novembre 2013 (26)

samedi 30 novembre 2013

Aujourd'hui n'est pas une journée propice à la production d'œuvre dessinée

Depuis ce matin, j'essaie de produire un dessin. J'ai usé trois feuilles de papier et quelques milligrammes de mine de crayon et de gomme en pure perte. Allez savoir pourquoi certains jours on parvient à dessiner et que d'autres, on n'arrive à rien. C'est bien mystérieux.

Habituellement, je n'ai pas vraiment besoin d'avoir une idée. Souvent, il suffit que je me place crayon en main devant une feuille de papier pour qu'un dessin naisse spontanément. Ce dessin n'est pas toujours intéressant mais ce n'est pas grave. Lorsque je ne sais vraiment pas quoi dessiner, je me raccroche à des thèmes faciles. Deux cercles, quelques traits, quelques automatismes, un gros nez et voilà une moto et son pilote. Il suffit alors de faire du remplissage, d'ajouter des détails en piochant dans mes petites obsessions.
Aujourd'hui, rien ne vient. Je fais mes deux cercles censées représenter les roues, je trace deux ou trois traits pour la fourche et un début de cadre et ça s'arrête là. Pas foutu de commencer à dessiner le motard, pas moyen de trouver comment poursuivre. La tentative du jour la plus aboutie me semblait pourtant prometteuse. Ça aurait pu conduire à un nouvel engin étonnant mais ça va s'arrêter là. Peut-être reprendrai-je cette ébauche de dessin un jour prochain. Je ne peux pas l'assurer.

dessin abandonné

vendredi 29 novembre 2013

Poisson frais

Camion de poisson

jeudi 28 novembre 2013

Une roue seulement

Nouveau papier, nouveau pinceau, nouvelle encre de chine. Voilà, j'ai fait un test que je me suis amusé à mettre en couleurs pour votre plus grand plaisir.

Encore une motocyclette bizarre

mercredi 27 novembre 2013

La quête du Lavis Technique

Deux déconvenues aujourd'hui. Je vous disais hier que je projetais de faire des photos et j'avais bon espoir de nourrir le blog qui nuit (très) grave avec elles. Hélas, mon idée de photo que j'avais est tombée à l'eau. Puisque j'étais à Périgueux, j'avais l'intention d'acheter du papier pour me remettre un peu au dessin. Hélas derechef, il n'y en avait pas.

Douze heures et vingt minutes. Je pars de mon boulot après avoir tenté le remplacement d'une pièce sur une presse numérique. Je me rends dans le centre de Périgueux, gare la voiture et vais dans les rues piétonnes du Périgueux Renaissance. J'ai des idées de photos et j'ai pris avec moi tout mon barda. Le boîtier, trois objectifs et le pied. En fait, ce que je voulais photographier n'était ni bien éclairé ni si folichon que ce que j'avais supposé. Je pense qu'il me faudra retourner tenter les photos un soir prochain.

Peu importe. Je suis à Périgueux et j'ai bien l'intention de refaire ma provision de papier Canson A4 Lavis Technique 160g que j'affectionne particulièrement pour commettre mes petits dessins habituels. Je n'en ai plus et me contente pour le moment d'un vulgaire vélin 80g tout ce qu'il y a de plus commun. Un papier sans prétention qui ne s'accommode pas du tout au travail au pinceau et à l'encre de chine. Je visite un premier magasin qui ne comprend même pas ce que je cherche. J'en fais un deuxième qui n'en a pas à la bonne taille. Ils ont du 24x32cm et moi ce n'est pas le format que je cherche. J'en fais un troisième et dernier qui n'en a pas non plus. Là, je vois qu'il y a du Clairalfa 160g en ramette de 250 feuilles qui n'est pas très cher. Je me décide à essayer. Parce que je suis là, j'achète aussi un nouveau pinceau tout neuf en martre kolinsky pure et un flacon d'encre de chine que l'on m'a promise très bonne. Je n'y crois pas vraiment.
Donc et en conséquence, maintenant que le riz est en train de cuire, je m'engage à tenter un dessin pour demain avec le papier Clairalfa, le nouveau pinceau et la nouvelle encre de chine.

mardi 26 novembre 2013

Je vous rassure

Toute la soirée d'hier, toute la nuit dernière, j'ai été la proie du remord et de la culpabilité. J'ai mal dormi, me suis réveillé plusieurs fois en sueur, à la limite du cauchemar. Je me suis retrouvé dans la peau de quelque Raskolnikov de pacotille à ressasser mon crime ineffable et impardonnable. Oui, je vous l'avoue, j'ai eu honte. Une grande honte ! Celle de vous avoir empêché de dormir du sommeil du juste.

Que n'y a-t-il donc pas une loi pour punir les empêcheurs de dormir sur ses deux oreilles ! Je n'avais pas conscience de l'horrible forfait que je commettais et cela ne peut pas être une excuse valable qui me fera pardonner et éviter votre légitime courroux. Mais que m'a-t-il donc pris de vous entretenir de mes petits soucis de tâche cron qui refusait de fonctionner ? Faut-il donc que j'ai le cerveau en capilotade ! Faut-il que je sois habité par le démon qui pervertit mon esprit et me fait commettre des actes criminels, perfides et pervers ! Pourquoi vous faire subir pareille insanité ? Pourquoi vous mêler à une affaire que j'aurais dû taire ? Aurais-je eu une parcelle d'humanité en moi que j'aurais compris l'ampleur de ma bêtise et de ma méchanceté. Je suis un être mauvais et je bats ma coulpe. Je m'incline humblement face à vous et implore ce pardon que je ne mérite nullement. Je me hais, je suis haïssable, je suis un pourri, un néfaste, une engeance pire que tout.
D'autant plus que, aujourd'hui, sans bien comprendre le pourquoi et le comment, cette tâche cron qui m'ennuyait s'est mise à fonctionner comme aux plus beaux jours. J'ai dû corriger une erreur sans la comprendre et c'est quelque peu angoissant. Non ? Vous ne trouvez pas un peu ?
J'ai aussi réparer un Mac Mini qui refusait de démarrer tout à fait. Une panne étrange là aussi. Il démarrait et se bloquait sur la pomme de démarrage. Normalement, après que la pomme s'affiche, il doit y avoir une petite roue qui tourne qui apparaît et qui signifie que le système se charge. Là, ça se bloquait sur la pomme. Une pomme grise sur un fond gris et rien de plus.
J'ai amené mes outils, un disque dur externe pour contrôler le disque dur interne, un DVD avec un système pour le cas où il serait nécessaire de réinstaller et j'ai commencé à démonter. Le démontage des MacMini G4 n'est pas une mince affaire. C'est assez brutal et, la première fois que l'on procède à l'opération, on ne peut réprimer les gouttes de sueur qui perlent au front. Il s'agit de faire glisser une lame entre le corps en aluminium du boîtier et les entrailles de l'ordinateur pour lui faire lâcher prise. Alors, on fait levier, on maintient la partie qui a commencé à sortir un peu levée et on passe à l'autre côté. Après, les deux parties se séparent aisément.
J'ai commencé par vouloir extirper le disque dur. Je l'ai testé dans le boîtier que j'avais amené et il fonctionnait à la perfection. J'ai soufflé la poussière, j'ai remué les divers composants qui pouvaient perturber le fonctionnement et j'ai démarrer le MacMini sans le remonter. Il est allé au bout de son processus de démarrage sans mollir. J'ai pensé un instant que ce pouvait être le lecteur optique qui posait problème. J'ai déjà vu ça. J'ai arrêté le MacMini, j'ai installé le lecteur optique et ça marchait toujours. Alors, j'ai tout remonté, j'ai contrôlé de nouveau et ça fonctionnait toujours et encore. Bon.
Demain, je vais essayer d'aller faire des photos que j'ai en tête.

lundi 25 novembre 2013

Cron

Aujourd'hui, j'ai perdu quelques heures à tenter de faire fonctionner une tâche cron sur un serveur Linux. Pour ne pas même laisser le temps au suspense de s'installer dans vos esprits embrumés, je vous dis dès à présent que j'ai échoué.

C'est un PC qui fait office de serveur web de développement. Sur ce PC, il y a une version déjà un peu ancienne de Ubuntu. Ubuntu, c'est une distribution Linux basée sur Debian. Linux, c'est un système d'exploitation dont le noyau a été créé par Linus Torvalds et son nom vient directement du prénom de son créateur. Linux, c'est bien. Linux, c'est parfois très simple à utiliser et, parfois aussi, plutôt du genre à vous faire vous arracher les cheveux. Mais dans l'ensemble et malgré tous les petits défauts de la chose, c'est assez bien pour qu'un grand nombre de serveurs web de par le vaste monde de la vaste toile fonctionne avec des serveurs équipés de Linux et le trio Apache, php et MySQL.
Parmi les utilisateurs de Linux, on trouve des personnes qui ne connaissent rien à l'informatique et se contentent d'utiliser un ordinateur et d'autres qui ne jurent que par la ligne de commande et en oublieraient presque qu'un ordinateur peut éventuellement être utile à quelque chose et ne constitue pas juste un jeu par lui-même.
C'est un collègue qui m'a demandé de mettre en place une tâche cron sur ce serveur de développement. Une tâche cron, c'est une tâche que l'on programme pour qu'elle se lance régulièrement, à telle date, à telle heure, tel jour, tant de fois par heure ou toutes les tant de minutes. Le principe est suffisamment simple pour que je pense le comprendre. Vous avez un fichier que vous créez ou éditez et vous écrivez votre programmation selon une syntaxe bien renseignée et documentée. C'est vraiment très simple. Et des fois, ça fonctionne.
Le problème, c'est que cette fois-ci, ça ne veut pas fonctionner. Il s'agit de lancer cette tâche toutes les 15 minutes et cette tâches est un script php qui va agir sur la base de données. En théorie, c'est simple à mettre en œuvre. Parce que je n'y parvenais pas et que les journaux me renvoient des erreurs, je suis parti à la pêche à la solution sur Internet. Ce qui est bien, avec Linux, c'est qu'il y a une large communauté d'utilisateurs à travers le monde. Pour ma part, je me contente des pages écrites en français et en anglais. Les autres, je ne les comprends pas du tout. Alors déjà, c'est un bon point, mon problème n'arrive pas qu'à moi. Ils sont nombreux à y être confrontés. Et la communauté est souvent là pour donner la solution. Le petit problème, c'est que ces solutions ne fonctionnent pas toujours et qu'elles ne sont pas partout identiques. Il arrive qu'un utilisateur dans la panade finisse par trouver solution à son problème et qu'il s'exclame sur un forum que son problème est résolu. Il ne donne pas la solution pour autant. On est heureux pour lui mais on commence à s'agacer un peu aussi.
J'ai parcouru tout un tas de sites et de forums. J'ai essayé plein de choses, j'ai édité, effacé, remplacé, relancé et rien de rien, ça ne veut pas fonctionner. Je ne vais pas lâcher l'affaire. Un moment, j'ai pensé que, peut-être, il existait un problème lié aux droits sur le fichier php. Mais non, ce n'est pas cela. Il me reste une piste à explorer. D'après ce que j'ai pu lire et comprendre, il se peut que php soit installé de deux manières sur un serveur. Soit c'est un ajout à Apache, soit c'est un élément de Linux. Certaines personnes prétendent que la solution peut être à aller chercher par là. Quoi qu'il en soit, que tout cela ne vous empêche pas de dormir.

dimanche 24 novembre 2013

Mototrac

Tandis que l'automobile a depuis longtemps adopté la traction avant, la motocyclette peine à rattraper son retard technologique. Heureusement, je me suis penché sur ce problème et ai trouvé une solution imparable et réjouissante. De quelques coups de crayon et avec un effort minime de bouillante cogitation, j'ai créé la Mototrac©. Et oui !
Qu'est-ce que la Mototrac© ? La Mototrac© est une moto tractée. C'est à dire qu'elle est équipée d'un système ingénieux et inédit de traction avant. Quels sont les avantages de la traction avant ? Depuis fort longtemps, l'homme a compris l'intérêt de la traction avant. D'ailleurs, ne dit-on pas qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ? Comme souvent, l'adage populaire est frappé au coin du bon sens. Il est évident que les avantages de la traction avant sont nombreux autant qu'irréfutables. Un meilleur guidage, une sécurité accrue, une meilleure tenue de route.
Dans les faits, le principe est simple et je suis étonné que personne n'y ait pensé avant moi. Il s'agit de prendre une motocyclette de grande classe débarrassée de sa roue avant et de lui greffer un arrière quelconque sur lequel le pilote s'assied confortablement. La roue arrière de la moto avant devient donc la roue avant de l'ensemble et tire le véhicule. Simple mais il fallait y penser.
La production de la Mototrac© débutera d'ici quelques mois. Il est lancé une souscription pour lever les fonds nécessaires à la constitution de la Mototrac Inc. et à l'achat et la fabrication de l'outillage et des chaînes de montage. Le premier modèle commercialisé sera la version "Supersport" qui sera suivie de la version utilitaire puis de la version "grand tourisme". Envoyez vos chèques et réservez votre Mototrac© dès à présent !

Mototrac Supersport

samedi 23 novembre 2013

Ruine en progression

Je suis repassé devant la maison que j'accompagne dans sa ruine. Ça avance peu à peu. Les murs continuent à s'effondrer tandis que le restant de la charpente s'affaisse toujours bien comme il faut.

Maison typique du Périgord

vendredi 22 novembre 2013

Huit

Qu'il faisait bon sous la couette. Si j'avais su, j'y serais resté. J'ai eu envie de pisser et aussi de boire du café. Je me suis levé et je me suis dit qu'il ne faisait pas terriblement chaud. Le thermomètre peinait à indiquer huit degrés.

Hier soir, il a neigé. Météo France annonce de la neige dans la journée. Le fioul devrait être livré dans l'après-midi et je n'ai bientôt plus de bois du tout. J'ai prélevé deux belles bûches dans ma réserve et je suis en train d'essayer de faire prendre le feu. Il ne fait pas chaud mais c'est encore jouable.
J'ai retrouvé une boîte de pellicule avec un négatif roulé dedans. Je ne sais pas vraiment de quand ça date. Avec le numérique, au moins, on a des données qui peuvent aider à dater une photo. C'est bien pratique. Sur les appareils récents, on trouve même parfois des modules GPS qui permettent de situer la photo. Ça, c'est une fonction qui peut se révéler très utile pour qui fait des photos de paysage en se déplaçant un peu sur un large territoire. Mais nous n'allons pas repartir sur le débat stérile des pro et des anti numérique.
Parmi les images présentent sur ce négatif, il y a une moto. A priori tout indique qu'il s'agit d'une Motobécane. Quel modèle ? Je n'en sais trop rien. Peut-être une 350 culbutée des années 30. Il y aura bien un spécialiste du véhicule ancien assez intégriste qui passera par là pour dire ce qu'il en pense. J'ai numérisé ce négatif, je l'ai un peu traficoté avec Photoshop et je lui ai donné un style "photo ancienne". J'ai conservé les poussières, j'ai pratiqué quelques réglages sur les courbes, sur les niveaux, sur la luminosité et le contraste, j'ai plaqué un ton sépia sur tout ça, j'ai fait un bord dentelé à l'ancienne et quelques bricoles supplémentaires.

Motobécane

jeudi 21 novembre 2013

Epuisons les réserves d'énergie fossile

Demain, si tout va bien, on me livre du fioul domestique et je pourrai dès lors penser sérieusement à mettre la chaudière en fonction. En fait, je pense qu'il doit rester un fond de cuve et que je pourrais mettre le chauffage dès ce soir. J'ai souvent entendu dire qu'il était préférable de laisser le fioul décanter avant de mettre la chaudière en route afin que les impuretés et autres saloperies ne viennent pas colmater les filtres. Alors, je me dis que plutôt que de devoir l'arrêter demain après la livraison, je vais attendre. C'est idiot, non ?

Grosses chaleurs

mercredi 20 novembre 2013

Perdu d'avance

Mercredi 20 novembre. Aujourd'hui je regarde ce qu'indique le thermomètre posé sur le buffet et je me rends compte que je suis en passe de perdre mon pari.

Selon le calendrier, l'hiver ne commencera que dans un mois. Ce matin, le pare-brise de ma voiture était légèrement couvert de givre. Il n'a pas dû faire très loin de zéro dans la nuit. A l'heure où j'écris ces lignes, il fait 9° chez moi. Ce n'est pas très chaud. Il a pourtant fait très beau dans l'après-midi. Les températures ont chuté très rapidement en l'espace d'une heure ou deux. J'ai senti le froid envahir l'intérieur et à présent, je grelotte un peu. Bon.
J'ai pris le pari de ne pas mettre le chauffage avant décembre. J'aime me lancer des défis stupides. Dans le même temps, je triche un peu. J'ai un radiateur à bain d'huile que j'allume de temps en temps. Pour m'aider à tenir bon dans mon défi, j'ai bien pris garde de ne pas encore faire rentrer bois et fuel. Donc, pas de chauffage. Il me reste quelques bûches et j'hésite un peu à allumer un feu. Honnêtement, une petite flambée ne ferait pas de mal. Parce que j'y pense, je me dis que je vais le faire.
Si j'allume un feu dans la cheminée, personne ne pourra me reprocher quoi que ce soit et je me remettrai sans grande difficulté de ma promesse intime non tenue. Demain, je vais aller me renseigner auprès d'un nouveau fournisseur de fuel. Celui qui me livrait jusque là depuis plus de dix ans a arrêté. Il a vendu son camion et puis voilà. Il était pourtant bien pratique. Il habitait juste à côté et il était simple de lui commander du carburant le matin pour le soir, les fois où je tombais en panne de fuel. Mais voilà, il n'est plus là. Tant pis. Demain, je vais me renseigner. Avec un peu de chance, mais je n'y crois guère, je serai livré avant la fin de la semaine. Quoi qu'il en soit, sous les 10° il est hors de question que je me mette à dessiner.

mardi 19 novembre 2013

Moins ça va, plus c'est bon

Il y a des jours où j'en arriverais presque à me demander s'il n'y aurait pas quelque chose qui ne tourne pas rond, dans mon ciboulot.

Aujourd'hui, l'informatique a décidé de me mettre à l'épreuve. Rien de moins que trois redémarrages de serveur dans la journée. Rien n'allait. Des personnes qui ne parvenaient pas à s'authentifier, des logiciels qui ne voulaient pas se lancer, des courriers électroniques qui ne se relevaient pas plus qu'ils n'étaient envoyés. J'ai descendu et monté des escaliers, j'ai inspecté des logs, j'ai tenté des trucs et des machins. Finalement, je m'en suis sorti à peu près convenablement dans tous les cas. Et j'en viens à me demander si je n'aime pas un peu quand l'informatique me joue des tours.
Les gens sont bizarres. Lorsque le système informatique tombe en panne, ils ne sont pas loin de m'accuser de l'origine des maux. Ils ne semblent pas réaliser que la plupart du temps, tout fonctionne plus ou moins bien. Lorsque j'ai réussi à résoudre un problème, le temps d'un instant on en arriverait presque à me féliciter. Pas trop longtemps parce que je ne fais rien pour attirer la sympathie de mes collègues. Je me demande si ce comportement est normal. Je suppose qu'il l'est au moins autant que le mien. Pas plus.
Un problème informatique qui survient, ça me donne de l'occupation. Il y a un petit coup de stress pas désagréable. C'est un peu comme un jeu, une sorte d'énigme à résoudre. J'aime bien, en fait. C'est moi contre la machine, moi contre le système, moi contre le logiciel. Je me sens peut-être plus à l'aise dans les rapports avec le matériel et l'interface informatiques qu'avec les personnes vraies et vivantes. C'est un peu louche, non ?
Ceci dit, je connais des mécaniciens qui aiment prendre le pari qu'ils referont tourner cette saloperie de moteur, des bouchers qui semblent heureux de couper de la viande, des peintres qui ne sont heureux qu'avec leurs brosses et couleurs. L'homme n'est peut-être pas un animal social tant que l'on peut le prétendre. D'où la question qui me taraude depuis bien longtemps : l'homme est-il ce qu'il est physiquement et mentalement ou est-il ce qu'il est à travers ce qu'il produit, fabrique, imagine ou fait ? Hein ?

lundi 18 novembre 2013

Il commence à pas faire bien chaud

Il n'y a rien d'étonnant dans cette baisse des températures qui a pour principal effet de faire penser à réfléchir à songer un jour à mettre un peu de chauffage. C'est la saison qui veut ça.

Les spécialistes les plus experts, prédisent déjà l'hiver le plus rigoureux des cinquante dernières années. Je ne sais pas exactement ce que cela veut dire mais je pense que l'on veut nous prévenir de ce qu'il va faire frisquet. Un hiver chaud, je n'ai jamais vraiment connu ça.
Enfin pour le moment, en attendant que je me décide à commander du fuel et du bois, je me réchauffe à côté d'un radiateur électrique à bain d'huile que je promène sur ses roulettes de la pièce principale à la chambre. La nuit, je l'éteins. Il fait bon sous la couette. Il n'y a pas besoin de chauffer.
Ce qui est un peu inconfortable, je le reconnais, c'est le matin quand je vais faire un brin de toilette. Heureusement, j'ai l'eau chaude. Je m'amuse souvent à imaginer ce que devait être la vie avant que le confort moderne débarque partout. J'ai une sorte de chance de n'avoir pas vraiment connu de maisons sans eau chaude et sans chauffage. Sauf à l'occasion de pannes ou de tempêtes ou de choses du genre qui font qu'il n'y a plus d'électricité, je veux dire. Je suppose que l'on ne traînait pas trop avant de manger quelque soupe chaude et de partir au lit. Les nuits devaient être longues.
Remarquez, moi, ce sont les journées qui me semblent longues, des fois. Aujourd'hui, par exemple, j'ai presque cru qu'elle n'en finirait jamais. Je ne devrais pas m'en vanter mais je n'ai pas fait grand chose au boulot, aujourd'hui. Vraiment pas grand chose. J'ai résolu quelques problèmes informatiques mais ça n'a pas réussi à meubler le temps. C'est ennuyeux de s'ennuyé à ce point. Et puis ça donne mauvaise conscience de ne rien faire quand d'autres triment.
Tenez, c'est comme pour le blog. Je me suis absenté durant une petite semaine et il n'y a pas eu de billets durant cette période. Et bien ça ne m'a pas manqué du tout. J'ai même eu beaucoup de mal à m'y remettre un peu.
Enfin les spécialistes disent qu'il va faire très très froid, cet hiver. Très très froid, ça doit descendre sous les -20° au moins ! Rien qu'à y penser, ça me donne envie de manger quelque chose de chaud et de filer finir le bouquin du moment sous la couette.

dimanche 17 novembre 2013

A la fête foraine

cinema 5D

samedi 16 novembre 2013

Foire de la saint Martin

Cela fait 843 ans que se tient la foire de la saint Martin de Pontoise. La tradition veut que l'on se restaure de harengs grillés en buvant le ginglet.

Selon la légende et la tradition, tout aurait commencé sous le règne de Louis VII, roi capétien, époux d'Aliénor d'Aquitaine, fils de Louis VI et père de Philippe II. Nous sommes en plein Moyen Âge et la guerre de 100 ans n'a pas eu lieu. Louis VII part pour la deuxième croisade et se sépare de son épouse Aliénor. Du coup, cette dernière reprend les territoires qu'elle a apporté en dot et se marie avec Henri II d'Angleterre. L'Aquitaine devient donc, de fait, anglaise et on peut voir là les prémices de la guerre de 100 ans qui ne commencera qu'en 1337. Ni la légende ni la tradition ne prétendent cependant que le roi Louis VII aurait participé activement à ce qui s'est passé à Pontoise il y a 843 ans, en 1170.
Nous sommes au comptoir de la baraque foraine où l'on vend le ginglet et un bénévole de la commune libre de Saint-Martin nous donne sa vision des faits : " Les mareyeurs arrivaient de Dieppe avec un chargement de harengs qu'ils comptaient vendre à Paris. A l'époque, il fallait payer l'octroi pour passer le pont de l'Oise. L'arrivée à Pontoise était l'occasion de faire la fête et de faire griller des harengs ". D'un point de vue historique ce raccourci est sans doute un peu expéditif. Selon wikipedia, en cette fin du XIe siècle les moines transfèrent leur abbaye sur le plateau Saint-Martin et obtiennent le droit de foire et il semble attesté qu'il est déjà question de harengs et de ginglet. Nous avons donc bien là l'une des plus anciennes foires de France.
Pontoise est une ville importante durant le Moyen Âge. Capitale du Vexin français, la ville est l'un des lieux de séjour préféré des rois capétiens que sont Philippe Auguste ou Saint Louis. C'est une belle ville située à un peu plus de vingt kilomètres au nord de Paris. J'y ai vécu quelques années entre 1969 et 1974 avant de revenir à Conflans-Sainte-Honorine. Je n'étais pas revenu à la foire de la Saint Martin depuis le début des années 70.

Foire de la Saint Martin 2013

Le ginglet

Les harengs, tout le monde voit plus ou moins ce que c'est. Ça vit dans l'eau, ça se pêche, ça se mange. C'est un poisson et c'est bon. Le ginglet, par contre, on ne peut pas connaître si l'on n'est pas né natif de la région où on le trouve. Aussi bizarre et étrange que cela puisse paraître à certains, on ne fait pas de vin que dans le Bordelais. La vigne est montée bien au-dessus de la Loire et a gagné les coteaux de Pontoise. Là, on fait un petit vin sans grande prétention qu'il convient de boire assez rapidement. C'est le ginglet. Un vin tiré majoritairement du gamay, légèrement acide mais tout à fait buvable. Si l'on a le palais trop gâté par les crus trafiqués que l'on boit en Aquitaine, si l'on est trop chauvin, on peut faire la grimace en avalant le premier verre. Le deuxième coule déjà beaucoup plus facilement et il se trouve que si l'on accompagne le troisième d'un bon hareng, celui-ci ne manque pas d'en appeler un quatrième.
Alors certes, on ne dira pas que c'est un vin qui se classe parmi les meilleurs mais il me semble que, tradition pour tradition, celle du ginglet vaut largement celle du Beaujolais nouveau, le goût de banane en moins.

Le ginglet un vin pas prétentieux
Longtemps, au concours du meilleur ginglet tenu chaque année à l'occasion de la foire de la Saint Martin, c'est Eugène Berrurier, maire de Conflans-Sainte-Honorine et cultivateur de son état qui remportait le premier prix. Lorsque j'étais petit, le ginglet était quelque chose qui me remplissait d'effroi. Mon père prétendait qu'en boire un verre relevait de la pire épreuve qu'un homme sain puisse connaître. Il me semble qu'il exagérait beaucoup. Possible aussi qu'il n'ait pas été en mesure de juger de la qualité d'un vin. Quoi qu'il en soit, il m'a fallu attendre longtemps avant d'oser boire mon premier verre de ginglet. Je m'attendais au pire et il n'est pas arrivé. C'est en fait un vin honnête, un vin de copains qui se laisse boire et qui fait claquer la langue de contentement.

Le ginglet, un vin de soif
Le ginglet est un vin de soif. C'est aussi un vin de copains. Pour la foire de la Saint Martin, les producteurs mettent leur vin en commun pour être vendu. Les bénéfices de cette vente sera utilisé pour offrir des présents aux anciens de la ville. On le vend au verre ou à la bouteille et on vient le boire pour la tradition et aussi pour se faire plaisir. Dans et devant la petite baraque foraine qui écoule le vin, c'est l'esprit bon enfant qui prédomine. On est aimable et on rigole en s'envoyant les verres de ginglet dans un grand sourire. On se demande un peu si les jeunes sauront prendre la relève d'ici quelques années. Peut-être se pose-t-on la question depuis le Moyen Âge.

Sur des tréteaux avec les doigts

Les harengs

Il est une question sur laquelle la tradition ne saurait transiger, c'est celle de la manière de manger les harengs. Il est hors de question de faire autrement que de les manger avec les doigts. C'est comme ça. On achète ses harengs d'un côté, son verre de ginglet de l'autre et on cherche un coin libre sur les tréteaux. On déchire le poisson avec les doigts, rien pour les essuyer. Et c'est très bien comme ça.

Harengs grillés
On passe environ 1200 kg de harengs tout au long de la durée de la foire. On les mange sur place mais on peut aussi les ramener chez soi pour les manger en famille. Ils sont grillés sous vos yeux par une équipe qui connaît son métier et se protège les yeux de la fumée sur de grandes grilles.

La vente des harengs
Un petit plateau, une feuille de papier et on vous pose les harengs là-dessus sans façon. Plonger les doigts dans la chair des harengs pour en déchirer des morceaux en se brûlant un peu est déjà un petit plaisir. Les grincheux diront peut-être que les règles d'hygiène ne sont pas exemplaires. Je ne suis pas certain que l'on déplore trop de morts chaque année. Il me semble que si l'on obligeait la foire à passer à l'étal inox et à toutes les fadaises édictées par les pisse-froids d'hygiénistes, celle-ci perdrait beaucoup de son charme.

La bonne humeur est de rigueur
En une petite quarantaine d'années, je ne suis allé que deux fois à la foire de la Saint Martin. On ne peut pas dire que je sois fidèle à la fête. Il est bien probable que je n'y retournerai jamais. Bientôt, je n'aurai plus de raison d'aller à Pontoise et dans toute cette région. Ma vie est maintenant périgourdine et ici, on ne mange pas plus de harengs que l'on ne boit de ginglet. Je souhaite néanmoins une bonne continuation à cette foire et à toute son équipe de bénévoles ainsi qu'à toutes les personnes qui font vivre cette manifestation.

Les harengs, c'est une affaire sérieuse

lundi 11 novembre 2013

Ça veut encore dire quelque chose ?

Aujourd'hui, un peu partout, on va encore se réunir devant les monuments aux morts pour commémorer la fin de la Grande Guerre. Faut-il continuer à se souvenir ?

Vous devez bien vous en douter, je n'ai pas connu la guerre de 14-18. Je suis né trop tard. Quand j'étais petit, ceux qui avaient fait la guerre, celle de 14, me paraissaient déjà vachement vieux. Les guerres, on en entendait parler, à l'époque. Il y avait ceux qui avaient connu la Grande Guerre et la drôle de guerre et ceux qui n'avaient connu que la drôle. On ne parlait pas du tout des guerres coloniales, par contre, dans mon souvenir. Algérie ? Indochine ? Connais pas. Ce que j'entendais et comprenais de la guerre me faisait penser que ce n'était pas là quelque chose de bien intéressant à connaître, même si on avait toujours un tas d'anecdotes rigolotes à raconter. On ne parlait pas beaucoup non plus des camps de concentration et de la France de Vichy.

boucherie 14-18

Et une petite chanson de circonstance. Enfin, je signale qu'il n'y aura peut-être pas de billets pour les jours prochains.

Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s'en va là-haut en baissant la tête

- Refrain :
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes les sacrifiés

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et dans le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Nos petits chasseurs vont chercher leurs tombes

C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la même chose
Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
Feraient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
Nous autres les pauv' purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendr' les biens de ces messieurs là

- Refrain :
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce s'ra votre tour messieurs les gros
De monter sur l'plateau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau

dimanche 10 novembre 2013

Utilitaire bon poids

Livraison d'enclumes et de barres de plomb

samedi 9 novembre 2013

217 vs 237

Alors que la presse frétille de la sortie de la suite de Shining, l'enfant lumière écrite par celui que l'on qualifie de maître de l'horreur, Stephen King, je viens de terminer la lecture de ce roman édité en 1977. Parce que, il n'y a pas si longtemps, je suis allé voir au cinéma le film documentaire Room 237 réalisé sur le Shining de Stanley Kubrick et aussi parce que j'ai revu ce film à l'occasion, je vais vous dire ce que je pense de tout cela.

Je n'ai pas lu beaucoup de romans de Stephen King. Voyons voir, faisons le point sur la question. J'ai lu "Dead Zone", "Misery", "Cujo", "Marche ou crève" et, donc, "Shining". J'ai aussi lu quelques nouvelles et peut-être bien un ou deux bouquins que j'ai oubliés. Bien que j'aie vraiment apprécié "Dead Zone", "Misery" et "Marche ou crève", je n'ai jamais été vraiment attiré par les bouquins de cet écrivain et j'ai plus ou moins évité tous ses livres traitant trop de diablerie et de sorcellerie. J'ai aussi vu quelques films réalisés par l'auteur ou tirés de son œuvre. Sans bien le connaître, j'estime donc que ce n'est pas une personne qui m'est totalement inconnue et étrangère. Je lui reconnais une imagination efficace et une maîtrise de l'angoisse. Il connaît son boulot, ça ne fait nul doute. Il a une ribambelle d'admirateurs de part le vaste monde.
Des films tirés de son œuvre, il en est un que j'aime particulièrement, c'est "Shining" de Stanley Kubrick. Il se trouve que Stephen King dit ne pas du tout aimer ce film. Mon frère qui m'a prêté le livre m'avait déjà dit que le film ne respectait pas le livre et que beaucoup de points différaient entre les deux histoires. Maintenant que j'ai lu le livre et que j'ai vu le film, je confirme qu'il y a des différences qui sont loin d'être anodines. Maintenant, le problème est de dire quelle version je préfère. A priori, je préfère le film. Maintenant, mon jugement est faussé parce que j'ai vu le film avant de lire le livre et que l'image de Jack Nicholson est bien trop présente. Le fait de lire un livre avant de voir un film ou, inversement, de voir un film avant de lire le livre conduit souvent à une déception. Sauf dans le cas de "No Country for the Old Men" des frères Coen. Pour ce livre/film, il est étonnant de constater combien les deux sont semblables et ne viennent pas se perturber.

Shining
Du film de Kubrick, il n'y a rien que je n'apprécie pas. Je l'ai vu plusieurs fois et pense le connaître assez bien. J'ai vu le documentaire récent consacré à ce film et il m'a laissé pantois. Il me semble en avoir parlé quelque part sur ce blog. Dans le fond et après réflexion, je suis persuadé que ce documentaire ne parle pas du film de Kubrick mais c'en sert juste comme prétexte à faire parler des fans d'un film et à leur faire sortir leurs phantasmes. Du livre original de Stephen King, je suis un peu plus mitigé. Il y a à mon sens, sur les quelques 400 pages du roman, de longs passages qui ne servent pas à grand chose. Il y a aussi des incohérences qui me dérangent un peu. Une partie d'entre elles sont sans doute dues à une mauvaise traduction (Jack Torrance qui est appelé John dans quelques passages, par exemple) mais d'autres sont plus dérangeantes. Il y a la façon de faire parler un petit garçon de quatre ans. King le fait parler d'une manière qui ne me semble absolument pas coller avec un enfant de cet âge, tout Danny qu'il soit, tout "enfant-lumière" qu'il soit. Il y a des moments comme celui, vers la fin du bouquin, où Stephen King fait recevoir à ses personnages des coups de maillet dans la tête avec des mâchoires qui éclatent, des côtes qui se cassent et tout cela n'empêche pas ces personnages, au prix de fortes douleurs, d'accord, de se lever, de marcher, de discuter, de réfléchir. C'est selon moi exagéré et facile. Je comprends bien que les personnages doivent parvenir à l'issue de l'histoire que l'auteur écrit mais tout de même. Le personnage de Jack Torrance qui est possédé par l'hôtel reçoit un couteau de cuisine planté jusqu'à la garde dans le dos. Il souffre, il est sous l'emprise de la diablerie mais il continue à balancer des coups dans les murs et de baguenauder de par les couloirs. Tout cela, Kubrick n'en a visiblement pas voulu. Dans le film, il n'est pas aussi certain que dans le livre que Jack Torrance soit sous l'emprise de l'hôtel. Peut-être est-ce juste qu'il est fou ? Il reste les visions de Danny mais on peut se demander si le petit garçon n'est pas aussi taré que son père, finalement. Dans le film, le personnage de Wendy, la femme de Jack et la mère de Danny, me paraît plus mis en avant. Par contre, je reconnais que le personnage de Dick Hallorann, le cuisinier de l'hôtel Overlook qui a le Don lui aussi est peut-être mieux utilisé dans le roman. La fin est radicalement différente mais je pense que Kubrick a dû faire des choix dans le bouquin et qu'il n'a pas pu tout garder. Dans le livre, Jack Torrance meurt dans l'explosion de l'hôtel. Dans le film, il meurt gelé dans un labyrinthe en poursuivant Danny. Là encore, je pense que la fin de Kubrick est bien meilleure. Dans le livre, King avertit le lecteur dès le début qu'il y a un souci avec la vieille chaudière. On sait plus ou moins que la solution viendra par elle. On le sent. Enfin, il me semble certain que le film est beaucoup plus angoissant, inquiétant et déstabilisant que le bouquin. Le génie de Kubrick, ce n'est tout de même pas rien.
Et alors, Stephen King sort la suite de Shining. Est-ce que je la lirai ? Je l'ignore. Ce qui est certain, par contre, c'est que Kubrick n'en fera pas un film.

vendredi 8 novembre 2013

Les minables aussi ont le droit de vivre

Si l'on n'est pas le meilleur dans son domaine d'activité, si l'on n'est pas parmi les plus beaux, les plus intelligents, les plus grands, les plus forts, a-t-on juste le droit de vivre ? Ne serait-ce pas que, par pure charité, on en serait juste réduit à accepter l'existence des ratés parce qu'il n'est pas politiquement correct de passer à l'eugénisme ?

C'est que je suis tombé sur une discussion sur Internet. Un graphiste se lamente parce qu'il a fait la maquette d'un document pour une manifestation. Il y avait eu appel à candidature et un jury a choisi la maquette qui lui plaisait le plus. La maquette de ce graphiste a été écartée et il donne un lien pour voir son travail et pour voir le travail retenu. Pour moi, aucune des deux propositions est bonne. Je me dis que j'aurais sans doute fait autrement ou autre chose. Je ne dis pas que j'aurais fait mieux ou que j'aurais été retenu, hein. D'après ce que j'ai compris, ce type est un professionnel, un graphiste indépendant, établi depuis de nombreuses années et persuadé de ses qualités. Je n'ai rien vu de plus que ce qu'il présentait là et ce que j'ai vu, et ce que j'ai vu, je l'ai trouvé très mauvais.
Dans les domaines qui me concernent, je connais des personnes qui placent la barre vraiment très haut. J'ai rencontré des dessinateurs (et une dessinatrice) qui me donnent l'envie de tout arrêter, des "webdesigners" qui m'incitent à me lancer dans la création de pages Minitel, des photographes qui me poussent à bazarder mon matériel pour me contenter de l'appareil photo du téléphone portable. Le bon côté des choses, c'est que ça m'a appris la modestie et l'humilité. Le mauvais côté, c'est que ça peut vous casser le moral durablement.
Si ça me le fait un peu moins depuis quelques années, j'avais remarqué qu'il ne fallait surtout pas que je lise des BD des auteurs que j'estime les meilleurs (Franquin, Uderzo, Boucq...) si je voulais dessiner. Je passais mon temps à comparer, à tenter de copier, à gommer, à déchirer. Finalement, je ne sais pas si c'est de la sagesse, je me suis dit que c'était comme ça et qu'il fallait que je vive avec. Oui, je ne suis pas le meilleur dessinateur du monde, oui je ne le serai jamais.
Et puis aussi, j'ai réfléchi à un truc qui me semble évident. Les plus grands des meilleurs ne peuvent pas tout faire pour tout le monde. Du coup, ça laisse plein de place pour les minables, les sans grade, les petits, les laborieux. On pourrait faire une analogie avec la cuisine. Il y a de grand(e)s cuisiniers(ères) qui font une cuisine réputée. Tout le monde ne peut pas aller manger dans ces grands restaurants parce que tout le monde n'a pas les moyens financiers, certes, mais aussi parce qu'il n'y aurait pas la place pour tout le monde. A chacun selon ses moyens, ses besoins et ses attentes.
Si pour celles et ceux qui seraient dans une honnête moyenne en terme de talent il n'y a pas vraiment matière à s'inquiéter, il n'en va pas de même pour celles et ceux qui sont vraiment mauvais. Lorsque l'on est "moyen", on peut toujours trouver des "clients" pas trop exigeants. Ils savent se contenter de cette médiocrité et s'en satisfont. Les plus mauvais, eux, peinent à trouver quelques "clients" qui, de toutes façons, refusent de payer à peine plus que rien ou pas grand chose. On pourrait se laisser aller à plaindre ces "mauvais" et à agonir cette société qui ne sait pas venir en aide aux plus faibles. Mais dans les faits, ces mauvais ne seraient-ils pas juste de mauvais petits prétentieux qui refusent d'admettre l'évidence qui est qu'ils sont mauvais ?
J'en ai déjà longuement parlé sur ce blog. Je me considère, selon les moments, comme un "mauvais moyen". Je me place quelque part entre le tâcheron laborieux et l'honnête artisan. Je connais mes limites que j'atteins souvent. Je sais bien qu'il y a des travaux auxquels je ne peux même pas prétendre. Si l'on me demande un dessin humoristique "facile", une affiche simple, un travail de mise en pages basique, un petit site Internet sans prétention, je peux me débrouiller honnêtement. Au-delà, c'est une autre affaire. Plutôt que de prendre le boulot et d'échouer en perdant mon temps et celui du "client", il est à mon sens préférable de le refuser. Il y aura sans doute un meilleur qui aura ce travail et ce même "meilleur" refusera sans doute un travail qu'il considèrera trop simple et trop mal payé qui reviendra au "moyen". En fait, tout doit plus ou moins s'équilibrer.
Les personnes qui frisent l'excellence que j'ai pu rencontrer ont, presque toujours, une forme de modestie bienveillante. Je n'ai pas rencontré Franquin mais mon patron oui. Selon ce qu'il m'a raconté, le grand dessinateur était d'une modestie maladive et était tellement perfectionniste qu'il refusait de se satisfaire de ses dessins pourtant reconnus comme de pures merveilles par les gens de bon goût. Je connais des dessinateurs encore plus mauvais que moi qui se pensent artistes maudits et disent refuser de rentrer dans le milieu commercial et mercantile qu'ils détestent par-dessus tout. Posture un peu facile.

Motard fier comme Artaban
En voyant plus large, on remarque tout de même qu'en se modernisant nos sociétés en sont arrivés à peiner à trouver une place pour chacun et que de plus en plus de personnes sont laissées sur le bord de la route. Autrefois, le plus débile des idiots du village était utilisé (exploité ?) à des tâches diverses qui ne demandaient pas de compétence particulière. Les vieux gardaient les enfants, cassaient les noix, surveillaient la cuisson du repas ou le feu dans la cheminée. Aujourd'hui, le senior (au-delà de 45 ans tout de même) qui perd son emploi n'en trouvera pas un nouveau facilement. Un ouvrier d'usine doit aujourd'hui savoir au moins lire et écrire. S'il sait utiliser un tant soit peu l'outil informatique, c'est un plus indéniable.
Le progrès est sans doute une bonne chose. Grâce à lui, on a de l'énergie, on communique, on soigne, on mange, on circule. La société doit s'adapter au progrès en prenant en compte celles et ceux qui sont largués et en les prenant en charge. Il y a des personnes qui ne pourront jamais travailler dans nos sociétés et on ne peut pas décider de les éliminer en raison de leur inutilité. Enfin pour le moment !

jeudi 7 novembre 2013

Politicons

Breton en colère

mercredi 6 novembre 2013

Il portait des culottes, des bottes de moto

Motard et pas voyou pour autant

mardi 5 novembre 2013

Le mariage de la chèvre et du chou

Je ne vais pas vous cacher que je n'ai rien à vous dire. J'entends depuis ce matin que Bayrou et Borloo se sont finalement prononcés pour le mariage pour tous. Grand bien leur fasse et bon vent. Au moins, maintenant, pour celles et ceux qui ont pu en douter, on sait que Bayrou est à droite. Après l'épisode pitoyable de l'UDI et la déconfiture du MoDem, les deux loosers de la politique française se mettent à la colle pour présenter un candidat aux prochaines présidentielles. Ça va être comique au moment où il faudra que l'un des deux soit désigné pour y aller ! D'ici à ce qu'ils nous fassent autant rire que ceux de l'UMP pour leur présidence à eux, il n'y a qu'un pas qu'ils ne manqueront pas de franchir. Je vous en donne mon billet. Et d'ailleurs, c'est mon billet.
Je vais aller bouquiner dans pas longtemps.

lundi 4 novembre 2013

Une journée sans histoire

Je n'ai rien à dire et rien à montrer, aujourd'hui. Ça a été une journée en demi-teinte. Ni franchement agréable ni totalement désagréable. Il a plu. Ce matin, il y avait un conteneur à décharger. Nous nous sommes bien mouillés. Ceci étant, on a déchargé les cartons tranquillement, sans trop se presser, sans trop se fatiguer. Nous avons terminé vers 10h30 et je me suis occupé en attendant midi.
Cet après-midi, j'ai travaillé un peu à refaire marcher deux presses numériques. Ça n'a pas été trop fatiguant et, ma foi, il n'y a pas grand chose à dire non plus à ce sujet.
A 17h30, j'ai pris la route pour revenir chez moi. Il pleuvait toujours mais un peu moins fort. Je me suis fait à manger, j'ai mangé et me voilà devant l'ordinateur pour le billet quotidien sans idée. Ce n'est pas la première fois et nous nous en remettrons, vous et moi. Je ne me fais aucun souci à ce sujet.
Ce soir, tout à l'heure, je vais arrêter la radio et je vais aller bouquiner sous la couette. Avant, bien entendu, j'aurais préparé le café pour demain matin et même, si j'y pense, j'aurais posé un bol tout propre (j'ai aussi fait un peu de vaisselle en rentrant du boulot) sur la table. Comme cela, demain matin, je n'aurai qu'à attendre que la cafetière ait sonné pour me lever et aller chercher le café dans la cuisine. Bien sûr, ça c'est si je me lève à l'heure prévue. Si je me réveille plus tôt, si je me lève avant l'heure programmée, il va falloir que je mette la cafetière en route en appuyant sur le bouton. L'air de rien, ça signifie qu'il me faudrait me lever, aller à la cuisine, appuyer sur le bouton, revenir dans le lit et bouquiner un peu dans l'attente du signal sonore et me relever encore. Rien que d'y penser, je sens que j'ai déjà le moral qui sombre. Faudrait pas penser.

dimanche 3 novembre 2013

BMA Rochet

Il y a quelques jours, je vous proposais la photo d'une bicyclette à moteur auxiliaire abandonnée dans les bois.

Je suis revenu dans ce bois et j'ai retrouvé cette bicyclette à moteur auxiliaire. J'ai pu la redresser et découvrir la plaque constructeur. Il s'agirait donc d'une BMA Rochet apparemment construite à Paris.

BMA Rochet

samedi 2 novembre 2013

Le Roi des patates

P'tit Tom - Rallye Mathématique d'Aquitaine 2014

vendredi 1 novembre 2013

La corvée

Depuis de nombreuses années, je fais un dessin pour l'affiche du Rallye Mathématique d'Aquitaine. Cette année, on m'a donné les pommes de terre comme thème. J'ai tout de suite pensé à la corvée de pluches de pommes de terre tant cet exercice du dessin annuel est devenu, justement, une corvée pour moi.
Enfin bon, j'ai fait un dessin que je tenterai d'encrer demain.

tom-rallye2014.jpg

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