octobre 2011 (30)

lundi 31 octobre 2011

Malaise nocturne

Je me suis réveillé en pleine nuit. J'étais comme perdu. J'ai sans doute fait un mauvais rêve. Ce rêve a pourri toute ma journée.

Je me réveille et il est 4 heures 17. Il est trop tôt pour se lever. Je suis angoissé. Je me réveille avec l'idée que je ne vaux rien, que ma vie est inutile, que je ne sers à rien. Je finis de me réveiller complètement. Ce n'est qu'un rêve et je vais me rendormir. Ce n'est qu'un rêve mais je ne me souviens de rien de ce rêve. Juste ces désagréables pensées qui sont là. Je parviens à me rendormir et je me réveille de nouveau avec le réveil qui sonne. J'attends que la cafetière commence à travailler j'arrête le radio-réveil avant qu'il ne se mette à grésiller. Je suis réveillé. Je ne me sens pas en forme. Je me lève, je me sers un café.
Les idées obsédantes de la nuit sont toujours là et elles ne vont pas me quitter de la journée. J'ai cherché en vain à comprendre ce qui a causé tout ça. Je n'ai pas mangé un truc moins frais qu'à l'habitude ; je ne me suis pas engueulé avec qui que ce soit avant de m'endormir ; je n'ai pas lu un bouquin qui aurait pu m'attaquer l'inconscient. J'ai beau cherché, je ne trouve pas.
Si ça ne vient pas de l'extérieur, ça doit venir de l'intérieur. Un bon coup de déprime qui est arrivé à l'improviste, sans prévenir, au beau milieu de la nuit. Sans doute est-ce là ce que je pense de moi dans le fond de moi. Ça m'a bien fait réfléchir. Comme je n'avais pas grand chose à faire au boulot, j'en ai profité.
Là, je me prépare à manger. Je n'ai pas envie de dessiner et je ne fêterai pas la fête à la citrouille cette année.

dimanche 30 octobre 2011

Inventez une recette de cuisine

Je vous propose un jeu idiot. Il s'agit de m'inventer une recette en vous aidant du dessin d'aujourd'hui que vous pouvez trouver tout de suite après et que vous pouvez voir en plus grand si vous cliquez dessus.
recette de cuisine

samedi 29 octobre 2011

Ça roule encore...

moto qui perd une roue

vendredi 28 octobre 2011

Le rat, il est bon à enfermer

Vive Sarkozy Si vous cliquez sur l'image, vous la voyez plus grande et ceci sans supplément de prix.

jeudi 27 octobre 2011

Oiseau

oiseau

mercredi 26 octobre 2011

Et de sept !

Si ce n'est déjà fait, c'est imminent. J'ai entendu à la radio que l'humanité atteindrait les sept milliards d'exemplaires.

7 milliards d'humains

mardi 25 octobre 2011

Ne nous moquons pas

En parcourant un forum Internet, je suis tombé sur une publicité d'un garçon auto-entrepreneur qui se fait une spécialité de résoudre tous les problèmes d'ordre informatique et même plus.

A l'heure où je me demande si je suis bien à ma place dans l'entreprise qui m'emploie et où je me questionne quant à mes compétentes réelles, cette publicité tombe à point nommé. Déjà parce qu'il est rassurant de savoir que l'on n'aura nulle peine à me trouver un remplaçant et, même mieux, que l'on y gagnera au change.
C'est une discussion avec un collègue qui m'a fait réfléchir à tout cela. Il me passait un peu la brosse à reluire et me demandait si, à mon avis, mon éventuel départ handicaperait l'entreprise. J'ai répondu que non et qu'il ne serait sans doute pas bien difficile de trouver une personne qui ferait mieux que moi. Avec peut-être un peu trop de déférence, il m'a dit douter de cela. Je n'aime rien tant que l'on me flatte l'ego ! Ça me fait un bien fou, vous pouvez pas savoir. Le seul souci, c'est que ça me lasse vite.
Enfin toujours est-il qu'en rentrant du travail je suis allé sur ce forum dont je vous parle, un forum traitant d'informatique, et que j'ai vu cette publicité pour un informaticien de Dordogne. J'ai vite fait le parallèle entre cette discussion et cette publicité et ai cliqué sur le lien.

Vous me connaissez, je n'aime pas me moquer. Mais là, je n'ai pu m'empêcher de pouffer de rire en lisant que la personne en question réparait les PC virolés. En terme de virole, je ne fais confiance qu'à Opinel. J'ai vite eu l'idée de faire un dessin et je suis passé à une autre page du site sur laquelle notre professionnel explique avoir mis en place un site Internet en n'omettant pas de publier un lien pour que le visiteur puisse aller voir de visu. Manque de pot, on tombe sur la page d'accueil de l'administration d'un site fait avec Joomla!. Je ne suis pas allé plus loin tant l'envie de faire un dessin devenait pressante. J'hésite à lui faire don de celui-ci et me refuse à vous donner l'adresse du site du monsieur.

professionnel de l'informatique en dordogne

lundi 24 octobre 2011

La flemme

Ce soir, j'ai la flemme. La flemme de faire un dessin, la flemme de chercher un sujet de dessin, la flemme de passer le dessin en fichier numérique.

Il y a des soirs comme celui-ci, où on se dit que l'on ne va tout de même pas se mettre au lit avant 20 heures. On regarde la pendule et on se dit qu'il est tout de même bien trop tôt. Et pourtant, c'est bien la seule envie que j'ai, ce soir. La journée n'a pas été épuisante. Elle a été assez dans les normes d'un lundi. Quelques problèmes informatiques, quelques bricoles à faire. Rien de bien éreintant.
En sortant du boulot, je suis allé acheter une batterie pour la voiture. En arrivant chez moi, je l'ai remplacée. C'est une chose de faite. La batterie est garantie deux ans et il faut que je pense à ne pas jeter la facture qui fait preuve de date d'achat. Je ne sais déjà plus où elle est. J'ai dû la laisser dans la bagnole. Ce n'est pas très important, elle n'est pas perdue.
Après avoir mangé, j'ai commencé à faire une liste des trucs à acheter la prochaine fois que j'irai faire des courses. Mine de rien, il y a plein de trucs qui commencent à manquer. J'aime bien faire les listes de courses. Le jeu, c'est de bien réfléchir à ce qui est essentiel et à ce qui ne l'est pas du tout ; à ce qu'il est urgent d'acheter et à ce qui peut encore attendre. Une fois que je suis lâché dans l'hypermarché habituel avec ma liste, le jeu continue. Là, il s'agit de ne pas acheter tout ce qui est écrit et de trouver ce qu'il convient d'acheter et qui n'est pas présent sur la liste. On a les jeux qu'on peut.

dimanche 23 octobre 2011

Qu'il a fait beau !

De mémoire de malade Alzheimer ou de poisson rouge, jamais il n'a fait aussi beau un 23 octobre.

Tellement il a fait beau, que je n'ai pas fait de dessin. Vous noterez qu'en matière d'excuse bidon, je ne suis pas mauvais. J'aurais pu m'excuser de n'avoir pas fait de dessin parce qu'il pleuvait et je vous promets que je le ferai un jour. D'ailleurs, je me demande si je ne l'ai pas déjà fait.
Pas de dessin et pas grand chose à raconter. La nouvelle la plus importante est sans doute que demain j'irai acheter une batterie pour mon automobile. Si cela ne vous intéresse pas et si cela ne vous semble pas suffisant à nourrir un billet quotidien sur un blog qui nuit (très) grave, je ne vous donne pas tort. Je suis à deux doigts de battre ma coulpe. Vraiment.
Non, vraiment, il a fait beau aujourd'hui. Presque incroyable. Un soleil bien chaud, un ciel bien bleu. Tout allait bien et même mieux jusqu'à tout à l'heure. J'écoutais France Inter et j'ai entendu la douce voix de Rachida Dati. Je ne peux pas expliquer par quelle sorcellerie mais j'ai trouvé que le ciel s'obscurcissait, que le soleil disparaissait et que la journée n'était finalement pas si belle que ça. Je ne suis pas près de voter UMP, moi.

samedi 22 octobre 2011

Un jour ici

C'était une belle journée qui s'annonçait. Il faisait beau et presque chaud. Et puis, j'ai voulu aller chercher le pain.

Je prends mes petites affaires et je monte dans la voiture. Je tourne la clé et le démarreur se contente de faire une sorte de crrr-crrr-crrr qui ne présage rien de bon. Mon diagnostic immédiat est que la batterie est malade. Ce n'est pas bien grave, j'en ai d'autres. Je file en chercher une que j'avais mise en charge il y a quelques jours et la branche à l'autre batterie avec des câbles. Rien de mieux.
Je me dis que cette batterie ne doit pas être suffisamment chargée et je la remets en charge. J'appelle ma mère pour l'informer que je ne pourrai pas aller chercher le pain. Suit une longue attente durant laquelle je ne peux pas faire grand chose que d'attendre. La batterie doit se charger. J'appelle mon grand-frère pour lui expliquer mes problèmes de voiture et lui dire que je ne pourrai pas passer en début d'après-midi. J'appelle aussi une personne que je dois voir ce soir pour la prévenir que ma voiture ne démarre pas et que je fais tout pour résoudre le problème.
Tant que j'en suis à appeler et ennuyer les gens, j'appelle une copine qui habite Azerat (Chantal, tu te reconnaîtras) pour qu'elle vienne avec sa voiture et que j'essaie de mettre la mienne en route avec des câbles. C'est que je me suis mis à me demander si c'était bien la batterie la fautive ! Ce pourrait être le démarreur, après tout. Chantal vient, on boit un café, on essaie de démarrer ma voiture et ça fonctionne. C'est déjà ça. On rentre boire un autre café et discuter de choses et d'autres.
Ce soir, je remets la batterie qui charge depuis quelques heures à sa place et j'essaie de démarrer. Ça marche. J'en profite pour aller faire le plein de gas-oil. Je suis rentré chez moi. Dans quelques minutes, je pars pour Excideuil. La voiture a intérêt à démarrer.

batterie.png

vendredi 21 octobre 2011

En route pour de nouvelles aventures !

R2087 bébé Cliquez sur le dessin pour le voir en entier.

jeudi 20 octobre 2011

L'un de mes meilleurs dessins

Depuis le temps que je dessine, je ne peux pas ne pas avoir l'infatuée prétention d'avoir réussi quelques dessins. Aujourd'hui, je vous présente l'un de ceux que je considère être parmi les meilleurs.

Plus qu'un dessin, c'est une promesse de dessin. Il date d'il y a quelques années, deux ou trois, pas beaucoup plus. Je me souviens du jour où je l'ai commencé autant que du jour où je l'ai abandonné. C'était le même jour à quelques heures d'intervalle. Je me souviens m'être arrêté et l'avoir regardé avec un début de larme à l'œil. J'étais tellement impressionné par ce début de dessin que je n'ai plus jamais eu le courage de le continuer. D'ailleurs, il était déjà trop tard. Aujourd'hui, je me rends compte que j'aurais dû l'arrêter plut tôt.
Je l'ai retrouvé par hasard, un jour que je m'amusais à brûler tout un tas de papiers dans la cheminée. J'en prenais un, je regardais ce que c'était, tantôt une lettre, tantôt un dessin, et je le donnais à manger aux flammes. Celui-ci a échappé à ce funeste sort. J'ai été content de le revoir. Un peu comme on peut parfois être content de revoir un vieux copain que l'on n'a pas vu de longue date. J'ai souri et je l'ai mis de côté. Qui sait ? Un jour, peut-être, ne me plaira-t-il plus du tout et alors, peut-être, ira-t-il lui aussi au feu. J'en doute un peu, cependant.
Dans tous mes dessins, il y en a quelques uns que j'aime bien. Il n'y en a pas tant que ça. Il me faudra me décider à classer tout cela. Je prendrai les dessins qui sont dans des cartons (pas des cartons à dessins, des cartons en carton, des boîtes) et je les regarderai un à un. Je ferai des piles et je les rangerai dans plusieurs cartons. Ceux que je garde et dont je suis content, ceux que je garde parce qu'ils ne sont pas si mal et ceux que je garde parce que je ne me décide pas à les supprimer. Les autres, ceux qui ne seront pas rangés, périront. Ceci dit, vu mon envie habituelle de ranger, ce n'est pas pour tout de suite.
meilleur.jpg

mercredi 19 octobre 2011

Aujourd'hui, on fait disette

Je n'ai rien préparé pour le blog. Je me suis embêté toute l'après-midi sur une commande en retard (parmi tout ce qui est en retard) et là, j'en ai marre. Je ne suis pas arrivé à grand chose mais tout n'est pas perdu. C'est juste pas terminé. Je ne terminerai pas ce soir.
Je n'ose même pas vous promettre quelque chose pour demain. Bonne nuit.

mardi 18 octobre 2011

Pour cause de fée

Hormis une improbable raison qui me ferait mentir, il n'y a pas de billet prévu pour aujourd'hui.
En effet, ce soir, je vais voir le film "La Fée" de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy avec, entre autres acteurs, Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy.

lundi 17 octobre 2011

Le président, il a une idée

sarko-idee.png
Rapport à la mise sous tutelle de Liliane Bettencourt, bien sûr.

dimanche 16 octobre 2011

Bach, le bien-être et ces sortes de choses

Il y a un mois, j'ai eu un dessin de refusé au motif qu'il était trop "politique". On m'a demandé d'en faire un nouveau, plus consensuel, plus en rapport avec la culture.

Je suis rentré tôt ce matin. Il était un peu plus de 4 heures lorsque je me suis mis au lit pour dormir. Résultat, je me suis réveillé à midi. Il y avait belle lurette que je n'avais pas ainsi exercé mon droit de sommeil inaliénable et incessible. Je me suis fait du café et puis j'ai commencé à réfléchir au dessin que je pourrais faire.
Vers 14 heures et des poussières, je n'avais pas beaucoup avancé dans ma tâche. Je me suis alors décidé à aller voter pour la désignation du candidat PS aux élections présidentielles de 2012. Accueil souriant au bureau de vote ouvert à la mairie de Thenon. Je donne le ticket de vote et ma carte d'identité, je n'ai pas à payer de nouveau. On me donne une enveloppe, je prends les deux bulletins et je me rends dans l'isoloir. Discrètement, je glisse le bulletin que j'ai choisi dans l'enveloppe, je la ferme, sors de l'isoloir et vais l'introduire dans l'urne. Je salue tout le monde, me renseigne sur la fréquentation (meilleure que pour le premier tour à Thenon) et retourne en ma tanière.
Je me retrouve devant ma feuille de papier. Pas beaucoup d'idées. J'écoute France Inter et l'émission en cours m'agace. Je décide de mettre de la musique. Je fouine dans les cartons où sont rangés les disques, hésite un peu et me décide pour les Variations Goldberg de João Carlos Martins. La musique commence. C'est beau, c'est lumineux. En accord avec cette musique, je commence un dessin. Je n'ai pas vraiment une idée, c'est comme si Bach guidait ma main. C'est comme une évidence, ce sera un dessin printanier, frais, tranquille et pas polémique du tout. Le crayonné arrive vite et je passe à l'encrage. Je suis bien, serein, calme. Ma main ne tremble pas, le pinceau fait ce que je lui demande. Je m'amuse à faire des courbes, à tenter des pleins et des déliés. Ça va assez vite mais le disque se termine avant que le dessin soit fini. Je change de musique. Autre registre avec Kind of Blue de Miles Davis. Encore une musique calme et détendue. Dehors, il y a un grand beau soleil, il fait beau et c'est bien agréable.
Le dessin est terminé, je le numérise, le nettoie un peu et l'envoie à son destinataire. Je me dis qu'il fait un temps exceptionnel pour une mi-octobre. C'est vraiment une belle journée.

Cultivons notre jardin

samedi 15 octobre 2011

Affligeant

coteboeuf.jpg

vendredi 14 octobre 2011

Souriez

recup.jpg

jeudi 13 octobre 2011

Moto du jour

moto-13-10-11.jpg

mercredi 12 octobre 2011

Chose globalement inutile

inutile.gif

mardi 11 octobre 2011

Primaires et UMP

sarkozy primaire

lundi 10 octobre 2011

La Peste, elle fait de la politique

Peste et politique

dimanche 9 octobre 2011

J'ai voté

Ça y est, j'ai voté. J'ai l'impression que le premier tour de ces primaires socialistes, premières du genre, vont être un succès. Il y avait pas mal de monde dans le bureau de vote installé dans la salle de la mairie de Thenon. Je ne vais pas vous dire pour qui j'ai voté non pour une question de secret à conserver mais parce que mon vote n'a aucun intérêt. J'ai voté par intuition, pas vraiment sur un programme. Je n'ai pas voté pour Ségolène Royal, c'est la seule chose que je peux vous dire. Elle m'a décidé de ne pas voter pour elle la dernière fois que je l'ai entendue sur France Inter.
J'espère véritablement le succès de ces primaires socialistes. Plus que le choix du candidat du PS, c'est l'envie de virer Sarkozy qu'elles indiqueront. S'il y a une participation importante, ce sera le signe d'un rassemblement du peuple de gauche et l'assurance d'un vote assez uni en 2012. Je rêve d'un Sarkozy qui ne passerait pas le premier tour. Ce serait beau.

samedi 8 octobre 2011

L'écono musée du Moulin de la Rouzique

Le moulin de la RouziqueHier, en compagnie de ma mère et de l'un de mes frères, je suis allé faire une promenade du côté des moulins de Couze, non loin de Lalinde, dans le Périgord Pourpre. Nous avons visité l'exposition de photographies de Bernard Dupuy sur le thème du papier et des papeteries de Couze et avons visité l'écono musée du Moulin de la Rouzique. C'est de ce moulin que je vais vous parler aujourd'hui.

A la fin du 19e siècle, ce sont treize moulins qui se suivent le long de la Couze. Les villages de Couze et Saint-Front sont le berceau de l'industrie papetière française dès le début du 15e siècle. Aujourd'hui, trois papeteries demeurent et l'une d'elles est devenue un écono-musée que l'on peut visiter pour apprendre la magie de la fabrication du papier. En raison du débit régulier et constant de la Couze et de la qualité exceptionnelle de son eau au Ph neutre (de l'ordre de 7), on a vite compris que le site était idéal pour produire du papier. La visite du musée est l'occasion de comprendre cette histoire du papier et les conditions dans lesquelles les habitants du cru travaillaient.

l'écono musée du moulin de la Rouzique

Le moulin de la Rouzique

A l'époque, il n'était question que de papier chiffon. Ce sont les chiffonniers qui approvisionnaient les moulins en matières premières. Tissus de lin et de chanvre, mais aussi matières organiques que l'on utilisait pour "coller" le papier[1]. Ces tissus étaient confiés aux mains d'une équipe de femmes qui avaient pour tâche de les découper en petits morceaux[2] à l'aide d'une lame de faux fichée dans une sorte de banc. La petite histoire relate que ce travail était dur et malsain. Les tissus étaient sales et il est attesté qu'une ouvrière aurait attrapé la peste dans les années 1930. Les travailleuses étaient payées au poids de pétassous produits.

tissu

petassou

Dans les premiers temps, ces bouts de tissu étaient écrasés dans des piles à maillets avant l'arrivée des piles hollandaises. La technique est la même dans les deux cas. Il s'agit d'écraser le tissu pour obtenir la fibre qui constituera la pâte à papier. Pour entraîner ces piles, il fallait de l'énergie. L'eau permet d'entraîner la roue à aubes du moulin et tous les mécanismes mécaniques ou les pompes. A Couze, les roues sont dites "en dessous". Cela signifie que l'entraînement ne se fait pas par une chute d'eau qui arriverait sur le haut de la roue mais par le courant provoqué par un canal rétréci à la base de ladite roue. De ce fait, les roues des moulins de Couze sont étroites.

roue en dessous

mecanismes et pompes

Les fibres végétales tirées du tissu étaient lavées dans des sortes de grandes lessiveuses avec de la soude ou du chlore. Cette grande lessive était là encore réservée aux femmes et on dit que celles qui étaient affectées à ce travail préféraient revenir à la découpe des tissus tant le contact avec les eaux de lavage était difficile à supporter.

Ce sont les hommes qui prenaient le relai pour confectionner la pâte à papier. Ils s'occupaient de faire fonctionner les piles et à façonner les feuilles de papier. Longtemps, tout le papier était produit en feuilles sur des formes vergées et filigranées de tailles différentes.

fabrication d'une feuille à la forme

Une fois la feuille réalisée, elle était déposée sur un feutre puis couverte par un autre feutre et ainsi de suite jusqu'à obtenir un empilement de 101 feutres et 100 feuilles. Cet empilage était alors placé sous une énorme presse pour extraire le maximum d'eau.

presse en bois

On séparait alors les feuilles de papier des feutres et on confiait à des ouvrières le soin d'aller les faire sécher sur des cordes de chanvre dans les séchoirs[3] surplombant le moulin. Ces séchoirs sont munis de panneaux (les interlats) qui permettent de contrôler l'aération et la lumière du soleil et de la lune capables de blanchir ou jaunir le papier[4]. Pour étendre les papiers sur les centaines de mètres de corde, les ouvrières utilisaient des bancs d'étendage et des ferlets, sortes de T en bois qui permettent de lever la feuille jusqu'à la corde. Le papier restait là durant quelques jours pour sécher.

séchage du papier

Les papiers de la Rouzique

L'ultime étape consiste à faire repasser les feuilles de papier sous la presse pour l'aplanir. Ensuite, il y a l'étape du tri et on peut lisser le papier selon la finition que l'on souhaite obtenir.
La visite du musée permet de voir une collection de vieux papiers, les plus anciens datant de la fin du 16e siècle.

Collection de papiers anciens

L'écono-musée de la Rouzique a un site Internet www.moulin-de-la-rouzique.com où l'on peut en apprendre bien plus sur son histoire, sur l'histoire du papier, sur la fabrication du papier, sur les horaires d'ouverture et tout plein d'autres choses.

Notes

[1] Le collage, obtenu autrefois par ajout de colle animale (colle de poisson ou gélatine animale) permet de rendre le papier imperméable. Sans collage, nous obtenons du papier buvard.

[2] les pétassous

[3] Les étendoirs

[4] On fabriquait des papiers blancs que l'on voulait blancs mais aussi des papiers de couleurs. Il fallait éviter que l'effet de la lumière vienne colorer ou décolorer la production.

jeudi 6 octobre 2011

iDeath

ideath

mercredi 5 octobre 2011

De l'autre côté de la Lune

Ce n'est pas tous les jours que je cause musique. Aujourd'hui, l'écoute de deux albums fraîchement sortis de Pink Floyd m'en donne l'occasion.

Pink Floyd est un groupe de musique anglais. Je ne sais pas s'il y a autre chose à en dire. Il paraît qu'ils font de la musique de rock. Je mets "ils" au pluriel parce qu'il s'agit d'un groupe composé de plein de personnes. Au moins quatre ou cinq mais en fait vachement plus si l'on compte les chiens et les choristes.
La musique de rock, qu'est-ce que c'est. Selon l'analyse de mon grand-père (celui qui ne se foutait pas totalement de la musique), c'est du bruit et ce n'est pas de la musique. Si j'en crois certains sourds, c'est peut-être de la musique mais pas autant que la techno. Quelques pénibles feront perfidement remarquer que si le rock est de la musique, il faudra trouver un autre mot pour Beethoven, Bach, Arvo Pärt et Yvette Horner. Certains prétentieux non moins pénibles iront jusqu'à défendre bec et ongles que hors le Jazz, point de musique il n'y a. Pour moi qui tient de mon grand-père (celui qui se foutait totalement de la musique), je dis que la musique est un truc qui, habituellement casse les oreilles et qui a pour principale qualité de permettre de devenir sourd rapidement et de, par voie de conséquence, ne plus avoir à la subir. Nonobstant, comme je le dis souvent in petto mieux vaut un petit concert de musique qu'un long discours de Sarkozy[1]
Mais après ces considérations propres à éveiller les consciences, place à la critique musicale et à l'examen attentif de ces deux nouveaux disques. Pour commencer, nous prendrons le premier des deux. Il s'agit là d'une "remastérisation" issue des enregistrements originaux qui ont conduit au pressage de la première version, aux débuts des années soixante-dix. C'est vous dire que c'est pas du "tout jeune". Pas très loin de quarante ans ont passé et on peut dire que ça se laisse encore écouter. Peut-être surtout par les vieux qui, plein de la nostalgie des années perdues à tout jamais, se complaisent à verser quelques larmes sur leur jeunesse d'antan. Possible que les Alzheimer pourront découvrir l'album d'une oreille neuve mais je n'en ai pas sous la main pour vérifier. Donc, avec cet album[2], les Pink Floyd entament leur concept de "concept album". Faut pas demander, c'est du conceptuel. C'est pas fait pour être compris. Le souci avec les Pink Floyd, c'est qu'ils sont un rien prétentieux. Ils ont un message à transmettre. Lequel, personne ne le sait et pas même eux. Du rock, ils en font peut-être (et même qu'il paraît qu'il serait progressif) mais ils font du rock intellectuel. Passé le temps où ils faisaient de la musique de drogués, ils se sont mis à faire de la musique intello. Ça les regarde. Dans "The Dark Side of the Moon", il est question d'argent, de respiration, de temps, de "nous et eux", d'éclipse... On sent que ça vole haut dans les sphères de l'intellect boosté au LSD. Mais chut ! Faut pas le dire, les Pink Floyd sont des gens propres[3]. Les paroles chantées le sont en langue anglaise. Ça tombe mal que je n'entends rien à cette langue. Je ne vais décemment pas perdre mon temps à traduire les mots prononcés plus ou moins clairement pour tirer la maigre analyse que l'on pressent avoir à extraire de cette logorrhée indigeste. Laissons-nous plutôt porter par l'ambiance un peu triste et angoissante de la musique. On peut ne pas aimer Pink Floyd et cet album en particulier, on ne peut pas ne pas reconnaître que c'est efficace. Pour vous dire, à l'heure où j'écris ces lignes, j'écoute l'album enregistré en public à un niveau sonore qui, je l'espère, dérange efficacement tout le voisinage et j'y prends un certain plaisir[4].

The Dark Side of the Moon

Par rapport au disque d'origine, il est possible et même presque certain que l'on gagne en dynamique. Tout semble claquer un peu plus, être plus clair, plus puissant. Sinon, pas de surprise, c'est la même chose. Les mêmes morceaux mis dans le même ordre. Pas de version yodlée à la mode tyrolienne ou de maracas comme au Brésil. De ce côté, on reste sur sa faim et on n'a pas l'impression de découvrir grand chose. C'est à mon sens à réserver à celles et ceux qui n'ont pas l'album d'origine, qui le se sont fait voler, qui l'on égaré ou manger un jour qu'ils l'ont confondu avec une hostie.

Le second disque est un enregistrement en public réalisé au Empire Pool, Wembley, London 1974. Là, je n'ai pas compris si certains morceaux avaient été enregistrés à Wembley et d'autres à Londres ; si Wembley et Londres étaient la même ville ou je ne sais quoi encore. Les commentaires à ce propos ne sont même pas laconiques, ils sont inexistants. Peut-être personne ne se souvient bien de toute cette histoire ancienne. Allez savoir. Les morceaux sont les mêmes que sur l'enregistrement en studio et, là encore, sont enregistrés dans le même ordre. Parce qu'il s'agit d'une version "en public", on entend un peu le public s'extasier et il y a quelques menues différences d'avec l'enregistrement studio. Pour vous dire ce que j'en pense, c'est moins intéressant que la version studio. Ça n'apporte pas grand chose à l'album si ce n'est de prouver que ça a pu être commis en présence de vraies personnes. Toutefois, c'est très loin d'être parfaitement mauvais. Est-ce nécessaire ? Autant qu'une Rolex au poignet d'un quinquagénaire, je dirais.

Dans l'idéal, il aurait fallu que je me farcisse aussi l'écoute de l'album original pour que je puisse parler encore plus sérieusement de tout cela. Je n'en ai pas eu le courage. Si j'ai un conseil à vous donner, c'est d'écouter le meilleur album de Pink Floyd qui est Atom Heart Mother. Si vraiment vous avez des euros en trop, acheter ce double dont je vous cause. Ce n'est pas mal, ça pourra épater vos amis et réjouir vos oreilles. Et c'est bien là l'essentiel ! Ne boudons pas le plaisir que l'on peut avoir à réécouter The Dark Side of the Moon. Et puis, ça donne envie d'écouter autre chose, de Pink Floyd ou non.

Notes

[1] En prévision de sa déculottée de l'an prochain, j'ai décidé de commencer à en dire du mal le plus souvent possible

[2] que certains disent être le meilleur

[3] sauf un mais on ne dit pas de mal des morts

[4] à écouter comme à potentiellement déranger les voisins

mardi 4 octobre 2011

Mardi soir

Avant de sortir mon sac d'ordures ménagères prendre l'air comme presque tous les mardis de l'année, je me débarrasse de la corvée du billet quotidien en regrettant de n'avoir rien ni à dire ni à montrer.

Lorsque l'événement le plus important de la journée est la dépose d'un sac poubelle sur le bord de la route, on peut se poser des questions quant à l'utilité de continuer à vivre. Pour les personnes qui passeront chercher le sac au petit matin, ce sera le signe que je suis encore là. Je ne sais pas s'ils penseront à moi. J'en doute un peu. D'autant plus que je ne leur achète pas leur calendrier. Si cela se trouve, ils ne m'aiment pas et prennent mon sac à regret, juste par conscience professionnelle. Ça me peinerait de savoir que les éboueurs me haïssent. Lorsque même les éboueurs vous haïssent, ça commence à sentir le roussi, question vie sociale.
Je ne sais pas si j'ai vraiment des ennemis. Je n'en sais rien. Je ne sais pas vraiment non plus s'il est des gens pour m'aimer un peu. Il me semble pourtant qu'il y a plus de personnes pour m'aimer un peu que pour me haïr beaucoup. C'est déjà ça. Si l'on ajoute ceux-ci et ceux-là, il faut tout de même reconnaître que ça ne représente pas grand monde. A l'aune de l'humanité dans son entier, je veux dire. Je ne sais pas combien de malheureux n'ont même pas conscience de mon existence. Il doit y avoir un bon paquet d'hommes et de femmes ; d'enfants et de vieillards qui ne savent pas que je suis là à partager leur temps présent.
Je ne sais pas si je suis quelqu'un de très important au niveau de la planète. Il me semble que ma renommée ne vole pas très loin et c'est peut-être mieux ainsi. Je peux encore me promener dans Azerat sans que l'on sache trop qui je suis et comme ça, je suis tranquille.

lundi 3 octobre 2011

Mais que fait Borloo ?

Quel choc ! J'ai appris ce matin, en partant au travail, que Borloo ne se présenterait pas aux élections présidentielles de 2012. J'ai failli m'arrêter sur le bord de la route pour pleurer.

Pire que la chute de Sarkozy dans les sondages, pire que les primaires socialistes, la défection de Jean-Louis Borloo arrive pour nous montrer combien les prochaines élections présidentielles seront palpitantes. A entendre les journalistes et chroniqueurs de la radio, personne n'est en mesure d'expliquer la décision du centriste. Peut-être même que le principal intéressé ne saurait pas l'expliquer non plus.

borloo

Moi, Borloo, je le connais pas. C'est tout juste si je sais qu'il a un nom rigolo et qu'il a été un inénarrable ministre sarkoziste. Ça, ça ne m'aurait pas poussé à voter pour lui. Le nom rigolo, encore, j'aurais pu m'y faire mais le côté sarkoziste, ça me fait tiquer. Et puis, je ne suis pas centriste et je n'ai pas de mots assez durs pour dire ce que je pense des centristes. Je ne les aime pas du tout du tout.
J'ai entendu dire que c'était peut-être Sarkozy qui avait décidé Borloo à ne pas se présenter. J'ai aussi entendu dire que l'absence de Borloo pouvait jouer en défaveur de Sarkozy. Bref, on ne sait même pas si cela aura un quelconque impact sur le futur de la France éternelle. Par contre, c'est sûr que je vais avoir du mal à trouver le sommeil, moi.

dimanche 2 octobre 2011

En attendant 2012

UMP.png

samedi 1 octobre 2011

Jouons la facilité

Ce soir, je fais dans le facile. On dira que je ne me suis pas cassé le cul, que le blog se relâche, que ce n'est plus ce que c'était et tout ce que l'on voudra mais c'est comme ça et c'est pas autrement. Bon. Donc, une photo, même pas belle, même pas intéressante, de deux camions militaires.

GMC-Marmon.jpg

Haut de page