septembre 2012 (29)

dimanche 30 septembre 2012

Une Jeep dans les bois

Hier, j'étais parti chercher des sujets de photographie et je rentrais bredouille lorsque j'ai aperçu une Jeep garée à la lisière d'un bois.

Des jeeps, on n'en voit pas tous les jours, mais on en voit tout de même. Celle-ci était marquée de l'étoile américaine et, habituellement, je n'aime pas trop les jeeps marquées de la sorte. Non pas parce que je fasse de l'anti-américanisme primaire, non, mais plutôt parce que, le plus souvent, lorsque l'on voit cette sorte de Jeep ainsi décorée, il s'agit de jeeps du type M201 produites sous licence et après guerre par Hotchkiss. Les différences entre la Jeep authentique et la Jeep de chez Hotchkiss ne sautent pas aux yeux du néophyte dont je fais partie.
Et donc, je vois cette Jeep et son propriétaire occupé à charger du bois dans la remorque. Je m'arrête et demande si j'ai la permission de faire quelques photographies du véhicule. On m'y invite avec le sourire et la discussion commence. J'apprends que cette Jeep est une Ford (assez rare) et authentique dans la mesure où elle date bien des années 40 et a possiblement été du débarquement des forces alliées.
Arnaud, l'heureux propriétaire de la Jeep est un fin connaisseur de ces véhicules et est tout disposé à vous communiquer sa passion en vous expliquant et montrant les spécificités de sa machine et en vous contant l'histoire de ce véhicule si présent dans la mémoire collective. Et il est vrai que la Jeep fait partie de l'Histoire.

Une Jeep Ford dans les bois

samedi 29 septembre 2012

bric à brac

Film de sécurité en couleurs

vendredi 28 septembre 2012

Vélomoteur communiste

Hier, je me suis essayé à l'utilisation des flashes de studio pour éclairer quelque chose d'un peu plus grand que les objets que je photographie habituellement. J'en ai profité pour faire une petite pub.
MZ 125 TS en attente de redémarrage et dans un garage encombré

jeudi 27 septembre 2012

Séance imaginaire de mécanique

Pénétrer dans le sous-sol de ma maison avec l'espoir d'y trouver ce que l'on y va chercher relève de la maladie mentale. On a bien plus de chance de trouver ce que l'on ne cherche pas, ce que l'on a oublié, ce que, même, on ignorait posséder. C'est dingue tout ce qu'il peut y avoir dans un sous-sol ! Des tas de papiers que l'on ne comprend pas pourquoi on les a conservés, des objets brisés, cassés, incomplets dont on ne fera jamais rien, des petits trésors, aussi. Quoi qu'il en soit, il est urgent que je me décide à ranger, classer et jeter. Il me faudra prévoir plusieurs voyages à la décheterie la plus proche.
Ceci dit, je parlais hier de faire une photo avec un moteur de 125 Peugeot des années 50. Je n'ai pas retrouvé celui que j'escomptais trouver mais un autre qui fait bien l'affaire.

Bloc moteur 125 Peugeot constitué de bric et de broc

mercredi 26 septembre 2012

Les charentaises sont lassées

Mon patron a acheté des éclairages de studio. Ils sont arrivés aujourd'hui. Je les ai embarqués pour vérifier leur bon fonctionnement et apprendre à les utiliser. Du bon matériel, ça change pas mal la donne, en matière de photographie de studio, je vous l'affirme !

J'ai longtemps hésité à tout installer. Pour pouvoir essayer ces éclairages, il fallait que je me résolve à faire de la place. Ça m'a beaucoup coûté. J'ai poussé les chaises et puis la table ; j'ai constitué des piles et des tas ; j'ai démonté l'attirail présent et l'ai posé dans divers coins de la pièce et puis je me suis attelé à la mise en place du matériel emprunté.
Les pieds n'ont posé aucun problème. Le plus difficile a été le montage des boîtes à lumière. Il faut installer des tiges de métal qui vont se prendre dans une pièce en plastique bien rigide afin de tendre une sorte de tissu pourvu d'une face métallisée à l'aspect relativement fragile. Hors de question de tout casser dès le premier jour ! Pour l'une des boîtes à lumière, j'ai fait le montage de travers. Ça fonctionne tout de même.
Ensuite, il a fallu comprendre les différents réglages et imaginer comment placer tout ce matériel pour obtenir une belle lumière. Il y a des lampes pilotes mais je n'ai pas vraiment compris comment on les utilise pour le moment. Il semble y avoir différentes possibilités à ce niveau. On peut aussi régler la puissance des flashes. J'avais lu que ceux-ci étaient presque trop puissants et c'est la vérité. Même à la puissance minimale, je dois utiliser un diaphragme assez fermé (f/8). La solution est d'éloigner les sources de lumière mais alors, les ombres apparaissent. Je vais réfléchir à tout cela. Ceci dit, ce n'est pas un gros problème.
Pour déclencher les flashes, une petite cellule est livrée et elle est d'une utilisation très simple. Une fois que tout a été en place et que j'avais mesuré la lumière avec mon flashmètre, je me suis mis à la recherche d'un sujet. J'ai pris ce que j'avais sous la main... ou plutôt sous le pied.

Les charentaises sont fatiguées

mardi 25 septembre 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (11)

A l'hôpital suite à son accident, Roland n'est pas insensible aux charmes certains de l'infirmière aux boucles rousses lorsque Robert arrive et commence à narrer sa visite à la tante Etzelle. C'est Sax/Cat qui nous raconte la suite.

Et pendant ce temps à Pont-Aven.

Gaëlle chantonne. Elle chantonne toute la journée. Elle connaît beaucoup de chansons, mais uniquement quelques phrases pour chacune, et encore imparfaitement. Elle enchaîne ainsi des petits bouts de chansons, ce qui donne parfois des résultats assez surréalistes. Quant à la musique, il n'est pas rare qu'elle chante les paroles d'une chanson sur la mélodie d'une autre, ou sur une mélodie sortant de n'importe où.

- La voilà la blanche hermine Vive Fougères et Clisson

Le facteur dépose le courrier dans sa boîte, elle sort pour le récupérer.

- De Nantes à Montaigu La digue digüe

Elle a un petit sourire en voyant que son "Nous-Deux" est fidèlement arrivé ce mardi. Et un autre en reconnaissant l'écriture de son cousin Roland sur une grande enveloppe.

- On a pressé le citron Faut jeter la peau

Elle lirait "Nous-Deux" cet après-midi quand son ménage serait fait. Elle ouvre directement l'enveloppe de Roland en se demandant ce qu'il peut bien lui envoyer. Ce n'est pas son anniversaire, mais Roland ne se rappelle jamais de la date de son anniversaire et lui envoie son cadeau un peu n'importe quand, souvent deux fois dans l'année.

- Ils ont des chapeaux ...

Elle arrête de chantonner dès les premières lignes. La lettre ne ressemble pas du tout aux lettres que Roland envoie d'habitude. Gaëlle aime bien le mystère, ça lui rappelle les histoires qu'elle lit toutes les semaines. Mais l'histoire de Roland a l'air beaucoup moins romantique. La deuxième enveloppe n'est pas bien épaisse, une cachette doit être facile à trouver. Elle ne veut pas trahir la confiance de son cousin.

- Dans la salle d'attente de la gare de Nantes...

Elle se dirige vers sa chambre pour déposer la deuxième enveloppe au fond de son armoire en attendant de trouver mieux. C'est alors que quelqu'un frappe à la porte d'entrée. Affolée, elle cache l'enveloppe au premier endroit venu et va ouvrir.

Devant la porte un homme en T-shirt déchiré et l'air menaçant.

- Bonjour, je m'appelle Gérard Moyeux et je crois que vous venez de recevoir une lettre.

lundi 24 septembre 2012

Clé à cliquet

Clé à cliquet, rallonges, cardan et douilles

dimanche 23 septembre 2012

Poivrons

Espèces de poivrons !

samedi 22 septembre 2012

Bio

Tomates, poivrons, piments d'Espelette, aubergines

Solanacées bio

vendredi 21 septembre 2012

Terrasson Lavilledieu vu d'en haut

En tentant de ranger l'immense et innommable bazar qui règne en mon humble logis, je suis tombé sur une pochette de négatifs. Du coup, j'ai stoppé net mes velléités de rangement et me suis attelé à une tâche bien plus intéressante : numériser un négatif.

D'abord, il m'a fallu remettre la main sur le scanner. Ça n'a pas été sans mal mais j'y suis arrivé. Ensuite, je me suis dit que j'allais tenter de le faire fonctionner en le branchant sur mon iMac. A priori, ce n'était pas possible. J'ai consulté tout un tas de pages Internet et j'ai trouvé des personnes qui prétendaient être parvenues à faire fonctionner ce scanner sous Mac OS 10.6. Alors, j'ai essayé d'y arriver moi aussi. Et j'y suis arrivé !
Alors, j'ai numérisé une photo argentique qui doit dater d'il y a peut-être bien une bonne douzaine d'années. Je me souviens très bien des circonstances de cette prise de vue. Une personne que je connaissais alors m'avait demandé si cela pouvait m'intéresser de faire un vol en hélicoptère (le sien, d'hélicoptère) pour faire des photographies aériennes d'un hôtel (le sien, d'hôtel). Pensez donc ! Je n'ai pas hésité bien longtemps avant d'accepter. J'ai fait des photos de l'hôtel et puis on a fait un passage au-dessus de Terrasson.
Et alors, là, en numérisant cette photographie, je me dis que l'argentique, quoi qu'on en puisse dire, ce n'était pas si mauvais que ça.

Terrasson vu du ciel en hélicoptère

Et une autre photographie de la même série.

Terrasson vu du ciel en hélicoptère

jeudi 20 septembre 2012

Rats et OGM

Une étude récente tend à montrer que des rats nourris durant deux ans avec du maïs génétiquement modifié seraient susceptibles de mourir plus jeunes et de développer des cancers. Des experts protestent déjà et disent que l'expérience n'est pas valable. Bref, on n'avance pas des masses mais si j'étais rat, je me méfierais un peu tout de même.

rat-OGM.jpg

mercredi 19 septembre 2012

Histoire de l'anarchisme

(...) toute étude de l'eschatologie révolutionnaire se doit (...) de faire sa place à l'hérésie du Libre-Esprit(...). Cette citation arrive dans les premières pages du livre que je suis en train de lire et elle m'a conduit à m'arrêter pour tenter d'en comprendre le sens. Parti comme c'est parti, je sens que je ne vais pas lire ce bouquin à toute vitesse.

Après quelques romans policiers, j'entreprends la lecture du livre de Jean Préposiet qui prétend raconter l'histoire de l'anarchisme, comme son titre l'indique. Il part des précurseurs lointains de l'anarchisme, dans la Grèce antique, pour, je le suppose, arriver aux théoriciens de l'anarchisme du 19e siècle. Pour le moment, je suis passé par l'Antiquité, le Moyen-Âge, la Renaissance, les Temps Modernes et la Révolution française. Je vais pouvoir attaquer la présentation des visions psychologiques et philosophiques de la chose. Que du bonheur en perspective ! Je vous raconterai au coup par coup, à la mesure de l'avancée de la lecture de cet ouvrage.

Jean Préposiet - Histoire de l'anarchisme

Lundi et mardi, mon patron n'était pas présent au boulot. Aujourd'hui, il était là. Je l'ai croisé vers le milieu de la matinée et ça a juste été pour qu'il me traite de con. J'avoue avoir eu l'idée saugrenue de lui balancer mon poing dans la gueule et j'ai l'idée que cela m'aurait bien soulagé, sur le coup. Mais cela ne se fait pas. Je suis presque sûr que si l'on se laisse à laisser parler son instinct, on peut s'exposer à quelque ennui désagréable. Ceci dit, cela ne se fait pas de traiter un salarié de con, même si cela est vrai, surtout devant témoins. Ce n'est pas bien malin.
Et vous savez pourquoi mon patron m'a traité de con ? Non ? Je vais vous raconter. Il a décidé de réquisitionner mon bureau pour accueillir une nouvelle personne et, n'écoutant que son légendaire courage, il a profité qu'il n'était pas là pour charger quelqu'un de m'intimer l'ordre de vider mon bureau. Dans le fond, je m'en fous pas mal d'être dans ce bureau ou dans un autre bureau ou dans pas de bureau du tout. Le problème est que le bureau que j'occupais jusqu'à ce midi était le dépotoir où tout arrivait. C'est ainsi que je me suis retrouvé avec toutes les affaires dont ne voulaient plus les collègues du "studio de création", avec les imprimantes qui ne fonctionnaient plus, avec les cartouches de toner vides, avec les vieux postes de téléphone et les cartons d'emballage divers. C'était pratique et cela ne me dérangeait pas. J'avais presque l'impression d'être chez moi, pour tout vous dire. Le bazar ne me dérange pas vraiment.
Mais là, donc, avec un courage immense, il me fait faire la commission que je dois débarrasser ce bureau avant ce mercredi midi. J'apprends la chose hier, après 16 heures et le déchargement d'un conteneur de 40 pieds de cartons de cartes de vœux. Si j'aime le bazar, je déteste l'ordre et les ordres. Je n'ai pas apprécié mais je reconnais que je peux être soupe au lait. Et donc, hier, j'ai commencé à réfléchir pour trouver un endroit où mettre la vingtaine d'ordinateurs et la même quantité d'écrans, de claviers, de souris ; les imprimantes et les classeurs de CD et DVD de logiciels plus mes affaires, mes notes et toutes ces sortes de choses. Ce matin, je m'y suis mis. J'en ai profité pour faire un tri sévère entre ce qui méritait d'être conservé et ce qui pouvait être jeté. J'ai, par exemple, décidé qu'il n'était pas essentiel de conserver des écrans cathodiques de 22" et 19" en parfait état de marche. Ça valait des sous, ces trucs là, autrefois. Aujourd'hui, personne n'en veut. C'est bien dommage.

Enfin bref. Ce matin, donc, mon patron me hèle de sa voix aigrelette alors que je suis en train de transvaser d'une pièce à l'autre des monceaux de matériel et de documentation pour que j'aille voir avec lui, dans un autre bâtiment, un studio de photo que Monsieur a décidé de faire pour que nous fassions de jolies photographies des produits merdiques que nous vendons. Il est à noter que ce serait moi qui serais chargé de faire ces photos et qu'il ne m'a même pas consulté pour savoir ce qui me conviendrait. Comme à son habitude, il a voulu tout faire tout seul et à son idée. Je lui ai dit que je n'avais pas le temps, que j'étais en train de faire ce qu'il m'avait demandé de faire et je lui ai fait comprendre que son studio, je n'en avais un peu rien à foutre. Alors, il m'a traité de con. Il a sans doute raison. Je m'en fous.
Par contre, ça m'a totalement fait passer l'envie de faire des photos pour cette boîte. Et encore moins de les faire avec mon matériel. Et alors, je me dis que, peut-être bien, il serait temps que je réfléchisse, sérieusement cette fois-ci, à une reconversion professionnelle. Puisque je ne sais pas faire grand chose, que je n'ai aucune qualification particulière dans quelque domaine qui soit et encore moins pour ceux dans lesquels j'exerce actuellement ; puisqu'il apparaît, de plus, que je suis un con, je pense à me trouver une formation pour un vrai métier de con. Et dans cette branche, il y a le métier de chauffeur routier. Je vais voir ça de plus près. Au moins, si je deviens chauffeur routier un jour, je ferai un métier de con mais je n'en aurai qu'un à supporter : moi-même.

Et vive l'anarchie !

mardi 18 septembre 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (10)

Et boum ! Roland est renversé par une automobile et il pense reconnaître Robert avant de sombrer dans les vapes. Arielle s'applique à donner des explications à cette situation pour le moins singulière.

Une chambre d'hôpital. Un bras en écharpe. Tête bandée façon Apollinaire retour de guerre, Roland ne s'en tirait pas si mal après tout. Des bruits de voix, de portes, de métal et de pas lui parvenaient comme dans un rêve et cognaient dans sa boite crânienne douloureuse. Il reprenait doucement conscience.

La fuite, la carte, la cousine de Pont-Aven, la poste, la voiture et... Robert ! Robert vivant ! Alors les flics, se dit-il, c'était pourquoi ? Encore une fois, il s'en voulut d'avoir pris la fuite. Il avait eu peur.Il faisait un coupable idéal et il n'y avait eu aucun témoin de la scène pour remettre en cause la parole de Colette. Il se mit à maudire Colette, les roses rouges et les femmes en général.

Il n'était plus certain de rien. Peut-être que cet homme entrevu n'était pas Robert . Une vague ressemblance, le choc et il avait cru le voir. Mais si c'était bien lui ? Non seulement il ne serait plus poursuivi pour meurtre mais il retrouverait un allié précieux pour essayer d'en apprendre un peu plus sur la construction du Nautilus. Lors de leur dernière entrevue, il y a de cela trois ou quatre ans, Robert avait promis de se rendre en province où avait vécu son ancêtre, un des derniers compagnons de Jules Verne, pour s'enquérir de l'existence d'éventuels papiers de famille auprès d'une de ses grandes tantes qui avait hérité de la maison. Mais sans qu'il sache pourquoi, il n'avait jamais revu Robert.

Il se doutait bien qu'il avait dû se passer quelques événements perturbateurs car ce n'était pas le genre de Robert de disparaître ainsi . Après quelques mois, Il avait bien chercher à le retrouver mais sans succès. Il s'était rendu à son adresse, rue Edgar Poe, pour apprendre de la concierge que quelqu'un était venu chercher ses affaires et que le bail avait été résilié . Et que tout ceci était bien mystérieux et que s'il voulait le savoir , eh bien ce n'était pas des manières honnêtes d'agir ainsi sans la moindre explication et sans même laisser sa nouvelle adresse. Ah la profession avait bien changé, plus aucune considération,les gens étaient devenus bien mal élevés. Ce n'était pas dans son jeune temps qu'on aurait pu voir de pareilles choses. Mais monsieur prendra bien un café ? Roland n'avait dû son salut qu'à la sonnerie du téléphone.Il n'avait revu Robert qu'au bas des escaliers dans une marre de sang.

Roland reprenait espoir. Il tenta de se lever, réprima un cri de douleur et renonça. Il était bien mal en point.

- Monsieur Verne restez tranquille, dit une voix féminine teintée de fermeté et de douceur mêlée. Vous avez subi un choc .

La voix s'approcha en même temps que le parfum d'une eau florale qui lui rappela sa mère lorsqu'elle était encore jeune et attentionnée. Deux mains l'aidèrent à se caler sur ses oreillers. Roland se laissa aller , il y avait bien longtemps que personne n'avait pris soin de lui.

- Voilà qui est mieux.Vous avez dormi 48 heures depuis votre arrivée. Votre blessure à la tête n'est pas grave mais exige du repos.Le médecin passera vous voir tout à l'heure. Ainsi dit la voix pendant que les mains remontaient doucement le drap.

Roland se laissa bercer par la voix. Il tenta d'ouvrir les yeux. Il parvint, non sans mal,à les entrouvrir. Sa vision était trouble mais il distingua quelques boucles rousses s'échappant d'une coiffe blanche au dessus d'un visage souriant qui lui parut des plus jolis. Il aurait voulu prolonger cet instant dans l'oubli de ses tracas.Mais la voix interrompit sa rêverie. -J'étais venu vous dire que quelqu'un insiste beaucoup pour vous voir. Il est bien entendu que si vous êtes d'accord, il ne restera pas longtemps pour ne pas vous fatiguer. Roland revint sur terre. Il n'eut pas le temps de se demander qui pouvait bien insister pour le voir que la voix de Robert se fit entendre.

- Roland mon ami, c'est moi Robert ! Non, non, ne t'agite pas. Repose-toi, j'ai tant de choses à te raconter !

- Robert ? Tu es donc bien vivant ! Mais l'escalier , la chute, le sang, Colette, les flics ?

- Bien, je vous laisse dit la voix, ne restez pas longtemps surtout.

Roland aurait voulu retenir la voix prés de lui mais l'arrivée de Robert allait peut-être enfin clarifier bien des mystères.

- C'est promis dit Robert. Ah, Roland oui je suis bien vivant et nous voilà enfin réunis. Je vais tout te raconter depuis notre dernière entrevue jusqu'à cette malheureuse chute. Tu te souviens , je devais me rendre en Normandie chez tante Etzelle. Eh bien j'y suis allé et devine ?

lundi 17 septembre 2012

Le Land Rover dans les vignes

Lorsque l'on a rien à dire ou que l'on n'a pas l'envie ou le courage de le dire, que l'on n'a pas l'intention de passer des heures à dire des choses que personne n'écoutera ; lorsque l'on n'a pas fait de dessin parce que l'on n'en a pas eu le temps et que l'on manquait d'idée ; on se souvient que, pas plus tard qu'hier, je me suis promené en Land Rover dans les bois.

Il a tout de même la santé, ce brave Land de 1966. Hier, je suis passé voir mon frangin pour remettre en route le brave anglais. Il n'avait pas tourné depuis quelque temps et sa batterie avait été mise à charger dans l'attente de cette petite promenade. On installe la batterie, j'agis sur le levier d'amorçage de la pompe à essence et mon frangin me confie la clé de contact. Il démarre presque du premier coup et c'est parti !
Ça n'a pas été une longue promenade mais elle a été agréable. Dans ce bois non loin de chez mon frère, il y a profusion de petits chemins qui sont parfaits pour dégourdir les roues du Land. En deuxième vitesse et en quatre roues motrices, il s'est joué avec facilité et entrain des ornières, des montées, des descentes. Alors, avant de rentrer, nous nous sommes arrêtés à côté de vignes et de figuiers qui proposaient leurs fruits mûrs (que nous n'avons pas volés) et j'ai fait une petite photo souvenir.
Land Rover dans les vignes

dimanche 16 septembre 2012

La Peste, elle n'est pas contre la modernité

peste-moto.png

samedi 15 septembre 2012

Bouche-trou

J'avais commencé un dessin et il s'est trouvé que je n'ai pas trouvé le temps de le terminer. Il le sera peut-être pour demain. En attendant, un dessin qui n'a rien à voir avec quoi que ce soit et que j'ai fait tout exprès pour le blog, sans mettre de moto.

bouchetrou.jpg

vendredi 14 septembre 2012

Peace & Love

Hier, le blog a été indisponible durant plusieurs heures en raison d'une opération de maintenance sur les serveurs des pages perso, chez Free. Selon les informations que l'on peut trouver depuis quelque temps, on se préparerait à une migration vers une version de php plus récente. En attendant, j'ai fait un petit dessin de moto.

Paix et amour

mercredi 12 septembre 2012

Dessin pour un truc

Rentrée Souris

mardi 11 septembre 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (9)

Quelques euros en poche mais chassé de son appartement, Roland erre dans la ville. Que va-t-il bien pouvoir lui arriver maintenant ?

Retrouver Gérard et l'avertir du danger potentiel était important. Prouver la part active que pouvait jouer Colette dans les disparitions à répétition de ses époux successifs l'était également mais il était encore plus impératif de mettre les documents pouvant mener au Nautilus à l'abri !
Il sortit de l'établissement où il avait trouvé asile le temps d'un café et se retrouva bien interdit, perdu au beau milieu du trottoir et de la foule qui, à cette heure, se pressait pour quelque obscure raison. Les précieux documents coincés sous le bras, Roland ne savait que faire pour les mettre en sécurité. Il pensa à les placer à la consigne de la gare brièvement. Il ne pouvait pas retourner chez lui tout de suite et il ne connaissait personne en qui il pouvait avoir confiance. Il songea les envoyer à sa lointaine cousine bretonne qu'il voyait de temps en temps, au rythme incertain des enterrements. Elle vivait seule au fin fond du Morbihan avec son bon dieu pour unique compagnie. Elle ne l'avait jamais rejeté, acceptant sans coup férir de lui offrir gîte et couvert à chacune de ses visites. Il lui suffisait de lui écrire une lettre pour lui expliquer que ces documents étaient importants (mais d'aucune valeur) et qu'il comptait sur elle pour les garder en lieu sûr. L'idée lui semblait bonne.
Il entra dans la petite papeterie du quartier que gardait une femme à chignon pas encore vraiment vieille qui semblait avoir oublié comment l'on pouvait s'y prendre pour sourire. Il acheta deux grandes enveloppes de papier kraft, un stylo et un bloc de papier. Il demanda s'il y avait des timbres et on lui répondit que la Poste la plus proche se trouvait à quelques rues de là. Il sortit et prit la direction du bureau de Poste en comptant bien trouver un nouveau café où s'attabler pour rédiger la lettre à sa cousine et boire un nouveau café.
Il fit une lettre aimable dans laquelle il n'oubliait pas de s'inquiéter de la santé de la cousine bretonne et de lui souhaiter plein de bonnes choses et plus encore. Il expliqua en restant très évasif que les documents joints à la lettre et scellés dans une enveloppe ne devaient pas être lus et ne devaient en aucun cas être remis à quelqu'un d'autre que Roland lui-même qui, elle pouvait le croire, viendrait la visiter avant longtemps. Il se relut, corrigea une ou deux fautes, et ferma l'enveloppe pour écrire l'adresse de la cousine. Il la connaissait par cœur, elle était simple. Le café payé, il se leva et partit poster son courrier.
Il fit la queue et déposa l'enveloppe sur le comptoir. L'employé du guichet pesa la lettre, annonça un prix, rendit la monnaie et lança le courrier dans un bac en toile qui se trouvait derrière lui. Roland hésita un instant. Il était pris d'un doute. N'était-il pas en train de faire une énorme bêtise ? Il aurait pu et dû faire des photocopies de ces documents et les envoyer à deux personnes différentes. Sans eux, il pouvait dire adieu au Nautilus, à la gloire et à la fortune. Il allait demander que l'on lui restitue son enveloppe lorsque le préposé lui demanda de se pousser pour permettre de servir la personne suivante. Roland resta immobile un court instant et, un rien fataliste, partit.
Perdu dans ses pensées, il se retrouva sur le trottoir sans se souvenir être sorti du bureau de Poste. Il avait la tête vide et il ne savait absolument plus que faire. Objectivement, sa situation n'était pas enviable et encore moins confortable. Il n'avait plus de domicile, il pensait devoir retrouver Gérard sans savoir où le chercher, il avait la vague idée de mener l'enquête sur la mort des maris de Colette mais n'était plus bien certain que cette histoire le concernait. D'ailleurs, il en venait à se demander pourquoi il lui importait tant de retrouver Gérard. Il était perdu et il commençait sérieusement à se demander où il dormirait cette nuit là. Sur sa cagnotte, il lui restait sans doute de quoi se payer une chambre d'hôtel mais pour le lendemain, mystère ! Il se demandait s'il n'aurait pas mieux fait de ne pas fuir de chez lui, ce matin. Après tout, il n'avait pas grand chose à se reprocher. Rien ne pouvait permettre de prouver sa responsabilité dans la déplorable mort de Robert. D'autant plus qu'il ne serait pas difficile pour lui de prouver leur amitié. En réfléchissant à tout cela, il marchait dans la ville sans s'en rendre compte. Il s'aperçut juste à un moment qu'il ne savait plus du tout où il était. Le nom des rues ne lui disait rien, les immeubles lui étaient tous étrangers et il ne trouvait aucun point de repère digne de ce nom. Il n'osa pas demander où il se trouvait aux passants. On devait être en tout début d'après-midi et Roland marchait toujours, à la recherche d'un endroit connu. A un carrefour, il avisa de grands panneaux indicateurs que sa mauvaise vue empêchait de lire sans s'approcher. Il chercha le passage pour piétons le plus proche et traversa la rue sans regarder si des véhicules arrivaient et il eut tort d'agir ainsi, la suite le lui prouva.
Il n'avait pas fait plus de trois pas qu'une puissante voiture sombre le percuta. Il esquissa un saut très artistique avant de s'écraser quelques mètres plus loin, au beau milieu de la chaussée. Les badauds se précipitèrent, les téléphones portables sortirent, les secours furent appelés prestement et à de multiples reprises et Roland décida qu'il était temps de s'évanouir. Juste avant de le faire, dans la brume de ce qui lui restait de vision, se dessina une silhouette qui ne lui était pas inconnue. La surprise lui fit retarder un peu sa perte de connaissance et, dans un ultime effort, il s'exclama d'une voix muette :
- Robert ! Mais qu'est-ce que tu fous là ?

Normalement, vous pouvez télécharger le feuilleton au format pdf.

lundi 10 septembre 2012

Rat dotage

rat-lecture.jpg

dimanche 9 septembre 2012

Quand ça veut pas

Il y a des jours où ça ne marche pas comme on l'espérait. Ce matin, j'ai commencé un dessin.

Un dessin comme j'en ai déjà tant faits. Un dessin de moto, simple, habituel, normal. Sauf que dès les premiers traits de crayon, la gomme m'a été d'un grand secours. Et que je te gomme un trait et que je le recommence, et que je le gomme de nouveau, et que je gomme tout pour repartir de zéro.
Vers midi, il n'y avait qu'un affreux tas de tracés crayonnés qui s'affichaient sous mes yeux. J'ai laissé tomber pour aller faire un boulot pour un copain sur Photoshop et puis je suis revenu à mon projet de dessin. Rien à faire, ça n'a pas avancé d'un iota. Rien de rien, comme si j'étais infoutu de faire le plus petit dessin de moto. Alors, j'ai tenté en ultime recours de faire un dessin encore plus simple et l'entreprise a encore été un bel échec. J'ai abandonné.

samedi 8 septembre 2012

Gratuit, c'est pas cher

Je n'aime pas le téléphone. Je n'aime pas appeler, je n'aime pas être appelé.

Depuis des années, je suis abonné chez un opérateur de téléphonie mobile pour lequel je n'ai aucune envie de faire la promotion et que je ne vais donc pas nommer. Si j'ai souscrit un abonnement auprès de cet opérateur, il doit y avoir environ dix ans, c'est pour une mauvaise raison et sur les conseils d'une amie. La mauvaise raison, c'est que j'avais à l'époque une copine qui habitait en région parisienne et qu'elle m'avait persuadé que ce serait vraiment chouette que l'on puisse s'appeler de partout et à n'importe quel moment. Bon. J'ai donc souscrit un abonnement, je me suis retrouvé avec un téléphone portable et, peu de temps après, ma copine m'a fait comprendre qu'elle ne souhaitait plus vraiment que l'on discute au téléphone. Pas plus de vive voix, du reste. Il me restait l'abonnement, le téléphone et personne à appeler.
Au fil des ans, afin de me conserver comme client, l'opérateur m'a offert des options inutiles puis des rabais. J'ai fini par avoir un abonnement qui dans l'absolu n'était pas cher mais qui, rapporté à la minute de conversation moyenne et mensuelle n'était pas donné non plus. Il y a quelques mois, Free est devenu opérateur de téléphonie mobile. Je suis abonné chez eux pour Internet depuis de nombreuses années, j'ai quitté France Telecom lorsque je suis passé à l'adsl et ai donc le téléphone rattaché à la Freebox. Cette fois-ci, j'ai profité que mon engagement arrive à son terme chez l'opérateur de téléphonie mobile pour transférer mon numéro de téléphone chez Free Mobile. Puisque je suis abonné "Freebox", l'abonnement est gratuit pour 60 minutes de communication et je ne sais plus combien de sms (que je n'utiliserai sans doute pas).
Pour autant, je ne suis pas en train de faire de la publicité pour Free. Si je suis globalement satisfait de leurs services, je reconnais que la communication n'est pas leur fort et qu'il peut parfois arriver que tout ne fonctionne pas tout à fait comme on pourrait l'attendre ou l'espérer avec eux. C'est la raison pour laquelle je ne conseille pas forcément Free à quelqu'un qui souhaite avoir Internet chez lui. Une personne qui a un gros besoin de sécurité et qui aime avoir l'impression de pouvoir obtenir une réponse rapide en cas de problème sera plus rassurée si elle choisit l'opérateur "historique". Ceci étant dit, j'ai été étonné par la rapidité de la mise en service et du transfert de la ligne de téléphonie mobile de mon ancien opérateur au nouveau. Quelques jours seulement après avoir souscrit mon abonnement, je recevais la carte SIM et l'activation de la ligne est opérationnelle depuis ce matin alors qu'il était prévu qu'elle le soit dans l'après-midi. Le transfert a été bien plus simple et rapide que je le pensais. Maintenant, il va falloir juste voir si ça fonctionne !

Free mobile

vendredi 7 septembre 2012

Erreur de compréhension

En ce moment, je cherche des idées et un ou plusieurs personnages qui pourraient traiter le sujet de l'éducation. Parce que je n'arrive à rien de bien folichon, j'ai attrapé une feuille de papier pour me laisser aller à un gribouillis libérateur. Qui sait ? Peut-être une idée naîtra-t-elle de cela. J'en doute un peu, tout de même.
Corps en saignant

jeudi 6 septembre 2012

En mode "Ramones"

Un dessin de moto, aujourd'hui. Je vous propose de voir le crayonné dans un premier temps. Vous devrez deviner quelle musique j'écoutais en le réalisant.

Hey ho

Et à présent, le même dessin, encré. Je ne sais pas s'il sera mis en couleurs.

Let's Go

Et pour finir, une mise en couleurs hyper rapide et pas du tout appliquée.

Hey Ho, Let's Go !

mercredi 5 septembre 2012

Aujourdhui, rien.

Demain, peut-être quelque chose. On verra.

mardi 4 septembre 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (8)

Alors que Robert a quitté la scène et que Jules Verne y a fait son entrée, Roland sautait par la fenêtre à l'issue du précédent épisode. Sax/Cat nous permettra-t-il de commencer à voir plus clair dans cette étrange affaire ? Vous le saurez en lisant l'épisode de cette semaine !

Il ouvrit la fenêtre et sauta ...

Et tomba sur un camion de fuel qui passait juste à ce moment-là. Il s'agrippa comme il pouvait pour résister à la vitesse heureusement modérée. Quelques croisements plus loin, le camion s'arrêta à un feu (rouge) et Roland en profita pour descendre.

Il s'installa sur un banc dans le parc tout proche (il n'avait même pas pris le temps de noter le nom des rues alentour) et fit le point. Il avait encore 250 € qui lui permettraient de tenir quelques jours. Et surtout il avait la précieuse carte qui pourrait lui servir de monnaie d'échange au besoin.

Après avoir soufflé quelques minutes, il pénétra dans un bar tout proche pour prendre enfin un petit déjeuner.

Un café (il y avait repris goût après sa rencontre avec Gérard 2 jours plus tôt), 2 croissants, il se sentit tout de suite plus optimiste bien qu'ayant réduit son capital de 5 €.

Il repensa à Robert. Il n'avait pas complétement raison Robert. Il disait tout le temps "Tu sais Roland, les femmes sont toutes des salopes, sauf ta mère et ma soeur."

Roland n'avait pas connu sa mère, morte pendant l'accouchement. Mais quand il avait demandé à la tante qui l'élevait qui était son père, elle lui avait répondu qu'entre Alain du lundi, Bernard du mardi, Christian du mercredi, Didier du jeudi, Émile du vendredi, François du samedi et Gilles du dimanche, il avait le choix. (Il sourit en songeant à la curieuse manie alphabétique de sa mère).

Quand à la sœur de Robert, quelques secondes lui avait suffi pour la juger.

Robert lui avait quelques fois parlé de sa sœur Colette, mais il n'avait jamais eu l'occasion de la rencontrer avant la veille. Il savait juste qu'elle en était à son 4° mariage à même pas 35 ans, et que ses 3 premiers maris était morts dans des conditions apparemment naturelles. Mais après les événements de la veille, Robert était convaincu qu'une enquête était nécessaire. Il devait d'abord retrouver Gérard, ne serait-ce que pour le mettre en garde. Et ensuite tout faire pour prouver que Colette avait quelque peu accéléré ses veuvages.

C'était sa seule chance, et il n'avait que peu de temps.

lundi 3 septembre 2012

La méthode à Cécile

Les photos que je vous présente ce soir doivent beaucoup, pour ne pas dire tout, à Cécile que j'ai rencontrée durant les Nuits de Marqueyssac.

J'étais bêtement en train d'essayer de photographier des musiciens lorsque j'ai aperçu une personne qui faisait d'étranges choses avec son appareil photo. Elle le tenait à deux mains et le remuait dans tous les sens. Dans un premier temps, j'ai arrêté de photographier pour l'observer, pensant qu'elle avait un souci avec son appareil. Elle s'aperçut qu'elle était observée et s'est tournée vers les personnes qui la regardaient en demandant si nous nous moquions d'elle.
La conversation était engagée et je lui ai répondu que je ne me moquais pas mais que j'étais pour le moins étonné de son étrange comportement. Elle m'expliqua alors ce qu'elle faisait. Elle jouait à photographier les guirlandes lumineuses qui couraient le long d'un arbre et bougeant l'appareil, ce qui donnait des compositions amusantes. Je lui ai demandé la permission d'essayer à mon tour et nous avons terminé par échanger les réglages et les idées. Ce moment ne dura pas très longtemps mais il fut riche en grands éclats de rire et en surprises pictographiques.
Donc, en signalant bien que ces photos ont été réalisées grâce à Cécile, je vous propose d'en voir quelques unes. L'exercice est vraiment amusant.

Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières

dimanche 2 septembre 2012

Automobiles anciennes à la fête

Aujourd'hui, c'était jour de fête à Peyrignac. Pour animer le village, on avait organisé un vide-greniers et on avait fait appel à la bonne volonté des propriétaires de voitures anciennnes.

Assez étrangement, le plateau d'automobiles anciennes, ne présentait aucune Renault. Pas la moindre trace des sempiternelles 4cv. Par contre, que de Peugeot ! Des 203, des 403, une 404, une 402, elles étaient bien représentées, les sochaliennes. Du côté des françaises, on trouvait quelques Citroën, une B 14 et une SM ; une Matra ; une Mathis. Si les allemandes étaient bien présentes avec trois Porsche, une Mercedes Benz et une Ford Taunus coupé, il fallait se contenter d'un cabriolet Alfa Romeo et, si l'on cherche la petite bête, la Citroën SM (pour son moteur Maserati) pour les italiennes. Il était présent aussi une petite Mini et quelques autres voitures que vous ne verrez pas en photo.
Citroën B14
Citroën SM et Porsche 911
Matra
Mathis
Peugeot 203
Peugeot 203
Peugeot 203 & 403
Peugeot 403
Peugeot 404
Porsche 356
Porsche 356
Porsche 911
Porsche 911
Mercedes 190SL
Mercedes 190SL
Alfa Romeo
Demain, je vous montrerai encore des photos mais d'un genre totalement différent.

samedi 1 septembre 2012

Jardins suspendus de Marqueyssac

D'un côté de la Dordogne, Castelnaud-la-Chapelle, ses fortifications et son musée de la guerre ; de l'autre, Marqueyssac et ses jardins romantiques et poétiques qui invitent à la flânerie. L'un et l'autre comptent parmi les sites les plus visités du département et participent chacun à leur manière à la grandeur de ce département exceptionnellement riche.

L'approche des jardins de Marqueyssac est une promesse. Les premiers buis taillés invitent et aident à gravir le chemin qui mène à l'entrée et à la boutique où l'on s'acquitte du droit d'entrée. Les jeudis de l'été, il est possible de visiter les jardins de nuit, jusqu'à minuit. Alors, les allées, les chemins et les passages secrets sont éclairés d'environ deux mille bougies et d'éclairages savamment imaginés. Dès l'accueil franchi, on découvre ce qui est une des caractéristiques de ces jardins avec l'art topiaire et ces buis tout en rondeurs exquises.
L'entrée des jardins suspendus
Les allées gravillonnées sont remarquablement entretenues. Les abords du château permettent de se préparer à la visite des jardins en profitant d'un joli point de vue sur la vallée qui s'étend de part et d'autre de la rivière qui s'écoule, large et tranquille entre les falaises de calcaire. Les jardins de Marqueyssac débutent d'une manière classique, presque en un jardin à la française avec des parterres tracés au cordeau. Devant le château, tout est encore calme et charmant, à l'image de ces roses délicates contenues dans un écrin de buis.
Les roses devant le château
Des terrasses du château
La folie poétique gagne du terrain dès que l'on quitte le château pour rejoindre les jardins. Là les buis commencent à prendre des formes langoureuses en dessinant des arabesques tendres. On imagine le dessinateur de ces jardins jouant à tracer des circonvolutions en trois dimensions. L'art de la taille du buis est ici poussé à l'extrême et on ne peut que s'émerveiller devant le goût artistique certain de l'architecte des lieux. Contrairement à Castelnaud ou Beynac, le château de Marqueyssac n'est pas une place forte. Conçu au dix-huitième siècle comme résidence d'agrément, le château n'a pas eu à se parer d'une allure guerrière. Le charme de l'architecture se marie de belle manière avec les jardins moutonnants qui forment des boucles et des dédales propices à la promenade.
L'art de la taille poétique du buis
Dommage que la pompe ne soit pas branchée
En prenant le chemin qui mène au belvédère qui surplombe la Dordogne, on part pour plusieurs kilomètres de promenade libre à travers les bois du domaine qui s'étend sur plusieurs hectares. Le génie de ces jardins est d'avoir réussi à préserver l'aspect "naturel" et sauvage du bois tout en ménageant des espaces paysagés où l'on peut s'arrêter pour laisser libre cours à son imaginaire. A Marqueyssac, pas de visite guidée où l'on va se charger de vos émotions à votre place en vous prenant la main et en vous expliquant tout. Vous êtes libre. Ici, les jardiniers sont discrets bien que présents. Il est intéressant de constater combien les nombreux visiteurs respectent les lieux. Malgré un nombre conséquent de visiteurs (1400 ce jeudi), on ne voit pas de papiers par terre, pas de déchets. Rien. Le respect semble être imposé par les lieux mais aussi par le souci de ne pas trahir l'esprit de ces lieux et la confiance faite aux visiteurs par les maîtres des lieux. Le marché tacite semble être : "vous pouvez visiter nos beaux jardins à la conditions que vous soyez assez intelligents pour ne pas les dégrader". Et on peut penser que les visiteurs sont majoritairement des personnes intelligentes. Il faut reconnaître que la visite des jardins de Marqueyssac ne valent que si l'on a cette intelligence et cette fibre poétique qui permettent de goûter le bonheur qui inonde les sens. Rien n'est absolument exceptionnel dans l'absolu et rien n'est fait pour créer cet exceptionnel trop artificiel et facile. On fait vraiment confiance à la sensibilité de chacun pour trouver matière à émotion. A Marqueyssac, rien n'est démonstratif, rien n'est trop explicite, rien n'est trop appuyé. C'est au visiteur de tomber sous le charme, de découvrir les mille petites surprises parfois bien cachées. C'est la liberté. Vous allez où vous voulez au rythme que vous voulez, dans le sens que vous voulez. Vous allez, vous revenez, vous repartez, vous tentez, vous testez, vous cherchez. Mais il faut marcher, ça c'est sûr ! Et vos pas vous mènent par exemple, si vous prenez la route du belvédère, donc, vers une petite chapelle construite en surplomb de la falaise. C'est tout de suite après que les jardins fabuleux débutent.
La chapelle
Par endroits, la falaise a besoin de soutien. La croix veille au grain.
Vous marchez à flanc de falaise et la magie débute sans que l'on s'en rende bien compte. Qu'est-ce donc qui fait que l'on peut trouver beau cette roche somme toute banale ? Mystère. Par petites touches les jardins distillent l'émotion.
Ce jeudi, on préparait les jardins pour la nuit. Les jardiniers disposaient les bougies, plaçaient les chaises pour les concerts. Les visiteurs étaient nombreux malgré la météo qui n'annonçait rien de bon. D'ailleurs, en raison des prévisions, le tarif habituellement plus élevé les jeudis soir avaient été maintenus à la normale. Il n'était pas garanti du tout qu'il n'allait pas pleuvoir. Plutôt qu'annuler, on s'affairait à préparer les lieux.
Plus de deux mille bougies sont allumées pour les nuits de Marqueyssac
Les chaises attendent le concert de la nuit
L'éperon rocheux sur lequel les jardins sont construits permet de jouer entre végétal et minéral. La roche fait partie intégrante des jardins et il est étonnant de voir comment le végétal arrive à se faire sa place dans cet environnement. On voit des arbres de bonne taille faire courir leurs racines à la surface du calcaire à la recherche d'une faille où plonger pour aller chercher sa subsistance.
"En contrecoup du plissement alpin, le Massif Central s'est soulevé. Il a été rajeuni".
Jusqu'où aller puiser ses ressources ?
La visite se poursuit toujours en longeant la falaise et en direction du point le plus évident des jardins, le belvédère. Comme dit précédemment, on est libre d'aller où l'on veut et il n'y a pas de "sens de la visite". Si l'on souhaite entrer sous les frondaisons, on peut bifurquer et emprunter un nouveau chemin. Il y a ainsi des surprises que l'on ne découvre que si l'on est assez curieux. Selon que l'on choisit ce petit chemin ou celui-ci, on verra ou pas une discrète et maigre cascade.
Un parcours des plus agréables
Eau reccueillie dans un bassin
Cascade
Je ne sais pas ce qui a fait que le Périgord a été choisi par l'homme depuis si longtemps. Je suppose que sa nature y a beaucoup contribué. La profusion de forêts fait que l'on doit pouvoir trouver de quoi se nourrir ; l'eau n'est jamais bien loin non plus. Le climat qui ne semble pas avoir grand chose d'exceptionnel permet pourtant de cultiver plusieurs sortes de plantes et, de fait, la diversité est grande en Périgord.
Tronc de châtaignier âgé de 350 ans
Cascade d'eau qui ira rejoindre la Dordogne
La maîtrise du chemin de l'eau
Un des nombreux chemins des jardins
Arbre penché
Le belvédère est l'occasion de profiter d'un point de vue assez magnifique. De là, sur la plate-forme métallique construite pour accueillir le plus grand nombre de visiteurs, on surplombe la vallée de la Dordogne et on voit les villages de Castelnaud-la-Chapelle, Beynac-et-Cazenac, Domme, Fayrac et de la Roque-Gageac. On peut essayer de faire des photos, l'occasion est trop tentante. D'ailleurs, l'idée de ramener des images semble être assez globalement partagée par les visiteurs qui se pressent ici.
La Dordogne au bas de Marqueyssac
La Roque-Gageac dans l'ombre de Marqueyssac
La Roque-Gageac vue depuis le belvédère
La Roque-Gageac vue depuis le belvédère
La magie simple de Marqueyssac, végétaux et minéraux
Les touristes se pressent au belvédère
Après le passage obligé par ce belvédère, il est l'heure de prendre le chemin de l'étrange ! A partir de là, il y a moins de visiteurs. Tout commence par une promenade en sous-bois certes agréable mais qui semble manquer d'originalité. Du moins jusqu'à ce que l'on découvre ce que cachent les chênes, châtaigniers et autres arbres traditionnels des forêts périgourdines. Par exemple, on tombe sur une sorte d'être bizarre hérissé de piquants. On ne sait pas ce que c'est. Un hérisson géant ? Peut-être. Et puis, ce sont des têtes qui pourraient faire penser à celles de Trolls qui affleurent dans une petite clairière. Au bout du chemin boisé, on découvre une jolie petite borie moussue.
Ces jardins abritent des être étranges
Têtes de troll
Têtes de troll
Borie au fond du bois
La promenade est très agréable et on redescend toujours à travers bois vers les jardins tandis que le jour est en train de tomber. On a déjà quelques kilomètres dans les pieds mais la marche est facile et l'on ne se rend plus compte du temps. En rejoignant les jardins, on constate que les éclairages ont commencé à fonctionner. Sans se presser, on continue la visite en n'hésitant pas à découvrir les nombreuses surprises qui nous attendent.
Puits lumineux
Arbre de lumière
Immanquablement, la nuit commence à gagner du terrain et les jardins prennent une nouvelle dimension avec les bougies et les éclairages disposés çà et là. Les premiers concerts débutent et la magie grandit encore. On retrouve un couple d'amis qui sont arrivés à la nuit tombée et nous rejoignons le château en prenant des chemins détournés et féériques pour nous arrêter à la terrasse du restaurant pour boire et manger quelques douceurs. La nuit est fraîche mais belle et je décide de faire une photo de Beynac. Ensuite, nous repartons vers le jardin pour assister à quelques concerts et savourer les jardins éclairés.
Beynac vu de nuit depuis Marqueyssac
Il me reste encore des photos et des trucs à raconter. On verra peut-être cela demain.

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