octobre 2014 (35)

vendredi 31 octobre 2014

Joyeux ! Joyeux !

halloween

jeudi 30 octobre 2014

Bitza germano-russe

Mais qu'est-ce donc qu'un "bitza" ? me demanderez-vous, les yeux écarquillés. Attention, bien que l'on y puisse trouver une certaine homophonie, je dis bien "bitza" et non "pizza". L'un n'a rien à voir avec l'autre. Je vous explique ça.

Bitza est un terme venu du Royaume Uni. On ne le dirait pas à l'entendre et à le voir écrit mais c'est pourtant une vérité pure et dure. Il semble que ça viendrait de "bits of" prononcé à la mode un tantinet cockney. "Morceaux de", en langue française. Un "bitza" désigne un véhicule constitué de morceaux provenant de divers autres véhicules. L'un va donner un cadre, l'autre le moteur, un troisième les roues. Il y a des bitza à deux, à trois, à quatre roues. Aucun souci. Je suppose mais sans en être certain que les bitza sont apparus à la grande époque des cafe racer. Les plus célèbres, ceux qui ont une marque, sont les Triton (mélange de Triumph et de Norton), les Norvin (Norton et Vincent), les Tribsa (Triumph et, vous l'aurez deviné, BSA). En gros, il était question de faire mieux avec du bien. Je ne suis pas sûr que ça ait toujours été le cas. En France, nous avons eu les "Nor 8", Norton à moteur de Renault 8, au moins un essai de Ratier à moteur de Panhard, la Santax, Sanglas à moteur Rotax. Les Français ont été petits joueurs dans le domaine mais on ne peut pas leur reprocher d'avoir une administration tatillonne et liberticide.
Et donc, la motocyclette à trois roues que je vous présente aujourd'hui est un bitza. Il appartient à Julien qui tient un gîte rural sympathique en Charente. Il s'agit d'un side-car Dnepr équipé d'un moteur bricolé de plusieurs morceaux de BMW. Une entretoise permet de raccorder le moulin allemand à la pignonnerie soviétique. Combien de chevaux développe ce moteur ? Aucune idée. Le but n'est pas d'avoir un déferlement de chevaux mais d'avoir une certaine fiabilité. Du reste, Julien me l'a dit, il envisage trouver un moteur Dnepr et l'installer dans le cadre, juste histoire de le remettre dans un état plus proche de l'origine. Peut-être aussi juste le temps de s'en dégoûter et de revenir au moteur allemand, si ça se trouve !
J'étais allé rendre visite à Julien, j'étais invité à manger force galettes et crêpes, et nous avions convenu que je ferais des photos de sa monture russe. J'ai mis du temps à traiter les images faites à cette occasion et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas content du tout du résultat. Les photos sont globalement assez ratées. Ça n'a pas marché. La lumière était changeante, j'ai merdé. Ça arrive. Ça rend humble. J'ai bien dû faire une vingtaine de photos, j'en conserve trois ou quatre, et encore en étant particulièrement bienveillant avec moi. J'espère juste que j'aurais l'occasion de retourner en Charente pour me rattraper. J'avais envisagé d'y aller avec la MZ mais j'ai laissé tomber ce projet. Il y a un truc qui fait que je n'ai une confiance suffisante en cette petite moto d'Allemagne de l'Est. Un truc qu'il ne sera pas simple à résoudre dans l'immédiat.

Dnepr

Dnepr

Dnepr

mercredi 29 octobre 2014

Dans la brume

Brumes automnales

mardi 28 octobre 2014

Encore des champignons

Une certaine sorte de bolet

Scléroderme vulgaire

Lactaire délicieux

lundi 27 octobre 2014

iMac 500

On m'a confié un iMac en panne pour que je tente une réparation. Pour le moment, je crains que ça soit difficile et coûteux de le réparer. C'est un peu triste. Dans le même temps, il doit dater de 2000 et on dira qu'il a tenu le coup assez longtemps. Comme je n'avais aucune idée et aucune envie de billet en particulier, cet ordinateur servira au moins encore une fois.

iMac G3 500 MHz

dimanche 26 octobre 2014

Champignons

Champignons

Champignons

champignons

samedi 25 octobre 2014

Clopoflopop

Et encore une moto de merde !

vendredi 24 octobre 2014

Quand lama fâché

Le 20 septembre dernier, je vous parlais de l'ouvrage de Philippe Goddin expliquant la genèse de l'album "Les 7 boules de cristal". Aujourd'hui, je vous présente la suite de cette étude intitulée "La Malédiction de Rascar Capac". L'auteur endosse le costume d'historien et nous plonge dans l'histoire de l'histoire. En route pour les Andes !

"Quand lama fâché, señor, lui toujours faire ainsi...". D'une manière générale, on ne peut pas dire que Hergé ait choisi l'humour dans ses aventures de Tintin, lui préférant l'aventure et le suspense. Toutefois, Hergé devait aimer rire et, à mon avis, c'est la raison pour laquelle il a créé des personnages hilarants qui sont autant de faire-valoir au héros bien trop sérieux et impliqué dans ses aventures. Les deux Dupondt, Tryphon Tournesol, Bianca Castafiore, l'insupportable Séraphin Lampion et, bien entendu, le capitaine Archibald Haddock lui-même. Cette explication sur l'attitude du lama cracheur est donnée par un jeune Péruvien au début de l'album, peu après que Tintin et Haddock ont atterri en Amérique Latine.
Tandis que l'album précédent se termine sur un fond de fin de deuxième guerre mondiale et d'accusations de collaboration, Hergé ayant publié ses planches dans le quotidien "le Soir" dirigé par les occupants allemands, "le Temple du Soleil" va être publié dans le tout nouveau "Journal de Tintin". Parce que la première partie de cette histoire n'a pas encore été éditée en album et que tout le monde n'a pas lu les planches des 7 boules de cristal dans le journal durant la guerre, Hergé va débuter la deuxième partie en résumant à grands traits le contenu de la première partie. Ces premières planches seront bien évidemment absentes de l'album qui sera édité par Casterman par la suite. La lecture de l'ouvrage composé par Philippe Goddin a donc pour premier intérêt de nous montrer ces premières planches inconnues de celles et ceux qui n'ont pas l'âge d'avoir pu lire les premiers numéros du Journal de Tintin. Et ce n'est pas là le seul intérêt que l'on peut trouver dans cette étude historique.

La malédiction de Rascar Capac
La création du Journal de Tintin prive Hergé d'un précieux collaborateur. E.P. Jacobs décide de voler de ses propres ailes et de faire vivre ses Blake et Mortimer. D'un autre côté, Hergé est bien occupé à composer l'album des 7 Boules de Cristal qui va paraître. Si l'on ajoute à cela la lourde blessure que ressent Hergé suite aux accusations de collaboration avec les nazis et la dépression qui s'ensuit, on comprend que la réalisation de ce deuxième épisode de l'aventure avec les Incas va prendre du temps. La pré-publication du Temple du Soleil va s'étaler du 26 septembre 1946 au 22 avril 1948 à un rythme hebdomadaire et avec des périodes de ralentissement dans la production des planches qui conduira à un passage de trois à deux planches publiées chaque semaine.
Philippe Goddin puise dans la riche documentation de la Fondation Hergé pour nous faire découvrir les sources d'inspiration du dessinateur. Comme dans l'ouvrage précédent, le tintinophile plonge dans une phénoménale quantité d'informations plus ou moins passionnantes mais toujours intéressantes. Il nous fait comprendre les étapes de la création de l'album tout en nous éclairant sur la vie plus intime du créateur. Ainsi apprend-on le désir de Hergé de partir s'exiler en Amérique du Sud et le risque d'implosion du ménage. On savait Hergé submergé par la dépression durant une longue partie de sa vie et on pense en comprendre la source à la lecture des explications données par l'historien.

Plus que "Les 7 Boules de Cristal", "Le Temple du Soleil" est l'un de mes albums préférés des aventures de Tintin. Peut-être parce qu'il est celui qui m'a le plus fait voyager ? La découverte de ces paysages andins, de cette civilisation cachée fidèle à ses croyances, les mystères, la condamnation à mort de Tintin, Haddock et Tournesol, le suspense qui tient jusqu'au bout font que cet album me paraît être l'un de ceux qui marche le mieux. Je me souvient de ma rencontre avec cet album. Il m'a réellement tenu en haleine et j'ai eu du mal à le refermer. C'était chez une cousine.
Selon moi, la force de Hergé est de réussir à inscrire profondément les histoires dans la mémoire du lecteur. Je comprends tout à fait que l'on puisse ne pas aimer Tintin et Hergé. Je ne suis pas un inconditionnel de Tintin et Hergé. Il n'en reste pas moins que j'aime à me replonger dans ces aventures et que je prends plaisir à les redécouvrir. Je l'ai déjà dit, je n'aime pas les premières aventures de Tintin. Le premier qui me plaise vraiment est, je pense, "Le Lotus Bleu". Par la suite, il en est quelques uns que je considère comme mineurs et d'autres qui me rendent réellement enthousiaste. Ce "Temple du Soleil" est de ceux-ci et je pense qu'il n'est pas étonnant que Philippe Goddin ait commencé par ces deux albums pour nous expliquer d'une façon aussi poussée le monde de Hergé.

La malédiction de Rascar Capac
Bien qu'il soit sans doute Tintinolâtre encore plus que Tintinophile, l'auteur, Philippe Goddin, ne s'interdit pas de lâcher ses flèches contre Hergé et de mettre le doigt sur des erreurs, des invraisemblances, des approximations. Il les explique, les excuse souvent. Hergé ne connaissait pas l'Amérique Latine, il n'y avait jamais posé les pieds, et devait faire avec la maigre documentation à sa disposition. Qu'importe ! L'histoire fonctionne et je continue et continuerai à la lire avec mes yeux d'enfant, comme dans la petite chambre de la cousine.

jeudi 23 octobre 2014

Troupeau

Croquis

Crayonné

Dessin encré

mercredi 22 octobre 2014

Amitié franco-allemande (2)

Dès 1936 la France commençait à préparer la guerre. Pour preuve, la célèbre Ligne Maginot[1] censée empêcher l'avancée de l'armée allemande. C'était sans compter sur la fourberie teutonne. On sait ce qu'il adviendra de cette arme défensive imparable et on connaît ce que l'on a appelé "la drôle de guerre". Les Allemands font vite fi de la neutralité de la Belgique et, contre toute attente, envahissent la France en passant par les Ardennes, à Sedan, en prenant la ligne Maginot à revers. C'en était fait et on n'a rien pu faire contre ça. Ce n'était tout simplement pas prévu, pas envisageable. On ne refera pas l'histoire mais on peut penser que, à l'époque, il a été un peu sot de faire confiance à Hitler. Pourtant, franchement, il y avait matière à penser que l'on ne pouvait pas accorder cette confiance aux nazis, non ?
Aujourd'hui, notamment dans les Ardennes, il reste les vestiges de ces casemates et autres fortifications défensives. Celle que j'ai photographié là est en bordure de route. On note qu'elle est encore dans un relatif bon état. Le béton d'il y a bientôt quatre-vingt ans devait être de bonne qualité. Si jamais je décidai de migrer plus au nord, si jamais il était possible d'acheter l'une de ces casemates, j'en ferai bien mon logis. J'aime beaucoup ce genre d'architecture simple et efficace. Evidemment, je suppose que l'intérieur doit être assez peu lumineux mais ça ne me dérangerait sans doute pas tant que ça.

Casemate A33 Fort Jean-Diot

Casemate A33 Fort Jean-Diot

Casemate A33 Fort Jean-Diot

Note

[1] du nom du ministre de la guerre d'alors, André Maginot

mardi 21 octobre 2014

Amitié franco-allemande

Peugeot 201 et Mercedes 230S

dimanche 19 octobre 2014

Absence passagère

Je ne suis pas là pour quelques jours mais le blog reste sous une étroite surveillance.

Chien de garde du blog

samedi 18 octobre 2014

La Peste, elle s'envoie en l'air

Vroum !

La Peste, elle s'envoie en l'air

Vroum !

La Peste, elle s'envole

Vroum !

La Peste, elle s'envoie en l'air

Vroum !

La Peste, elle s'envoie en l'air

Vroum !

vendredi 17 octobre 2014

Apple ne m'intéresse plus

Hier, pour rendre service à un copain, j'ai démarré mon antique Apple Macintosh G3/233. Hier, Apple a présenté de nouveaux produits.

J'ai une application qui ne fonctionne pas sous Mac OS X. Elle permet de créer, de modifier, de convertir des polices de caractères. Elle m'est utile de temps en temps. Pour cette application, je conserve ce Macintosh G3 en activité. Je ne le démarre pas souvent. Ce Macintosh, je l'ai acheté en 1997 ou 1998, quelque chose comme ça. Il a été ma machine principale durant pas mal d'années et puis j'ai racheté le G4 d'un copain avant de passer aux Mac Intel avec un iMac acheté neuf il y a quelques années. Si je ne compte que les machines avec lesquelles j'ai réellement travaillé, depuis le Classic II jusqu'à l'iMac actuel, je n'ai eu que cinq machines en vingt-et-un ans. C'est à la fois beaucoup et peu.
La machine la plus ancienne que j'utilise encore (assez rarement il est vrai) est donc ce bon vieux G3/233. Il n'a pas de ports USB, il utilise encore un port ADB, il a un port SCSI et il fonctionne toujours plutôt pas mal. Surtout, il me permet d'utiliser d'anciennes applications et notamment celle de typographie. Et hier, un copain me demande si je peux lui convertir une police TrueType en PostScript. Je reçois le fichier à transformer sur le MacBook Pro qui tourne sous Mavericks. Le problème est que je ne peux plus accéder au partage du G3 depuis Mavericks[1]. Bon. Ce n'est pas très grave. Je démarre le iMac et m'en sers comme passerelle. Du MacBook Pro je transfère le fichier sur le iMac et du iMac je le transfère vers le G3.
Je passe la police à la moulinette et l'enregistre dans un nouveau format. Après, je fais le même chemin à rebours. Du G3 vers le iMac puis du iMac vers le MacBook Pro. Evidemment, j'aurais pu éliminer l'usage du portable en rapatriant le mail contenant le fichier directement sur le iMac ou, pourquoi pas, directement sur le G3. Mais bon.
Alors voilà. La première chose qui m'agace un peu, c'est que le protocole %%AFP|Apple File Protocol%% du vieux Mac OS ne semble plus être compatible avec les plus récents systèmes. Je ne doute pas qu'il y ait tout un tas de bonnes raisons à cela mais ça m'agace. Apple a tendance, depuis quelques années, à se débarrasser de ce qu'elle juge un peu trop ancien. A mon avis, le but de la manœuvre est de pousser les utilisateurs à adopter les versions les plus récentes du système et de renouveler le matériel. Je n'aime pas me débarrasser de matériel en état de marche.
Dans la vie idéale selon Apple, aujourd'hui, tout le monde devrait acheter et utiliser un iPhone en relation avec un iPad et un iMac. Il achèterait de l'écoute musicale sur iTunes, enregistrerait ses données sur iCloud. On peut ne pas accepter tout cela. Sans être pour autant "contre" Apple, cela fait quelques années que je tords un peu le nez à chaque évolutions des idées de la firme.
Pour moi et pendant longtemps, Apple, les ordinateurs Apple, étaient ce qui me convenait le mieux. Aujourd'hui, je ne suis certainement pas à la veille de troquer un Mac contre un PC sous Windows mais j'ai de moins en moins de goût pour les nouvelles machines Apple et pense me contenter d'attendre la mort avec ce que j'ai à ma disposition si c'est possible, si ce n'est pas trop long.

Dans les machines récentes, celle qui pourrait à la limite m'intéresser pour ce qu'elle est, c'est le Mac Pro. Je ne le connais pas bien mais il semble que ce soit une sacrée machine très puissante. Elle est aussi très chère. Beaucoup trop pour moi. Le Mac Mini aurait pu être une machine intéressante mais voilà, une nouvelle version de ce petit ordinateur a été annoncée hier.
Et donc, voilà le sujet de ce billet. Hier s'est tenue la présentation de nouveaux matériels et l'annonce de la sortie officielle de la nouvelle version du système, Yosemite (10.10). Nous avons donc de nouveaux iPad et je m'en fous, un nouveau Mac Mini et il semble que l'on ne puisse plus rien changer à l'intérieur, un nouveau iMac 27" avec écran Retina "5K" qui est peut-être pas mal mais qui m'ennuie de par son côté encore plus fermé qu'autrefois. Pas plus fermé que les versions immédiatement précédentes mais plus que celles d'encore avant. Aujourd'hui, il est assez clair que lorsque vous craquez un peu plus de 2500 euros dans un iMac 27", vous vous engagez presque à le conduire au recyclage au premier gros problème. Vous pouvez prendre une extension de garantie de deux ans qui mène celle-ci à trois ans mais après ? Sur mon iMac de 2010, même si ce n'est pas très simple, je peux remplacer le disque dur. Sur les nouveaux, on ne peut pas. Ça me gêne. Evidemment, on ne passe pas son temps à remplacer ses disques durs. Sur les nouveaux iMac, plus de lecteur optique. Pour lire ses CD, ses DVD, il faut ajouter (traduire par "acheter") un lecteur optique externe. Si vous commettez l'erreur d'acheter celui proposé par Apple, vous vous en mordrez les doigts dès que vous essaierez de l'utiliser sur votre vieux MacBook ou iMac ! Non, non, non ! Il ne fonctionne que sur les ordinateurs fournis d'origine sans lecteur optique ! C'est très intelligent, ça !
Le nouvel iMac 27" "5K" annonce un affichage de 5120 par 2880 pixels. Sur le papier, comme ça, c'est alléchant. Je m'imagine pouvoir regarder en taille réelle les photos issues de mon appareil photo. Ça doit être quelque chose. D'après ce que j'ai lu en parcourant quelques sites, cet écran fait que l'ordinateur n'est pas cher du tout. Chez Dell, le prix du iMac serait celui de l'écran 5K seul. Si j'avais besoin de changer de machine et malgré mes réticences, je pourrais me laisser tenter par cet iMac.
Et le nouveau système est disponible gratuitement au téléchargement. Je n'ai pas très exactement compris ce que Yosemite apporte concrètement par rapport à Mavericks. Il semble y avoir une meilleure interaction avec les nouveaux iPhone. Je n'ai pas de iPhone. Si l'on a un iPhone récent et Yosemite sur son Mac, alors on peut rédiger des sms sur le Mac et les envoyer par le iPhone. Je n'envoie pas de sms. Enfin, certaines des nouveautés promises ne sont accessibles qu'aux machines les plus récentes. Autant dire que je ne vais pas me presser à migrer de système.

Je dois vieillir. Je ne vois que cela pour expliquer mon désintérêt croissant pour ce que produit Apple. Après tout, puisque j'ai un téléphone portable, je pourrais bien investir dans un iPhone. Franchement, si je devais avoir un smartphone (ou téléphone intelligent comme disent les Québécois) je prendrais certainement un iPhone. Je pourrais aussi revendre mon iMac pour m'en acheter un tout neuf, plus puissant, plus grand. Et un nouveau MacBook Pro pour faire bon poids. J'hésite à faire l'addition. Si j'avais cette somme à débourser, n'en déplaise à Apple, ce serait plutôt dans du matériel photo que je l'investirais.
Et si je me pose quelque instant pour réfléchir, c'est en fait pour l'informatique dans son entier que je ressens une certaine lassitude. Je refuse l'idée de payer un abonnement à Adobe pour avoir les derniers logiciels. Après tout, je fais déjà pas mal de trucs avec mes versions antédiluviennes ou presque. Je n'aime pas l'idée d'acheter de la musique "dématérialisée" et de l'écouter avec mon téléphone ou mon ordinateur. Je n'aime pas l'idée de lire un bouquin sur une tablette (mais je reconnais n'avoir jamais essayé).
Passer à un ordinateur forcément laid comme un PC sur lequel j'installerai un Linux, ça me tente un peu mais je sais aussi qu'alors il faudrait que je me passe de quelques logiciels comme, en premier lieu, Photoshop. Je ne sais pas si la Creative Suite 6 de chez Adobe est supportée par Yosemite. Je me renseignerai à l'occasion. Ce que je sais, c'est qu'il arrivera immanquablement un moment où l'on ne pourra plus utiliser cette suite créative avec les systèmes les plus récents. Alors, que ferai-je ? Je n'en sais rien.

Note

[1] La chose est possible ou impossible avec Lion et Mountain Lion (10.7 et 10.8). Je n'en sais rien, je n'ai jamais utilisé ces systèmes.

jeudi 16 octobre 2014

Thérapie de chez nous autres

C'est la jeune Audrey qui nous interpelle en ces termes :

Avec mes copains Fred (un graphiste trop génial) et Amina (une commerciale d'enfer), on a eu envie de créer une maison d'édition. Le hic c'est qu'on n'a pas un rond et pas d'ami banquier (enfin presque...). Par contre on a plein d'idées belles, marrantes et décalées et une énergie débordante ! On a aussi une famille et plein de copains trop sympas. Alors on aimerait bien vous faire participer.

L'idée c'est de nous acheter notre première série de cartes postales dévoilées pour vous en avant-première (cf pièces jointes).

www.french-therapy.com

Attention c'est une série limitée à 100 lots composés de 7 cartes à cocher assorties dans un packaging top design qui vous fera planer (parce que oui, nous vendons des "drogues douces").

Le prix de vente pour vous, bande de veinards, est de 9€ au lieu de 10.50 €.

Réservez votre lot : - par retour de mail - au 06 70 04 46 17 - ou retrouvez nous samedi matin sur le marché à Périgueux (au bar le Mimos) entre 11h et midi.

à vos claviers ! prêts ! partagez !!!!

www.french-therapy.com

Parce que le blog qui nuit (très) grave ! est toujours prompt à défendre et promouvoir les belles initiatives et qu'il ne dédaigne pas, à l'occasion, de tomber dans le copinage éhonté, il vous soumet cette affaire et vous encourage à, sinon aider financièrement cette petite société, au moins aller visiter son site Internet et à y découvrir quelques unes de ses premières créations.

mercredi 15 octobre 2014

Chercher et détruire

Search & Destroy

mardi 14 octobre 2014

Ça ne nous rajeunit guère

En fouillant mes archives photographiques, j'ai trouvé quelques images qui font remonter à la surface des souvenirs que je pensais perdus.

En quelle année était-ce ? Quelque part au milieu des années 80, ça c'est sûr. Noël, mon grand frère, l'un de mes petits frères et moi partions de Dordogne pour rallier Usson-du-Poitou et assister à l'assemblée générale du Club Sanglas France et rencontrer le Père Cani. Le Père Cani, motard légendaire parmi les motards légendaires, c'est mon petit frère qui est à l'origine de notre rencontre. A l'époque, celui-ci avait récupéré un Kreidler RS et le remettait en route avec l'aide de mon père. Le Kreidler 50 RS, c'était un 50 à vitesses très réputé. Normalement, il était considéré comme vélomoteur et non comme cyclomoteur. Cela n'inquiétait pas trop mon frangin comme ne semblait pas l'inquiéter non plus le fait que les cyclomoteurs à vitesses étaient, de toute manière, hors la loi. Au tout début des années 80, par souci de protectionnisme, pour aider les marques françaises de cyclomoteurs qu'étaient Motobécane et Peugeot (principalement), une loi scélérate interdisait les cyclomoteurs à boîte de vitesse. Terminés les Testi, les Fantic, les Zündapp et les Kreidler ! Place aux "bleues" et aux 103.
Pour chercher des pièces et retaper le Kreidler, mon frangin avait passé une annonce dans une revue moto. Peut-être dans les "Puces" de Moto-Journal. Et voilà qu'il a une réponse d'un type de Combs-la-Ville, un certain Père Cani. Manquait plus que ça. Sottement, on se dit que c'est peut-être un curé défroqué. L'important est qu'il semble s'y connaître en Kreidler et qu'il peut peut-être aider à trouver des pièces[1]. Un échange de courriers classiques, avec du papier mis dans une enveloppe timbrée portant une adresse postale[2] s'instaure rapidement et le Père Cani propose que nous puissions nous rencontrer lors de l'assemblée générale du Club Sanglas France[3].
A l'époque, nous connaissions Noël qui n'habitait pas bien loin de chez nous et que nous considérions comme un vrai motard quoi qu'il roulât sur de drôles de machines. Au collège de Terrasson, il venait chercher son frère avec son side-car MZ. C'est vous dire. Un original. Noël, nous le connaissions de vue. Pas plus. Il se trouve que le personnage s'était mis en tête de circuler en Sanglas. Comme il faisait partie du CSF et que le Père Cani l'avait averti du fait qu'il était en contact avec mon frère et moi, il était venu nous voir et nous proposer de faire la route ensemble. Si mon petit frère pouvait rejoindre Usson-du-Poitou avec sa Kreidler (en toute irrégularité et toute insouciance), je n'avais pas le moindre véhicule capable de me permettre d'y aller. Et c'est là que l'on embarque le grand frère et sa Yamaha Venture qui avait deux places. On se donne rendez-vous pour le samedi à la Bachellerie d'où nous partirons tous.
Le jour dit, Noël arrive avec son 103 Peugeot. Jean-Marc est avec la Kreidler qui a un système de repose-pied bricolé avec deux burins fichés dans un bout de tube tandis que Patrice et moi sommes avec la Yamaha. Persuadés que les 1200cc de la Yamaha n'auront pas de mal à rattraper les deux petits cubes, nous les laissons prendre de l'avance. Nous partons enfin. Direction Saint-Yrieix-la-Perche puis Limoges ! A l'entrée de Limoges, nous tombons sur le Kreidler qui a un gros souci de boîte de vitesses (la deuxième ne passe plus, dans mon souvenir) et de bougies qu'il faut changer très souvent. Nous traversons Limoges en nous éloignant un peu du Kreidler qui fait un raffut d'enfer avec son pot de détente de Fantic adapté. Nous prenons la route pour Usson-du-Poitou et roulons.
Mais bientôt, tout de même, nous nous demandons où a bien pu passer Noël sur son 103 Peugeot. Normalement, avec la grosse Yamaha et le fringuant Kreidler, nous aurions dû le rattraper depuis belle lurette ! Et voilà que, alors que nous arrivons bientôt à destination, dans le lointain, nous voyons un curieux équipage. C'est bien Noël qui nous a tous distancié sans coup férir. Une belle régularité. Nous trouvons la route qui doit nous mener au lieu de rassemblement, une ancienne ferme poitevine.
L'arrivée est fulgurante pour le Kreidler qui, de joie ou d'épuisement, se débarrasse de son câble d'embrayage. Nous rencontrons le Père Cani qui n'a rien d'un cureton ainsi que certains membres historiques du CSF. Bientôt trente années après, ma mémoire me fait défaut. Je ne me souviens plus de tout. Notamment, je ne sais plus où nous avons mangé, ce qui s'est dit, qui était présent. Les deux photos présentées ci-après doivent avoir été faites le lendemain matin. Sur la première, l'ami Jean est en train de bricoler sa Sanglas pour pouvoir rejoindre Paris. On notera la petite chaussure qui sert de protection pour le levier de sélecteur et les tongs qui sont les bottes de motard les plus aérées du monde. Sur la deuxième image, Jean est toujours en train de bricoler. Sur la gauche, on voit Pascal de Bordeaux. Je pense reconnaître Noël ainsi que la BMW de Joël. Pour le reste ?

Jean (p)répare sa 500 Sanglas
AG Sanglas Usson-du-Poitou
Je me souviens que l'une des occupations principales a été de trouver sur une épave de bicyclette un câble pas trop rouillé afin de remplacer le câble d'embrayage du Kreidler. Je me souviens aussi que la nuit a été passée la porte grande ouverte. Le Père Cani avait trouvé intelligent de faire brûler une poutre dans la cheminée. Le souci étant que la poutre ne rentrait pas dans la cheminée, que la cheminée ne tirait pas, que la poutre était goudronnée et que la fumée restait dans la pièce. Donc, porte ouverte. Ça laisse des souvenirs. Je me souviens aussi d'avoir été impressionné par la démonstration du monocylindre Sanglas au ralenti qui arrive à faire bouger la moto pourtant sur sa béquille centrale.
Aucun souvenir du retour, par contre. C'est sans doute qu'il se sera passé sans ennui majeur.

Notes

[1] Dans les faits, il n'a jamais été capable de fournir quelque pièce qui soit.

[2] Les jeunes ignorent ces pratiques d'un autre âge.

[3] qui s'est ensuite appelé "Confrérie Sanglassiste Française" puis "Clan Sanglas France"

lundi 13 octobre 2014

Pendant que le loup n'y est pas

Vers le haut

Chemin dans les bois

dimanche 12 octobre 2014

Spectacle au Zenit E

Cette fois-ci, nous sommes fin 1992 ou début 1993. Je me souviens vaguement du spectacle. Je ne me souviens plus pour quelle raison on m'avait demandé de faire ces photos. Franchement, j'avais tout oublié de tout cela et il a fallu que je tombe sur ces négatifs (développés par mon petit frère) pour que quelques souvenirs fragmentaires me reviennent à l'esprit.

Photo de spectacle - HP5 Plus - Zenit E et Helios 58mm

Faire des photos de spectacle avec le Zenit, ce n'était pas très simple. Le premier écueil, c'était la cellule qui était quasiment inutilisable dans ces conditions. Je ne sais pas comment je me suis débrouillé mais je ne me suis pas mal sorti d'affaire. L'exposition ne me déplaît pas.

Photo de spectacle - HP5 Plus - Zenit E et Helios 58mm

La mise au point aussi était éprouvante. Il faut reconnaître que la qualité du viseur n'est pas le point fort du Zenit E. Ici, aucune aide de mise au point. Pas d'autofocus, bien entendu, mais pas plus de stigmomètre que de télémètre. Rien. Il fallait se contenter de faire au moins pire en fixant une petite image granuleuse et peu lumineuse dans le viseur. Bien sûr, parfois ce n'est pas d'une netteté exemplaire.

Photo de spectacle - HP5 Plus - Zenit E et Helios 58mm

Enfin, je me souviens que ce spectacle était assez silencieux. J'ai dû me faire remarquer avec le bruit des déclenchements et des armements du Zenit ! Ce n'est vraiment pas un modèle de discrétion. Je sais que je me déplaçais d'un côté à l'autre de la scène en passant derrière les spectateurs.

Photo de spectacle - HP5 Plus - Zenit E et Helios 58mm

Je ne me souviens ni du lieu de la représentation ni du nom du spectacle ou de celui de la troupe. C'était il y a un peu plus de vingt ans, tout de même !

J'ai été jeune, la preuve en images

J'entends parfois des propos désobligeants lâchés à mon égard. On entend toutes sortes de choses et peu nombreuses sont celles capables de me blesser. Mais, tout de même, lorsque l'on prétend que je n'ai jamais été jeune mon sang ne fait qu'un tour et je me mets en colère.

C'est en continuant mon entreprise de recherche de documents photographiques anciens que je suis tombé par le plus grand des hasards sur deux clichés me présentant en train de fêter dignement mon premier anniversaire. On le voit sur la première de ces images, j'étais déjà un vrai comique.

1 an

1 an

Alors la question est de savoir qui a fait ses images. Ce doit être l'un ou l'autre de mes grands-parents maternels. Je penche pour mon grand-père. Ce qui est certain, c'est qu'elles ont été faites sur pellicules Agfa Isopan IF. De ce que j'ai pu trouver à propos de cette pellicule, ce serait une pellicule noir et blanc de 40 ISO. Je suppose que mon grand-père aura développé lui-même le film. Ce que je ne parviens toutefois pas à comprendre, c'est pourquoi cette pellicule a été découpée vue par vue. Ce n'est pas vraiment recommandé, normalement.

samedi 11 octobre 2014

Le cul dans l'eau

En cherchant une ancienne diapositive, je suis tombé sur celle-ci qui m'a amusé. Ne me demandez pas qui est le chat ou avec quel appareil cette image a été faite. Je suppose que c'est le Zenit E qui aura été mis à contribution mais ce n'est pas une absolue certitude. Si j'en crois l'inscription portée sur le cache de la diapositive, la photo pourrait dater de 1983.

Chat aquatique

vendredi 10 octobre 2014

Château de Belcayre

Ce matin, le radio réveil m'apprend qu'il est 4h16. Parce que je ne suis pas si sot que certains pourraient le penser, j'en déduis différentes choses. D'abord, qu'il y a de l'électricité, ensuite que je suis réveillé. Je sors du lit et vais me faire du café.

Boire du café, c'est ce qui m'importe le plus dès que je suis réveillé. La caféine me sort de mon comportement de zombie et je n'ai jamais trouvé mieux. Tant que je n'ai pas bu de café, franchement, ça ne va pas. Il faut que je boive du café en quantité respectable et que j'attende qu'il fasse effet. C'est comme ça.
Ce matin, il est tôt et il fait nuit. Il va falloir encore attendre des plombes pour que le jour se lève et ça m'agace un peu. Je déteste me réveiller trop tôt. Peu après 6 heures, je décide de tenter d'aller faire des photos d'un château. C'est une idée comme une autre. Je ne sais pas encore quel temps il va faire. J'espère qu'il va faire beau.
J'arrive à côté de la Vézère alors qu'il fait encore vraiment très nuit. J'attends qu'il se passe quelque chose en écoutant la radio et en fumant un peu. A un moment, je commence à apercevoir la silhouette des toits du château. Je prends mon matériel et je traverse un champ. Il ne faut pas longtemps pour que j'aie les pieds trempés. Mes chaussures ne sont pas étanches, j'en ai la preuve. J'installe le pied et je fixe l'appareil dessus. J'attends encore un peu avec l'espoir qu'une belle lumière apparaisse mais je comprends que ça ne sera pas pour cette fois. Bon, tant pis. Je déclenche alors qu'il fait à peine jour. J'ai bien fait d'avoir amené le pied parce que je suis à plusieurs secondes de temps de pose. Je déclenche six fois. Il n'y aura pas grand chose à garder de tout ça. Pour dire la vérité, tout aurait mérité de partir à la corbeille mais, pour dire que je ne suis pas sorti pour rien, j'ai conservé cette photo.

Château de Belcayre

jeudi 9 octobre 2014

Trou noir

Je peste et fulmine et dehors, c'est presque la tempête. Il pleut des kilolitres de flotte, une flotte qui s'insinue partout et jusqu'à mon intérieur, en passant par la cheminée qui n'est visiblement pas étanche. Puisque je n'arrive pas bien à faire le dessin sur lequel je sue (ce qui ajoute encore à l'humidité ambiante), je vais vous parler aujourd'hui d'un auteur qui sait ce qu'est le noir, Charles Burns.

J'ai découvert Charles Burns dans le film d'animation "Peurs du noir", une œuvre collective avec des courts métrages d'animation de Blutch, Marie Caillou, Pierre di Sciullo, Lorenzo Mattotti, Richard McGuire et, donc, Charles Burns. De toutes ces personnes, celle que je connaissais le mieux était Blutch. Je connaissais un peu Marie Caillou et ignorais tout des autres. Dont Charles Burns, donc.
Pour dire la vérité, j'ai rencontré Charles Burns à l'occasion de son court métrage et puis je l'ai oublié. Son dessin me faisait penser à celui de Mezzo, artiste français et dessinateur de bandes dessinées. Il y a, selon moi, une réelle similitude d'esprit et de technique entre Mezzo et Charles Burns. A un tel point que, je le reconnais, je les confondais.
Je l'ai déjà dit, me semble-t-il, mes goûts en matière de bande dessinée me guident de préférence vers la BD d'humour. En premier, avant la qualité du dessin, il faut que ça me fasse rire. C'est pour cela que j'aime beaucoup, entre autres, Binet, Lefred Thouron ou Vuillemin et que je déteste (ou presque) toutes les productions de ces merveilleux dessinateurs qui m'ennuient à mourir.
Pour sûr, le livre dont je vous parle aujourd'hui, "Black Hole", n'a pas pour idée de faire rire. Normalement, je n'aurais pas dû m'y intéresser et il est évident que si ce n'avait pas été un copain qui l'avait prêté à mon frangin qui, à son tour, me l'a prêté, je ne l'aurais pas lu. "Black Hole" n'est pas de la BD humoristique et, même, est finalement assez éloigné de la BD. Le livre nous raconte une histoire d'une noirceur sombre (?) et terrifiante d'adolescents atteints d'une étrange maladie. C'est violent. Très.

Charles Burns - Black Hole
Je suis entré dans ce livre sans grand plaisir et en me demandant si j'allais aller au bout. Pour moi, nous sommes plus dans le cadre d'un roman illustré que dans une vraie BD. Charles Burns aurait pu se passer des phylactères et faire comme les ancêtres des bédéistes, mettre du texte sous les dessins. Du coup, la lecture de ce livre n'est pas tout à fait comme la lecture d'une BD plus traditionnelle. Chaque case est indépendante de celle qui suit (et de celle qui précède aussi). Enfin pas tout à fait parce qu'il y a tout de même une histoire que l'on suit de case en case mais je me comprends[1]. L'auteur nous emmène dans un cauchemar qui met réellement mal à l'aise. Il met en scène quelques adolescents à qui il arrive des choses que l'on qualifiera de bizarres. Pour le moins. Très étranges, ces choses. Il y a du sexe, de la drogue, de l'alcool, du sang, des morts, des bouts d'os, des monstres et des mutations inexpliquées. C'est déprimant et dépressif en plus d'être jouissif.

Charles Burns - Black Hole
Mais plus que l'histoire hypothétique[2], c'est l'art et la maîtrise de cet art de l'auteur qui ont retenu mon attention. Charles Burns est un maître incontestable du noir et blanc. C'est un fou furieux de l'encrage. Techniquement, j'arriverais à réaliser ce qu'il fait, je serais heureux ! Par contre, j'espère qu'il a un contrat avec son fournisseur d'encre parce qu'il ne lésine pas à en mettre, de l'encre. Je me suis demandé s'il n'utilisait pas de la carte à gratter mais je ne le pense pas. La précision du trait est impressionnante. Au niveau du dessin, à mon avis, il n'y a jamais rien en trop, jamais rien à ajouter non plus. Rien à jeter, c'est certain. Il n'y a pas un seul passage qui ne soit pas purement en noir ou en blanc. Il n'y a pas de trame, pas de faux-semblant. Que du noir et du blanc, de la nuit et de la lumière. C'est beau !

Charles Burns - Black Hole

Notes

[1] Si vous ne me comprenez pas, dites-vous que ce n'est pas très important.

[2] Je ne suis pas certain qu'elle soit si importante.

mercredi 8 octobre 2014

L'art de perdre son temps

On ne peut pas prétendre que j'aie jamais brillé à la course à pied, au saut en hauteur ou en longueur, au lancer de poids ou de javelot, à la baballe ou à quelque autre sport qui soit. De même, je ne suis pas un champion avec les chiffres, avec les langues étrangères, avec le ménage ou encore avec le courage. Mais il est un point sur lequel je pense être presque imbattable, c'est dès lors qu'il est question de perdre son temps.

Il y a des années, pour rendre service, j'ai fait une sorte de site Internet pour quelqu'un. Ça ne m'a strictement rien rapporté, même pas la satisfaction de l'avoir fait. Je le trouvais moche et ça ne s'est pas arrangé. Ce site est basé sur Joomla!. C'est une sorte de cms que certains aiment et que d'autres n'aiment pas. J'aime plutôt bien.
Ce site a été livré fonctionnel il y a bien des années. Je dirais que je l'ai fait aux alentours de 2006. J'ai expliqué à la personne responsable de l'association comment se débrouiller avec ça pour créer de nouveaux articles, pour mettre des photos et ce genre de choses. Le site est hébergé gratuitement chez Free avec toutes les réserves que cela comporte. Bien.

Ce matin, je vais rendre visite à ma chirurgienne-dentiste. Oui, je fais gaffe, maintenant, à bien féminiser les professions, après les déconvenues du brave député UMP Julien Aubert. C'est que je n'ai pas envie d'être sanctionné, moi. Donc, je vais me faire triturer la bouche par des mains expertes et je rentre en mes pénates avec une lèvre encore anesthésiée. Je me fais du café et découvre, heureux, que j'ai une idée de dessin. Je prends une feuille et commence quelques croquis préparatoires. Je suis un peu content, vous pensez bien ! Surtout que ce n'est pas une idée de dessin de moto.
Le café est passé, j'en ai déjà bu une belle grande tasse pleine et je continue de bosser sur mon personnage. Ça va bien. Le téléphone sonne. Je pense que ça doit être encore un téléprospecteur ou trice. La plupart des appels téléphoniques qui parviennent jusqu'à moi viennent d'eux. Je regarde l'écran du téléphone, j'hésite, je décroche. J'aurais pas dû.
La personne qui est au bout du fil m'explique qu'elle s'appelle "machin" et qu'elle m'appelle parce qu'elle a pris la suite de "truc" à l'association "bidule" et qu'elle a un "gros souci" avec le site que j'ai fait pour l'association.
Je mets un peu de temps pour remettre tout ça en ordre. Ça date d'un peu loin et j'avais tout oublié de tout ça.

— Le site ne marche plus.
— Hum ? C'est quoi l'adresse, au fait ?

On me donne l'adresse et je constate que ça ne marche plus du tout. C'est même tout à fait en panne. Une belle panne avec de beaux messages d'erreurs php. Bon.

— C'est en panne depuis quand ?
— Oh ! Disons une semaine ?
— Vous avez fait quoi ? Vous avez touché à quelque chose ?
— Non, non.
— Je veux bien regarder vite fait mais je suis en train de faire un dessin, là. Vous avez les codes d'accès ?
— ...
— Allo ?
— Oui, oui.
— Vous avez les codes ?
— C'est à dire que...
— Si je n'ai pas les codes, je ne vais pas pouvoir faire grand chose.

Un léger flottement. Je sens que la décision est difficile à prendre. Peut-on me faire confiance ? Ne serais-je pas un dangereux pirate qui chercherait à mettre la main sur de précieuses données ? On hésite, on pèse le pour et le contre, on tergiverse, on s'excuse, on dit que l'on va demander au président.

Là, j'aurais dû dire que je n'avais pas le temps de m'occuper de ça et raccrocher. Mais voilà, je suis bête. J'ai insisté, tenté de prouver ma bonne foi et j'ai obtenu les codes ftp. Bien.

Là, je vous passe les détails mais je constate que la version de Joomla! est très ancienne. Je me dis que je ferai la mise à jour si j'ai le temps, plus tard. Je constate que la partie "administration" fonctionne et il ne me faut pas longtemps pour vérifier que le site fonctionne en changeant de template. Donc, j'incrimine le template. Normal et logique. Je sais que j'ai une copie de ce site (ou du moins de ce template) quelque part. Je démarre le G4, je cherche dans les disques, je trouve. Je renomme le template du site et place le même, tout neuf, sans les quelques modifications que j'avais apporté. Je rapatrie le template malade en local et commence à chercher l'origine du problème. Je vois bien quelques bricoles mais rien de flagrant.
Pendant que j'y suis, je fais les mises à jour de Joomla! et des quelques extensions. Pendant que ça se fait, j'en profite pour écrire un texte pour un roman collaboratif auquel je participe de temps en temps.
Et puis, je cherche l'origine de la panne. Je compare les fichiers qui peuvent être responsable entre la version "neuve" et la version "cassée". J'y ai mis le temps mais j'ai trouvé. Ah oui, j'ai trouvé et ça n'a pas pu se faire tout seul. La panne était dû à l'absence de quelques caractères. J'ai remis un "<?php" là où il avait disparu et, comme par magie, ça s'est remis en marche.

J'étais à la fois content et un peu énervé, tout de même. J'ai terminé les mises à jour puis j'ai remis le fichier réparé puis j'ai envoyé un mail pour dire que ça marchait. Il était un peu plus de 18 heures. Je n'ai pas réussi à me remettre au dessin et maintenant, je me prépare à manger.

Tout de même, j'ai eu droit à un "Merci !" suivi d'une émoticône rigolarde. Je n'ai pas perdu ma journée !

mardi 7 octobre 2014

Prenez de l'altitude

La moto volante, solution aux routes bondées

lundi 6 octobre 2014

Moto syldave

Moto Klow, la moto qu'on love !

dimanche 5 octobre 2014

Au bout de l'aventure

En Dnepr, la planète vous semblera trop petite

samedi 4 octobre 2014

Genre de type

De quoi puis-je donc vous parler ? Il y en a marre des dessins de moto, il y en a marre des photos. Ah tiens ? Ah oui ! Et si je vous parlais d'un bouquin que j'ai lu récemment ?

Ce devait être en 1992. Une connaissance de l'époque m'avait conseillé et prêté un bouquin d'un auteur que je ne connaissais pas. Un auteur américain, John Irving. Le bouquin, c'était "Le monde selon Garp". L'un des meilleurs bouquins que je n'ai jamais lu.
"Le monde selon Garp", je l'ai dévoré. Je ne pouvais pas en sortir, je l'ai lu à toute vitesse et j'ai regretté de n'avoir pas pris le temps de le savourés plus lentement, pour faire durer le plaisir. Par la suite, j'ai cherché les bouquins de John Irving et, sans les avoir tous lus, j'en ai lu tout de même quelques uns. Le problème, c'est que jamais je n'ai retrouvé le plaisir rencontré avec le premier. Ce dernier, "À moi seul bien des personnages", n'arrive certainement pas à surclasser "Le monde selon Garp".

John Irving a ses obsessions. Il aime parsemer ses romans de personnes à qui il arrive des petits soucis conduisant tantôt à une amputation tantôt à un éborgnage. Il aime ça. Il aime aussi placer quelques pages de sexe et caser dans l'histoire des allusions à la lutte greco-romaine.
La lecture de ce dernier roman a été éprouvante. Je me suis ennuyé, pour dire la vérité. Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire parce que vous pourriez avoir l'intention de lire le bouquin mais, sans rien trop dévoiler, je peux expliquer qu'il est question de suivre la vie d'un personnage depuis son enfance jusqu'à un âge déjà bien avancé. Au début, Billy, jeune adolescent, rêve de devenir écrivain. Il se rend compte peu à peu de son attirance pour les filles à poitrine menue et pour les hommes. Voilà. Je n'en dis pas plus. Durant un peu moins de six-cents pages, on va découvrir l'éducation sentimentale de ce jeune homme puis sa vie. On va pouvoir aussi connaître la vie de plusieurs personnages annexes et assister à des histoires tristes ou pas.
Il est question d'homosexualité, dans ce roman. La bi-sexualité du personnage principal, l'homosexualité d'autres personnages. Comme l'action se déroule sur de nombreuses années, on découvre l'arrivée du SIDA, la mort, l'abandon. Il y a aussi la quête d'un père absent, les non-dits familiaux, le théâtre et plein de choses.
Ce roman n'est pas mauvais mais il n'est pas parvenu à me tenir en haleine. Peut-être parce que le sujet ne m'intéresse pas vraiment ? Peut-être parce que je ne me reconnais dans aucun des personnages ? Je ne sais pas trop. Si vous avez l'occasion de le trouver, lisez-le tout de même. Si vous n'avez jamais rien lu de John Irving, j'hésite entre vous conseiller de découvrir son premier roman en premier ou de surtout vous recommander de ne le lire qu'après en avoir déjà lu plusieurs autres.

À moi seul bien des personnages - John Irving

vendredi 3 octobre 2014

Une Méchante Punition

Sarkozy Bygmalion

jeudi 2 octobre 2014

Le dark side

Dommages collatéraux

mercredi 1 octobre 2014

Patience et longueur de temps

Je suis en train de faire un dessin et je repense à un texte lu sur Internet expliquant combien il est parfois long de finir un dessin.

Ma méthode, puisque méthode il y a, est de terminer rapidement le dessin commencé, au détriment du résultat s'il le faut. J'ai toujours l'impression qu'il faut de l'efficacité et que l'efficacité passe par la rapidité. Ainsi, il est très rare que je passe par l'étape des croquis préparatoires. Je me lance directement dans le dessin, je gomme au minimum, je trace en mettant le maximum de détails et j'encre à la suite.
Le texte dont je parle au début de ce billet concerne Franquin et le temps qu'il pouvait mettre à dessiner le titre de son "Trombone illustré". J'y lis qu'il pouvait passer une semaine sur la planche avant d'être terminé. Je suppose qu'il ne s'agissait pas là d'une semaine à temps plein et que Franquin travaillait sur plusieurs projets en même temps. Il n'empêche qu'il pouvait se donner une semaine pour terminer un dessin. Si vous regardez les divers dessins réalisés pour ce titre du "trombone illustré"[1], vous comprendrez qu'il faut du temps. Ça fourmille de trouvailles, de détails. Dans le texte dont je parle, je lis que Franquin pouvait choisir de créer le fond noir d'une illustration en remplissant l'espace d'une multitude de traits de plume. On lui disait qu'il aurait gagné du temps à utiliser un pinceau et à étaler l'encre en un grand aplat mais lui répondait que le fond n'était pas vraiment noir et que sa méthode permettait une velouté sans égal. Un perfectionniste légèrement tatillon, ce Franquin.
Je ne sais pas comment travaillait Franquin. Par contre, je commence à savoir comment je travaille, moi. Je sais que je ne supporte pas que l'encre de chine sèche sur le pinceau. Si cela arrive, il faut aller laver le pinceau puis le laisser sécher. Vous me direz que je pourrais avoir plusieurs pinceaux et faire un roulement. Seulement, je déteste travailler avec plusieurs outils. Si je fais un dessin au pinceau, il faut qu'il se termine avec le même outil. C'est parfaitement idiot mais c'est comme ça. Il existe des exceptions à cette règle et il peut m'arriver de mélanger le travail au pinceau et celui à la plume. Je n'aime pas.
La solution serait que je prenne le temps ou bien que je travaille sur plusieurs dessins à la fois. Je le fais de temps en temps et, finalement, je gagne du temps. Pendant que l'encre sèche sur un dessin, je peux travailler sur l'autre. Mais je n'ai pas toujours envie de faire plusieurs dessins.
Loin de moi l'idée de me hasarder dans une comparaison entre Franquin et moi. On ne boxe pas dans la même catégorie. Il était génial, son œuvre l'est toujours, je ne le suis pas et mon œuvre non plus. Si je ne me permets pas de comparer sur ce qui pourrait nous rassembler, je peux le faire sur ce qui nous éloigne. Je n'ai pas connu Franquin mais de ce que j'ai pu comprendre du personnage, c'était un fou furieux qui travaillait sans cesse, qui ne pouvait pas s'empêcher de dessiner, de chercher de nouvelles idées. Un vrai passionné peut-être un peu maniaque. Un perfectionniste, tout le monde le dit. Et je suppose qu'il devait être d'une patience à toute épreuve. Pour ma part, je peux ne pas dessiner de toute une journée. Perfectionniste, je ne le suis certainement pas. Ou alors, d'une manière toute relative et très raisonnable. Quant à la patience, là, c'est un vrai problème. Elle existe mais elle a bien du mal à dépasser quelques heures. Passées ces poignées d'heures, il faut que je passe à autre chose et un dessin laissé en plan a toutes les chances pour ne jamais être terminé.

Une moto jolie comme tout
Le dessin que je vous présente aujourd'hui, je l'ai fait hier en même temps ou presque que celui de la Peste. Je l'ai débuté avant et l'ai terminé après. Je n'ai pas mis très longtemps à réaliser le dessin de la Peste et il n'y a donc pas énormément de temps entre la première et la seconde partie du dessin de la moto. Pourtant, j'ai eu du mal à m'y remettre. Du coup, j'ai l'impression d'avoir un peu bâclé la fin de ce dessin. J'étais devenu comme impatient, j'avais hâte qu'il soit terminé. Pour la mise en couleurs, je l'ai faite ce matin et je considère cela comme un autre travail, ça ne me dérange pas. Il ne me dérangerait pas non plus de faire un encrage plusieurs jours après avoir fini un crayonné. Mais, je déteste reprendre un crayonné, un encrage ou une mise en couleurs.
Est-ce bien une question de patience, après tout ? Ce n'est pas si certain. Peut-être suis-je trop "monotâche". Peut-être ne puis-je pas faire plusieurs choses en même temps et peut-être détestai-je ne pas terminer un travail avant d'en reprendre un autre. Du moins pour ce qui concerne le dessin. Cela n'est pas le cas pour bien d'autres occupations.
Maintenant, il est possible aussi, j'y ai déjà réfléchi, que le problème vienne de ce que, le plus souvent, je me lance dans un dessin sans avoir aucune idée en tête. Ainsi, pour que ça puisse fonctionner, il faut que je sois dans un certain état d'esprit. Si je change de "non-idée", ça ne peut plus fonctionner. Ça semble assez logique, finalement.
Il m'arrive de me demander si je n'ai pas un fonctionnement un peu bizarre, moi.

Note

[1] on en trouve beaucoup sur Internet

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