novembre 2014 (30)

dimanche 30 novembre 2014

Motocyclette écologique

Motocyclette à moteur à eau de pluie

samedi 29 novembre 2014

Bouche-trou

Hécatombe de feuilles

Je suis en train de m'agacer sur un site Internet que j'essaie de réparer sans y parvenir et je n'ai vraiment pas le temps de faire un dessin ou autre chose. Alors, je puise dans les fonds de tiroir une image prise il y a déjà quelques semaines pour essayer un objectif. On dira qu'elle est de saison.

vendredi 28 novembre 2014

Aller pas trop vite

Go pas trop fast

jeudi 27 novembre 2014

J'ai la guitare qui me démange

Me and the Devil Blues

mercredi 26 novembre 2014

En tous cas, c'est caca le KKK

On croirait une information issue du Gorafi mais non, l'information est relayée par des médias "sérieux". Foin de l'idée de la suprématie de la race blanche (sic), place à la gloire d'une Amérique (Etats-Unis d'Amérique, faut-il bien sûr comprendre) forte ! C'est un bouleversement, une révolution, au sein du groupe raciste très nettement à l'extrême droite dans ses idées politiques.
Mais tout ne va pas sans problème dans le monde merveilleux du Ku Klux Klan. Il y a des oppositions. L'idée de s'ouvrir aux noirs et aux homosexuels n'est pas du goût de tous. Ce serait John Abarr, membre du KKK du Montana qui serait à l'origine de cette proposition. D'autres membres d'autres groupes rattachés au KKK protestent et affirment haut et fort que ce serait porter atteinte à l'ADN du Klan. En effet, sérieusement, je ne vois pas comment un groupe raciste, xénophobe, homophobe, bête et con pourrait réellement s'ouvrir sans perdre sa personnalité et sa raison d'être. Ce serait un peu comme si, chez nous, en France, un parti comme le F-Haine accueillait des personnes de gauche.
Reste la question qui me taraude. Il y aura-t-il ne serait-ce qu'un noir homosexuel à répondre à l'invitation ? Peut-être un noir homosexuel (ou une noire homosexuelle) masochiste et candidat (e) à l'immolation par le feu ?

Le Ku Klux Klan s'ouvre aux noirs et aux homosexuels

mardi 25 novembre 2014

Ouais, bof

Un vieux pinceau. J'ai voulu l'essayer. Je l'avais abandonné depuis plusieurs mois et je me suis demandé si cet abandon était mérité. J'ai fait un dessin "automatique", sans idée préconçue, laissant la main et la cervelle libres de faire ce qu'ils voulaient. Et puis, j'ai encré ça. Alors, le pinceau fonctionne encore un peu mais il n'a vraiment plus aucun tonus. Du coup, les poils n'ont pas de dynamique, le trait est difficile à guider. Je ne pense pas que je réutiliserai ce pinceau avant longtemps.

YO

lundi 24 novembre 2014

Restos du cœur, trente ans

Aujourd'hui, les Restos du Cœur ouvrent leurs centres de distribution de vivres pour la trentième année.

30e anniversaire des Restos du Cœur

dimanche 23 novembre 2014

2cv vaporisée

2cv à vapeur

samedi 22 novembre 2014

Il y a du mieux

Si ça va bien mieux, ce n'est pas pour autant que j'ai l'idée et l'envie de faire quelque chose pour le blog. En ce moment, j'écoute de la musique. Du "jase" un peu vieux qui fonctionne bien. J'ai essayé de dessiner des trucs et des machins. Je ne suis pas arrivé à sortir grand chose de valable sauf, tout de même, une amorce d'idée que j'ai jetée sur le papier et que je me promets d'exploiter dans pas trop longtemps.

vendredi 21 novembre 2014

Profitez-en pour apprendre des choses

A toute chose, malheur est bon. Ce matin, je découvre l'existence d'une chaîne sur youtube. Je ne suis pas un assidu de ce site de partage de vidéos et en aucun cas d'une chaîne en particulier sauf, peut-être, celle de digitalrev qui traite de photographie.
Donc, je découvre une chaîne youtube et une vidéo diffusée dès la page d'accueil. Cette chaîne s'appelle "e-penser" et il convient de prononcer le "e" comme en anglais (le reste doit se prononcer en français de chez nous). La vidéo propose de découvrir dix choses à savoir sur l'univers. Ça me tente et je commence à regarder. Comme j'aime bien et que je m'aperçois que c'est la deuxième partie consacrée au sujet, je file voir la première partie avant de reprendre la seconde. J'y apprends tout un tas de machins d'une manière agréable. Je ne m'arrête pas là. Je regarde une autre puis encore une autre et ainsi de suite.

e-penser.png
Franchement, j'aime beaucoup cette chaîne. Je n'ai pas tout vu, certains sujets sont un peu moins intéressants (pour moi) que d'autres mais dans l'ensemble, c'est un vrai plaisir d'apprendre en s'amusant ! Je vous conseille donc de découvrir la chaîne e-penser sur youtube !

jeudi 20 novembre 2014

Amélioration chancelante

Un mieux certain et indéniable c'est déjà ça. Je ne sais pas quel est ce virus (il faudrait encore prouver que c'en est un) mais il m'aura bien touché. Aujourd'hui je me repose encore et j'espère que demain ça ira tout à fait mieux.

mercredi 19 novembre 2014

Une soupe de légumes

Si je devais noter l'événement marquant de la journée, ce serait cette soupe de légumes. A part ça, je n'ai pas fait grand chose. J'ai eu mal à la tête, j'ai dormi, j'ai pris de l'aspirine, j'ai bouquiné un peu de BD et voilà.
J'ai coupé un gros oignon que j'ai fait blondir dans du beurre. J'ai ajouté deux poireaux, trois carottes, deux pommes de terre, deux gousses d'ail, du sel, du poivre, j'ai laissé suer un peu et j'ai ajouté de la flotte. J'ai attendu que ça cuise et j'ai mangé. Et maintenant, je vais lambiner avant de filer au lit de nouveau.

mardi 18 novembre 2014

Sous influence

Pour moi, mais je ne suis pas médecin, c'est une sorte de grippe. Je la combats à l'aspirine et nous verrons bien qui de elle ou de moi vaincra.

lundi 17 novembre 2014

Pas agréable de ne pas être en forme

Ça a commencé samedi soir, à l'improviste et par une série d'une dizaine d'éternuements. Je me suis dit que j'avais dû attraper froid. Dimanche matin, je me suis réveillé mal en point.

Hier, j'ai enfin compris ce qu'il se passait dans la tête d'un zombi. C'est un peu comme si on vous avait remplacé la cervelle par du coton hydrophile. J'avais mal partout, surtout aux articulations des genoux. Et à la tête, pardi ! Ah ce mal de crâne ! Avec une sorte de migraine ophtalmique pas piqué des hannetons, vous pouvez me croire ! Un vrai bonheur.
Du coup, je suis retourné me couché peu avant midi. Je me suis réveillé pour constater que ça n'allait pas beaucoup mieux et je n'ai rien fait de toute la journée ou presque. Hier soir, je me suis couché assez tôt après avoir mangé mes nouilles. J'ai branché le radiateur à bain d'huile et je l'ai poussé à fond. Parole, je grelottai. J'avais froid. Des frissons dans tout le corps. Je me suis couché avec ce mal de tête qui me taraudait toujours et je me suis endormi, apparemment assez rapidement, plus rapidement qu'à l'accoutumée.
Ce matin, je me suis levé à 6 heures. Toujours ce mal de tête. Un copain est passé vers 7 heures 30. Je savais qu'il devait passer. Nous avons bu du café et après, j'ai attendu que le vendeur de ma nouvelle voiture vienne me la livrer. Nous avons rempli le certificat de vente, j'ai payé, je l'ai reconduit chez lui. Un peu après midi, la factrice m'a apporté ce que j'attends depuis longtemps, ma nouvelle cafetière. Je n'ai pas mis longtemps à la mettre en service. Je me fais du café, là. Dès qu'il est fait, je le bois et je vais faire une sieste. Je vais mieux qu'hier mais ce n'est vraiment pas la grande forme tout de même. Je suis en train de vider toute ma réserve d'aspirine.
Si jamais j'en meurs, je vous tiens au courant !

dimanche 16 novembre 2014

Graphisme de portail d'entrée

Portail gagné par la modernité graphique

Portail gagné par la modernité graphique

samedi 15 novembre 2014

Sur la touche

Une guêpe mise sur la touche

jeudi 13 novembre 2014

Qui veut me donner une automobile ?

Parce que la 405 vient de péter son joint de culasse pour la seconde fois et qu'il me faut me trouver assez rapidement un nouveau véhicule capable de convoyer mon gros cul et ma vue basse, je fais appel aux dons. Si vous avez une voiture en très bon état, réservez-la moi.
Attention, je suis tout de même assez exigeant et je me refuse de rouler dans un truc qui ne soit pas à la hauteur de mon standing. Je préfère nettement un utilitaire (break BMW par exemple) mais ne suis pas contre un coupé voire un cabriolet.
Merci.

Elle aura bien vécu

C'est un peu retombé et ce n'est pas dommage. Après avoir été l'un des sujets les plus en vue sur l'Internet, sujet alimenté par les complotistes, les paranoïaques de tous poils et tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, sont persuadés que l'on ne nous dit rien et que l'on nous cache tout, on est passé à autre chose et l'on n'entend plus guère parler de "l'obsolescence programmée". Selon toute vraisemblance, tout est voué, à un moment ou à un autre, à plus ou moins brève échéance, est condamné à ne plus fonctionner, à casser, à cesser de vivre. C'est comme ça pour nous, êtres vivants, c'est comme ça pour notre soleil, c'est comme ça pour l'électro-ménager.

Ma précédente cafetière électrique programmable avait été achetée en 1993. Selon toute vraisemblance, elle doit toujours fonctionner. Ce qu'il s'est passé, c'est qu'un jour, j'ai laissé tomber la verseuse et qu'elle s'est cassée. J'ai cherché une verseuse de remplacement, je n'en ai pas trouvé, plus fabriquée. C'était une Moulinex, j'en ai été parfaitement content, elle m'a duré quinze ans. J'ai alors acheté une nouvelle cafetière électrique programmable, une Krups, cette fois-ci, avec l'idée idiote et stupide qu'une marque allemande[1] était un gage de qualité et de solidité.
Presque tout de suite, dans les premiers mois d'utilisation, j'ai commencé à avoir des problèmes avec cette cafetière. Le porte filtre a commencé à s'ouvrir tout seul pendant que le café était en train de passer. Ce porte filtre pourtant pourvu d'un ingénieux système anti-goutte laissait donc couler le liquide au sol. J'ai cherché à comprendre l'origine du problème et j'ai compris que l'un des éléments à l'origine de ce désagrément était le couvercle de la cafetière qui, un peu trop large, écartait les parois de la cafetière en éloignant le petit taquet de blocage du porte filtre. J'ai donc enlevé ce couvercle. Malheureusement, cela n'a pas totalement résolu le souci. Le taquet a été conçu un peu trop chichement et il arrivait encore, moins souvent toutefois, que le porte filtre s'ouvre et laisse tomber le café par terre. Alors, tant pis, j'ai opté pour une solution disgracieuse mais efficace en plus d'être fort simple à mettre en œuvre, j'ai entouré le porte filtre d'une ficelle de qualité française. Le génie français avait combattu efficacement l'incurie de la technologie allemande !
Achetée en 2008 pour 69 euros, elle aura donc remplit son rôle durant six ans. C'est peu comparé à la Moulinex. Il y a quelques jours, comme souvent, j'ai voulu me faire du café. J'ai mis de l'eau dans le réservoir, un filtre et du café moulu dans le porte filtre et j'ai appuyé sur le bouton de mise en marche. L'écran s'est allumé de bleu, un petit déclic s'est fait entendre et je suis revenu à mon dessin, laissant la machine opérer. Au bout de quelques minutes, tout de même, mon attention a été mise en éveil. Je n'entendais pas le bruit si caractéristique de ces cafetières électriques qui fait penser à des borborygmes d'un organisme malpoli et mal en point. Je suis allé voir, le café ne passait pas. Puisque la semelle de la cafetière restait désespérément froide, j'en ai conclu que la résistance avait lâché et que la cafetière était morte. De profundis.
J'ai un souvenir ému d'une cafetière achetée à bas prix dans les années 80, une Chromex fabriquée en RDA qui faisait un très bon café. Elle n'était pas très belle, n'était pas très raffinée, mais elle a fonctionné longtemps. Là, bon, j'ai acheté une nouvelle cafetière dans un commerce de Périgueux, hier. Elle n'était pas en stock et elle me sera donc livrée dans les jours à venir. Gratuitement. J'ai hésité sur le modèle et puis, encore une fois, j'ai été attrapé par ma bêtise et le design d'une Krups. Je l'ai achetée le même prix que la précédente ou presque. Même pas un euro de différence. Combien de temps durera-t-elle ? Mystère !

Cafetière Krups

Note

[1] De fait, si la marque est allemande, on peut penser que l'appareil est fabriqué en Chine

mercredi 12 novembre 2014

Comme chat et chien

Ulysse, gros chat malheureux

Chuanou

mardi 11 novembre 2014

Freins anglais

Le Land Rover de mon frangin ne freinait plus. En observant le bocal de liquide de frein, je m'aperçois que la partie réservée aux freins, l'autre servant pour la commande d'embrayage, était vide. Une rapide inspection m'a convaincu que le problème se situait au niveau de la roue arrière droite. Sans doute un cylindre de roue qu'il faudra déposer et, peut-être, changer. En attendant, une simple purge de cette partie du circuit de freinage a suffit pour que le terrible engin retrouve un semblant de freinage. Nous sommes allés tester tout cela sur les petits chemins et je me suis arrêté pour faire une photo.

Land Rover Serie 2 1966

lundi 10 novembre 2014

C'est lundi, j'ai rien dit

...

dimanche 9 novembre 2014

Du noir, du blanc

En ce moment, deux films sortent et traitent de la photographie. "Le Sel de la Terre" de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado (fils de son père) évoque le travail du géant de la photographie Sebastião Salgado, "A la recherche de Vivian Maier" de Charlie Siskel et John Maloof nous parle de la vie et de l'œuvre d'une photographe inconnue qui a réalisé plus de 100000 photos sans jamais les montrer ou presque. Et moi, aujourd'hui, je me questionne sur la photographie.

J'ai une théorie. Selon moi, il n'existe pas de mauvais sujets. En photographie, on a trop tendance à dire qu'il faut une belle lumière, un bon sujet, une bonne technique et du matériel haut de gamme. Les exemples ne manquent pas pour contredire tout cela. J'ai l'impression qu'il n'y a pas de mauvais sujet de photographie bien qu'il y ait de multitudes manières de mal le traiter. Et là, on reconnaît le bon photographe du mauvais photographe.
Ce matin, alors que je réfléchissais à la question, j'ai entendu le bruit du tracteur d'un voisin. Je connais bien ce tracteur, je le vois assez souvent dans Azerat. C'est un David Brown, le David Brown des DB des Aston Martin. Ç'aurait été le tracteur de James Bond si James Bond avait été agriculteur. Et donc, j'entends ce tracteur qui s'arrête un peu plus haut de chez moi. Je l'observe par la fenêtre et reste un moment à le regarder. Si je le regarde ainsi durant quelques secondes alors que je le connais, que sa présence ne m'étonne pas, c'est qu'il doit y avoir quelque chose qui retient mon regard. Je vais chercher l'appareil photo, j'ouvre la fenêtre et je déclenche. De prime abord, l'image n'a aucun intérêt. Je l'ai traitée en noir et blanc assez contrasté et je ne sais pas ce qu'il faut en penser.

David Brown 990
Dans l'après-midi, j'ai à prendre la voiture et je passe au dessus de la voie ferrée. Cette voie ferrée, encaissée, ça fait plusieurs fois que j'ai comme l'impression qu'elle serait photographiquement (et simplement graphiquement) intéressante. Pourtant, je n'ai jamais réussi à en tirer quoi que ce soit de satisfaisant. Plusieurs fois, je me suis arrêté, j'ai pris l'appareil, je me suis mis ici, je suis allé là. J'ai déclenché et c'était raté. Pourtant, comme on dit, il y a un potentiel certain, selon moi. Cette fois-ci, j'ai monté un 28mm sur le boîtier pour me forcer à bouger plutôt que de pouvoir jouer sur la bague du zoom. Mon boîtier est pourvu d'un capteur "APS-C". On peut dire qu'un 28mm (pour un 24x36) équivaut à un 44,8mm une fois monté sur un capteur de petite taille comme le mien. Nous ne sommes pas très éloigné du standard de 50mm pour un 24x36. Enfin bon, bref. Cette fois-ci, j'ai cherché un point de vue légèrement différent et j'ai déclenché. Comme pour l'image précédente, j'ai opté pour un traitement en noir et blanc assez contrasté.

Voie ferrée
Là non plus, je ne sais pas me prononcer sur l'intérêt de la photo. Il y a un peu plus d'un an, je me promenais dans un petit village de l'Oise lorsque j'ai vu une 2cv abandonnée dans une petite cour. J'ai fait une photo et, lorsque revenu chez moi, je l'ai regardée sur l'écran de l'ordinateur je me suis dit que c'était simplement une mauvaise image de plus. Je regrettais qu'il y ait le bidon de chlore, par exemple. Aujourd'hui, je l'ai recadrée et traitée comme les deux autres images. Encore une fois, j'ai conscience que ce n'est ni la pire des photographies ni la meilleure. Mais hormis cela, je n'ai pas d'avis tranché.

2cv6 au chlore liquide

Et alors, je regarde les photos de Salgado et celles de Maier sur Internet. Je n'ai pas encore vu les films. Evidemment, il n'y a rien à redire aux photos de Salgado. C'est l'un des plus grands photographes de tous les temps, c'est parfait. Pour celles de Maier, nous sommes plus dans le domaine de la photo de rue. Il y a de superbes portraits, un beau témoignage de l'Amérique, d'un temps passé. C'est bien moins démonstratif, moins parfait, que les photos de Salgado. Pourtant, elles sont belles ses photos ! Et là, je sais bizarrement ce qu'il faut en penser. Là, nous sommes bien en présence d'artistes. Et puis c'est tout.

samedi 8 novembre 2014

Réparons notre grave faute

Je l'ai bien senti, hier j'ai blessé gravement quelques personnes. Conscient de ma faute, de ma très grande faute, je tente aujourd'hui de la réparer.

En l'honneur du vrai pays de la motocyclette

vendredi 7 novembre 2014

De la belle mécanique

En l'honneur du vrai pays de la motocyclette

jeudi 6 novembre 2014

Une motobylette de sport

Motobylette de sport

mercredi 5 novembre 2014

Dans la virtualité jusqu'au cou

Ce soir, je vous propose une expérience inédite et passionnante. Je vous propose un dessin, une photographie et un texte virtuels. Libre à vous de vous extasier virtuellement devant tant de beauté. Heureux veinards !

mardi 4 novembre 2014

La Peste, elle veut faire écrivain

Parce que je participe à un jeu littéraire sur un excellent blog et que j'ai récemment entendu un écrivain romancier parler de sa méthode de travail, je me suis demandé combien de jours il faudrait pour écrire un roman de, disons, 250 pages.

Cet écrivain disait qu'il parvenait à écrire deux pages par jour. Et encore, il expliquait qu'il pouvait lui arriver de les envoyer à la corbeille lorsqu'il relisait ces deux pages le lendemain matin. A ce rythme, pour un bouquin de 250 pages, il lui faut donc quelque chose comme 125 jours de travail. Deux Quatre mois et quelques jours. Finalement, ça semble relativement peu, deux quatre mois.
Je me dis que écrire deux pages par jour, si l'on n'a que cela à faire, si c'est une occupation à temps plein, ce n'est pas insurmontable. Bien sûr, tout dépend du niveau d'excellence que l'on souhaite atteindre. Chaque écrivain a son rythme de travail, sa méthode, ses rites. Ainsi, Frédéric Dard pouvait écrire quatre romans par an. On dit de lui qu'il était prolifique mais, en y regardant bien, il se donnait tout de même trois mois pour chaque roman. Je pense qu'il se donnait quelques jours de repos avant de commencer le suivant.
Ecrire deux pages par jour, même trois, ça ne semble pas être une grosse affaire. Vu de loin, on a le sentiment que ça peut être fait en deux ou trois heures au maximum. Il m'est arrivé quelques fois d'avoir la tentation de l'écriture. A chaque fois, la réalité de la difficulté de l'exercice n'a pas tardé à apparaître. Ce n'est pas simple d'écrire sur la durée. Sur quelques pages, dans le cadre d'un jeu, sans avoir à se préoccuper de trouver une suite, une ligne entre le début et la fin, ce n'est pas très difficile. C'est amusant, c'est du domaine du jeu, mais écrire un roman du premier au dernier mot avec une histoire qui veut dire quelque chose, ce n'est pas si simple. Déjà, il faut avoir une trame, une idée. Ou pas.
J'imagine que certains écrivains travaillent à partir d'une idée. Ils ont le début, ils savent où ils veulent atterrir. Ils construisent un plan, ils décrivent leurs personnages, ils combinent les interactions avec les rebondissements et, une fois que tout le travail préparatoire est posé, ils rédigent. D'autres semblent aller de l'avant sans rien savoir de ce qui va se passer à la page suivante. Au début, je me suis dit que c'était sans doute la solution facile. On fait confiance à sa cervelle pour se débrouiller avec ce qui existe déjà. Elle arrivera bien à vous fournir une suite. Pour avoir tenté, je sais que c'est peut-être encore plus difficile que la méthode qui se base sur un fastidieux travail préparatoire. Il faut réussir à tenir les rênes de la fuite en avant. Il ne faut pas que le texte parte trop dans le délire débridé. Il faut tenter de garder un cap approximatif.
Dans ce style, l'un des maîtres, selon moi, est Douglas Adams avec son "Guide du Voyageur Galactique". Un roman de science-fiction complètement déjanté et bourré d'humour qui fait référence. Sa trilogie en cinq volumes est difficile à suivre. L'histoire est complexe et, en vérité, sans grande importance. Là où le lecteur se régale, c'est qu'il se laisse surprendre par l'écrivain. Il est impossible d'imaginer ce qu'il se passera à la page suivante. L'humour aide beaucoup à faire passer la sauce.

La Peste, l'écrit vain
Et alors, je me suis demandé si je pouvais relever le défi et écrire un roman d'une deux-cent-cinquantaine de pages à raison de deux pages par jour. Il faudrait que je m'astreigne à une discipline féroce qui, je n'en doute pas, conduirait à m'écarter du dessin et de la photo pour quelque temps et ceci pour un résultat très hypothétique. Vu de loin, sans m'être encore embarqué dans l'aventure, écrire deux pages par jour ne me semble pas impossible. Dans les faits, je ne suis pas certain du tout de pouvoir y parvenir. Je peux essayer. Ça ne va pas me coûter bien cher. Maintenant, la question est de savoir quand je débute l'aventure et si je publie mes pages chaque jour sur le blog. Nous ne sommes pas loin de la fin de l'année. Je pourrais dire que je commence le 1er janvier 2015. Tout aussi bien, je pourrais dire que je commence le 1er décembre ou lundi prochain. Ce que je vais faire, je pense, c'est que je vais commencer à essayer et que je publierai si j'ai déjà quelques pages d'avance.

lundi 3 novembre 2014

Un œil de poisson dans la forêt

En attendant un éventuel autre billet qui pourrait survenir aujourd'hui, je vous montre la photo qui m'a servi à faire l'image d'hier. Cette photographie a été faite dans des bois sur les hauteurs de la Bachellerie. Je cherchais des champignons à immortaliser et puis j'ai levé le nez. J'ai installé le Samyang 8mm sur le boîtier, j'ai déclenché.

Cimes

dimanche 2 novembre 2014

Psychédécime

Frondaisons

samedi 1 novembre 2014

Les inoubliables

Au détour de la découverte de la photo d'un groupe de cinq enfants, l'écrivain Jean-Marc Parisis revient sur les traces de sa propre enfance et enquête sur celle des enfants figés dans leur pose.

Ce sont cinq enfants qui prennent la pose devant l'objectif du photographe. Ils sont frères et sœurs. Ils sont arrivés à la Bachellerie avec leurs parents, Alsaciens réfugiés en Périgord après l'entrée des Allemands en Alsace. Cinq enfants, deux parents, une famille juive déracinée à qui les Allemands interdisent de vivre chez eux, en Alsace. Ils débarquent en Dordogne, dans la partie du département en zone libre. Durant la guerre, la mairie de Strasbourg est transférée à Périgueux. De nombreux réfugiés alsaciens arrivent en Dordogne et les familles sont dispersées dans le département. Plusieurs d'entre elles arrivent à la Bachellerie où elles sont acceptées sinon accueillies.
Jean-Marc Parisis est né en 1962. Il n'a pas connu la guerre. Par contre, il a connu la Bachellerie où il venait durant ses vacances, passer quelques jours chez ses grands-parents. Pour l'auteur, la Bachellerie est le village du bonheur. Il a ses souvenirs d'enfant et d'adolescent. Dans les années 70, il ne sait rien de ce qui s'est déroulé ici. Ses grands-parents taisent la guerre, personne n'en parle. Il ne doit pas non plus questionner. La guerre, c'est loin. Elle est terminée depuis une trentaine d'années. Bien sûr, on lui a dit que le château de Rastignac avait été brûlé par "les Allemands" mais ça ne dit rien de l'histoire. Ce château, il y allait s'amuser comme tous les enfants de l'époque. Un château abandonné, partiellement restauré en façade. Il suffisait de pousser une porte ou une fenêtre pour y entrer et parcourir les étages. Je le sais, je l'ai fait.
Je suis arrivé à la Bachellerie en 1978, avec mes parents et mes frères. Jean-Marc Parisis est mon aîné de deux ans. Il est un peu plus jeune que mon grand-frère. Nous aurions presque pu nous croiser dans le village durant les vacances d'été. Moi non plus je n'ai pas su tout de suite ce qui s'était passé ici. Le château brûlé, d'accord. Bon. Un peu partout, je voyais des plaques commémoratives. Des résistants tués par les Allemands. C'était déjà loin. Les noms ne me disaient rien.
Peu à peu, j'apprenais que le village de Rouffignac avait été intégralement brûlé durant la guerre. Et la mairie de Terrasson. J'ai commencé à entendre parler de la division Brehmer, du nom du général qui la commandait. Cette division avait pour charge de combattre, d'assassiner, de traquer les résistants, les juifs. J'ai commencé à entendre parler de ça et de la division das Reich. Jamais je n'ai entendu parler des Juifs de la Bachellerie avant très récemment, avant, presque, de lire le récit de Jean-Marc Parisis.

Les inoubliables — Jean-Marc Parisis
Jean-Marc Parisis débute son récit, sa plongée dans la mémoire collective tue de la Bachellerie, en racontant ses vacances chez ses grands-parents. Il arrive à la gare de la Bachellerie par l'autorail qui s'y arrête en venant de Brive[1]. Il descend vers la Mule Blanche, prend la départementale qui trace la rue principale du village, coupe à travers les prés et arrive à la maison de la Bachellerie pour un séjour joyeux. Le temps passe, Jean-Marc Parisis vit en région parisienne, je suppose que ses grands-parents meurent, il entreprend une carrière d'écrivain, il oublie un peu le village périgourdin.
Et un jour, un ami le met au défi de trouver la moindre photo prise dans l'enceinte du Vel d'Hiv lors de la rafle de juillet 1942. Il n'en trouve pas mais, en cherchant sur Internet, il tombe sur une photo de cinq enfants. Hasard incroyable, il découvre que la photo a un lien avec le village de son enfance. Il comprend que ces cinq enfants au sourire un peu forcé ont été déportés à Auschwitz où ils sont morts. Il est bouleversé. Le village du bonheur a été celui du malheur pour ces enfants, pour d'autres, beaucoup d'autres. Il se lance dans l'enquête, il rencontre des témoins, fait parler, effectue un devoir de mémoire d'une mémoire qui ne peut pas lui appartenir.
Il ne s'agit pas d'un roman et Jean-Marc Parisis retrace le passé avec beaucoup de retenue, se contentant presque de mettre des mots sur les paroles. Il retrace une sorte d'état des lieux, il explique les forces en présence. Nous avons les habitants de la Bachellerie, les personnes réfugiées là, les résistants nombreux dans la région au sein de diverses organisations, les "collabos", la milice, les salauds, aussi. Et puis, l'arrivée de la division Brehmer et l'enfer. Il base son récit sur les témoignages, parfois de deuxième main, sur les archives trouvées aux archives départementales, sur la parole des historiens qui ont traité la question.
Le résultat est un livre sensible que l'on lit rapidement, dans l'émotion. On ne retiendra pas tous les noms, on ne retiendra pas tous les faits. Pour celles et ceux qui vivent ou ont vécu à la Bachellerie, il y a des noms connus, des lieux marquants. Mais il reste aussi des mystères et des trous dans ce canevas reconstitué d'après des bouts de parole.

Jean-Marc Parisis
Jean-Marc Parisis est revenu à la Bachellerie. Une première fois pour rencontrer des personnes, pour retrouver des endroits, pour écrire son récit. Une nouvelle fois pour la présentation de son livre, devant un public assez nombreux, en présence de Roland Moulinier, maire de la commune. Il s'est prêté au jeu des questions-réponses. Soixante-dix ans après les faits, que reste-t-il de tout cela ? Un monument dressé à la mémoire des Juifs tués par les Allemands, des stèles, des plaques, quelques témoins directs, très peu, de moins en moins. Les cinq enfants Schenkel sont morts en Pologne, dans un camp d'extermination nazi. Combien de temps ont-ils vécu à la Bachellerie et dans quelle condition ? On peut imaginer que les enfants ont la capacité à voir le bon côté. Ils ont peut-être été heureux dans ce village. Ce n'est pas certain. Comment imaginer ce qu'a pu être leur vie ? Le village a changé en soixante-dix ans. La mémoire a passé, le présent s'est fait sa place.

Séance de dédicace
Je me suis demandé ce que signifiait la présentation de ce livre à la salle des fêtes de la Bachellerie. Je me suis demandé si nous étions là pour se glorifier de ce livre écrit par un quasi Bachelier, traitant du village et de son histoire, de ses places, de ses maisons, de ses rues, ou si nous étions là pour la mémoire des enfants Schenkel de la photo. Pour ces enfants, pour leurs parents, pour les autres familles qui avaient trouvé refuge à la Bachellerie et dans les environs. Je me le suis demandé sincèrement. Aurais-je lu le récit d'une semblable histoire qui se serait déroulée à vingt kilomètres de là ? Si l'auteur n'avais pas eu un lointain, très lointain, rapport avec ma vie, aurais-je lu ce livre ? Honnêtement, je ne le sais pas. Pour les habitants de la Bachellerie, il y a cette sorte d'honneur d'habiter une commune qui fait l'objet d'un bouquin, c'est certain. Du reste, et sans qu'il ait jamais été dit que tous les Bacheliers étaient des gens bien, des Justes. Il n'a pas été trop dit non plus qu'il y avait beaucoup de méchantes gens. Pourtant, il devait y avoir là, dans ce village, la même proportion de personnes qui résistaient, qui collaboraient, qui ne s'occupaient pas des affaires des autres, qui étaient sans opinion.
Du côté de la Genèbre, pas loin de la ferme Meekel, un monument existe. Après la lecture du livre de Jean-Marc Parisis, j'ai l'envie de le découvrir. Dans le fond, ce récit, s'il se déroule à la Bachellerie, doit être lu pour son caractère universel. Il ne peut pas être lu ainsi par les gens de la Bachellerie, je le comprends.

Note

[1] Autorail qu'il appelle Micheline par extension

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