Pour commencer calmement, quelques Gitane-Testi magnifiquement restaurées et une autre un peu "améliorée". Je comprends que les jeunes de l'époque aient pu être attirés et fascinés par ces "pisse-feu". Ils étaient beaux, tout de même. Il faut le reconnaître et il faudrait user d'une bonne dose de malhonnêteté et de mauvaise foi caractérisée pour dire le contraire. Une ligne quasi parfaite, tendue du petit phare au feu arrière, un moteur rageur qui fait entendre un chant énergique au bout de son pot de détente. Ah ! Ça donnerait l'envie de revenir quelques années en arrière, cette affaire ! Il aura fallu qu'un gouvernement scélérat et un parlement assassin œuvrent dans la sournoise intention à peine voilée de protéger les marques françaises de pétochons cacochymes qu'étaient Peugeot et Motobécane pour que l'on interdise la vente et l'utilisation des cyclos à vitesses sous couvert d'une fallacieuse excuse bidon. Soit disant que les jeunes se tueraient moins avec des cyclomoteurs français qu'avec des machines étrangères. Soit disant que les jeunes de France — étaient-ils sots et demeurés, les pôvres ! — auraient été incapables de devoir s'occuper de passer des vitesses sans se mettre au fossé ou au cimetière. Ainsi, pour préserver les petites 103 et les grosses 88, on a tué le marché du 50cc à vitesses. Combien sont-ils, ces cyclomoteurs hors-la-loi, à avoir fini à la ferraille lorsqu'ils sont devenus persona non grata sur nos routes ? Il est presque miraculeux que certains aient réussi à demeurer parmi nous jusqu'à aujourd'hui, cachés dans des fonds de garage, dans des coins de granges. Les Testi, les Malaguti, les Kreidler et Zündapp, mais aussi les Peugeot, Motobécane, Flandria ou autres Paloma avaient disparu, elles ressortent et c'est tant mieux.
Pour terminer, sans doute la plus intéressante des machines présentes à la Cassagne, une splendide PS 50 Honda.
Demain, d'autres photos