juillet 2013 (31)

mardi 30 juillet 2013

Du presque rien

Pas grand chose à raconter, aujourd'hui. Au boulot, nous avons réussi à remettre en route la machine que nous sommes allés chercher l'autre jour. Il y a encore quelques menus réglages à faire, il faut finir de caler la machine, mais ça marche. Maintenant, il va falloir apprendre à l'utiliser et, surtout, comprendre pourquoi elle a été achetée. Ça va sans doute le plus difficile de toute l'opération.

lundi 29 juillet 2013

Les économistes sont cons

Ce matin, à la radio, j'ai entendu un chroniqueur économique qui a raconté de belles choses.

En gros, le personnage nous expliquait que la France était malade de ses prélèvements sociaux et que c'était eux qui plombaient l'économie française. "La France est championne du monde des prélèvement sociaux", affirmait-il avec un trémolo d'indignation étranglé dans la voix. Il en pleurait presque, le pauvre homme. Et, bien entendu, il n'a pas longtemps hésité à brandir l'exemple allemand, le bon exemple européen, le modèle qui devrait guider notre politique sociale. Il y aurait moins de prélèvement sociaux outre Rhin.
Moi, je ne suis pas économiste, pas chroniqueur sur France Inter et pas trop fan du modèle allemand. Je vais faire preuve de mauvais esprit une fois de plus. Je vous préviens pour que vous puissiez arrêter de lire ce billet à temps.
Donc, l'Allemagne prélève moins sur les salaires et sur les entreprises. Ça semble être un fait. On a dû comparer, calculer, peser. C'est comme ça. L'Allemagne prélève moins et l'économie allemande se porte mieux que l'économie cocorico de chez nous.
Il y a quelque temps, il me semble avoir entendu qu'il n'y avait pas de notion de salaire minimum en Allemagne. C'est à dire que l'on peut travailler pour quelques centimes d'euro de l'heure et que l'on est tout content parce que l'on sait que l'on nous prélèvera pas trop sur notre salaire. Vu comme ça, évidemment, ça donne à réfléchir.
Mais si l'on réfléchit, justement, on voit quoi ? On voit d'un côté un ouvrier français qui va se faire voler des prélèvements sur un salaire que l'on admettra, nous autres Français, correct. De l'autre côté, on voit l'ouvrier allemand qui n'a pas de quoi s'acheter ses saucisses quotidiennes mais qui a le soulagement d'avoir moins de cotisations sociales à payer. Je me demande si l'on ne se fout pas un peu de notre gueule, dans cette histoire.
Le chroniqueur disait aussi que les socialistes français ont, avec Mitterrand, imposé la retraite à 60 ans à une époque où l'espérance de vie était de l'ordre de 74 ans. Or, argumentait-il, l'espérance de vie actuelle est passée à plus de 80 ans ! Alors que l'on espérait une retraite de 14 ans il y a une trentaine d'années, on peut profiter de sa retraite durant presque le double de temps aujourd'hui. C'est insupportable et j'ai eu peur que le chroniqueur casse sa pipe en direct. Il était positivement offusqué, scandalisé tout à fait.
J'ai senti qu'il avait envie de conseiller que l'on tue les personnes de plus de 74 ans tout en ramenant l'âge de la retraite à 65 ou 70 ans.
Je me suis demandé si l'objet de ce genre de chronique n'était pas tout simplement de nous bourrer le mou en répétant et répétant encore les mêmes propos, les mêmes idées, pour que l'on finisse par ne plus entendre qu'eux et que l'on se persuade que la vérité est là, cruelle mais irréfutable.

dimanche 28 juillet 2013

Dordogne, charme et volupté

Ah ! Qu'est-ce qu'on leur raconte pas pour les faire venir, aux touristes ! Et vas-y qu'on te balance du château ! Et vas-y qu'on te fasse saliver avec du foie gras et de la truffe ! Et vas-y qu'on te raconte des monceaux de bobards !

Faut reconnaître, la Dordogne, ça peut être joli. Pas beaucoup plus que bien d'autres départements et juste un peu plus que certains parmi les plus moches. Il y a du beau, en Périgord, on peut pas le nier. Mais il y a aussi du sacrément redoutable question affreuseté. C'est comme partout.
La Dordogne, à la base, j'imagine que c'est une cambrousse comme une autre. Ni meilleure ni pire. Il y en a qui vont vous raconter que c'était déjà forcément beau dans les temps lointains vu que l'homme préhistorique y traînait déjà ses guêtres. Sauf qu'il était aussi ailleurs et qu'il était là sans doute plus pour des raisons pratiques que pour des questions esthétiques. Faut bien le dire, ils devaient être aussi sensibles que nous autres, hommes modernes, aux contingences bien matérielles. Trouver de l'eau, trouver des terrains de cueillette et de chasse, trouver du bois pour faire du feu, trouver des endroits où s'abriter. Pas grand chose de neuf en quelques milliers d'années, si l'on y réfléchit bien.
Quand on écoute les promoteurs du département, laudateurs tout ce qu'il y a de plus excessif, qui marchent main dans la main avec les commerçants et les industriels locaux du tourisme, le Périgord serait un endroit béni des dieux fait pour les plaisir de l'œil et du palais. Ils nous parlent de ces splendides châteaux, de ces falaises magnifiques qui surplombent les vallées de la Vézère et de la Dordogne ; ils nous engraissent avec les oies et canards gras qu'accompagnent avec superbe les pommes de terre sarladaises et le bon vin de Bergerac mais ils ne précisent pas que le quotidien du Périgourdin a toujours été bien éloigné de ces images charmeuses et idylliques. Non ! Le Périgord n'est pas une terre riche. Non ! Tous les Périgourdins n'habitent pas des châteaux majestueux ou des fermettes si typiques. Il n'y a pas si longtemps, avant que l'on se décide à faire du Périgord un grand parc d'attraction à taille réelle, la vie de l'autochtone n'était pas bien folichonne.
Terres difficiles à travailler, climat pas si clément que ça, enclavement presque total, industrie maigre et exploiteuse, voilà ce qu'était la vie du Périgourdin d'avant-guerre. Ici, on mangeait plus souvent une soupe constituée de ce que l'on trouvait que de la gastronomie périgourdine riche en truffes. On avait souvent deux ou trois métiers. On avait un peu de terre que l'on cultivait et on travaillait à l'usine ou dans une carrière. On tirait le diable par la queue et on faisait comme on pouvait.

Maison de charme proche tout commerce

En 1963, André Malraux décide qu'il faut protéger et reconstruire Sarlat, ville devenue symbole du Périgord Noir. C'est que Sarlat n'était plus qu'un tas de ruines. La ville était pauvre. Le tourisme n'était pas développé comme aujourd'hui. C'est après guerre que le tourisme est né. La découverte de la grotte de Lascaux a bien aidé. Ça allait faire causer du pays et faire venir des gens. En quelques années, la Dordogne allait devenir indissociable d'une certaine idée de la préhistoire, celle des grottes ornées et de l'homme de Cro-Magnon. Un peu comme s'il y avait eu l'émergence spontanée d'une nouvelle espèce d'hommes née ici à partir de rien ou, à la rigueur, d'une impulsion divine.
On a senti là qu'il y avait matière à faire venir le cochon de touriste et à le faire cracher au bassinet. Et paf ! On a sorti la gastronomie périgourdine. On l'a quasiment inventée de toute pièce à partir de l'existant. On lui a donné des lettres de noblesse et on l'a faite remonter à des temps immémoriaux. Pour un peu, on n'aurait pas hésité à prétendre que Cro-Magnon se délectait déjà de pommes de terre cuites dans de la graisse de canard. On n'a pas trop osé tout de même.
Les châteaux, les maisons bourgeoises, les ruines ont été l'objet de toutes les attentions. L'Etat s'est porté acquéreur de certains sites, des propriétaires privés se sont mis à restaurer et à organiser des visites. On a parlé des mille et un châteaux du Périgord. La bonne blague !
D'ailleurs, ces châteaux, du moins pour les plus anciens d'entre-eux, prouvent par leur présence que la vie n'a pas dû toujours être une partie de plaisir. Ils n'ont pas tous été bâtis pour faire joli. La plupart sont là pour s'abriter, se défendre. C'est qu'aux premiers temps du Moyen-Âge, on venait piller la région avec plaisir lorsque l'on était un peu barbare. Et puis, il y a eu la guerre de cent ans. Et les guerres de religion. Et les grandes épidémies. Et puis la phylloxéra qui a détruit la quasi totalité du vignoble du Bergeracois et d'ailleurs.
La condition de l'agriculteur-ouvrier du temps des forges que l'on trouvait un peu partout dans le nord du département ne devait pas être enviable. Si j'aime me promener et faire des photos du côté de Savignac-Lédrier, j'imagine qu'il ne devait pas être très agréable d'y être employé. Le château qui surplombe la forge donne une idée (peut-être fausse) du joug que faisait porter le seigneur au monde ouvrier.
Eugène Le Roy, l'écrivain de Hautefort, explique la vie de la paysannerie au début du 19e siècle d'une manière, je le pense, assez juste. Il en ressort que cette vie là n'était pas une vie facile faite de volailles grasses et de champignons savoureux. Les révoltes paysannes successives qui eurent lieu depuis la fin du 16e siècle jusqu'à la Révolution française furent férocement réprimées par les seigneurs locaux. Les paysans pauvres qui avaient déjà du mal à survivre devaient prendre sur leurs minces récoltes pour payer les impôts. La famine ou du moins la disette n'était pas chose rare en Périgord. Largement boisé, le territoire permettait de se nourrir des châtaignes que l'on pouvait récolter, certes, mais cela suffisait-il à manger à satiété ? Je n'en suis pas certain. Quoi qu'il en soit, l'ordinaire de la paysannerie ne devait pas être à l'unisson de cette gastronomie locale que l'on tente de nous faire croire ancestrale et commune.

La photo qui illustre ce billet a été prise un peu par hasard. J'ai vu cette masure délabrée faite de planches disjointes recouvertes par endroit de restes de panneaux d'aggloméré. Sans doute était-ce habité il n'y a pas si longtemps. Il reste des vestiges d'ameublement à l'intérieur. Un vieux lit en fer, une table cassée. Qui vivait là ? Je l'ignore. Je revenais de Saint-Geniès où je m'étais extasié une fois de plus sur les maisons exceptionnelles du village. Cette maison en planches se trouve presque à côté de ce village et je me suis dit que le contraste marquait bien la dichotomie entre ce que l'on veut raconter du Périgord et la réalité, passée ou présente, de ce département, beau par ailleurs et assez agréable pour que je ne souhaite pas en partir.

samedi 27 juillet 2013

De quel bois je me chauffe

Il fait chaud. C'est l'été. On annonce de la pluie et des orages pour l'après-midi et la soirée. Ça ne peut faire que du bien.
Hier, je suis passé devant un tas de bois semble-t-il fraîchement coupé qui n'avait pas terminé de mourir si l'on en croit les feuilles et les pousses vertes qui jaillissaient de partout.

Tas de bois pas mort

vendredi 26 juillet 2013

Les toits de Saint-Geniès

Saint-GenièsJe suis allé me promener du côté de Saint-Geniès, dans le beau Périgord noir parce que j'avais à y faire. J'en ai profité pour faire des photos et tester un objectif.

Saint-Geniès est un très beau village de Dordogne. Ce sont les toits de lauze qui font en grande partie son charme. Je vous laisse découvrir tout ça.

Saint-Geniès - Toits en lauze

Saint-Geniès - Toits en lauze

Saint-Geniès - Toits en lauze

Saint-Geniès

Saint-Geniès

Saint-Geniès

Saint-Geniès

Saint-Geniès

jeudi 25 juillet 2013

Ne m'embauchez surtout pas

Je tiens aujourd'hui à faire passer un message sincère et amical aux dirigeants d'entreprise, aux patrons du MEDEF, aux élites nationales, aux DRH de tout poil.

J'ai pris sur moi de m'atteler à une tâche que je n'aime pas mener à bien. J'ai décidé de faire mes comptes. C'est à dire d'entrer dans une sorte de logiciel informatique les entrées et sorties de mon compte bancaire et de cocher mes relevés de compte pour voir si, par le plus grand des hasards, ça pouvait tomber juste. Evidemment, ce n'est pas le cas. Et loin s'en faut !
Je n'en revenais pas. Je n'avais pas fait mes comptes depuis septembre 2012. Incroyable. D'habitude, je m'astreins à les faire tous les deux mois. Une fois par trimestre au moins. Là, j'ai fait très fort en matière de procrastination[1]. Pratiquement neuf mois sans savoir où j'en suis. Navigation à vue dans une purée de pois brumeuse. Neuf mois durant lesquels je n'ai même pas vraiment jeté un œil à mes relevés bancaires. Et donc, aujourd'hui, je vois la pile de ticket de carte bancaire qui menace d'effondrement et je me dis qu'il est grand temps de faire quelque chose. J'hésite entre la poubelle et le démarrage de l'ordinateur. Je ne sais pas pourquoi, je choisis la seconde proposition. Je démarre donc le bon vieux fidèle Macintosh G4 qui me permet d'utiliser le vieux logiciel qui est dessus. Un par un, je reporte dans le logiciel les renseignements portés par les tickets de carte bancaire. Le montant, la date, le bénéficiaire. Parfois, assez souvent, ils sont tellement vieux qu'ils en sont illisibles. Je prends aussi mon chéquier pour reporter ce que je n'ai pas toujours oublié de noter sur le talon de chèque. Je dégrossis.
Après, je compare avec les relevés de compte. Bien sûr, c'est à ce moment que je note tous les paiements dont je n'ai gardé nulle trace. Il y a les paiements d'électricité, d'eau, ce genre de choses. Avec un crayon, je coche à chaque fois que je trouve une concordance. C'est fastidieux. A la fin, j'ai un solde indiqué par mon logiciel et un solde indiqué par le relevé de comptes. Et bien ma foi, ce n'est pas ressemblant du tout. Il y a neuf mois, dans mon souvenir, j'avais un écart de quelques dizaines de centimes d'euro. Là, je me retrouve avec un bonne centaine d'euros de différence. Ce n'est pas rien. C'est en ma faveur. Je ne cherche même pas à trouver les erreurs. Je suis bien capable d'avoir entré plusieurs fois la même opération. On s'en fout, finalement. L'important, c'est d'avoir une certaine idée de ses comptes. Non ?

compta.jpg

Il fait chaud, sur le Périgord oriental. Pour me rafraîchir les idées, j'ai déposé le disque "Eskimo" des Residents sur le tiroir du lecteur de CD. J'ai senti la température s'abaisser notablement lors de cette écoute. Incroyable ce que cela peut faire du bien. Je ne suis pas certain que tous vous connaissez bien les Residents et cet album en particulier. Je ne saurais trop vous le conseiller en cette période de grosses chaleurs crypto caniculaires.
Et comme les meilleures choses ont une fin, est arrivé le moment où le disque était terminé et qu'il m'a fallu passer à autre chose. Là, je suis tombé sur "American Beauty" des Grateful Dead. Vous me croirez si vous voulez, ça marche impeccablement bien aussi question température.

Note

[1] J'aime bien ce mot.

mercredi 24 juillet 2013

Fossemagne 2013, suite et fin

Allez, courage, encore un petit effort. Plus que onze photographies à regarder et on passe à autre chose.

Yacco, l'huile qui donne des ailes
Ford AC Cobra (grille de calendre et papillon))
Ford AC Cobra
125 Peugeot et 125 Française-Diamant
De Dion Bouton vis-à-vis 1899
Amilcar C3
Renault D22
Peugeot 201
Renault Monaquatre
Citroën B14 (sous réserve))
Citroën 5cv
Et voilà, c'est terminé ! Demain, si je ne suis pas mouru sur le bord de la route, je vous causerai de tout autre chose.

mardi 23 juillet 2013

Fossemagne 2013, épisode deuxième

Nous continuons donc notre entreprise de réhabilitation des vieilles mécaniques délaissées et tombées en désuétude avec de nouvelles photos. Bon courage.

125 MZ
250cc Terrot
Grosse américaine
500 BMW "serie 2"
Brochette de 2cv avec deux éléments gênants à gauche et à 
Ford AC Cobra Citroën Méhari et GMC de la guerre
Poste de conduite (à droite) de la Ford AC Cobra
Ford AC Cobra
Jeep d'origine incertaine sur équipée
Attelage René Gillet
René-Gillet - Tableau de bord

Demain, on continue.

lundi 22 juillet 2013

Fossemagne 2013

Cette année encore, Fossemagne a vibré au rythme des vieilles pétoires et de son vide-greniers. Je vous ai ramené une moisson de photographies que je vais vous proposer sur plusieurs jours.

J'ai des soucis de téléphone. Sur le fond, je m'en fous, je n'aime pas le téléphone. Mais, tout de même, je vais vous parler de téléphone avant d'envoyer la machine à projeter des photos.
Avant toute chose, il faut signaler que ce billet est rédigé hier, dimanche 21 juillet, et qu'il est 18h19. Tout à l'heure, un collègue de travail m'a appelé pour m'annoncer que demain (aujourd'hui lorsque vous lirez ces lignes), je pars en région parisienne pour aller chercher une machine d'impression. Je ne m'y attendais pas le moins du monde. Il a tenté de me prévenir depuis jeudi mais comme j'ai eu un souci de téléphone, ce n'est que ce dimanche qu'il a pu me l'apprendre. Cette escapade me tiendra éloigné de Azerat jusqu'à mercredi dans le meilleur des cas mais plus certainement jusqu'à jeudi. Vous savez tout.
Donc et conséquemment, je vais poster les photos de vieux véhicules sur trois jours d'une façon automatique. Je ne vais pas le faire par ordre de genre de véhicules, juste dans l'ordre des prises de vue. Voilà. Il me reste à vous souhaiter une bonne séance de photographies motorisées.

Citroën Traction Avant 11 légère (je pense)
Traction "15 six"
Citroën B14 (pas sûr)
Citroën 5cv "trèfle"
Volkswagen de vacances et de DIon-Bouton de 114 ans
GMC de la guerre avec drapeau, casque lourd et divers accessoire
MG TF Gentry
Ford AC Cobra
Attelage René Gillet
4 cylindres Nimbus
125 Peugeot

Demain, la suite !

dimanche 21 juillet 2013

Abbaye cistercienne de Boschaud

Hier, je me suis promené du côté de Villars, dans la région de la Dronne, aux confins du Périgord, du Limousin et de la Charente, non loin du château de Puyguilhem, et je suis allé faire des photos des ruines de l'abbaye cistercienne de Boschaud.

Fondée au 12e siècle, victime des guerres de religion, l'abbaye est abandonnée et pillée à partir de la Révolution française. Aujourd'hui, on tente de préserver les ruines que l'on peut visiter librement. L'été, des concerts sont organisés ici. Située dans un environnement boisé dont elle tirerait son nom (bosco cavo, bois creux), les restes de cette abbaye méritent la visite même s'ils ne peuvent constituer à eux seuls un objectif. Il n'y a finalement pas grand chose d'autre à voir que des ruines. Par contre, à l'occasion de la visite de Brantôme, la Venise du Périgord, et du château Renaissance de Puyguilhem tout proche, il serait dommage de ne pas y faire un tour.

Abbaye de Boschaud
Abbaye de Boschaud
Abbaye de Boschaud
Abbaye de Boschaud
Abbaye de Boschaud
Abbaye de Boschaud
Abbaye de Boschaud
Abbaye de Boschaud
Abbaye de Boschaud
boschaud-10.jpg
boschaud-11.jpg
boschaud-12.jpg
boschaud-14.jpg
boschaud-15.jpg
boschaud-16.jpg
boschaud-18.jpg

vendredi 19 juillet 2013

Faut pas m'en demander plus

moto-19-07-13.jpg

jeudi 18 juillet 2013

Peinture fraîche

Je me suis amusé à tenter une peinture numérique. Le gros avantage de la peinture numérique sur la peinture à l'huile, c'est qu'elle est propre, qu'elle ne tache pas les doigts, qu'elle est bien plus facile, aussi.
Ce qui serait très amusant, ce serait de tenter de la refaire "pour de la vraie", avec des pinceaux et des brosses sur une toile avec des tubes de belle peinture et les bonnes odeurs de térébenthine et d'huile de lin.

Coquelicot

mercredi 17 juillet 2013

Affaire de goût

Vous avez peut-être entendu parler de cette affaire : le festival de Montreux a utilisé une photo de Grégory Villemin (aka "le petit Grégory") pour une affiche.

Les responsables du festival de Montreux plaident la malencontreuse bévue. Ce serait un graphiste qui, cherchant une image pour illustrer son travail aurait trouvé, par le plus grand hasard et parce que c'était sans doute la plus facile à trouver, la plus diffusée, la moins chère, la plus belle, la plus représentative, la plus intéressante, la plus amusante, une photo de Grégory Villemin, mort à quatre ans dans la Vologne. Si vous êtes déjà vieux, vous avez entendu de l'affaire Grégory Villemin. Si vous êtes vieux et que ça ne vous dit rien, c'est Alzheimer. Ce n'est pas grave, ce ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir.

Rappelons les faits. Grégory Villemin est retrouvé mort sur les bords de la Vologne en octobre 1984. Il a les pieds et les mains liés. Les enquêteurs jugent qu'il ne s'agit pas d'un suicide et se dirigent vers la piste d'un horrible et odieux assassinat. Je vous passe les détails, les mises en examen, les accusations, les revirements et piétinades. Ça n'a aucune importance.
Le petit Grégory et l'humour ont fait bon ménage. Humour de mauvais goût, humour au goût plus que douteux, mais humour. On se souvient par exemple de Benoît Poelvoorde (un Belge) dans le film "C'est arrivé près de chez vous". Je me souviens aussi des pages dessinées et écrites à son sujet dans Hara-Kiri. L'humour pour dénoncer, l'humour noir pour se révolter. Là, jusque là, j'adhère. Je suis d'accord. De l'humour de mauvais goût qui est assumé, je ne suis pas contre. Je suis même plutôt pour.
Dans l'affaire du festival de Montreux, il me semble que nous avons affaire à ce que les grands Brittons appellent un "private joke". Je suis presque certain qu'il y a un type ou une nana (mais je penche plus pour un mec) qui a trouvé hyper drôle de choisir cette photo pour pouvoir en rire sous cape et en petit comité. Il a sans doute jugé qu'il s'agissait d'une affaire ancienne qui ne disait plus rien à personne et que depuis la noyade du petit, bien de l'eau était passée sous les ponts. Il a même peut-être pensé que ses parents n'allaient plus se souvenir avec précision du visage de leur enfant. Et bien, il s'est trompé. Il s'est trouvé quelque pisse-froid en butte à l'humour fin pour regimber et dévoiler le gag bien innocent.
Il n'empêche que en l'état, il est trop tôt pour dire si la bourde est intentionnelle. On va partir sur l'idée de la présomption d'ignorance et d'innocence. J'avoue que je n'aurais pas reconnu le petit Grégory sur cette photo. Je n'avais aucune idée de sa tête dans la mienne, de tête. Donc, c'est une erreur malencontreuse.
AH.jpg

mardi 16 juillet 2013

Juste pas envie

Pas envie, rien à dire. Il n'y aura pas vraiment de billet aujourd'hui. Demain sera un autre jour et j'aurai peut-être le temps de faire quelque chose pour le blog. Bonne soirée.

lundi 15 juillet 2013

La faute au gamin

Une copine m'a amené son PC en panne. Il lui arrive un drôle de truc, au PC. Il est bloqué jusqu'à versement d'une rançon/amende. C'est la faute à son fiston. Le fiston ne doit pas avoir loin des vingt ans, tout de même.

Ce n'est pas la première fois que je répare un PC sous Windows pour ce genre de virus. C'est assez pénible à réparer. Des fois ça va tout seul, des fois non. Là, je suis en train de m'occuper du PC malade. Ça semble se présenter plutôt bien. Je pense que je vais réussir à faire redémarrer le bazar. Après, il va falloir faire des vérifications pour être plus ou moins certain qu'il n'y a pas un bout de virus qui traîne encore.
Ce qui est agaçant, ce n'est pas tant que ça va me faire coucher tard, c'est qu'un jeune adulte s'amuse encore à aller sur des sites pourris sans protection, sans se protéger, sans protéger le PC de sa mère. Il existe pourtant une solution pour qui veut aller sur des sites louches sans qu'il reste de traces sur le PC : le liveCD Linux.

dimanche 14 juillet 2013

Sécurité routière, il n'y a pas de limite

La voiture, c'est l'ennemie. Comprenons-nous bien. Je ne veux absolument pas défendre la bagnole et l'automobiliste. Ils peuvent être très cons tous les deux. Je n'aime pas les personnes qui n'ont d'autre sujet de discussion que la bagnole, qui ne vivent que pour elle et par elle. Pour moi, la voiture est un outil bien utile si, dans certaines conditions, indispensable voire irremplaçable.
Si je peux avoir un penchant pour la voiture ancienne, pour l'utilitaire ancien, pour la moto ancienne, tout cela me plaît très bien à l'arrêt. Aucun problème. C'est même plus pratique pour faire des photos. Je peux être attiré par des formes, par des techniques, par une certaine image colportée par des véhicules ; je ne suis pas un amoureux invertébré de la chose. Si l'on me donnait la possibilité de faire ce que je fais avec une voiture d'une autre manière, il n'y aurait pas de problème. Le souci, c'est que l'on a été éduqué dans une société faite pour elle. On a fait des infrastructures, on a poussé l'industrie, on l'a subventionnée, aidée, portée à bout de bras. C'est tout un système que est maintenant en place. A mon avis, pour arriver à une société détachée de l'automobile, il va falloir une ou deux générations et pas mal de travail de la part du corps enseignant.

limitation.jpg

Sciences et technologies avancent chaque jour un peu plus. Si un matin on me dit que la téléportation est prête et disponible à tout un chacun pour un prix minime, n'ayez crainte, je bazarde ma vieille Peugeot !

N'empêche que, dernièrement, Manuel Valls annonçait vouloir réfléchir à une baisse des vitesses autorisées. Sur le fond, je pense qu'il est certain qu'une vitesse basse est un atout pour la lutte contre la pollution et pour la baisse des morts de la route. On dira tout ce que l'on voudra, on ne m'ôtera pas de la tête que l'on a plus de chance de s'arrêter à temps en roulant lentement, que l'on a moins de risque de sortir de la route en usant d'une allure modérée et que l'on pollue moins en consommant moins de carburant. Tout cela, oui, je le pense. Pour autant, ça m'emmerde de devoir me traîner sur la route. Ça m'emmerde copieusement.
Lorsque je roule sur des petites routes en mauvais état comme on sait en avoir par chez nous, c'est déjà un exploit d'atteindre les 70 km/h dont on parle. Lorsque je suis sur une autoroute vide, ça m'ennuie de me traîner à 130 km/h. Pour le coup, souvent, je ne suis plus attentif à rien. Quoi de plus somnifère qu'une autoroute ?
Alors quoi ? On laisse le réseau routier se détériorer, on renoue avec les chemins blancs et les nids de poule et on laisse faire. Voilà ce qu'il faut faire. Là, je peux vous garantir que les excès de vitesse, ça ne sera plus que des mauvais souvenirs et que l'on ne prendra plus sa voiture qu'en cas d'absolue nécessité.

samedi 13 juillet 2013

Soignez-vous bien

Plus jamais malade ?

vendredi 12 juillet 2013

Causons pinard

Récemment, on m'a fait une drôle de proposition qui concernait des affaires de picrate.

"Ça te dirait pas de tenir une chronique sur le vin ?" C'est comme ça qu'on m'a dit. Je ne m'y attendais pas. J'étais chez une personne, invité à manger et on avait engagé la discussion sur le vin. Sur les vins de Bergerac, en particulier. Après, ça a bifurqué sur l'Armagnac et le Cognac ; sur le Bordeaux et le Bourgogne. On buvait du Bourgogne, justement.
Et voilà que je me mets à parler à propos du vin. Je disais un peu ce qui me passait par la tête, en vrac, comme ça venait. Je racontais que j'aimais bien les vins de Bergerac et de sa région. Les Pécharmant, les Montravel, les Monbazillac. Et je disais qu'il y en avait même des fameux et même des encore mieux que ça mais que je ne les avais pas goûtés. Et là, paf, la proposition : "Ça te dirait pas de tenir une chronique sur le vin ?".
Euh ? Une chronique sur le vin ? Mais c'est que je n'y connais pas grand chose, moi, que j'ai répondu. Et c'est vrai, je n'y connais pas grand chose. Je sais ouvrir une bouteille, remplir un verre et le vider. Ça s'arrête là. Bien sûr, je sais quels sont les vins que j'aime bien et ceux que je n'aime pas. Mais je ne connais pas tous les vins et je suis bien incapable d'analyser, de goûter un vin et d'en dire grand chose. Je ne suis pas un œnologue, quoi.

oenologue.png

Et alors, là, on m'explique que ce n'est pas tant les connaissances que la façon d'en parler qui est intéressante. L'idée serait de faire une chronique sur le vin qui soit un peu "roquènerole". Paraît que j'aurais une sorte de façon de style de parler et d'écrire. J'ai décliné la proposition. Je me sens pas capable du tout. Dans le même temps, je me dis que ça pourrait être marrant de s'y essayer. La question qui n'a pas été soulevée et qui est tout de même la plus importante, c'est de savoir si on me fournit en vin ! Parce que là, si on me donne une ou deux bouteilles à critiquer par semaine, je dis que, pour le coup, ça peut commencer à être carrément rigolo, comme entreprise.

Et tiens, vu qu'on cause pinard... Récemment, j'ai reçu la facture d'eau. Sur la facture, ils mettent l'historique de la consommation. Ben en regardant ça, je me suis dit que ça se voit que je suis passé au picrate !
conso-eau.jpg

jeudi 11 juillet 2013

Ça faisait un peu longtemps

Engin roulant pas vraiment identifié

mercredi 10 juillet 2013

C'est mercredi, c'est la vie

C'est un mercredi comme un autre. Ils se ressemblent souvent, les mercredis. Toujours le même nombre d'heures, toujours coincés entre un mardi et un jeudi. Pour moi, le mercredi c'est le jour où on vient chercher mes ordures pour les amener dieu sait où. Ailleurs. Je pose mon sac le mardi soir, au bord de la route ; il n'est plus là le mercredi matin quand je pars au boulot. Des fois, quand je fais de l'insomnie matinale, j'entends le camion. Quand je fais de l'insomnie vespérale, je ne l'entends pas. C'est signe qu'il passe le matin du mercredi. Sauf jours fériés ou autre calamité.
La nuit passée, j'ai cumulé. Insomnie du soir et du matin. J'ai pas dû dormir trop. Pourtant, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu le camion. Je deviens peut-être sourd.
Journée chaude, encore aujourd'hui. On s'est tellement plaint de l'hiver qui n'en finissait pas et de l'été qui voulait pas venir qu'on répugne à grogner contre la chaleur. L'autre soir, j'ai eu un moustique. C'est plutôt rare chez moi. Je ne cache pas que je trouve ça aussi bien. Pourtant, il y a de l'eau pas loin, qui stagne plus ou moins, même. Un bonheur pour les larves d'anophèles. Ça devrait pourtant grouilles dans ce bouillon de culture. J'ai eu peur, les premiers temps que j'ai habité Azerat. Peur de me faire pomper le sang à en devenir exangue, vidé, les veines raplapla, le cœur qu'aurait plus rien à envoyer dans les tubes de ma carcasse. Et puis non. Des moustiques, j'en ai même pas cinq à maudire chaque été. Je me suis demandé parce qu'avec l'eau à proximité...
Et j'ai cru comprendre que, peut-être, c'est grâce aux grenouilles et aux chauves-souris qui pullulent par ici. Peut-être qu'elles bouffent tout. Les grenouilles, les chauves-souris, ça pique pas. Je préfère aux moustiques.
Je dors les fenêtres grandes ouvertes. C'est pas la canicule, il fait bon, la nuit. Par contre, j'entends la circulation, surtout quand je ne dors pas. Ou juste d'un œil, à me demander si je vais pas plutôt me lever, allumer la radio, boire un verre d'eau, fumer une cigarette, me lamenter sur mon malheur. Normalement, je me contente d'ouvrir un livre et de lire des pages avant de sentir la fatigue me faire signe.
Mais le mercredi, ce qu'il y a surtout, c'est que je vais donner un coup de main à un type qui veut se faire un site Internet. En gros, je lui fait son site mais il faut pas lui dire. Il veut vraiment que ce soit lui qui le fasse. Moi, j'ai pas d'orgueil de ce côté là. Je m'en fous. Et puis, il paie. Un peu. Mais du coup, je rentre plutôt tard avec la tête comme un melon, pleine de css, de balises html et de problèmes à résoudre ou d'erreurs à réparer. Et alors, j'ai jamais trop d'idée pour le blog. C'est la vie.

mardi 9 juillet 2013

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (50)

Ce n'est pas trahir un secret. Le feuilleton se termine avec ce cinquantième épisode. C'est au fidèle Liaan, fidèle parmi les fidèles que revient l'honneur et la lourde responsabilité de mettre un terme à l'aventure et à l'expérience qui fut, malgré tout, intéressante. Bonne lecture !

La Renault 4, conduite par les gendarmes Chapraud et Chapraut, emporte Roland Verne.

— Monsieur Verne, commence simplement le Brigadier Chapraut, nous vous devons des explications...
Le Brigadier Chapraud, qui conduit la voiture complète :
— Oui, Monsieur Verne, nous allons vous fournir des explications, mais en temps et en heure. Considérez vous comme invité à un petit voyage…

Le mot voyage résonne bizarrement dans la pensée de Roland, mais tout en restant prudent, après tout ce qu'il a vécu, ose dire :
— Ainsi, le voyage n'est pas terminé ?
— Non, mais cela ne saurait tarder… lui dit doucement le Brigadier Chapraud, pour l'instant, soyez rassuré, tout va bien se passer…
Roland n'est justement pas rassuré. Et comme si les gendarmes avaient senti la nervosité de Roland, le conducteur accéléra… La Renault 4 quitte la départementale 783 pour s'engager dans une petite route… La panique s'empare de Roland qui veut actionner le mécanisme d'ouverture de la portière, mais rien ne fonctionne :
— Fichu, je suis fichu, pense Roland, Je suis à la merci de ces deux faux gendarmes, ces Chapraudt n'existent pas, la Gendarmerie de Pont-Aven me l'a dit !
— Restez calme, Verne ! lui dit encore le Brigadier Chapraut, tourné vers Roland. Nous n'allons pas tarder à arriver. Vous ne craigniez absolument rien ! Reprenez votre calme ! Roland sue maintenant à grosse gouttes. Se calmer, tu parles… La route secondaire monte légèrement et devant la 4L, apparait une forêt, la voiture ralentit car on distingue une barrière rouge et blanche, comme celle d'un passage à niveau. Des soldats en treillis sont postés de part et d'autre de la route.
— Des militaires ? se demande Roland, qu'est-ce que c'est encore ce truc ?
La voiture de gendarmerie stoppe, un sous-officier s'approche, salue et le Brigadier Chapraut présente une petite enveloppe que le sous-officier vérifie soigneusement, redonne le dossier à Chapraut, et lance l'ordre de relever la barrière. Le sous-officier salue à nouveau le Brigadier Chapraut et la 4L de gendarmerie s'avance sur la petite route qui serpente dans le bois.
— Nous y voilà, dit calmement le conducteur Chapraud à Roland Verne.
Roland verne est atterré par ce qu'il voit devant lui : des baraquement en bois, quatre ou cinq alignés dans une clairière :
— Un camp, Ils m'emmènent dans un camp, pense-t-il.
La Renault 4 s'approche d'un bâtiment en maçonnerie, avec le drapeau français qui flotte, et une dizaine d'hommes de troupe, armés, tout autour.
— Moi qui n'est pas fait mon service militaire, me voilà servi, pense Roland.
L'automobile stoppe à la hauteur d'un gradé qui salue les 2 gendarmes, qui se mettent à descendre du véhicule, échangent quelque mots avec l'officier en montrant Roland qui n'en mène pas large. Puis le gradé ouvre la porte, Roland choisit ce moment pour tenter de s'échapper, le fou !
— Faites pas le con, Verne ! aboie Chapraud.
Mais Roland, tel un renard rusé, ne fonce pas dans la cour, à découvert, mais surprend son monde en fuyant à l'intérieur de la bâtisse. Roland se lance dans le couloir et avise au fond, un sortie de secours qui l'entraine dans une autre cour, vide. Roland a le temps d'entendre des voix qui précisent de ne surtout pas tirer !
Devant le fuyard, au bout de la cour, un immense hangar bouche la vue, roland s'en approche, et décide de se risquer à l'intérieur par une porte latérale. La porte est ouverte, il entre et il reste bouche bée devant ce spectacle qui s'offre à lui : Le Nautilus, gigantesque sous-marin, posé sur des vérins hydrauliques géants ! Resté cloué par la majesté du sous-marin, Roland ne fait pas attention à l'entrée des militaires… Le Brigadier Chapraud s'approche et dit :
— Verne. Tout va bien… Infirmier ?
Un soldat arrive avec du matériel médical, un autre lui relève la manche de Roland, hébété, lui pose un garrot et lui injecte une solution…
Roland s'est laissé faire, tellement abasourdi et se sentant soudainement fatigué, si fatigué…
….
Roland émerge, constate qu'il est dans une chambre d'hôpital, avec un "goutte-à-goutte" dans le bras gauche, allongé dans un lit. Un infirmière entre à ce moment :
— Eh bien, Monsieur Verne, comment vous sentez vous, un peu secoué, non ?
— Alice, dit doucement Roland, en souriant, j'ai été renversé par une voiture, non ?
Un grosse voix lui répond :
— Si ce n'était que cela !
Et apparait le Colonel Chapraud, non plus habillé en gendarme, mais avec la tenue militaire d'apparat correspondant à son grade, accompagné du Général Chapraut, lui aussi en tenue d'apparat.
Le Colonel continue :
— Vous nous en avez fait voir des vertes et des pas mûres, monsieur Verne ! Mais c'est l'expérience qui voulait cela…
— L'expérience ? demande Roland. Une expérience…
Roland ferme les yeux et réfléchit … Toutes ces aventures… Et soudain, tel le flot d'un torrent soudainement libéré d'un lac de retenue, tout lui revint brutalement. Roland sentit sa tête tourner devant le flux de souvenirs, bien plus réels : "L'Expérience" !
Roland Verne, matricule 26-262, volontaire pour l'exploration de la planète Mars, dont le voyage aller représente presque une année terrestre, a été plongé dans un coma artificiel d'environ 340 jours, le cerveau relié à un "simulateur d'aventures" nouvellement créé, aventures écrite par des internautes lambda.
L'expérience fut une quasi réussite, mais Roland a fait du somnambulisme pendant la durée du traitement, non seulement son esprit vivait l'histoire, mais parfois son corps, lui aussi, suivait les péripéties de l'aventure !
— Ah ! dit Roland Verne, vous fûtes de sacré gendarmes plus vrais que nature, mon Général, et vous aussi, mon Colonel !
Le Colonel dit :
— Je ne sais pas si je ne vais pas un peu regretter mon statut de simple gendarme !
— Tiens, vous aussi… remarque le Général, vous aussi…

Là se termine notre feuilleton. D'aucuns disent que Jacques et Suzy seraient les prochains volontaires pour "l'expérience", mais ceci est une autre histoire.

FIN

lundi 8 juillet 2013

Le Doodle du jour

Ah oui ! Désormais j'oublie tout, aujourd'hui. Ce matin, j'ai découvert le nouveau doodle de Google, un petit jeu rigolo. Vous pouvez encore l'aller voir en cliquant sur l'image ci-dessous.
doodle-07_13.png

C'est que j'allais oublier, moi !

La soirée commençait tranquillement. Je venais de terminer une petite modification sur un site Internet et je me préparais à manger. Mon programme était tout tracé.

Hier, je ne savais pas quoi manger. Sans trop d'illusions, j'ai jeté un œil dans ce qui me sert de congélateur. Dans le fond, je trouve des morceaux de collier de mouton. Bon. Pourquoi pas. Je cuisine une sorte de ragoût vite fait avec des oignons, de l'ail, des pommes de terre. Enfin bon, avec ce que j'avais, quoi. Le soir, je l'ai mangé. Ce n'était pas terrible.
Aujourd'hui, il a fait très chaud sur le Périgord. Au boulot, ça a été une journée molle et moite. Il manquait plein de monde. Du coup, j'ai eu moins de travaux de maintenance. J'ai tout de même trouvé de quoi m'occuper un peu. Je rentre du boulot et je découvre des courriers électroniques d'un type que j'aide à faire un site Internet et qui bloquait sur un truc pourtant simple que je lui ai déjà expliqué plusieurs fois. Je répare ses bêtises et je me décide à réfléchir à ce que j'allais manger. Il restait du mouton, j'ai fait des nouilles pour l'accompagner. Ce n'était pas meilleur qu'hier. Tant pis.
Quand j'ai fini de manger, je suis revenu un peu sur Internet et je me suis dit que j'allais sans aucun doute aller bouquiner avant de m'endormir. J'étais en train de lire un livre, récemment, mais vraiment, je ne sais pas si je vais aller au bout. C'est très mauvais, bourré de fautes d'orthographe et de typographie. C'en est presque un bonheur. C'est un livre auto-édité. Le contenu est pénible. C'est un "écrivain" qui écrit combien il est fort, beau, intelligent, le tout avec plein de fausse modestie. En vérité, s'il ouvrait un peu les yeux, il saurait qu'il n'est ni beau, ni très intelligent, ni très fort. Il raconte sa vie. Professionnelle de préférence. C'est d'un lassant, je ne vous dis pas.
Au départ, j'avais presque l'intention de vous parler de ce livre. Maintenant, je préfère taire le nom de l'auteur et le titre du livre. Je n'ai jamais écrit de livre et je ne doute pas que l'exercice soit compliqué. Je suppose que n'importe qui est capable d'écrire un livre, quitte à se faire aider. Faire un livre lisible, c'est une autre affaire !
Donc, ces jours derniers, je lisais ce livre. Et puis, hier, je l'ai fermé. Je me suis dit que, non, vraiment, je ne pouvais pas continuer. Peut-être le reprendrai-je. Peut-être pas. J'ai un peu l'angoisse que l'auteur me demande un jour ce que j'aurai pensé de son œuvre mais, en y réfléchissant bien, je me dis qu'il est bien trop prétentieux pour courir le risque.
J'ai refermé ce livre et j'ai cherché celui qui pourrait avantageusement le remplacer. Et là, je tombe sur "Mort à crédit" de Louis-Ferdinand Céline. Ah ! Je l'ai déjà lu mais je ne sais pas, il me fait de l'œil, ce bouquin. Je l'ai pris et je me suis plongé dedans. C'est incomparable avec le bouquin dont je vous parlais plus avant ! Là aussi, c'est un type qui raconte sa vie ; professionnelle aussi, pour partie. Mais la comparaison s'arrête là.
Et alors, moi, je me disais que j'avais bouffé mes nouilles et mon mouton et que j'allais aller retrouver Céline pour deux ou trois heures de lecture. Et au moment où j'allais passer à l'action, je me rends compte que j'étais en train d'oublier mon billet quoitidien ! C'est réparé.

dimanche 7 juillet 2013

Sur la piste de la pizza

Toujours sur la piste du secret de la pizza "maison", j'ai expérimenté une piste dont je vous entretenais récemment.

La base de la pizza, c'est la pâte. Une bonne pâte, c'est déjà plus de la moitié du travail. C'est ce qui va faire qu'une pizza est une pizza ou une simple tarte avec des trucs dessus. Qui dit pizza dit pâte à pain. Qui dit pâte à pain dit pâte levée. Qui dit pâte levée dit levure de boulanger (ou levain si on sait faire). Je n'ai pas encore tenté l'aventure du levain.
Donc, pâte. Farine, eau, sel et levure. Il faut savoir que le sel et la levure ne font pas bon ménage. Ainsi, il convient de commencer à faire vivre la levure loin du sel. En l'occurrence, parce que la levure aime bien une certaine chaleur, je commence par réveiller la levure dans un bain d'eau tiède. Parce que la levure adore le sucre, on peut ajouter un peu de sucre à l'eau tiède. Je ne le fais pas. J'ai remarqué au cours de mes précédentes tentatives que la pâte, bien que convenable, se révélait un peu sèche. En furetant sur la toile, j'ai lu que le secret d'une bonne pâte résidait dans un usage modéré de levure et dans un temps de pousse long. Bien.
Parce que je n'avais pas de levure fraîche, j'ai utilisé de la levure lyophilisée. Pour 250 g de farine, j'ai utilisé environ 3 g de levure. Un peu moins, même. Disons que ça doit correspondre à ⅛ d'un cube de levure fraîche. J'ai mis cette levure dans 15 cl d'eau tiède et j'ai laissé la nature faire ce qu'elle avait à faire pendant une quinzaine de minutes.
Dans un saladier, j'ai tamisé 250 g de farine de blé normale, de type 45. J'ai ajouté du sel, 1 ou 2 g, et j'ai versé l'eau et la levure. J'ai travaillé l'ensemble pas trop longtemps, le temps d'obtenir une boule de pâte lisse et homogène. J'ai alors ajouté quatre cuillères à soupe d'huile d'olive, une à une, en incorporant bien chacune avant d'ajouter la suivante. Une fois la pâte bien souple, je l'ai façonnée en boule que j'ai farinée. J'ai couvert d'un torchon et j'ai laissé le temps au temps. Il ne devait pas encore être 10 heures du matin.

Le soir, vers 18 heures, je me suis souvenu que j'avais préparé une pâte à pizza. Je suis allé la voir. Elle avait bien gonflé. Elle remplissait presque le saladier. Je l'ai pétrie de nouveau pour la faire dégonfler et je l'ai partagée en deux. J'ai conservé une part pour la première pizza et j'ai enveloppé la seconde dans un film plastique avant de la mettre au réfrigérateur pour la pizza du lendemain.
Première surprise, la pâte est très souple. Il n'y a absolument pas besoin de faire usage d'un rouleau à pâtisserie pour l'étirer et lui donner la forme souhaitée. Je pressentais que c'était bon signe. J'allume le four et je le laisse chauffer en le réglant au maximum[1]. Sur une tôle je place ma pâte. Je l'étire encore un peu pour qu'elle la remplisse presque.
Dans une poêle, j'ai fait blondir un gros oignon avec des lardons finement coupés dans de l'huile d'olive. Sur le fond de pâte, j'ai étalé de la purée de tomate, pas trop, juste ce qu'il faut. Par dessus, j'ai ajouté une grosse poignée d'emmenthal râpé. Après, j'ai distribué mes oignons et lardons avant de placer des tranches de champignons de Paris frais et de poivron rouge. Parce que j'étais d'une humeur badine, j'ai parsemé l'ensemble de quelques olives noires à la grecque et de trois bonnes grosses gousses d'ail avant de saler, poivrer et couvrir d'un généreux filet d'huile d'olive.
Le four était bien chaud. J'ai enfourné ma pizza pour 20 minutes. Après, j'ai tout bouffé d'un coup.

Centre de Recherche et d'Etudes de la Pizza Azeracoise

Note

[1] Mon four ne possède pas de thermostat, il semble ne disposer que de trois ou quatre réglages. A fond, a petit feu, feu moyen ou rien du tout.

samedi 6 juillet 2013

UMP, un doux naufrage

Il n'y a pas si longtemps, avec le feuilleton des élections pour sa présidence, l'UMP nous faisait presque mourir de rire. Aujourd'hui, on frise l'apoplexie avec l'affaire des comptes de campagne des présidentielles à la tête de la République française. Le président mal élu de ce parti pourri jusqu'à la moelle en appelle à la générosité populaire pour sortir la tête de l'eau.
L'UMP fusionnera-t-elle avec le FN ?

Faut-il sauver l'UMP ? Si l'on croit Copé, la réponse est "oui". Pourquoi croirait-on Copé ? Qui peut croire ce que raconte Copé ? Qui peut faire attention à ce qu'il raconte, d'ailleurs ? Faut-il sauver l'UMP ? Pour moi, la réponse est claire et c'est non. Que l'UMP crève !
Des larmes plein les yeux, l'autre taré qui est à la tête de ce parti moribond disait qu'il était inconcevable qu'un parti tel que l'UMP disparaisse. Que ce serait le seul parti capable de préparer l'alternance. Et bla-bla-bla et par ici les euros. Appel au peuple. Aboule la monnaie. On a fait des grosses conneries pour financer la campagne des présidentielles en se disant que l'on allait être réélu et que personne n'allait oser mettre son nez dans nos comptes. On s'est trompé, on a perdu, on a mis le nez dans nos affaires. Pas de bol.
Maintenant, on nous sort les mouchoirs et on nous fait peur en nous prévenant que si l'UMP disparaît, c'est le F-Haine qui arrive. Et alors ? C'est pas ce que l'on cherche depuis longtemps, ça, justement, de se rapprocher du F-Haine ? Non ? Ah bon ? Et votre belle ligne Buisson, c'est quoi ? C'est la ligne bleue des Vosges ? La ligne d'horizon ? Bien sûr que non ! Ça me fait penser à une bonne ligne de coke, de celle qui doit être aspirée à pleines narines les con-muniquants de l'UMP. On se tient une de ces formes, les gars, je vous dis pas ! La barre à droite toute ! Et décomplexé à donf', s'il vous plaît. Décontracté du gland, comme disait Depardieu avant d'être russe. Les Français veulent de la droite dure, de la droite qui bande ferme, de la droite qui te fout les étrangers dehors, de la droite riche. C'est ce qu'ils croyaient, ces idiots. Ils ne se doutaient même pas que le mou socialiste pouvait l'emporter.
Avec Buisson, l'UMP a montré son visage vrai, celui fort hideux de la droite décomplexée. J'aurais une gueule pareille, sûr que j'aurais de sacrés complexes. J'oserai même plus sortir de chez moi. Faut croire que la ligne de coke a des effets insoupçonnés. De dieu ! Bordel de merde ! Buisson, il a dit qu'il fallait aller pêcher (à la ligne ?) dans les mers du F-Haine. On l'a suivi. Aujourd'hui, il y a des tièdes pour dire que, non, eux, ils n'étaient pas vraiment d'accord. On ne les a pas beaucoup entendus à l'époque. A force d'aller frayer dans l'extrême droite, on n'en revient pas. On est bouffé, avalé, on devient l'extrême droite. Aujourd'hui, peut-être (avec un peu de chance) l'UMP peut disparaître. L'esprit ne disparaîtra pas. Il sera digéré et régurgité par la droite extrême. Ça ne fera même pas mal, on ne se rendra compte de rien.
Moi, je suis à fond pour le manichéisme. Les bons d'un côté, la droite de l'autre. Une gauche radicale, une droite extrême. C'est comme ça que la politique devient poilante et qu'on obtient enfin la guerre civile. Il y en a ras le bol des mous. Soyons durs ! Aux armes ! Tuons l'UMP, n'attendons pas sa longue agonie.
J'ai adoré la sortie du grand ex-président qui a très mal pris cette histoire d'invalidation des comptes de campagne. Un grand moment de bonheur. Il est parti du conseil constitutionnel en claquant la porte. Fâché, le grand homme. Il est colère, comme on dit dans le sud-ouest. Génialissime !
Je doute (j'ose douter) qu'il y ait des personnes qui viennent ici qui soient prêtes à donner leur obole pour sauver ce parti de merde au nom de la démocratie. Il ne faut rien donner, bien entendu. En appeler à la démocratie lorsque l'on en est l'ennemi, c'est un peu trop gros. Ça passera pas. Maintenant, il ne faut pas se réjouir trop vite. Il va y avoir des personnes pour donner leurs économies. Si cela se trouve, l'UMP sera encore là l'année prochaine. Ce serait un grand malheur.

vendredi 5 juillet 2013

Dessin en entier

planche
Et surtout, n'oubliez pas de donner des euros pour sauver l'UMP !

Dessin en morceaux

Je vais essayer de terminer mon dessin aujourd'hui. Là, j'ai terminé le crayonné commencé hier soir. Je vais passer à l'encrage. Je ne le mettrai pas en couleurs. Du moins, je ne pense pas que je le ferai. On verra. Ce billet sera donc en plusieurs morceaux et s'enrichira à mesure que mon travail avancera. Pour commencer, un détail du dessin en cours. J'aurais pu le montrer dans son entier mais ça aurait cassé l'effet de surprise, me semble-t-il.
cavamieux.jpg
cavamieux2.jpg
cavamieux3.jpg
C'est maintenant que je vais passer aux choses sérieuses et qu'il y a grand risque de tout bousiller. La suite à venir...

Et voilà la chose terminée.
Rubrique littéraire

jeudi 4 juillet 2013

Haïssons les objets

Nous connaissons tous des objets qui ne méritent que haine et mépris. Je vous en présente un.

De la gondole vénitienne qui trônait[1] sur le poste de réception de télévision, au charmant présentoir à huile-vinaigre-sel-poivre-moutarde qui enjolivait si délicatement les tables en passant par l'ignoble service à café de la tata Ginette, on a tous connu des objets maléfiques et ignominieux qui semblaient capable de vous arracher les yeux tellement ils étaient laids, moches et inutiles. Ces objets néfastes qui étaient autant d'atteintes au bon goût. Ces objets que l'on pouvait feindre d'avoir "malencontreusement" cassés pour, qu'enfin, on n'est plus à les subir.
J'en ai quelques uns, de ces objets. Parfois, ils se veulent décoratifs ; d'autres fois, ils prétendent être utiles. Dans tous les cas, ce ne sont pas tant les objets par eux-mêmes que leur(s) concepteur(s) qu'il faudrait vouer aux gémonies et exposer en place publique au pilori où ils seraient livrés aux crachats d'une foule exaspérée et aux quolibets d'une horde d'enfants[2]. Malheureusement, ces personnes nauséabondes se cachent, se terrent en quelque lieu tenu secret. On ne connaît jamais précisément le nom de ces inventeurs de malheur.
Il arrive que l'on sache le nom de celui qui, sinon a conçu le produit délétère, a permis sa diffusion. J'en sais quelque chose ! Je travaille dans une entreprise qui semble mener une guerre sans merci contre tout ce qui peut se rappr ocher de ce que l'on peut appeler le "bon goût". Je n'ose imaginer les malheurs endurés par mon employeur dans son enfance, les traumatismes forcenés auxquels il a dû être confronté, les problèmes psychiatriques qu'il a à combattre jour après jour, les rancœurs tenaces qui le tiraillent et le conduisent à semblables extrémités. Toujours est-il qu'en terme de "mochetés suprêmes", de "mochitude", serais-je tenté d'écrire, il en connaît un rayon. Et le pire, c'est qu'il en est pour acheter ces objets excrémentiels ! En plus des tares partagées avec mon patron s'ajoute une bonne dose de masochisme. C'est vilain et ça ne donne pas envie. Pouah ! Bêrk !

L'objet en question

La chose qui me préoccupe aujourd'hui est intéressante à plus d'un titre. Sous des dehors somme toute assez convenables se cachent la perfidie. De prime abord, on peut ne pas se méfier. A quoi semblons-nous avoir affaire ? A une tasse[3] qui peut servir à contenir quelque boisson comestible. Jusque là, il n'y a pas de quoi fouetter un chat.
chose ignoble
En y regardant de plus près, on s'aperçoit tout de suite que l'ustensile n'est pas imaginé pour les francophones. On se réjouit de ce que, pour les étrangers, la France[4] soit considérée comme impénétrable aux objets de mauvais goût. Mais passons. On remarque que l'engin n'est semble-t-il prévu que pour accueillir du "coffee"[5]. J'ai tenté une expérience. J'ai versé de l'eau dans le machin. Il ne me semble pas que ça l'ait détérioré. J'ai versé du thé dans le bidule. Il ne s'est pas désintégré. J'ai eu l'idée d'y verser de l'urine. Je n'avais pas envie de pisser. Imposture, donc ! Combien pariez-vous que le truc est décliné en plusieurs modèles portant chacun mention de la boisson qui lui est réservé ? Les salopards de marketeux ont plus d'un tour dans leur sac.

chose ignoble


On remarquera que ce que l'on est bien obligé d'appeler "tasse" est accompagnée d'une "cuillère". A sa tasse sa cuillère. Est-ce que l'on ne se fout pas de notre gueule ? Et si l'on perd la cuillère, on jette la tasse ? Non mais je vous le demande ! Jusqu'où ira la perversité de l'homme à l'encontre de l'homme ? De plus, cette "cuillère"[6] n'est pas en métal mais en quelque chose d'autre qui ressemble à la matière dont est constituée la "tasse". C'est très désagréable. Pour moi, un couvert se doit d'être en métal. En bois dans certains cas[7], en matière plastique en cas d'extrême nécessité. Jamais en céramique, en terre cuite, en porcelaine ! Jamais !
Mais je vous ai gardé le meilleur pour la fin. Imaginez qu'il y a eu un service "research and development" qui est à l'origine de l'horribilité présente. Ce service s'est réuni et à cogiter des jours entiers pour élaborer la chose. Et qu'a-t-il trouver ? Je vous le donne en mille : un ingénieux système qui permet de placer la "cuillère" dans l'anse de la "tasse". Si. La preuve que je ne vous mens pas en photo.
chose ignoble
N'est-ce pas là une ignominie savoureuse ? J'en ai la nausée.

Notes

[1] Au passé parce que avec les écrans plats, la mode a cessé.

[2] Qui auraient pourtant leur place au pilori eux aussi

[3] Un mug disent les fâcheux

[4] et ses anciennes colonies

[5] du café, quoi

[6] ou cuiller, je sais

[7] pour servir le caviar, par exemple

mercredi 3 juillet 2013

La gueule à l'enfoiré

Gaston Bergeret est l'auteur de la photo de Coluche utilisée par les Restaurants du Cœur depuis leur création en 1985. Aujourd'hui, sur fond de droit d'auteur, le photographe demande aux Restaurants du Cœur de cesser d'utiliser la photo.

J'ai appris ça ce matin, en buvant mon café. Ma première réaction a été de défendre la position des Restaurants du Cœur. Selon eux, le photographe avait donné l'autorisation d'utiliser le cliché à Coluche. Cela aurait été fait verbalement. Pas d'écrit, pas de contrat de cession de droit. C'était en 1985, nous sommes en 2013. Vingt-huit ans.
Je me disais que le photographe tentait de récupérer du pognon sur le dos des Restaurants du Cœur et que cela était mal. Un gros coup de bien-pensance dès le matin. Il y avait bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé.
Et puis, j'ai réfléchi à tout ça et ce soir, ma position est bien moins arrêtée. Je suis allé voir ce que l'on disait de l'affaire dans la presse numérique. Il apparaît ci et là que le photographe aurait été chagriné de l'usage fait de sa photo. Les Restaurants du Cœur n'hésiteraient pas à vendre les droits d'utilisation de cette photo.
Bien sûr, évidemment, certainement, à n'en pas douter, les sommes récoltées par les Restaurants du Cœur doivent être bien utilisées. Soit qu'elles servent à acheter de la nourriture qui sera distribuée, soit qu'elles servent aux frais de fonctionnement. Ceci dit, il n'en reste pas moins vrai qu'il n'est pas très délicat de vendre l'usage de quelque chose qui ne vous appartient pas, sans l'accord du propriétaire qui plus est.
Dès lors, je peux comprendre l'attitude de Gaston Bergeret. Le site du journal Ouest-France expose bien la position du photographe et explique les notions de droits d'auteur. A la lecture de cet article de Ouest-France, j'estime que le photographe a raison de vouloir protéger son œuvre d'autant plus qu'il semble qu'il n'interdise pas aux Restaurants du Cœur d'utiliser l'image dans certaines conditions.

enfoires-restos.jpg

mardi 2 juillet 2013

(pas de)Tentative de feuilleton collaboratif du mardi

Et oui. Pas de feuilleton ce mardi. Je vous explique pourquoi.

Rien est éternel. Pas plus le feuilleton collaboratif du mardi qu'autre chose. Depuis déjà de nombreuses semaines, le cœur n'y est plus. Je ne vais pas chercher les causes, je m'en fous.
Ce jeu n'aurait sans doute pas dû durer si longtemps. Ce jeu pourrait aussi durer encore bien plus longtemps et même ne jamais s'arrêter.
Nous ne sommes plus que deux à jouer, Liaan et moi. Pour moi, il n'y a pas de souci majeur. Je peux continuer à écrire des épisodes. Même, s'il le fallait, je pourrais très bien me passer de vous et écrire tous les épisodes à venir. Je n'ai besoin de personne pour m'amuser à écrire. Il n'y a aucun problème de ce côté là.
Le gros problème, c'est qu'il semble qu'il n'y ait plus grand monde qui lise le feuilleton. Enfin, je dis cela en me basant sur le nombre de commentaires laissés à chacun des épisodes. Si j'en crois les statistiques, c'est tout autre chose. Les visiteurs sont bel et bien présents et on peut même noter une hausse conséquente de visites à partir de 9 heures le mardi. Etonnant, non ? J'admets sans peine que l'on n'ait tout simplement rien à dire et que l'on se contente de lire ou de parcourir chaque épisode. Mais tout de même.
On pourrait dire beaucoup sur la qualité du feuilleton, des épisodes ; sur le manque de rigueur, sur les invraisemblances, sur les contradictions. C'est là un écueil inévitable de l'exercice, à mon avis. Il y a forcément des détails qui se perdent, des personnages qui disparaissent ou reviennent, des anachronismes et des erreurs. Bon. C'est un jeu. C'était un jeu. Rien de plus.
Dans l'idée, il s'agissait de s'amuser dans l'esprit du "Signé Furax" de Pierre Dac et Francis Blanche. Je ne sais pas si vous connaissez. Il s'agit d'un feuilleton radiophonique qui n'hésitait pas à partir dans tous les sens. L'histoire n'a ni queue ni tête. Le seul guide est l'humour, l'envie de rire et de faire rire. C'était l'idée.
Pour le feuilleton collaboratif du mardi, il n'y avait pas d'idée. J'en avais bien une à la rédaction du premier épisode mais je me doutais bien que personne n'allait me suivre. Il aurait fallu être dans ma tête. De fait, ce feuilleton pouvait prendre n'importe quelle direction et c'est ce qu'il a fait. De l'aventure, du suspense, un peu de sexe, un peu de science-fiction, un peu de policier, un peu d'humour. Il fallait juste que les wagons se suivent tant bien que mal.
Mais bon. Il est arrivé un moment où l'on n'a plus voulu jouer et le feuilleton a commencé sa longue agonie. Il fallait qu'il meure.

Liaan m'a fait parvenir un nouvel épisode. Je ne m'y attendais pas parce que je supposais que personne n'allait livrer de suite. Je me préparais un peu à écrire un épisode ce dimanche après-midi. Mais voilà un épisode qui arrive et qui pose une fin au feuilleton. Le mot "Fin" est bien là. L'histoire se termine.
Et là, j'hésite. Est-ce que je publie cet épisode ou est-ce que je ne le publie pas ? Je suis partagé. Je ne pense pas que le feuilleton repartira et je me dis qu'il est bien qu'il s'arrête. Pour autant, j'hésite. Alors, ne sachant que faire, je me donne une semaine pour réfléchir. Probablement, la semaine prochaine marquera la fin du jeu. On verra.

lundi 1 juillet 2013

A fond la caisse

J'ai voulu tester une tablette graphique. Elle fonctionne.

2cv à fond la caisse

Haut de page