octobre 2012 (27)

mercredi 31 octobre 2012

Cinquante jours

C'est un collector ! A cinquante jours avant la fin du monde, il reste une bonne affaire à réaliser pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent un bon placement qui, j'en suis plus que sûr et certain, rapportera son pesant d'euros. Ce numéro du mensuel Fluide Glacial prendra de la valeur à n'en pas douter et s'arrachera à des prix indécents au lendemain du dernier jour. Courez l'acheter !

Dernier Fluide Glacial

mardi 30 octobre 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (16)

La mission était périlleuse, la tâche ardue, le défi difficile à relever. Arielle nous propose la suite des aventures incroyables de Roland, Robert, Colette, Gérard et toute la clique !

Robert, bouche ouverte, regarda Roland d'un air éberlué.

- Oui. Ma cousine Gaëlle de Pont-Aven vient d'assommer ton beau-frère.

- Gérard ? Mais que fait-il là-bas ? C'est quoi ce foutu bazar ?

- Si seulement je le savais ! Gérard était chargé de me transmettre les papiers bleus des huissiers. Colette m'a envoyé les flics en m'accusant de t'avoir tué dans l'escalier. Quand j'y pense, c'est louche. Même l'accident, c'est à se demander si… Et Gérard, hein, comment a-t-il su pour l'enveloppe ?

- Colette ? Ma sœur ? Les huissiers ? L'enveloppe ?

- Oui ! Colette ta sœur justement ! Sait-elle quelque chose au sujet du Nautilus ? demanda Roland inquiet.

- Pas que je sache. Enfin je ne pense pas à moins que...

- Messieurs, la visite a assez duré. Ce n'est pas raisonnable, dit l'infirmière rousse d'une voix douce mais ferme. D'autant plus qu'une autre personne a demandé à vous voir prétextant que c'était urgent et important et donc...

- Qui est-ce ? demanda, soupçonneux, Roland en se relevant.

- Il se prétend huissier.

Roland s'affaissa, le teint blafard, sur son oreiller. Robert ne cessait de répéter «c'est quoi ce foutu bazar». L'infirmière s'approcha de Roland. Il lui saisit le poignet et lui demanda :

- C'est quoi votre prénom ?

- Alice...

- Alice, il faut absolument nous aider. C'est une question de vie ou de mort. Il faut nous sortir de là.

- Mais vous n'y pensez pas, pas dans votre état !

Roland lui serra plus fort le poignet et planta son regard dans le sien.

- Croyez-moi c'est important ! Eloignez cet homme, il est dangereux ! Sans vous nous sommes cuits !

Huissier. Colette. Faux huissier ? Accident. Nautilus. Tableau. Gérard. Pont-Aven. C'est quoi ce foutu bazar ! C'est quoi ce foutu bazar ! Trop de coïncidences pensait Robert qui intervint :

- Alice, euh mademoiselle, pardon, dit-il en rougissant. M. Verne a raison, ce serait trop long à vous expliquer mais il faut nous sortir de là.

Alice dégagea son bras et d'un geste machinal releva une de ses boucles rousses tout en réfléchissant. Par déontologie, elle aurait dû alerter le médecin de garde mais elle ne l'avait pas fait. Roland et tout cette affaire l'intriguaient. Elle avait bien envie de l'aider. Elle sentait bien qu'elle allait au devant des ennuis. Oui mais après tout, c'était peut-être le moment ou jamais, l'opportunité de tout envoyer valdinguer. Elle avait beaucoup donné en s'oubliant elle-même. Elle ne savait plus trop quoi penser, que faire.

- Je vais lui dire que votre état s'est aggravé, dit-elle. Au fait, j'y pense, une dame a téléphoné pour prendre de vos nouvelles en refusant de dire son nom.

Roland et Robert échangèrent un regard.

- Et si nous n'étions pas les seuls sur la piste du Nautilus dit Robert pensif.

- Voilà c'est fait dit la rousse Alice en ouvrant la porte. Je lui ai dit de repasser demain. Il a insisté mais j'ai tenu bon.

- Vous pouvez compter là-dessus répondit Roland, même avant tiens donc ! Qui vous dit qu'il ne s'est pas juste éloigné ? Demain, vous me retrouverez réduit à l'état de macchabée oui!

- Mais ce serait fou de partir dans votre état M. Verne, dit-elle, de nouveau rattrapée par ses scrupules, je ne peux pas vous laisser faire... Pourquoi ne pas appeler la police ?

- Ah non pas la police! s'écrièrent en cœur les deux hommes.

- Bien dit Alice... soit ! Et pourquoi pas après tout. J'ai une idée. Je reviens.

- Tu crois que nous pouvons lui faire confiance, dit Robert et si elle est partie prévenir quelqu'un ?

- Nous le saurons bien assez tôt. Je t'ai connu moins rabat-joie hein mon pote. De toutes les façons, nous n'avons pas le choix !

Sa décision prise, Alice échafauda avec pragmatisme «un plan d'évasion». Elle se mit à sourire. Enfin il se passait quelque chose. Elle se sentait tout excitée. Elle était bien décidée à aller jusqu'au bout de l'aventure. Digne personnage échappé d'un bon thriller. Moteur, on tourne !

Dix bonnes minutes s'écoulèrent. Robert faisait les cent pas. Roland aurait donné n'importe quoi pour un clope et un bon café. La porte s'ouvrit.

- Passez-ça, dit Alice énergiquement, en collant un uniforme blanc dans les bras de Robert qui s'exécuta. Elle ouvrit la porte en grand et fit passer le brancard dans la chambre.

C'est ainsi que le trio fit son entrée dans le parking du premier sous-sol - celui réservé aux ambulances. Elle sortit un trousseau de clés de sa poche et avisa un véhicule de la marque aux chevrons. Roland fut installé à l'arrière sur son brancard.

- Robert ? C'est bien Robert votre prénom ? dit-elle en lui tendant les clés. Allez, à vous l'honneur. Je monte à l'arrière pour prendre soin de Roland. Au diable les "monsieur-mademoiselle" place aux Jules et aux Jims ! Plan-séquence sur une ambulance qui file dans la nuit.

Ils se retrouvèrent à la sortie donnant sur le boulevard de l'Odyssée. Robert regarda d'un côté puis de l'autre, passa la première puis la seconde, accéléra. L'ambulance atteignit le carrefour dans un vrombissement de moteur. Il ralentit, s'engagea dans le rond-point, donna un coup de volant sur la droite. Les pneus crissèrent. L'ambulance prit la direction de la sortie de la ville à vive allure.

- Eh, oh! Nous avons quelques heures avant que l'hôpital découvre la disparition de l'ambulance, inutile de prendre le risque de se faire arrêter ou de nous envoyer dans le décor, dit Alice. Mais, au fait, où va-t-on ?

- Direction Pont-Aven et ne vous faites pas de souci, Robert est un excellent conducteur répondit Roland calé sur son brancard. Bien meilleur que moi ! Je n'ai jamais passé mon permis. On en a de la chance, hein Robert, que je ne sois pas en état de conduire dit-il goguenard. En attendant qu'est-ce que je ne donnerais pas pour un bon café !

Ni une, ni deux, une Alice magicienne sortit d'un sac le thermos qu'elle avait pris soin de remplir dans la salle de repos et tendit, avec son joli sourire mutin, un gobelet à Roland qui se sentit revivre.

Pont-Aven, six heures de route. Si tout allait bien. Ils seraient là-bas pour les douze coups de minuit. La nuit commençait à tomber et la pluie se mettait de la partie. Déjà qu'entre chien et loup la visibilité laisse à désirer, avec la pluie c'était le pompon ! Il décida à contre-cœur de ralentir. Ils roulaient depuis une heure et demi. Roland s'était assoupi, exténué par toutes ces péripéties et Alice se relaxait en silence. Il lui était reconnaissant de ne pas l'abreuver de questions et de le laisser se concentrer sur la conduite et sur ses pensées. Ah conduire ! Tante Etzelle avait raison. Ils avaient tous une marotte dans cette famille. Lui, ce n'était ni le tricot, ni la peinture à l'huile mais les vieux tacots. Il avait même eu la chance de pouvoir participer, de par le monde, à plusieurs croisières automobiles. Héritages de la fameuse croisière jaune. A présent, il n'en avait plus les moyens et mettre la main sur le Nautilus, c'était l'assurance de pouvoir remonter un projet de croisière.

Il se demandait bien ce que Colette et Gérard venaient faire dans cette histoire. Colette dénonçant Roland. Gérard chez la cousine Gaëlle. On ne pouvait plus parler de hasard. Il se souvient. Colette lui avait téléphoné lors de sa convalescence chez tante Etzelle et il lui avait vaguement dit avoir été à la recherche de vieux papiers ayant appartenu au grand oncle. Colette, toujours insatisfaite. Traitant Gérard, qui n'était pas un mauvais bougre, comme un moins que rien, exactement comme elle avait traité les précédents. Colette que l'argent ne laisse pas indifférent. Que savait-elle ?

Alice sortit Robert de sa réflexion et se pencha vers lui. Son profil se dessinait dans le rétroviseur. Il pouvait sentir son parfum. Elle avait ôté sa coiffe et rendu leur liberté à ses boucles rousses. Il l'a trouvée jolie, pas d'une beauté parfaite, non, ce n'était pas cela. Elle avait du chien comme on dit. Elle l'intimidait. Mais face à l'assurance de Roland, lui et sa timidité n'avaient aucune chance. Pour le tour de manège avec la belle Alice, ce n'était pas demain la veille.

- Il y a une voiture derrière nous depuis un bon moment dit-elle. Gyrophare éteint mais gyrophare quand même.

Il décida d'en avoir le cœur net. Avec ce temps, pas question d'accélérer. Il ralentit. Le gyrophare fit de même. Il passa à la vitesse supérieure sans exagérer son allure. Il avisa un poste à essence - c'est ce qu'il lui fallait - il donna un coup de volant et s'engagea dans l'allée. Le gyrophare continua son chemin.

- Que se passe-t-il ? dit Roland réveillé en sursaut.

- Rien, dit Robert. On a cru être suivi. Par prudence, on va s'arrêter un moment. Je vais me dégourdir les jambes.

- Achète-moi des clopes je n'en ai plus s'il te plaît.

- Inutile, j'ai ce qu'il faut dit Alice qui alluma deux cigarettes et en tendit une à Roland. Leurs yeux échangèrent un sourire complice.

Robert s'approcha de l'enseigne qui diffusait une pâle lumière jaune dans la brume qui avait succédé à la pluie. Il se dirigea vers les toilettes, fit ce qu'il avait à faire, se lava les mains et en sortant il s' enquit auprès du veilleur de nuit, vêtu d'une combinaison crasseuse, s'il pouvait acheter à manger. Dans l'automate répondit l'homme en bâillant.

- C'est vous l'ambulance ? dit l'homme. Histoire de dire.

- Oui, répondit Robert. Pas besoin d'essence juste une pause. La route est longue.

- C'est grave ? Vous allez loin ? dit l'homme machinalement.

- Non, non rien de grave. Nous transportons le malade à P... à Paimpol dit Robert en se ravisant, méfiant.

- Bonne route dit alors l'homme en lui rendant la monnaie dans un énième bâillement tout en se grattant l'intérieur de l'oreille.

Il y avait longtemps qu'il n'éprouvait plus que de l'ennui à veiller. Il regrettait l'époque où la station faisait encore office de snack-bar. L'ambiance conviviale et enfumée. Le bruit des conversations hautes en couleur. Tout le monde se connaissait, s'apostrophait, échangeait des nouvelles. A présent, avec leurs maudites autoroutes presque plus aucun routier n'empruntait la nationale. Tout foutait le camp, la bonne humeur avec.

Robert revint vers l'ambulance et distribua sandwiches et boissons. Ils se restaurèrent. Roland sortit son portable et téléphona à Gaëlle pour l'informer brièvement de leur arrivée tardive, ce jour même.

L'équipage reprit la route.

L'homme sortit de l'hôpital et décida de se rendre directement à la Fabrique plutôt que de passer un coup de fil. Il savait que le patron n'allait pas être content mais c'était trop risqué. Il valait mieux revenir plus tard dans la nuit.

Robert négocia le tournant un peu trop vite. La rousse Alice poussa un cri. Le café de la thermos coulait chaudement le long de ses jambes. Enfin, elle se retrouva projetée contre Roland qui lui s'accrocha à elle comme il put. C'est le genre de méli-mélo qu'il aurait appelé de tous ses vœux dans d'autres circonstances mais là ! Calmos Roland. Calmos. Ressaisis-toi ! Bon sang c'est pas le moment.

- Robert ! tu déconnes ou quoi, s'écria-t-il.

En abordant la ligne droite, l'ambulance se trouva pris au piège de deux puissants phares aveuglants.

lundi 29 octobre 2012

Gastronomie sommaire

Rustique

dimanche 28 octobre 2012

Paolo Fresu et Omar Sosa

Hier soir, j'étais à Eymet, charmante bastide du Périgord pourpre, pour assister au concert de Paolo Fresu et Omar Sosa. J'ai fait quelques photographies.

Un Jazz somme toute assez classique. Tout du moins, un Jazz charmeur, enjoué mais aussi parfois légèrement mélancolique. Un Jazz, surtout, très plaisant à ouïr ! Une complicité totale entre les deux musiciens, Omar Sosa le pianiste cubain et Paolo Fresu, le trompettiste (et bugliste) sarde. Tout cela donnait un concert magnifique qui a su réjouir un public nombreux venu parfois de bien loin et même des limites du département !
Ainsi donc, je vous propose aujourd'hui de regarder tout un tas de photos choisies parmi celles qui ne sont pas trop ratées. Je mets tout ce que j'ai conservé en vrac, comme ça arrive. Du coup, ça en fait peut-être un peu trop mais c'est comme ça. Et puis, n'oubliez pas de régler vos pendules, montres et horloges, nous avons changé d'heure.

Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa
Paolo Fresu et Omar Sosa

samedi 27 octobre 2012

De qui smoke-t-on ?

Jérôme Cahuzac, ministre délégué au budget, a annoncé récemment une hausse du prix du tabac pour le 1er juillet. Sous couvert du problème de santé publique représenté par le tabac, ne serait-ce pas là un moyen de renflouer les caisses de l'état ?

Fumer, c'est parfaitement idiot. Ça finit par coûter cher et c'est mauvais pour la santé. Les fumeurs qui râlent à chacune des annonces de hausse du prix du tabac peuvent réfléchir et décider d'arrêter de fumer. Il y a plusieurs méthodes et diverses aides menant à l'arrêt du tabagisme et, de ce fait, il n'y a pas à tergiverser. Si le fumeur en a plus qu'assez d'être pris pour une vache à lait, il n'a qu'à arrêter de s'adonner à son vice qui, non content de porter atteinte à sa propre santé, nuit à celle de ses proches.
Nombre de voix se lèvent pour en appeler à une interdiction de la vente du tabac, à une prohibition pure et simple, sans équivoque. Certains proposent qu'un plan de désintoxication volontaire et mené à grande échelle soit mis en place dans le pays.
De fait, s'il était vraiment question de santé publique, il faudrait interdire et chasser le poison, en interdire la production, la distribution, la vente et, surtout, aider les fumeurs à arrêter de fumer. On nous dit que chaque hausse du prix du tabac est une incitation à l'arrêt du tabac. Je doute un peu de l'efficacité du procédé.
En tant que fumeur, je reconnais que les hausses régulières et successives n'ont pour le moment eu aucun effet sur mes habitudes. Je me contente de payer un peu plus cher sans même rouspéter. Je suis conscient que le tabac est mauvais pour la santé, pour ma santé, et que je cours le risque de mourir dans d'atroces souffrances à plus ou moins long terme. J'ai aussi le sentiment que les efforts pour me faire arrêter ma mauvaise habitude ne sont pas assez efficaces. Pourquoi ne met-on pas directement le prix du paquet de cigarettes à cent euros voire beaucoup plus ? Pourquoi ne résilie-t-on pas les licences attribuées aux débitants de tabac ? D'ailleurs, pourquoi l'état accepte-t-il de conserver ce rôle de dealer ? Il y a un problème.
Je ne peux pas raconter honnêtement que je prends un réel plaisir à fumer. A la limite, oui, peut-être lorsque je fume un bon cigare mais ce n'est pas si courant. On me donnerait le moyen d'arrêter, je pense que j'accepterais. Il est certain que j'aurais un usage plus intéressant à faire des centaines d'euros dispersés en fumée chaque année. Ce qui me perturbe dans toute cette histoire, c'est qu'il ne m'est pas simple de faire le tri entre ce qui est vrai et ce qui relève du foutage de gueule, dans le discours de nos dirigeants. Si chaque euro gagné sur chaque hausse du prix du tabac était affecté au budget de la santé, à l'aide à l'arrêt du tabac, aux soins aux malades du tabac, sans doute ne ferais-je pas de mauvais esprit mais là, en l'état, j'ai comme un gros doute.

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vendredi 26 octobre 2012

La drogue, c'est mal

Hier, sur France Inter, ça causait de l'éventuelle ouverture de "salles de shoot" en France. Dans l'esprit des promoteurs de ces structures, cela permettrait de mieux préserver la santé des toxicomanes tout en leur proposant des programmes de désintoxication. Il y avait des personnes pour et des personnes contre mais ce qui est sûr, c'est que la drogue, c'est mal.

La pire des drogues, celle qui nous tue tous en nous brûlant peu à peu de l'intérieur, celle à qui tous sommes accro, êtres vivants du monde animal ou végétal, c'est l'oxygène. Les pouvoirs publics ne font rien pour enrayer cette malédiction et c'est bien dommage.
Hier, j'étais en pleine séance de photographie pour le boulot et j'ai trouvé des éléments d'une photo visant à illustrer mon propos et à prendre position dans ce débat de la plus extrême importance.

La drogue, c'est mal

jeudi 25 octobre 2012

Chasse aux cèpes

Ces temps-ci, on parle beaucoup de champignons, en Périgord. On parle de récoltes somptueuses et d'omelettes baveuses. Alors, hier, je suis allé me promener dans les bois.

Je suis un piètre chercheur de champignons. Habituellement, je n'en trouve pas et, lorsque j'en trouve, c'est qu'il y en a à foison. Je connais quelques bois que je sais propices à la poussée des cèpes et j'y suis allé confiant. Dès les premiers pas, j'ai douté que j'allai trouver des champignons. Les sous-bois étaient secs, les feuilles craquaient sous mes pieds, et il n'y avait pas de "mauvais" champignons. Je me suis promené une bonne heure durant sans trouver quoi que ce soit qui puisse ressembler à un cèpe. Peut-être se cachaient-ils.

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mercredi 24 octobre 2012

Le charme désuet des vide-greniers

Un vide-greniers. Vous y allez en traînant les pieds. Vous laissez vagabonder un œil torve sur les rebuts et quasi déchets des étals. Une carafe ébréchée, un crucifix incomplet, une poire à lavement. Vous vous arrêtez sur un carton de vieux papiers.

Parmi quelques incunables et palimpsestes millénaristes autant qu'illisibles ; vous trouvez des feuillets manuscrits de quelques auteurs autrefois célèbres. Victor Hugo, Alexandre Dumas, Ronsard ou Montaigne. Vous continuez à farfouiller et vous tombez enfin sur le trésor inespéré. Une authentique carte postale des années 50 (le cachet n'est pas lisible dans sa totalité) représentant une belle Land Rover.
Elle est à vendre vingt centimes d'euro et vous la marchandez à quinze. Vous venez de réaliser l'affaire du siècle et vous êtes heureux. Le bonheur tient à peu, en définitive.

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mardi 23 octobre 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (15)

Oh ! Oh ! Oh ! Le chouette bel épisode que voilà ! Liaan nous propose une suite qui, loin d'expliquer, d'éclaircir et de simplifier la situation, apporte une nouvelle ouverture intrigante sur fond de complot complexe. Dans quel monde vivons-nous ? Qui sont donc les époux Moyeux ? Qui en veux à l'intégrité physique de Roland ? Qui est le PDG ? Vivement l'épisode seizième !

Mais revenons 48 heures plus tôt au 25 rue Jules Verne, chez les Moyeux après les visites de son frère Robert et de Roland. Colette avait à peine raccroché le téléphone que celui-ci se mit a sonner.

- allo ?

- Madame Moyeux, Colette Moyeux ?

- Oui, c'est moi.

- Pouvez vous vous rendre immédiatement, je dis bien immédiatement au 133 rue du Général De Gaulle ?

- Au 133, la... la Fabrique ?

- Vous avez tout à fait raison...

- Mais..?

- Pas de discussion, venez sur place immédiatement !

Et la communication s'arrêta là. Colette Moyeux, un peu étonnée, se vêtit rapidement, pris les clefs de "sa" voiture, un cadeau de son dernier mari, décédé inopinément voici un an déjà... Lorsqu'elle sorti de l'appartement, elle buta contre le bouquet de roses rouges, pensa rapidement "crétin" pour ce Roland venu la voir pour lui parler de Gérard... Elle descendit rapidement l'escalier sans s'émouvoir autrement de la disparition de son frère Robert, qui n'a laissé de son bref passage qu'un peu de sang sur le tapis...

- Quel comédien ! songea-t-elle.

La Mercedes noire sortit en vrombissant du parking souterrain, manquant de renverser le concierge qui rentrait les poubelles. Elle ne tarda pas à trouver une place de libre en face de l'immeuble de la "Fabrique", un bâtiment impersonnel et moderne sur lequel on lisait la raison sociale : FABRIQUE DE BÉBÉS, ce qui amusait beaucoup tous les mioches des environs. Colette entre dans le hall de réception et se présente à l'hôtesse d'accueil qui l'envoit rapidement au 3ème étage, bureau de la Direction.

- Ah ! Voici Madame Colette Moyeux ! Vous étiez attendue !

Dans le bureau, aussi impersonnel et moderne que l'immeuble, se trouvaient son mari Gérard, portant un tee-shirt dont elle n'aurait pas voulu pour essuyer les roues de sa voiture, deux hommes dont le regard n'avait rien de glorieux, et le "Président-Directeur Général" de la Fabrique. Ce dernier continua :

- Mme Moyeux, votre époux, Gérard, ici présent, et dans quel état, nous a beaucoup déçus ! J'ai connu des personnages d'une incompétence remarquable, mais Gérard peut être fier de lui : son incompétence bat des records. Monsieur s'est laissé à fraterniser avec Roland Verne en se rendant tranquillement au café avec lui...

- Mais, tenta de répliquer Gérard Moyeux...

- Silence ! Incapable ! Je continue l'explication à Madame votre épouse... Gérard Moyeux, non content de son exploit, en réalise un autre : perdre le Papier Bleu ! Papier bleu tombé, mouillé, piétiné, bref disparu !

Colette Moyeux suggéra que ce n'était pas grave, il existait bien une copie ?

- Oui, bien sûr ! Il existait une copie ! Et ces bougres d'ânes bâtés qui se prétendent de fidèles collaborateurs ont détruit cette copie dans le destructeur à papier, pour l'essayer ont-ils expliqué...Ce destructeur venait d'arriver dans le service, et voilà... Le seul papier essayé fut réussi ! Le Président-Directeur Général, lève les bras au ciel tout en s'asseyant dans son fauteuil.

- Je ne suis entouré que de bras cassés, constata-il amèrement.

Colette reprit :

- Que fait-on ?

- Retrouver Roland Verne, qui a pu fuir désormais : il doit se savoir traqué ! Voici ce que vous allez faire :

Et le P-DG d'expliquer au couple Moyeux la marche à suivre.

Le lendemain matin à l'aube, deux hommes frappaient à coups redoublés sur la porte de l'appartement de Roland Verne...



Plus tard, dans la mâtinée, Colette Moyeux, accompagnée de son mari, Gérard, roulait rapidement dans la ville. Arrivés au carrefour de la patte d'oie, Colette hésita et soudain Gérard Moyeux cria presque en montrant du doigt :

- Là ! Verne !

- Impeccable ! Voilà ce qui est se jeter dans la gueule du loup, s'écria Colette.

Maniant le volant avec dextérité, elle se servit du "viseur à piéton" qu'était l'étoile Mercedes sur le haut du radiateur, et faucha l'infortuné Roland Verne.

À la Fabrique, le poste téléphonique particulier de M. le Président-Directeur Général sonna.

- Ah, c'est vous, ... Roland Verne à l'hôpital ? ... Mmm. Bien ! Inconscient ? ... Il délire... Hmm. Parfait, parfait !

lundi 22 octobre 2012

La digestion et Micro$oft

Après quelques jours d'interruption, il est difficile de reprendre le collier.

Ce soir, en sortant du boulot, je suis allé faire de la maintenance informatique chez une personne qui avait des problèmes avec un logiciel de chez Microsoft. Du coup, je suis rentré chez moi assez tard, je me suis fait à manger un truc horrible mais rapide à préparer et maintenant, je vais laisser mon organisme se débrouiller avec tout ça. Le travail de la digestion m'a toujours paru à la fois inquiétant et terriblement intéressant. C'est qu'il s'en passe, des trucs et des machins, dans l'affaire de la digestion ! Les aliments ingérés qui commencent à se disloquer à grands renforts de coups de mandibules assassines aidées dans leur tâche par la salive ; ces mêmes aliments qui dégringolent dans l'estomac pour une séance de malaxage dans un bon bain chaud de sucs gastriques avant de s'en partir pour un long voyage à travers les chemins tarabiscotés des intestins jusqu'à ce qu'ils trouvent la sortie et plongent dans une piscine de flotte douteuse. Je préfère manger qu'être mangé, c'est une chose certaine.

En débutant ce billet, je n'avais pas de sujet mais je ne pensais pas que j'allais parler de digestion. D'ailleurs, j'avais commencé en parlant de problème informatique banal. C'est marrant comment il fonctionne, mon cerveau. C'est que je dois avoir des neurones pas bien nets, si ça se trouve. Quoi que, l'autre jour, j'ai appris que des neurones, il n'y a pas que dans la boîte crânienne qu'on en a. On en a aussi plein les intestins. Du coup, on revient au sujet que je ne pensais pas aborder et la boucle est bouclée. En prime, je vous donne matière à réflexion et je peux aller bouquiner en paix, avec la conscience tranquille et l'esprit reposé. Demain sera un autre jour.

dimanche 21 octobre 2012

Quand l'empathie va, tout va

Il y avait ce qu'il convient d'appeler une copine. Je n'avais plus de nouvelles d'elle depuis de nombreux mois mais je la savais malade. Un cancer comme tant d'autres. Elle est morte. Deux courriers électroniques me l'ont appris.

Au fond, mourir c'est presque aussi bête que naître. Au moins, on peut le choisir. Ça fait toute la différence. On peut aussi avoir la prétention d'y échapper. Et là, c'est illusoire. S'il n'est jamais garanti que l'on naisse un jour[1], il est, tout au contraire, garanti que l'on mourra. On ne sait ni quand ni dans quelles conditions[2] mais on sait que ça arrivera. Il peut arriver que l'on ait le temps de s'y préparer. Il peut arriver que l'on puisse tenter de repousser l'échéance. Au fond, ce n'est que reculer pour mieux sauter.
Cette copine[3] a eu un répit. A moins qu'elle n'en ait pas eu. Je n'en sais rien. Il y a quelques années, elle m'avait dit être malade. Un cancer avait commencé à se développer. Sa sœur était morte peu de temps auparavant d'un cancer de la même espèce, il me semble me souvenir. Elle m'avait dit refuser la médecine occidentale et avoir foi en des méthodes et des thérapeutiques moins agressives, plus douces, plus exotiques, plus lointaines. Je n'avais pas plus d'avis à l'époque que j'en ai aujourd'hui sur la question. Entre temps d'autres personnes de mon entourage sont mortes de cancer ou d'autres choses pas beaucoup plus alléchantes et moi, je suis encore vivant. Ce sont les meilleurs qui partent les premiers, dit-on. Ça me garantit de vivre vieux.
Cette copine croyait s'en sortir. Il y a dû y avoir un couac. Rien ne permet de dire qu'elle aurait vécu plus longtemps si elle avait accepté les propositions de notre médecine occidentale. Et là n'est pas vraiment le propos, après tout. Elle est morte, on me l'a appris par deux courriers électroniques et c'est comme ça. Je pense que ce n'est pas une blague. Je ne vais pas chercher à savoir si c'est vrai ou pas. Ce n'est pas mon problème. Et puis, je n'avais plus beaucoup de nouvelles, de toutes les façons.
Je n'irai pas jusqu'à dire que je m'en fous, ce ne serait pas exact. Disons que je prends cette annonce avec suffisamment de distance et assez peu d'empathie pour ses proches que je ne connais pas. C'est sans doute triste mais je n'y peux rien changer. Comme je le dis dans ces circonstances avec la fierté de savoir dire une connerie : "c'est la vie".
Soyons clairs. Je n'aime pas plus la mort que la vie mais je reconnais que l'une et l'autre sont indissociables. Sans mort, pas de vie. C'est tout. On ne nous demande généralement pas si nous avons envie de naître. Je suppose que c'est parce que l'on doute de notre capacité à répondre consciemment. On ne nous demande que très rarement si nous avons envie de mourir. Je suppose que la plupart du temps, les gens ne le souhaitent pas. Mais il faut bien se faire à l'idée que c'est assez inéluctable, cette affaire. Ça fout la trouille. Mourir, c'est le grand saut vers l'inconnu. Il y a ceux qui disent qu'après, il y a le néant, le plus rien du tout. Et il y a les autres. Ceux qui causent de paradis, de vie d'après la vie et de toutes ces sortes de choses. Pour moi, je penche plutôt pour le grand rien. Mais je peux me tromper et, jusqu'à présent, on n'a pas encore été capable de me prouver grand chose qui soit en rapport avec cette question. Et je pense que je m'en fous, en fin de compte.

Mais je voulais causer d'empathie. Je me rends compte que l'empathie, je n'en suis pas trop capable. Des fois, je me demande si je ne suis pas un peu un salaud, moi.
Et puis sinon, je suis de retour. Je constate que vous n'avez pas été foutus de fournir les cent commentaires dont vous me menaciez. Vous êtes vraiment "petits bras". On ne peut pas vous faire confiance. Je ne vous en veux pas.

Notes

[1] On n'est jamais à l'abri d'une aiguille à tricoter ou d'une pilule du lendemain.

[2] Sauf en cas d'autolyse programmée, bien sûr.

[3] Que je me contenterai d'appeler ainsi.

mardi 16 octobre 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (14)

C'est Sax/Cat qui s'y colle de nouveau. Gageons que l'affaire est en passe de connaître de nouveaux rebondissements.

- Roland. C'est moi Gaëlle. Il est arrivé une drôle d'histoire.

"C'est un beau roman"

- Figures-toi que j'ai bien reçu ta lettre ce matin

- Ah, ça a été rapide

- Peut-être, mais j'ai à peine eu le temps de la lire que quelqu'un est venu sonner à la porte.

"Je t'attendrai à la porte du garage"

Alors j'ai mis la lettre n'importe où, et j'ai ouvert à un ami à toi.

Enfin, il a dit que c'était un ami à toi, mais si tu veux mon idée il a dit ça au hasard, parce que je ne pense pas que tu aies beaucoup d'amis qui discutent avec un revolver à la main.

"Et plus d'un les a suivis en enfer"

Enfin bref, ton ami, il est maintenant étalé par terre, et je crois qu'il va bientôt se réveiller.

- Et il t'a dit son nom ?

- Oui, Bernard Joyeux qu'il m'a dit. Enfin quelque chose comme ça, je m'en rappelle parce que ça m'a fait penser à une chanson.

"Eho Eho on rentre du boulot"

- Ça ne serait pas plutôt Gérard Moyeux par hasard

- Si, ça doit être ça, mais avoue que ça ressemble pas mal. Qu'est ce que je dois en faire ? Appeler la police ?

"Par bonheur ils n'en avaient pas"

- Surtout pas, tu risques de gros ennuis et moi aussi. Je connais l'individu, et ce n'est pas un ami à moi si ça peut te rassurer, mais il a des relations dangereuses, à commencer par sa femme.

- Alors je fais quoi ?

- D'abord, tu caches la lettre que je t'ai envoyée.

- Pour ça il n'y a pas de problème, je pense que la lettre elle n'existe plus. Figures-toi que, dans ma précipitation, j'ai tout mis dans la machine à laver.

- Gloups... et alors

"Zorro est arrivé"

- Oui, j'ai dû faire un lavage pour éliminer le sang qui m'a éclaboussé

- Gloups... et alors

"Sans se presser"

- Et bien, quand j'ai tout sorti de la machine, la lettre elle ne ressemblait plus du tout à ce que tu m'as envoyé, il y a plein de mots compliqués qui sont apparus je ne sais pas comment. Qu'est-ce que je fais ?

- Ecoute, là je suis à l'hôpital, et j'en ai encore pour quelques jours.

"Les feuilles mortes se ramassant à la pelle"

- Oui, mais le Royau il va se réveiller

- Ton mari t'a appris à faire les nœœuds de marin je suppose

- Ça oui, il en était fier de ses nœuds mon pauvre Yannick.

"Hisse et haut Santiaaaaano"

- Eh bien, tu attaches le Gérard, tu le mets sur ton tas de charbon à la cave, et tu en prends soin quelques jours. Je t'envoie un ami, un vrai, Robert il s'appelle.

- D'accord, compte sur moi. A bientôt je t'embrasse.

"Le téléphone pleure"

- Robert, ça ne t'ennuie pas d'aller en Bretagne ?

lundi 15 octobre 2012

Attendez-vous au silence

Dans les jours qui viennent, le blog qui nuit grave risque d'être muet.

Si tout va bien, le blog reprendra son petit bonhomme de chemin dimanche prochain. Je ne pense pas que je serai en mesure d'écrire quoi que ce soit d'ici là.
Ceci dit, bien entendu, vous découvrirez le nouvel épisode du feuilleton demain. D'ailleurs, je lance un appel à celle ou à celui qui n'a pas encore participé à cette grande expérience littéraire qui fera date ! Faites-moi parvenir une suite à l'épisode de demain, vous serez peut-être sélectionné.

dimanche 14 octobre 2012

De la schnouf chez les verts

Ah il est beau l'exemple donné à la jeunesse de France ! On apprend que la coco coule à flot chez les écolos et qu'ils se remplissent les fouilles de leur commerce délétère. C'est pas joly-joly.

Non mais quel scandale ! Que les Verts têtent leur pétard en riant bêtement, on s'en doutait un peu. Ça fait partie de la panoplie. Assis en tailleur dans une pièce enfumée, occupés à boire du thé bio du commerce équitable en parlant des fôôôrmidables carottes biologiques achetées à la coopérative bio-bobo du coin à un tarif tout à fait respectable et de la couleur des lunettes d'Eva tout en écoutant de la musique planante. Que les mouvements écolos soient des repaires de drogués, ça n'étonne pas grand monde, il faut le reconnaître. Et puis, bon, tant qu'il est question d'herbe charentaise cultivée sans engrais et avec amour, hein, ça ne fait pas grand mal.
Mais là, on entend parler d'une tout autre affaire bien plus embarrassante. Il y aurait du bon gros trafic bien juteux, des sommes colossales d'euros. Et là, ça ne fait plus vraiment rire. Alors, comme on dit, il y a présomption d'innocence.

Scandale ! De la drogue chez les écolos !

samedi 13 octobre 2012

Gaussons-nous des lardons

C'est le petit Valentin qui a droit à son dessin, aujourd'hui.

Ah ! Ce jeune Valentin me plaît bien ! Il sait ce qu'il veut, ce petit. Enfin je l'espère. Il m'a laisse des instructions que j'ai tenté de décrypter. Il en ressort qu'il souhaite un avion de compétition. Si je ne sais pas faire les avions de compétition, ajoute-t-il, je peux faire un avion de transport à quatre réacteurs.
Ça tombe rudement bien, je suis un spécialiste du dessin d'avion de compétition. C'est ce que l'on pourrait appeler mon cœur de métier, même ! Un vrai pro du dessin d'avion de compétition. En toute modestie. M'est avis que le gars Valentin va être bien content de découvrir le dessin que j'ai fait rien que pour lui.
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Avion de compétition pour Valentin

vendredi 12 octobre 2012

Nobel nous fout la paix

Prix Nobel de la paix 2012... pas cette fois.

jeudi 11 octobre 2012

Soyons méchant avec les sales mioches

C'est la jeune Zélia qui me passe commande d'un dessin.

Ma nièce a débarqué alors que je bossais sur une idée de dessin et qui m'a donné les commandes de dessins qu'elle prend dans sa classe ou son école auprès de ses camarades. Je la soupçonne de se faire mousser auprès d'eux en racontant qu'elle a un tonton qui dessine.
Aujourd'hui, donc, j'ai eu trois commandes. Je commence par la moins pire et je n'assure pas que les autres commandes seront honorées. Dans mon désir de ne pas être gentil avec les gniards, je me dis que ce serait drôlement malin de n'en satisfaire qu'une, de commande. Ou tout du moins d'en ignorer une avec superbe et constance.
Mon choix immédiat s'est donc porté sur la commande de la jeune Zélia parce qu'elle a su être polie et que, malgré son orthographe approximatif, j'ai compris ce qu'elle souhaitait et, plus encore, ce qu'elle ne souhaitait sans doute pas du tout. Vous m'aurez compris, c'est cet aspect des choses qui m'a fait prendre une feuille de papier pour saloper un dessin destiné à la gamine que j'imagine déjà tirer la tronche lorsqu'elle découvrira l'œuvre.
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Une vache qui rigole... Soyons vache !

mercredi 10 octobre 2012

Renault, c'est tes skis

Renault à la neige

mardi 9 octobre 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (13)

C'est Arielle qui donne des éclaircissements à notre histoire en proposant une suite aux aventures palpitantes de notre feuilleton hebdomadaire.

Il était beau mon amant de St jean

Gaëlle s'interrompit et regarda Gérard Moyeux étendu sur le sol. Elle se leva, inquiète, se pencha et non, elle ne l'avait pas occis, l'homme respirait encore.Elle reprit son stylo.

Il sentait bon le sable chaud, l'homme à la moto

Elle s'interrompit de nouveau. Roland ne lui avait pas donné sa nouvelle adresse.Qu'avait-il écrit déjà ? Ah oui en cas d'urgence, tu peux...

Dans la chambre d'hôpital, Roland, loin de se douter des derniers événements survenus à Pont-Aven regarda Robert d'un air hébété. Que devait-il deviner ? Le Nautilus n'était qu'un jouet et Robert avec son air radieux allait le faire surgir de sa poche. Ils déposeraient un brevet et enfin ce serait la fin de la galère. Il se demanda s'il n'avait pas la fièvre.

- Tu as trouvé des papiers , dit-il, en se ressaisissant ?

- Pas vraiment dit Robert. Avec Tante Etzelle, nous avons passé beaucoup de temps à éplucher des papiers sans rien trouver d'intéressant concernant notre affaire. Mais une piste oui, nous en avons trouvé une, elle était sous nos yeux depuis le début ! Mais c'est aussi à cause d'elle que je n'ai pas pu reprendre contact avec toi.

Roland avait de plus en plus mal à la tête. Il aurait voulu retrouver « la voix », les boucles rousses, se laisser bercer, oublier les huissiers,la police, le Nautilus...Ah non ! Non ! Pas si prés du but, pas si prés du but.

- Roland ? Roland tu m'écoutes,tu vas bien ?

- Oui, oui, excuse-moi.La fatigue.

- Donc, un jour où nous prenions le thé dans la bibliothèque – il faut que je te dise que Tante Etzelle est une grande amatrice de thé et confectionne de savoureux scones accompagnés de crème épaisse qu'elle se procure directement chez son voisin fermier – Bref nous évoquions nos recherches infructueuses, Tante Etzelle prit son tricot en me confiant que c'était sa marotte et, comme j'avais pu le remarquer elle ne pouvait s'en passer.

Je la trouvais charmante avec son regard vif et malicieux, ses cheveux aux reflets violets relevés en chignon. J'imaginais son entourage résigné et envahi d'ouvrages en laine en tous genre. Elle me regarda par dessus ses lunettes et me demanda si j'avais moi-même un passe-temps favori comme presque tout le monde dans la famille.

D'ailleurs, me confia-t-elle, le grand oncle, lui c'était la peinture à l'huile. Presque tous les tableaux de la maison étaient de lui. Les marines, c'était ce qu'il préférait. Il n'hésitait pas, lors de ses déplacements, à emporter son matériel de voyage et à planter son chevalet sur tous les quais de France et d'ailleurs ou bien à peindre, de mémoire, ce qu'il avait vu, paysages maritimes battus par les flots, ports... et toujours des bateaux. Des bateaux comme une ponctuation. Tiens regarde donc autour de toi. Des ports.Des bateaux. Des bateaux ! Je me mis à examiner les toiles d'un peu plus près et c'est là que Tante Etzelle et moi eûmes le déclic. Une des toiles sortait de l'ordinaire.

Et Robert de lui conter la précipitation qui s'en suivit. L'escabeau. La chute. La commotion cérébrale. Les semaines de coma à l'hôpital de Caen. L'amnésie transitoire. Tante Etzelle résiliant son bail. Les mois de convalescence passés en sa compagnie. Les vertiges. Les saignements de nez. Ses vaines recherches pour le retrouver jusqu'à ce jour où, rendant visite à sa sœur Colette, il eut juste le temps de l'apercevoir pour ensuite, pris de vertiges et de saignements, dégringoler l'escalier tête la première !

Robert s'apprêtait à poursuivre quand la sonnerie d'un téléphone retentit. Roland hésita un moment, étonné. Il n'avait fait l'acquisition d'un téléphone à cartes qu'il y a peu aux puces, entamant ainsi un peu plus son maigre capital et, jusqu'à présent une seule personne avait son numéro. Il décrocha.

- Roland. C'est moi Gaëlle. Il est arrivé une drôle d'histoire.

lundi 8 octobre 2012

Les Français peuvent souffler

On l'a appris aujourd'hui, en raison de difficultés à se procurer des alcootests, Manuel Valls a décidé de reporter au 1er mars 2013 la date à laquelle les automobilistes seront verbalisables pour non présence d'éthylotest à bord de leur véhicule.

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dimanche 7 octobre 2012

Propriété à fort potentiel

Au cœur du Périgord, sur un vaste terrain arboré, demeure de caractère à fort potentiel typiquement périgourdine. Quelques travaux à prévoir. Pour qui veut investir dans la pierre, une affaire à ne pas laisser passer.

Tombera ? Tombera pas ?

samedi 6 octobre 2012

Proto ß

Que pourrais-je bien faire comme dessin ? me demandais-je. Et si je faisais une moto rigolote ? me répondais-je. La question qui reste en suspens est celle de savoir s'il y aura une version colorisée de la chose.

Proto ß

Il y a bien une version colorisée mais bon, réalisée avec un léger mal de tête peu propice à l'exercice. Et puis, il faut le reconnaître, sans grand enthousiasme non plus.

proto ß

vendredi 5 octobre 2012

Un an sans nouvelles de Steve

Steve a un nouveau job

jeudi 4 octobre 2012

Rallye mathématique

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mercredi 3 octobre 2012

Dessin pour un truc de nouveau

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mardi 2 octobre 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (12)

La lettre envoyée par Roland est arrivée chez sa cousine en même temps que le magazine "Nous Deux". Malheureusement, Gérard Moyeux arrive lui aussi peu de temps après. Le suspense est à son comble.

- Une lettre ? Ah oui, j'ai reçu une lettre. Comment c'est-y que vous le savez ? Vous êtes de la Poste ?

- Donnez-la moi !

- Non, non, non !

Gaëlle avait déjà entamé un demi-tour quelque peu hasardeux et s'apprêtait à claquer la porte au nez de Gérard qui glissa un pied leste dans le chambranle vermoulu de l'huis ce qui eut pour effet, dans un premier temps, de rappeler à Gérard que son pied goutteux le faisait terriblement souffrir dès lors qu'il se retrouvait ainsi pris en étau dans une porte et, dans un deuxième temps, d'inciter Gaëlle à pousser la chansonnette en se permettant quelque licence que l'on dira poétique avec l'original.

- On a chanté les Parisiennes. On a fermé les persiennes !

De l'autre côté de la porte, Gérard geignait à qui mieux mieux et ces atermoiements ne manquèrent pas d'attirer l'attention chancelante de Gaëlle qui ouvrit la porte et parut tout étonnée de trouver un homme en piteux état sur le seuil.

- Oui ? C'est pour quoi ?

- La lettre ! Nom de nom ! La lettre ! Donnez-moi la lettre !

- Une lettre ? Vous êtes de la Poste ?

- Mais non je ne suis pas de la Poste ! Je m'appelle Gérard Moyeux. Je viens en ami. Je suis envoyé par votre cousin, Roland. Il m'a demandé de récupérer la lettre qu'il vous a envoyée et de la lui porter de toute urgence.

- Ne vous déplaise. J'aime surtout ma Paimpolaise, chanta Gaëlle pour se donner une contenance et se laisser le temps d'assimiler toutes ces informations. Vous êtes qui, vous dites ?

- Gérard. Gérard Moyeux. Un bon ami de votre cousin Roland. Il vous a sans doute parlé de moi.

Gérard commençait à comprendre que la pauvre Gaëlle n'avait plus toute sa tête et il était en train d'échafauder un plan machiavélique. Il allait s'attacher à obtenir les bonnes grâces de Gaëlle afin de récupérer les documents reçus par elle.

- Vous pouvez avoir confiance en moi. Je suis vraiment un bon ami, le meilleur ami, de votre cousin Roland. Laissez-moi entrer que je vous explique tout cela.

- Mon cousin quoi que vous dites ? Roland ? Ça me dit rien de rien. Jamais entendu causer d'un Roland Cousin par ici. Vous devez faire erreur. Et puis je ne vous laisse pas entrer avec vos souliers crottés. Allez, ouate ! Du balai ! C'est pas l'homme qui prend la mer. Le long des golfes clairs.

Gaëlle avait laissé la situation en l'état, la porte ouverte et Gérard toujours sur le seuil. Elle était partie dans la cuisine et le bruit des casseroles retentit bientôt. Gérard hésita un peu et finit par entrer. Il se posta dans l'encadrement de la porte de la cuisine et vit Gaëlle poser la casserole d'eau qu'elle venait de remplir au robinet sur la cuisinière. Elle craqua une allumette, tourna le robinet et approcha la flamme du brûleur. Une légère explosion étouffée se fit entendre, elle prit un couvercle et coiffa la casserole. Elle se retourna alors.

- Bonjour Monsieur. C'est pour quoi ? Mais entrez, entrez ! Vous prendrez bien un thé ? J'ai des biscuits. Vous aimez les biscuits ?

Elle désigna une chaise et passa la main sur la toile cirée de la table pour en ôter des miettes de pain imaginaires.

- Asseyez-vous donc ! Vous êtes déjà assez grand, vous ne grandirez pas plus à rester debout. Et puis ce n'est pas plus cher. Vous voulez un chocolat chaud ? Je suis en train d'en préparer. Vous aimez les madeleines ? Allons enfants de la patrie. Félicie, aussi

- Je n'ai pas beaucoup de temps, chère Madame. Je passais juste chercher la lettre que vous souhaitiez me remettre pour que j'aille la poster. Vous savez bien, une enveloppe que vous avez reçue récemment et que vous avez demandé à retourner à l'expéditeur ? C'est pour cela que je suis ici, envoyé par la direction principale du ministère des Postes. Toujours là pour rendre service, vous savez bien !

- La lettre à Roland ? Bernique ! Et pourquoi que je voudrais la renvoyer à mon cousin, moi ? Vous êtes fou ? Vous voulez une verveine ?

Gérard avait pris sa tête entre ses mains et lâcha sans le vouloir, comme par réflexe :

- Je préfère un café.

- Parfait ! Il est presque passé ! Vous prendrez du sucre ?

- Oui. Deux s'il vous plaît. Merci.

Gérard était en train de perdre sa plus féroce résolution. Il était en train de baisser les bras devant cette demi-folle, il perdait de vue l'importance de ce qu'il était venu chercher, se promettant d'user de la manière forte s'il le fallait. Il ne savait pas qu'il allait tomber sur un semi débris pourri de courants d'air dans la boîte crânienne.

- J'ai envie de faire pipi, annonça Gaëlle. C'est pas l'homme qui prend la mer. Le long des golfes clairs.

Elle se tourna vers la cuisinière, ferma le gaz, attrapa la casserole par la queue et la vida dans l'évier. Elle se retourna alors vers Gérard et le foudroya du regard.

- Qu'est-ce que vous faites ici et qui vous êtes, vous ? Laissez-moi faire pipi tranquille ! Foutez-moi le camp !

- Donnez-moi la lettre ! Gémit Gérard. Je vous en prie, donnez-moi la lettre. S'il vous plaît !

- Quelle lettre que vous voulez ? A, B, F, X ? J'en connais d'autres. Plein. Laquelle vous voulez ?

- La lettre de Roland que vous avez reçue aujourd'hui.

- Ah oui ! La lettre de Roland. Je l'ai reçue le même jour que "Nous Deux". Je m'en souviens bien. C'était mardi.

- Oui. Mardi. Aujourd'hui.

- Ah bon ? Bien ! Je le lirai tout à l'heure, après le ménage. Vous lisez "Nous Deux" vous aussi ?

- Non. Je ne lis pas "Nous Deux". Non.

- Nous pourrons le lire tous les deux... Nous deux. Hi, hi, hi. Mais d'abord, vous voulez une tisane ? Je bois trop de tisane, ça me donne envie de faire pipi. Ne bougez pas, je reviens.

Gaëlle quitta la cuisine et Gérard l'entendit ouvrir une porte dans le couloir. Il attendit le regard perdu sur l'antique calendrier des Postes qui décorait le mur qui lui faisait face. Un calendrier aux couleurs délavées et poisseuses avec une corbeille en osier et deux petits chatons aux yeux bleus. Délavés aussi, les yeux bleus. Ça lui donna presque envie de pleurer. Il entendit une chasse d'eau et Gaëlle revint dans la cuisine en s'essuyant les mains à son tablier.

- Vous venez pour le gaz ?

- Pardon ?

- C'est pour relever le compteur ? Il est à la cave. Vous voulez un verre de chouchen ?

- Je préfère un café.

- Bonne idée ! J'ai justement mis de l'eau à chauffer.

Elle saisit la casserole et sembla bien étonnée de la voir vide. Elle haussa légèrement les épaules en affichant un joli sourire et elle tourna le robinet pour remplir la casserole. Elle la posa sur la cuisinière, fit craquer une allumette, tourna le robinet de gaz, ajusta la flamme pour qu'elle ne déborde pas du fond de la casserole, posa le couvercle et se retourna, heureuse.

- J'ai tout bien fait sans me tromper ! Il y a de l'orage dans l'air, il y a de l'eau dans le gaz entonna-t-elle sur l'air de la neuvième symphonie de Beethover, l'ode à la joie. Ce n'était d'ailleurs pas chose facile et elle parut particulièrement fière de ce tour de force.

- Bien. Ecoutez, dit Gérard d'une voix forte en s'appuyant sur la table et en se redressant d'un air menaçant. Ecoutez-moi bien. Je ne suis pas là pour rigoler. Ça commence à bien faire, les chansons martyrisées et les comportements de vieille folle ! Maintenant, je ne rigole plus. Vous allez me donner la lettre de votre cousin tout de suite sinon...

- Sinon quoi ?

- Euh... Sinon... Vous pouvez compter vos abattis !

Gérard venait de sortir un révolver de la poche de son imperméable et le pointait avec hésitation en une direction approximative qui pouvait être celle de Gaëlle.

- Ah d'accord ! Vous êtes un gangster ? Vous êtes Américain ? Vous voulez un whisky ?

- Non. Je ne veux pas de whisky ! hurla Gérard. Je veux la lettre ! La lettre ! La lettre ! La lettre de Roland ! La lettre de votre cousin !

- Oh ! Ma soupe est en train de brûler ! cria Gaëlle en se saisissant de la casserole ! Soupe bouillue, soupe foutue !

Elle se retourna vivement et jeta l'eau bouillante à la figure de Gérard qui ne tarda pas à s'effondrer à terre, se tordant de douleur. Gaëlle se précipita vers lui, écarta l'arme tombée à terre d'un vif coup de pied et, attrapant le tabouret de bois de la main droite, elle le leva haut avant de l'abattre d'un coup sur l'occiput de Gérard qui arrêta de geindre et de bouger tout d'un coup.

- Il faut que je raconte tout ça à Roland, moi, dit Gaëlle en cherchant une feuille de papier sur laquelle écrire. Ah ça sert bien de savoir jouer la demeurée.

Cher cousin Roland...

lundi 1 octobre 2012

ON/OFF

Bougie
Bougie

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