Le Blog qui nuit (très) grave !

Voilà. Nous y sommes. C'est mercredi. Je viens de rentrer du boulot. Je me suis fait un café et j'ai sorti feuille de papier et porte-mine. Je suis assis et je m'apprête à commencer mon dessin. Pour le moment, je n'ai pas d'idée précise. Juste quelque chose de très vague, un soupçon de début d'idée. On va voir ce que cela va donner. Il est 13h21 et je commence ce billet.
14h05. Le dessin commence à prendre forme. Je ne suis pas certain que l'idée poursuivie est bonne. Elle m'amuse assez pour que j'en déroule le fil encore un peu. J'ai allumé un feu dans la cheminée.
Il est 15 heures. Le dessin prend forme. Je vais bientôt pouvoir numériser le crayonné et vous montrer un peu le truc.



15h29, je débute l'encrage.
16h07. Je mets un disque de Captain Beefheart et Franck Zappa. L'encrage continue. Ça ne se passe pas trop mal.
16h27. L'encrage est presque terminé. J'en suis aux finitions. J'hésite entre deux conduites à tenir. Agir en fainéant, comme d'habitude, et tout faire avec le même pinceau ou bien passer à la plume ou au pinceau plus fin. J'hésite, j'hésite, j'hésite. Je vais ajouter une petite bûche neuve dans le feu pour me donner le temps de la réflexion.
17 heures. Je dis que le dessin est terminé. Je profite du séchage de l'encre pour aller laver le pinceau. Tout de suite après, je gomme le crayon, je numérise et je vous fais voir.



A présent, je peux passer à une occupation un peu plus sérieuse comme, par exemple, aller livrer un PC.

Hier soir, on apprenait la mort de Georges Frêche. Moi, rien que parce qu'il était critiqué à tort et à travers, il m'était sympathique, Frêche. Oui, je sais il a eu des mots malheureux. Des mots malheureux, ce sont des mots qui n'entrent pas dans le cadre très réglementé du parler politiquement correct. Je ne suis pas Montpelliérain et je ne connaissais pas ce Georges Frêche plus que vous autres. Aujourd'hui, on a un peu tout entendu. Des louanges et des critiques. On a entendu dire qu'il était de gauche sauf quand ça ne l'arrangeait pas de l'être. Au fond, c'était quelqu'un d'intelligent, quoi. Il avait l'art de la provocation. J'aime bien la provocation. Il me semble que c'est là aussi un signe d'intelligence.
Mais passons. Qu'est-ce que je voulais vous raconter, moi, ce soir ? Pas grand chose, en fait. La journée ne m'a pas fourni matière à racontages croustillants. Une journée tranquille avec juste ce qu'il faut de matériel informatique défaillant. Un iMac sur lequel Photoshop plantait jusqu'à ce que j'arrive. Mon unique présence a convaincu le logiciel récalcitrant qu'il était préférable qu'il ne fasse pas trop le malin. Un autre Macintosh qui avait des vapeurs mais là, j'ai trouvé la cause. Le disque dur était plein à craquer. Et puis quoi d'autre ? Quelques soucis naturels avec les presses numériques. Non, vraiment, rien de bien intéressant.
Peu après que j'étais rentré du boulot, je finissais de boire un café lorsque ma mère et mon frangin sont passés. On a discuté en écoutant un peu de musique et puis ils sont partis. Alors, je me suis préparé à manger. Là, maintenant, je ne sais pas bien ce que je vais faire. Dans la mesure où j'ai très mal dormi, la nuit dernière, je me dis qu'il serait sage que je me couche tôt pour tenter de récupérer.

Deux stères de bois. Si je ne souhaitais me chauffer qu'au bois, cela ne suffirait certainement pas. D'autant qu'une cheminée à foyer ouvert, un cantou comme on dit par chez nous, ça consomme plus que ça chauffe. Pour utiliser une formule à la mode, le bilan énergétique est déplorable.
J'ai allumé un feu. Alors que la température a avoisiné les douze ou quatorze degrés depuis ce matin, je suis monté à près dix-huit en peu de temps. C'est tout de même bien agréable d'avoir trop chaud.
Je n'ai pas vraiment dessiné, aujourd'hui. J'ai griffonné sans grande conviction. Je suppose toutefois que les gribouillages de ce jour pourront me servir pour demain. Ce soir, je vais manger et puis je vais perdre un peu de temps sur Internet avant d'aller rejoindre mon lit et peut-être bien regarder un film. C'est tout.

La célébrité ! Enfin ! Je voulais connaître ça avant de mourir. Maintenant, je peux partir la tête haute et les pieds propres. C'est mon cher ami Globu le Rouge qui est à l'origine de cette reconnaissance pré-posthume. Qu'il soit ici remercié et que la très sainte barbiche de Lénine le protège pour longtemps encore. J'en profite aussi pour remercier mon frère, Jean-Marc, qui est le réel initiateur de ce dessin. Que la moustache de Staline lui porte chance et lui permette de trouver tous les bons numéros du loto.

J'entends ce soir Besancenot appeler à un "mai 68". Nous y voilà ! Les révolutionnaires prennent la parole et se prennent à rêver d'une belle révolution. On va voir fleurir les portraits du Che bientôt. Cohn-Bendit va reprendre du service d'ici peu.
Ah ! C'est beau la révolution ! Bientôt le grand soir, camarades ! Tout le romantisme de la révolution populaire va éclater dans ce printemps automnal qui se prépare. Et tout ça grâce à qui ? Grâce à Sarkozy !
Pour le moment, on commence à se demander si on pourra trouver de l'essence pour aller à la révolution. C'est qu'il faut prévoir ! La révolution, oui, mais on ne va pas y aller pédestrement non plus, faut pas pousser. De même, on veut bien de la révolution à la condition que l'on puisse toujours téléphoner avec nos téléphones portables, que l'on puisse toujours regarder des vidéos hilarantes sur Youtube, que l'on puisse toujours délirer comme des malades sur facebook et que l'on puisse toujours regarder TF1 pour se reposer de la révolution.

Cette histoire de grogne contre la réforme des retraites, vous y croyez, vous ? Ça me paraît un peu gros. Que l'on ait pas trop envie de travailler plus longtemps pour gagner moins, je le comprends bien mais tout de même. Non, le vrai sujet, ce n'est pas l'âge du départ à la retraite, c'est de virer Sarko avant la fin de son mandat.
Et puis, à propos de cet âge de la retraite, j'ai réfléchi et je pense avoir compris l'idée de Sarkozy. Elle coule de source. En 2012, il est réélu. Cela le mène à 2017, juste à temps pour son troisième mandat. Mandat qui le conduira jusqu'en 2022. Et en 2022, il aura quel âge, Sarkozy ? Hein ?

Bon. Un petit dessin pour la route.

Prenez un type normal. Ni trop bête, ni trop désagréable. Donnez-lui de l'argent (pas trop mais suffisamment) en échange de la fourniture d'un travail et dites-lui qu'il sera désormais considéré comme responsable d'un petit service au sein d'une petite entreprise. Vous aurez un petit chef qui ne manquera pas de faire preuve d'autoritarisme déplacé. D'un brave type, vous avez fait un petit chef, un petit con. C'est facile et ça marche à tous les coups. L'avantage ? Vous, patron de cette petite entreprise, vous ne vous salissez pas les mains et vous pouvez affecter de passer pour un type bien, cool, sympa.
Moi, je suis un peu jaloux. On ne m'a jamais proposé ce rôle. Faut reconnaître que je ne suis pas très fiable. Surveiller le travail des autres, ce n'est pas mon truc. Je serais même plutôt du genre à décourager toute une équipe et à leur dire que, hein, après tout, pourquoi faire toutes ces choses inutiles alors que l'on pourrait glander confortablement. Pour un peu, on pourrait bien dire que je suis irresponsable-chef. Ça m'irait bien, ce rôle.
C'est arrivé au boulot. Il y a un gars, un brave gars courageux et volontaire à qui on a proposé ce marché. En échange d'un salaire un peu plus élevé qu'habituellement, il doit surveiller le travail des autres et sévir si besoin est. Il a été bombardé "responsable qualité" ou quelque chose du genre. Et vu ce que l'on sait de ce que l'on peut faire des presses numériques que l'on a, on comprend que ça a vite fait des étincelles.
Je ne suis pas dans l'histoire. Juste comme observateur, c'est tout. Pour le moment, on ne m'a pas demandé d'imprimer. Pas officiellement. Alors, comme je n'y tiens pas, je ne me manifeste pas trop et me contente de faire de la maintenance informatique et des dessins quand j'ai le temps de les faire. Par contre, j'ai un collègue avec qui je m'entends plutôt pas trop mal qui a fini par sortir de ses gonds. L'histoire, c'est que le "contrôleur" a contrôlé et qu'il a jugé que la qualité de l'impression n'était pas à la hauteur de ses espérances. Comme il n'y a visiblement pas mis les formes pour exposer son point de vue, ça a été la grosse engueulade. Je n'y ai pas assisté mais on m'a dit.
Dans de pareils cas, je ne peux pas m'empêcher de prendre parti pour la personne qui me semble agressée. Connaissant un peu nos machines à imprimer et les difficultés à obtenir des réglages cohérents, je me suis dit qu'il ne fallait pas trop pousser. Faut vous dire aussi que le coup de gueule n'est pas arrivé au premier coup. Avant, il y a eu des réflexions très désagréables concernant le nombre de cartes imprimées en plus de celles commandées. Depuis des années, il y a une coutume qui consiste à en imprimer quelques unes en plus, comme ça, en cadeau. Mais là, le "contrôleur-chef" a mis en place un barème auquel il tient que l'on se tienne avec précision et justesse. Ainsi, il faut donner une carte de plus pour une commande de vingt-cinq ; deux pour une commande de cinquante ; six pour une commande ce cent. Il est arrivé qu'il y en ait eu deux de plus. Quelle affaire ! Lorsque je vois tout ce qui part à la poubelle lors des opérations de réglages, je me marre doucement. Je ne dis pas qu'il faut faire des cadeaux somptuaires mais je dis qu'il faut savoir raison garder et ne pas trop vouloir régir tout d'une façon trop stricte.
Alors en ce moment, l'ambiance est assez tendue. Du coup, je ne regrette pas du tout de garder mon emploi à mi-temps. Je ne regrette pas non plus que les PC tombent un peu en panne. Ça me donne l'occasion de ne pas avoir à imprimer. Tenez, le dernier PC en panne, c'est son alimentation qui a lâché. C'était hier soir. Je suis allé en acheter une (d'occasion) que j'ai installée dans la foulée. Je redémarre le PC et, puisque ça semble vouloir fonctionner, je m'en vais.
Ce matin, on me dit que le PC ne fonctionne pas. Je l'embarque dans un bureau vide et je regarde ce qu'il se passe. Le PC démarre et, dès que l'on ouvre une session, il se met en veille prolongée et s'éteint sans redémarrer à l'appui d'une touche du clavier. Je m'en étonne et débute mes investigations. Je note bien que le PC reste démarré tant que l'on ne cherche pas à s'identifier. Je redémarre en "mode sans échec". Là, le PC fonctionne parfaitement. Tiens, tiens, tiens ?
Je me dis alors que ce doit être un truc qui se lance au démarrage qui vient foutre la merde (pour le dire comme c'est), un truc qui ne s'active pas en "mode sans échec". Je pense à la carte vidéo mais me dis aussitôt qu'un problème de cet ordre ferait "planter" le PC même si l'on n'ouvrait pas de session. Alors, je cherche tout ce qui peut être susceptible de se lancer au démarrage, tant dans les services que dans les applications. Et je vire plein de trucs, à la grosse louche, comme ça, à l'instinct. Du coup, le PC accepte de démarrer normalement. Vu qu'il était déjà près de 13h30 et que je ne me fais pas payer les heures supplémentaires, j'ai laissé le machin en l'état sans chercher à en savoir plus. On verra ça une autre fois.

Les serveurs des pages perso de chez Free ont des soucis. Je crois savoir qu'il n'y a qu'une personne pour gérer tous les serveurs qui hébergent ces pages perso. Ça doit tout de même en représenter quelques uns. Il s'appellerait Yohann. Moi, je l'aime bien, Yohann. J'ai vachement de respect pour lui. A chaque problème, il doit faire face à des abonnés en colère qui exigent que tout soit rétabli dans les plus brefs délais. Je serais lui, je renverrais chier tout le monde. Lui reste calme et serein, la plupart du temps.

Le fait que le blog soit inaccessible m'a bien arrangé, finalement. Depuis quelque temps, je me questionne quant à l'avenir à donner à ce truc. Je crois que ça ne m'amuse plus beaucoup et, surtout, que je n'ai plus grand chose à dire ou à montrer ici. Alors, il est peut-être temps de l'abandonner et de passer à autre chose. Je n'ai pas encore pris de décision.