juillet 2012 (32)

mardi 31 juillet 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (3 et 3 bis)

Troisième épisode présenté aujourd'hui par zaréelle et Sax/Cat. D'abord, l'épisode de zaréelle suivi par celui de Sax/Cat.

- Au troquet ? Mais vous , vous…euh, tu n'y penses pas ! Il en va de ma crédibilité, de mon travail.Un contrôleur ne s'affiche pas avec un contrôlé, c'est contraire au règlement !

- Comment établir une relation de confiance avec des préjugés pareils ! Hein ? Et puis personne n'y prêtera attention, tu n'es pas connu dans le quartier.

- Alors là, détrompe-toi. "Ils" m'ont assigné les quartiers 6,7, et 8.Nous sommes bien dans le 8 non ? Et crois-moi, avec la crise je ne chôme pas ! Et pour tout te dire, "ils" ont mis en place un contrôle des contrôleurs. Ces gens-là ne rigolent pas.

Gérard Moyeux tripotait nerveusement le trousseau de clés dans la veste de son costume gris passe partout. Il était curieux d'en savoir un peu plus sur le "truc" de Roland mais l'idée de perdre son boulot le terrorisait. Colette, sa femme, ne lui pardonnerait jamais. Avec la crise, ils s'étaient retrouvés tous les deux au chômage et c'est elle qui l'avait poussé à accepter ce boulot ingrat. Il n'osait imaginer la scène. D'un autre côté, la possibilité de mettre un peu de beurre dans les épinards…celle de prouver enfin à Colette de quoi il était capable… Roland qui voyait déjà son café lui passer sous le nez se demandait bien, devant les hésitations de Gérard comment convaincre ce dernier.

- Ah ils ne rigolent pas ? A qui les dis-tu !! Regarde autour de toi.Et dire que j'ai peut-être la solution pour nous affranchir de ces rapaces et tu semblais être l'homme de la situation. J'étais prêt à te faire confiance. Mais là….dit-il en faisant la moue. Bon tant pis n'en parlons plus.

Roland, mains dans les poches de son pantalon de jogging, se détourna vers la fenêtre et pris l'air accablé.

- C'est-à-dire que…enfin ce que je veux dire, c'est..Ah si seulement j'avais l'assurance que les contrôleurs des contrôleurs des contrôlés ne me reconnaissent pas...

- Oui, oui, nous aurions pu devenir de vrais amis avec un vrai projet.

Roland se retourna et fit face à Gérard.

- Il n'y a que cela qui te dérange ? être reconnu ?

- Ben oui.

- Je comprends ,dit-il, tout en enlevant son t-shirt anisé devant la mine éberluée de Gérard. Enlève ta veste et passe mon T-shirt !

Roland enfila la veste de Gérard et c'est ainsi,dans leur accoutrement baroque, qu'ils firent leur entrée dans le troquet.

Episode troisième bis

Ils s'étaient installés en terrasse. Roland avait commandé un café et Gérard une Leffe.

- Alors ce trésor ... Gérard commençait à s'impatienter.

Roland savourait son café. Six mois qu'il n'avait pas bu un vrai café.

- Robert, tu aurais une cigarette ? Tu permets que je t'appelle Robert, ça me rappelle des bons souvenirs.

- D'accord pour Robert, mais parlons de ce trésor.

- Et du feu ?

Roland fuma sa cigarette et se détendit. Il était presque bien et l'huissier lui rappelait vraiment Robert.

- Tu sais que tu es le 5° huissier à visiter mon logement. Et aucun n'a encore rien vu.

- Tu veux dire que ton trésor est dans ton logement ? Il n'y a plus qu'une table et un tabouret dont je ne voudrais même pas pour faire du feu.

- Tu m'as l'air un peu plus éveillé que tes collègues, c'est aussi pour ça que je préférais qu'on n'y reste pas, ça aurait fini par te sauter aux yeux.

- C'est si visible que ça ?

- Tu as bien regardé ton papier bleu ? Et tu n'as rien vu ?

Gérard Robert piqua du nez sur le papier.

- ... Nom de Dieu, ne me dis pas que ...

lundi 30 juillet 2012

C'est lundi

Le dernier lundi avant les congés. Demain, mardi, ce sera le dernier mardi avant les congés et ce mardi précèdera le mercredi qui sera le premier jour du mois d'août qui coïncidera avec le premier jour des congés.

Ces congés, je ne peux pas dire que je les attende avec impatience. Je ne dis pas que je suis prêt à les refuser mais je ne me fais pas une joie de les prendre non plus. D'ailleurs, je ne les ai pas demandés. L'affaire a commencé un mardi après-midi, crois-je me souvenir. Il y a de cela pas loin d'un mois. Mon patron est revenu, il avait bien mangé et cela avait sans doute affecté sa capacité à réfléchir bien. Chez lui, la digestion handicape gravement le système cognitif. Il mange souvent et est donc en état de digestion perpétuelle. Mais je ne suis pas médecin et ne voudrait surtout pas m'avancer trop avant dans des pronostics peu rigoureux et quelque peu évasifs.
Il arrive dans les locaux de l'entreprise et une idée lui vient en tête comme une fulgurance, de celles que l'on s'empresse habituellement à évacuer dans les lieux d'aisance les plus immédiatement accessibles. Il attrape une feuille papier et pond une note de service qu'il fait éditer et distribuer de façon que chaque service ait sa note. Comme mon service ne comprend qu'un membre, je n'ai pas à partager cette note avec quiconque et peut donc la lire à loisir. Je devais être en forme, je comprends illico le sens de ce qui y est écrit : "l'entreprise sera fermée du 1er au 17 août inclus". C'est un peu laconique mais ça a le mérite d'être explicite.
Quelques jours auparavant, on m'avait demandé de dire quelles dates me convenaient le mieux pour prendre mes congés. Je n'avais pas réfléchi au sujet et m'étais promis de le faire dès que possible et en fonction de mon humeur. Mais là, du coup, je me dis que l'on avait réfléchi pour moi, que l'on m'avait pris de vitesse, et que, du coup, je n'avais plus besoin de me triturer les boyaux de la tête. Puisque l'entreprise serait fermée, je n'aurai aucune raison d'y être présent, d'autant plus que je n'ai pas les clefs pour ouvrir la porte d'entrée.
Seulement, certains de mes collègues avaient, eux, déjà posé leurs jours de congés et ces demandes avaient été acceptées par la direction. Face à ce problème insoluble, mon employeur décida que la note de service était donc sans objet. Il ne pouvait adopter d'autre position, il faut le reconnaître. Mais pour ma part, je me suis dit que ces jours proposés en valaient bien d'autres et je décidais de faire preuve d'une obéissance de bon aloi. Finalement, jamais je n'ai eu de note de service dénonçant la précédente. Je n'ai pas posé de jours de congés et cela ne m'empêchera pas de ne pas être présent durant la période décidée par le patronat.

Pendant ces congés, j'ai plein de choses à faire, des travaux d'illustration à avancer ; des travaux dans la maison à entreprendre.

dimanche 29 juillet 2012

Moto du dimanche en guise d'exercice

J'ai acheté de l'encre de chine qu'il va me falloir tester. Pour ce faire, j'ai fait un dessin de moto que je vous présente dans un premier temps crayonné. La version encrée viendra en son temps et seulement si je suis satisfait.

Motocyclette et photographe
L'encre fonctionne bien, le pinceau aussi. Par contre, le C à grain, quelle saloperie ! Enfin bon, je mets tout de même le dessin encré.

Motocyclette et photographe

samedi 28 juillet 2012

Une petite libellule qui passait par là

Libellule

vendredi 27 juillet 2012

Sauterelle à énergie solaire

sauterelle-solaire.jpg
sauterelle-solaire2.jpg

jeudi 26 juillet 2012

gabba gabba hey !

Je suis en train de faire un dessin hyper compliqué en écoutant les Ramones. Et là, j'ai eu envie de souffler un peu et de faire un autre dessin pour me détendre et permettre de laisser reposer le travail en cours. Je vais le laisser de côté et le reprendrai avec un œil neuf un peu plus tard.
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mercredi 25 juillet 2012

Aujourd'hui, nous sommes le 25 juillet

Le 25 juillet, cette année, tombe un mercredi. Il a fait très chaud sur le Périgord et c'est à peu près tout ce qu'il conviendra de retenir de cette journée.

mardi 24 juillet 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (2)

Deuxième épisode de ce feuilleton que l'on pressent palpitant et propice à de nombreux rebondissements. Cette semaine, c'est Juliet qui écrit la première suite. Pour la suite, après réflexion, je choisis seul et comme je le veux parmi les épisodes qui me parviendront.

- Et si c'était moi qui vous proposais une solution à mon problème qui puisse également vous rapporter quelque chose ?...

- Corruption ?! Vous n'y pensez pas ! Vous ne croyez pas que vous avez assez de problèmes comme ça !!!

- Qui vous parle de corruption ? J'aimerais juste que nous devenions amis... des amis qui ont un projet commun... un projet qui peut rapporter gros. Très gros.

M. Roland, dans son vieux jogging, son t-shirt taché et au milieu de son appartement vide avait subitement l'oeil pétillant et son visiteur s'en trouva destabilisé. Et si cet homme avait réellement trouvé un truc génial... un truc qu'il était prêt à partager avec lui ? Ça n'engageait à rien de le faire parler un peu. Ça ne le mettait pas en infraction... ça pouvait aussi être une bonne action, un moment de partage avec un pauvre bougre. Une main tendue en quelque sorte... Rassurée par ses bonnes pensées l'homme enjoignit M. Roland à lui en dire plus tout en lui rappelant que toute tentative de corruption pourrait lui causer de graves problèmes.

- Des problèmes, j'en ai mon compte et même plus ! Moi, ce que j'aimerais c'est qu'on devienne amis... comment vous appelez-vous d'ailleurs ?

- Gérard... Gérard Moyeux. Mais vous savez nous ne pouvons pas être ami, je suis votre contrôleur, je travaille moi.

- Vous travaillez, oui... Moi le travail je n'en ai plus... Depuis longtemps... Mais j'ai autre chose. Quelque chose qui a une valeur inestimable !

- Et en quoi auriez vous besoin d'un "ami" pour tirer de l'argent de ce "quelque chose" ?

- Vous le voyez bien ! Je n'ai plus rien, même pas un costard. Je n'ai plus le téléphone, j'suis interdit bancaire. Niveau crédibilité : zéro ! Alors que vous, vous présentez bien avec vos petites lunettes, votre petite sacoche, votre petite vie bien nette.

- Bien, bien, je comprends... mais vous allez devoir m'en dire un peu plus.

- Hola, comme vous y allez ! Avant que je ne vous mette dans la confidence il va falloir que je vous connaisse un peu mieux. Qu'on devienne amis. De "vrais" amis.

- Mais... je ne sais pas trop... qu'entendez-vous par là ?

- Tout d'abord, nous allons nous tutoyer. C'est la moindre des choses ! N'est-ce pas Gérard ? T'es d'accord ?

- Euh... oui... pourquoi pas ? Mais...

- Mais... quoi !? On se tutoies et puis voilà ! D'ailleurs, tu me paierais pas un café, ça me déprime cet appartement vide, le petit troquet en bas est bien plus accueillant. Qu'est-ce t'en dis ?

lundi 23 juillet 2012

Gignac

Samedi, je suis sorti des limites de la Dordogne pour affronter les terres hostiles du Lot. Je n'avais pas de passeport, pas de visa, je savais ne pas maîtriser la langue locale mais les gabelous n'étaient pas là et j'ai pu entrer incognito. J'allais visiter une exposition photographique et j'ai fait quelques photos du village.

Arbre des trois régions L'arbre des trois régions trône à l'entrée du village. Il est l'œuvre du sculpteur Costa qui habite sur la commune. L'arbre est plein de symboles dont je ne vais pas dresser la liste ici. Je vous laisse le soin d'aller consulter ce que l'on en dit sur wikipedia.

Vue générale de Gignac Vue générale du village, donc.

dimanche 22 juillet 2012

Une bien belle pelle

Perdue dans la nature, une pelle Pingon Michel Loiseau graphiste Dordogne
Perdue dans la nature, une pelle Pingon Michel Loiseau graphiste Dordogne

samedi 21 juillet 2012

Carburateur

Carburateur Solex 26 BCI - 2cv AZU 1956 Michel Loiseau graphiste Dordogne

vendredi 20 juillet 2012

Où est passé l'oiseau ?

Mais où est passé l'oiseau ?

jeudi 19 juillet 2012

Oh qu'elle m'énerve !

Maintenant que la 2cv a une nouvelle batterie, elle devrait démarrer et je devrais pouvoir la bouger. Au lieu de cela, elle prend un malin plaisir à me tenir tête et à me la faire perdre, la tête.

C'est le carburateur ! Ce matin, j'en suis sûr, je sais que c'est le carburateur qui est en cause. L'autre jour, à la dernière tentative, je m'étais contenté de le nettoyer sommairement, sans le déposer complètement. J'avais soufflé dans les gicleurs, j'avais nettoyé le filtre à l'arrivée d'essence, j'avais nettoyé le pointeau mais je ne l'avais pas désossé. Ce matin, j'allais enfin venir à bout de mes soucis mécaniques.
Clé de 12 en main et après avoir viré le filtre à air et son support, je commence en déposant la goulotte de remplissage d'huile. Ce n'est pas que ce soit nécessaire mais cela permet d'atteindre les écrous de fixation du carburateur plus simplement. Armé de la même clé, j'attaque la dépose du carburateur. Avant, bien sûr, j'ai retiré le tuyau d'arrivée d'essence, le câble de starter et la commande d'accélérateur. Un écrou, une rondelle et encore un écrou et une rondelle. Le carburateur est libre, je le sors.
J'étends un chiffon sur le sol et je commence le démontage. D'abord, le couvercle. Quatre vis, un petit coup pour le désolidariser et j'ai accès aux entrailles de la bête. J'enlève le joint avec précaution ainsi que le flotteur. Je m'attaque au dévissage des gicleurs et du tube d'émulsion. Je ne démonte pas le reste. Je donne des coups d'air comprimé dans toutes les conduites, dans les gicleurs et partout où l'air peut passer. J'ai confiance, cette fois-ci, vous allez voir ce que vous allez voir !
Je remonte tout dans le bon ordre sans rien oublier, je remets le filtre à air, je tourne la clé de contact et je viens à l'avant de la voiture pour la faire démarrer. J'amorce la pompe à essence, je tire la commande de starter et je pousse le levier du démarreur. Au deuxième coup, le moteur part et cale aussitôt. J'essaie de nouveau, le moteur démarre et monte dans les tours. Je repousse un peu le starter, le moteur ralentit, prêt à caler. Je redonne un peu de starter, tente un réglage de la vis de richesse, enlève un peu de starter, évite le calage, touche encore un peu à la vis de richesse, évite de peu un nouvel arrêt du moteur. Je joue ainsi durant quelques minutes. Le moteur tourne, certes, mais il tourne incroyablement mal. Les tentatives de réglages n'arrangent rien. Un coup, le moteur semble s'emballer un court moment avant de s'étouffer, un coup ça ne fait rien de bien probant. Ce qui reste une constante, c'est qu'à chaque essai de coup d'accélérateur, le moteur s'étouffe et manque s'arrêter.

Moteur de 2cv qui m'agace

C'est l'allumage ! Si ce n'est pas le carburateur, il n'y a pas à tortiller, c'est l'allumage. Le plus simple à contrôler, ce sont les bougies. J'attrape la clé à bougie si bien nommée et démonte ce pour quoi elle est conçue. J'inspecte. Ça me semble très correct. Je me souviens les avoir changées récemment (enfin relativement récemment). Elle paraissent neuves. Par acquis de conscience, je rectifie l'écartement des électrodes avec une cale de la bonne épaisseur. Je les brosse un peu mais elles n'en ont vraiment pas besoin. Je les remonte un peu dépité. Tout de même, je fais une nouvelle tentative et démarre la 2cv. Rien a changé, c'est toujours pareil. Elle refuse d'accélérer.
Quand faut y aller, faut y aller. Clé de douze pour déposer les trois vis qui maintiennent la grille de ventilateur, clé à pipe de quatorze pour la vis de fixation dudit ventilateur, extraction du ventilateur. J'ai sous les yeux, sous la dynamo, le boîtier d'allumage. Trois vis là encore et j'ai accès aux vis platinées[1]. Bon. Et alors ? Je prends une cale de 40 et je place la came de telle sorte que j'obtienne la plus grande ouverture du rupteur. Je vérifie, c'est bon. Je fais faire un demi-tour à la came[2] et je contrôle de nouveau. C'est bon aussi. Tant que j'y suis et parce que ça ne peut pas faire de mal, je mets un peu de graisse sur la came et puis je replace le couvercle, le ventilateur et la grille de ventilateur. Contact, démarreur, ça tourne ! Mal. Comme avant. Ni plus ni moins mal.
Alors, je me dis que les bougies qui me semblent en si bon état ne le sont pas. Je vais chercher les anciennes bougies. Elles fonctionnaient et je les avais changées pour dire que je les avais changées. Ça n'influe absolument pas sur le fonctionnement du moteur. C'est exactement la même chose. Lorsque le moteur est chaud, si je démarre sans starter en donnant un peu de gaz, le moteur monte dans les tours avant de s'arrêter.
Là, je ne sais plus que faire. Il me reste l'hypothèse du condensateur qui serait mort[3] ou alors celle dont j'ai entendu parler d'une pipe d'admission-échappement qui serait percée. Ça pourrait peut-être bien être une prise d'air quelque part. Mais ça pourrait aussi être l'essence trop vieille[4]. A moins que ce ne soit l'allumage qui soit décalé ? Mais pourquoi ? Mystère.
En tous cas, ça m'agace et m'énerve et m'horripile. Bien sûr, je pourrais sortir la 2cv en la poussant pour faire ce que j'ai à faire dans mon garage. Au moins, je pourrais faire quelque chose d'utile. Mais tout de même, j'aimerais bien comprendre le problème de cette foutue bagnole ! Si jamais vous avez une idée ou une piste.

Notes

[1] Oui, oui, le contact-rupteur, je sais.

[2] Sur les 2cv, c'est foutu comme ça, j'y suis pour rien.

[3] Mais alors, je ne vois pas pourquoi le moteur tournerait sur une durée infinie (dans la limite de ma patience).

[4] Quoi que ça n'expliquerait pas non plus que le moteur fonctionne (mal) avec le starter.

mercredi 18 juillet 2012

Un dessin de camion

Camion semi-remorque équipé pour faire la cuisine

mardi 17 juillet 2012

Tentative de feuilleton collaboratif du mardi

Ce soir, j'ai la flemme. Il fait trop beau, je viens de manger et je me demande ce que je pourrais bien imaginer pour nourrir le blog. J'ai une idée qui vaut ce qu'elle vaut et qui fonctionnera peut-être (je n'y crois pas beaucoup mais on verra). L'idée est donc de faire un feuilleton collaboratif. Je commence et celui ou celle qui le veut continue à raison d'un paragraphe ou deux. C'est parti.

Roland faisait face à son interlocuteur habillé bien propre sur lui et il était en colère. Roland portait ses charentaises, son pantalon de jogging taché et déformé et un T-shirt publicitaire pour un apéritif anisé assez célèbre. Tous deux se tenaient dans l'embrasure de la porte d'entrée du petit appartement négligé de Roland.

- Mais qu'est-ce que vous me voulez, encore ? Vous m'avez coupé l'eau, vous m'avez coupé l'électricité, vous m'avez coupé le téléphone et mes allocations ! Qu'est-ce que vous allez encore trouver à me couper ?
- Ne le prenez pas mal, Monsieur Roland. Ce n'est pas moi qui décide. Vous savez, ça ne me fait pas plus plaisir qu'à vous de venir vous voir dans ces circonstances.
- C'est pas à vous qu'on prend tout ce que j'ai !
- N'empêche que ce n'est pas agréable. Vous pouvez me croire, Monsieur Roland.
- Encore moins agréable pour moi, vous pouvez me croire ! Mais entrez, entrez.

Roland s'écartait pour laisser passer le visiteur. L'homme entrait et s'arrêtait en promenant son regard dans la petite pièce où ne restait, en guise d'ameublement, qu'une table bancale et un tabouret qui ne valait guère mieux.

- C'est vide, jugea-t-il, je n'imaginais pas que ça puisse être aussi vide que ça.
- Et la faute à qui ? Hein ? La faute à qui si j'ai plus rien ?
- Certes, oui. Mais reconnaissez que vous y avez aussi votre part de responsabilité.
- Comment ça ?
- Vos dettes, Monsieur Roland. Vos dettes. Si vous les aviez payées, nous n'en serions pas là.
- JE n'en serais pas là. Pour vous, ça a l'air d'aller pas trop mal.
- A la vérité, nous avons tous nos petits soucis.
- Mouais. Admettons. Je vous propose pas de vous asseoir, j'ai pas assez de sièges
- Ce n'est pas grave, je ne reste pas longtemps.
- Je ne vous retiens pas.

L'homme ouvrit sa serviette, en sortit un dossier et une paire de lunettes qu'il ajusta sur son nez. Il sortit une feuille et la lut.

- Bon. Venons-en au fait. Vous devez donc la somme de 8540 euros et quelques centimes. C'est bien cela ?
- Si vous le dites...
- Pouvez-vous les payer ?
- Ah ! Ah ! Ah !
- Ça veut dire non ?
- Oui. Exactement.
- Nous allons encore devoir vous couper quelque chose !
- Et quoi donc ? Hein ? Vous allez me couper quoi, cette fois-ci ? J'ai plus rien !
- On trouvera bien quelque chose, ne vous inquiétez pas.

Donc voilà. L'histoire en reste là pour le moment. On va voir si quelqu'un donnera une suite pour mardi prochain. Si jamais quelqu'un a envie de jouer, il faut me faire parvenir une suite avant mardi prochain par courrier électronique. Si jamais plusieurs personnes me font parvenir une suite, la première arrivée sera sélectionnée. D'ailleurs, c'est un point d'organisation qui me pose problème. Comment pourrais-je bien faire pour que l'on sache que la suite est trouvée ou pas ? Je vais y réfléchir.

lundi 16 juillet 2012

Fossemagne 2012, encore

Citroën B12Je vous propose d'autres photos de l'exposition de véhicules anciens de Fossemagne.

Alpine Renault V6 Turbo
Harley-Davidson WLC
Harley-Davidson WLC
Harley-Davidson WLC
Duo de de Dion Bouton
2cv Citroën
Citroën Traction Avant
4cv Renault
Citroën B12
4cv Renault

dimanche 15 juillet 2012

Fossemagne 2012

Comme chaque année, la fête de Fossemagne est l'occasion de voir quelques vieilles mécaniques.

2cv Citroën
Harley-Davidson WLC
Harley-Davidson WLC
Société Française Vierzon H2
Vue d'ensemble
Citroën 2cv
Peugeot 201, Citroën 2cv et Renault 4cv

samedi 14 juillet 2012

Sortie de route

Sortie de crayon pour une sortie de route. Je me suis donc un peu remis au dessin et je fais quelques recherches qui n'ont qu'un très lointain rapport avec le projet dont je vous causais naguère.

Il y avait longtemps que je n'avais pas sorti une feuille de papier Canson. C'est tout de même un bon papier et il contribue bien au plaisir de dessiner. Avec ce papier et mon porte-mine préféré, je redécouvre vite les automatismes et, ma foi, je ne suis pas mécontent de reprendre un peu le dessin. Par contre, je ne suis pas certain d'avoir le courage de m'attaquer à l'encrage. Je vais peut-être essayer tout de même sur ce dessin que je vous présente pour l'heure au stade de crayonné.

Camion semi-remorque Michel Loiseau dessinateur Dordogne

J'ai tenté l'encrage mais mon encre est tellement pourrie que je n'ose même pas effacer le crayon. Il faut que je trouve de l'encre.

camion semi-remorque Michel Loiseau dessinateur Dordogne

vendredi 13 juillet 2012

Faire sauter le bouchon

Pour mener à bien mes projets de recherches d'objets divers dans mon sous-sol, il me faut bouger la 2cv.

Hier, j'ai acheté une nouvelle batterie pour la 2cv. Ce matin, je l'ai installée. J'ai essayé de faire démarrer le petit bicylindre et l'échec a été splendide. Pas même un petit hoquet. Rien.
Depuis maintenant pas mal d'années, je suis confronté à un problème et je ne fais rien pour y remédier. Etant donné que je démarre très rarement cette voiture, l'essence, du super sans plomb, parvient à désagréger ce qui peut l'être et à former un bouchon dans la canalisation d'arrivée d'essence. Jusque là, la méthode que j'employais pour réussir à déboucher cette canalisation consistait tout simplement à donner un bon coup d'air comprimé dans la tuyauterie. Mais là, ce matin, j'ai vite constaté que si la canalisation était bien engorgée, la pompe à essence, elle, était inopérante. Pour m'en assurer, j'avais eu l'idée de faire démarrer la voiture en plaçant un peu d'essence dans un bocal et d'y plonger le tuyau de la pompe. La pompe ne pompait pas.
J'ai déposé la pompe à essence et je l'ai mise en pièces détachées. Les clapets étaient collés par la vieille essence mais, coup de chance, la membrane semblait en bon état. J'ai tout remonté et je suis allé l'essayer. Elle ne fonctionnait pas mieux. Je l'ai démontée de nouveau et cette fois, je l'ai nettoyée de fond en comble. Je l'ai remontée, je l'ai essayée, elle fonctionnait. BIen.
Par contre, rien à faire pour faire arriver l'essence jusqu'à elle. J'ai essayé de tringler la canalisation avec un fil de cuivre qui s'est contenté de se tordre dès qu'il est arrivé à l'endroit où, je le suppose, se situait un bouchon. J'ai alors utilisé un fil de fer plus rigide mais sans succès. Pour mieux accéder à cette plomberie, j'ai déposé l'aile droite, aussi. L'air comprimé n'a pas pu faire grand chose non plus. Je suis allé voir ce que j'avais comme produits chimiques susceptibles de dissoudre ce bouchon.
J'ai trouvé une bouteille d'acétone. J'ai pris une seringue et j'ai commencé à envoyer de l'acétone dans la conduite. J'ai renouvelé l'opération plusieurs fois en envoyant un peu d'air comprimé à chaque nouvelle injection. En fin d'après-midi, là, tout à l'heure, le bouchon a sauté. J'ai alors remonté la pompe à essence, rebranché les tuyaux, serré la cosse négative à la batterie et actionné le démarreur. Le moteur a démarré en pétaradant. Le réglage de la carburation est complètement à revoir, le moteur accepte à peu près le ralenti et la marche avec le starter tiré à fond mais il s'étouffe dès que je tente d'accélérer. C'est un souvenir de la dernière fois où j'avais voulu me servir de cette foutue bagnole, quand j'avais touché à tout ce que je pouvais toucher, allumage et carburation, avant de comprendre que le problème était tout simplement, déjà, un défaut d'arrivée d'essence franc. En gros, l'essence arrivait assez pour remplir le filtre mais pas assez pour permettre la bonne marche du moteur.
Maintenant, j'ai tout rangé. Il pleut fort. J'ai remis l'aile un peu en vrac, sans rien serrer. Il pleut et il faut que je continue à travailler sur l'ébauche de dessin en cours.

2cv AZU 1956 Michel Loiseau graphiste Dordogne

jeudi 12 juillet 2012

Une excellentissime bonne nouvelle

Rien n'est tout à fait encore gagné mais on m'a contacté pour réaliser un dessin en rapport avec un projet que je trouve vraiment excellent et génial.

De ce projet, je ne vous dirai rien. On ne m'a pas explicitement interdit d'en parler mais je suppose qu'il ne faut pas en parler tant qu'il ne sera pas officiellement annoncé. Ce que je peux en dire, c'est qu'il concerne un peu certains de mes dessins mais qu'il ne concerne en rien mes dessins. C'est à dire que mes dessins n'ont rien à voir dans l'affaire. C'est plutôt que certains de mes dessins ont plu à une personne qui m'a demandé de travailler à un dessin. Donc, pour faire simple, on m'a demandé de faire un dessin à la manière de certains de mes dessins. Du coup, je pense pouvoir être en mesure de le réaliser. C'est un bon point.
Ce projet, je le trouve génial et j'espère que je pourrai y participer autrement que par la fourniture d'un simple dessin. Il concerne un domaine qui m'intéresse. Et ils ne sont pas si nombreux, les domaines qui ont l'heur de ne pas me laisser de marbre ! Ce projet, j'espère vraiment qu'il verra le jour.
Mais alors, du coup, il va falloir que je revienne sur ma décision d'abandonner le dessin. Je n'ai pas dit à la personne qui m'a contacté que j'avais décidé de ne plus dessiner. Il m'aurait peut-être dit que ce n'était pas bien grave et qu'il allait contacter quelque d'autre. Et là, je suis trop enthousiaste pour laisser le travail à quelqu'un d'autre. Du coup, je n'ai pas donné les noms de certains autres dessinateurs qui, selon moi, sont bien meilleurs que moi et auraient, toujours à mon avis, réalisés de bien meilleurs dessins que celui que je fournirai peut-être, si j'y arrive.
L'important, c'est que je vais devoir reprendre le crayon et la gomme et le pinceau. J'ai commencé à faire quelques crayonnés et pour le moment il n'y a rien de bon. Je vais continuer à chercher.

mercredi 11 juillet 2012

MacBook unibody alcoolisé

Aujourd'hui, entre autres choses, j'ai tenté de réparer un MacBook.

J'ai presque réussi à le réparer, ce MacBook. Disons qu'il démarre et fonctionne mais que l'écran est noir. Si on l'éclaire, on voit que l'affichage est bon, signe que la carte vidéo fonctionne. Je l'ai branché sur un écran externe et il fonctionne bien. Il va falloir que je vois ce qu'il est raisonnablement possible d'envisager pour le sauver complètement même si je me dis que le mieux peut être l'ennemi du bien.
Lorsque l'on m'a confié cette machine, elle était passée entre les mains du SAV de chez Apple et de celui d'un réparateur indépendant qui l'ont rendu en le disant foutu, mort de chez mort. Honnêtement, c'était tout à fait crédible. En fait, ce MacBook a bu du gin tonic. C'est mauvais, le gin tonic. Ça a tendance à donner mal aux cheveux de la carte-mère. Alors moi, je me suis dit que foutu pour foutu, on pouvait voir à s'amuser de voir si on ne pouvait pas faire quelque chose. Je l'ai un peu démonté et j'ai vu les traces. Pas beau à voir. J'ai nettoyé ce que j'ai pu. Il y a des composants qui gardent une sale gueule.
Lorsque je l'ai branché, pour voir, au début, il y a eu un bip long suivi d'une pause de cinq secondes puis d'un autre bip, d'une autre pause. Signe, normalement et d'après ce que j'ai lu ici et là, que la RAM n'était pas détectée. J'ai commencé par observer les deux barrettes de RAM mais elles m'ont semblé normales. Je les ai remises. J'ai nettoyé, donc, et j'ai essayé de nouveau après avoir bien séché l'appareil. Lorsque j'ai appuyé sur le bouton de démarrage, il y a eu le son de démarrage habituel, le bruit du disque dur et un peu d'affichage. Un affichage pas franc du collier mais de l'affichage. Et alors, l'écran s'est éteint. C'est là que j'ai eu l'idée de brancher sur un écran externe. Il a fonctionné. Par contre, chose étrange, il ne semble reconnaître qu'une barrette mémoire. Je verrai la suite demain ou un autre jour.

mardi 10 juillet 2012

Défaut

Ce soir, j'ai l'intention de faire défaut. Défaut dans le sens de manque. Alors que je viens de terminer la rédaction du billet, je me rends compte que j'ai raté mon défaut de billet. Zut.

Ce soir, j'ai un léger mal de tête qui traîne depuis le réveil. Je n'ai rien préparé pour le blog et je n'ai pas l'envie de me lancer dans un exercice d'écriture automatique comme hier. Tout à l'heure, je vais aller déposer mon sac d'ordures au bord de la route et puis je rentrerai et filerai me coucher pour lire une BD, la première qui m'attirera parmi celles qui seront à portée de main.
Dehors, un chat miaule son amour comme seuls les chats savent le faire dans un cri déchirant et assez irritant. Il ne fait pas trop chaud, juste ce qu'il faut pour moi. Aujourd'hui, au boulot, j'ai presque réussi à m'occuper. Je me suis occupé de reformater un PC et d'installer un nouveau Windows XP sur son disque. J'ai baissé les bras, incapable que j'étais à venir à bout de ce qui perturbait le système. Un PC comme un autre, qui a connu quelques attaques virales depuis sa naissance en 2005. Un Windows XP somme toute assez vaillant puisqu'il aura tenu sans réinstallation jusqu'à aujourd'hui. Il m'a fallu retrouver les CD d'installation. La suite n'a été que pure formalité. Demain, je finirai en installant les logiciels utiles et ça fera un poste prêt pour la prochaine saison. J'ai aussi eu à passer sur tous les postes pour installer une dll qui devrait permettre de faire fonctionner un système qui connaît son lot de bugs depuis son installation, il y a tout de même un an !
Et c'est tout pour aujourd'hui.

lundi 9 juillet 2012

Etes-vous zombie ?

Un truc auquel il faut vraiment faire gaffe, dans la vie, c'est de ne pas devenir un zombie.

Ce n'était pas la première fois qu'il se réveillait. De mémoire, il ne se souvenait pas s'être souvent réveillé en si petite grande forme. Il y avait un truc. Ça n'allait pas fort. Il n'aurait pas pu dire qu'il avait froid lorsqu'il avait ouvert les yeux, non. Il n'avait pas froid, il était froid. Nuance. Il voyait flou. Trouble. Il n'avait plus une vision très nette des couleurs et de la lumière. C'était comme regarder dans un brouillard épais. Péniblement, il se redressa et il avait faim. Ce n'était pas une sensation de faim habituelle, il n'avait pas faim de pain beurré couvert de confiture et trempé dans un bol de café noir sans sucre, il avait faim de cervelle. Humaine.
Il était mort et était devenu un zombie. Une nouvelle vie commençait pour lui, si l'on peut dire. Traînant les pieds, il avait commencé à déambuler au hasard, guidé par la seule envie de cervelle fraîche qui le pressait de plus en plus. Il s'aperçut qu'il parvenait à distinguer les vivants à la teinte rouge qu'ils prenaient. Plus ils étaient proches et plus le rouge devenait éclatant. Il était attiré par ces vivants qui possédaient forcément une bonne cervelle bien juteuse.
Mort-vivant flambant neuf, il n'avait pas encore tout à fait acquis les réflexes et les techniques de chasse des zombies expérimentés. Il se contentait de répondre à son instinct, à se laisser attirer par les cervelles et à suivre les troupeaux des morts-vivants qui se concentraient en colonnes convergeant vers le rouge des cerveaux à manger. Il ne lui fallut pas très longtemps pour apprendre. La stratégie mise en place était de fait assez sommaire mais aussi relativement efficace. Elle consistait à isoler un vivant et à l'encercler. Les plus chanceux se chargeaient de broyer la boîte crânienne et faisaient un festin. Les autres n'avaient plus qu'à chercher une nouvelle proie. En fin de matinée, il avait pu manger une bonne première ration de cervelle mais cela n'avait en rien calmé sa faim. Il repartit traquer le vivant avec les autres.
Malgré ce que l'on avait pu en écrire, malgré ce que l'on avait dit à la télévision, la vie des zombies n'étaient pas si terrible que cela. Certes, il serait sans doute un peu précipité de prétendre que les morts-vivants étaient heureux. Ils ne l'étaient pas, c'était chose possible, mais peut-être bien que cette notion, l'idée même du bonheur ou du malheur, n'avait plus aucun sens pour eux. Du reste, il était permis de se demander ce qui pouvait avoir sens de leur point de vue. Semble-t-il, ils ne se souciaient pas plus de l'âge de leur pourvoyeur de cervelle que de leur sexe, de l'éventuel lien de parenté qu'ils pouvaient avoir auparavant, de l'apparence physique ou vestimentaire. Ils agissaient simplement comme si plus rien n'avait vraiment d'importance hormis la cervelle. A ce sujet, et je précise cela afin de clarifier ce point, les zombies n'étaient pas gastronomes du tout. Ils mangeaient sans user de beaucoup de raffinement dans la préparation de leurs repas. Ici, pas de petites sauces raffinées, de cuisine élaborée ou d'épices précieuses sélectionnées avec amour. Ça bouffait plus que ça mangeait, avec les doigts, à pleines mains, cru.
On ne savait pas vraiment comment étaient nés ces morts-vivants. Ça avait été comme une rapide épidémie qui avait gagné la planète entière en quelques jours. On n'avait pas trouvé de cause probante. Pas plus de virus que de contamination due à une centrale nucléaire défaillante ; pas l'ombre d'un laboratoire secret qui aurait laissé échapper une néfaste substance ; aucune trace de savant fou ; pas le moindre écho d'un complot ourdi par quelque obscure organisation clandestine. Rien de rien. On n'était même pas en mesure de dire avec exactitude où cela avait commencé. Ça avait été comme si un signal avait été donné et que partout le phénomène avait éclos. On savait que pour devenir mort-vivant, il n'y avait pas besoin de se faire manger la cervelle. Du reste, c'était même le meilleur moyen pour ne pas le devenir. Les morts ne se réveillaient pas pour devenir zombies comme les mauvaises séries Z avaient cherché à nous le faire croire durant des décennies. On devenait zombie sans prévenir ou presque. On ressentait une fatigue, on s'asseyait sur un banc, dans un fauteuil, dans un lit ou dans un pré et on se réveillait transformé. Aucun signe avant coureur, aucune typologie. Si l'on ne savait pas comment naissaient les morts-vivants, on avait rapidement compris comment les tuer. La méthode était bête et brutale mais efficace. Il s'agissait ni plus ni moins que de faire exploser la tête. Tout les moyens étaient bons et se valaient. Du coup de pioche au tir de char d'assaut, le résultat se révélait tout aussi concluant.
Le gros problème résidait dans la détection des morts-vivants nouveaux nés et dans la promiscuité avec les gens "normaux" dont on ne se méfiait pas assez, également dans un cas comme dans l'autre. Les histoires de collègue dévorant la secrétaire devant la machine à café ou de la ministre décapsulant la tête du chef de cabinet n'étaient pas rares. Il n'était raisonnablement plus possible de faire confiance à qui que ce soit et cela contribuait beaucoup au désordre ambiant. On s'était mis à tuer à tort et à travers. On tuait celui qui s'allongeait pour dormir après une dure journée de travail, la grand-mère qui entendait faire une sieste dans son fauteuil, l'enfant qui se laissait aller au sommeil après la tétée. Disons-le, la panique gagnait vite. Etant donné que l'on trouvait autant de zombie chez les policiers que chez les militaires ou le reste de la population, les peuples n'accordaient plus leur confiance à grand monde. La désorganisation totale avait gagné lorsque les chefs d'Etat avaient été atteints par le mal à leur tour et malgré les précautions qui avaient été prises. On avait bien tenté ici ou là de se retourner vers la religion pour éradiquer le mal qui devait forcément être l'œuvre du diable, du malin, d'un dieu en colère. Les curés, les rabbins, les moines bouddhistes n'avaient pas tardé à bouffer leurs ouailles dès que leur cervelle était à portée de mâchoire. Des illuminés crurent un instant qu'il devait exister un lieu préservé quelque part sur Terre. Les navires partirent, les avions décollèrent. Peu arrivèrent à bon port et ceux qui eurent cette chance déchantèrent vite. Ceux qui avaient choisi des terres vierges de vie humaine étaient contaminés, ceux qui avaient cru à l'innocence d'une peuplade éloignée furent bouffés.
Il ne fallut pas plus d'un an pour que le nombre de zombies dépasse celui des vivants. On avait noté depuis longtemps que les animaux avaient été totalement épargnés et certains avaient vu là la preuve de l'existence de l'âme, de l'esprit humain qui faisait de l'homme un être supérieur et éloigné du monde animal. Le plus grand nombre avait vite regretté de ne pas être un peu plus animal. Le nombre grandissant de zombies provoquait une hausse exponentielle de la fuite des cerveaux[1]. Comme ces temps troublés ne s'y prêtaient guère, on ne procréait plus beaucoup. Le spectacle de la mère dévorant le cerveau de son enfant à peine né avait fini par dégoûter les plus solides, il faut dire. Une fois le pic passé, les zombies commencèrent à avoir du mal à trouver pitance. Ils étaient les plus nombreux et ils erraient de plus en plus en se livrant une concurrence de plus en plus acharnée.
Au terme de la deuxième année, nous n'étions plus nombreux sur terre. Je suis bien en mal de pouvoir dire combien nous sommes à l'heure où j'écris ces lignes. Il y a bien longtemps qu'il n'y a plus aucun moyen de savoir ce qu'il se passe à plus ou moins grande distance. J'ai eu la chance de pouvoir faire assez de provisions pour tenir le siège en haut de ma petite montagne. J'ai des munitions pour longtemps encore. Je ne laisse personne approcher. Zombie ou pas, ça m'est égal. Je tire. Je suis replié là depuis près de six mois. Il y a bien quinze jours que je n'ai pas vu qui que ce soit arriver. Je sais que je risque de me réveiller zombie à mon tour un de ces jours mais je n'y pense pas trop. Je ne pense pas beaucoup à l'avenir, je ne pense plus à rien sauf à sauver ma peau le plus longtemps possible. Encore un an ? Un mois ? Une semaine ? Un jour ? Une heure ? Qui sait.

Note

[1] de leur place légitime s'entend.

dimanche 8 juillet 2012

Expédition

Dans mon garage, il y a une 2cv Citroën, une 125 MZ, des cartons, des empilements, des objets divers et variés et beaucoup de bordel.

Prétendre trouver quoi que ce soit dans mon garage relève du fol optimisme ou de la bêtise. Pourtant, j'ai eu la prétention ridicule d'y parvenir. Je vous le dis tout de suite, je n'ai pas trouvé ce que j'étais parti y trouver.
J'ouvre la porte et je comprends que l'expédition entreprise sera plus difficile qu'imaginée. Je ne me souvenais pas de l'état des lieux. Rapidement, il m'apparaît comme une évidence que jamais je ne serai en mesure d'atteindre l'endroit où je pense trouver ce que je trouve. Pour y arriver, il me faudrait déplacer une grande plaque de placoplâtre. Pour déplacer cette plaque, il me faudrait bouger la 125 MZ. Pour bouger cette MZ, il me faudrait sortir la 2cv. Pour sortir la 2cv, il me faudrait la démarrer. Pour la démarrer, il me faudrait mettre la batterie en charge.
Donc, me voilà en train d'extirper la batterie de son logement et de la porter jusqu'au chargeur de batterie que je règle correctement, charge lente en 6 volts, et branche de même, la pince rouge au + de la batterie, la pince noire au - de la batterie et le câble d'alimentation dans la prise secteur qui est là. Avant, j'ai tout de même vérifié le niveau des éléments et ajouté un peu d'eau déminéralisée. C'est parti pour une journée de charge. Le déplacement de la 2cv attendra demain.
Parce que je suis dans le garage, j'essaie tout de même d'atteindre les étagères où pourrait se trouver ce que je cherche. Je me glisse en prenant appui comme je le peux entre la plaque de placoplâtre et les cartons empilés en un instable équilibre. J'avance un peu et parviens à une longueur de bras de l'endroit que je cherche à atteindre. Le problème, c'est que dans ma position, je ne peux rien faire. Impossible de soulever les cartons pour chercher dessous. Tant pis, ça attendra demain.
Pour autant, je ne sors pas bredouille de mon expédition. Par hasard, je tombe sur un carton éventré contenant des revues. Je fouille un peu et trouve deux vieux numéros de Chasseur d'Images, les numéros 24 et 33 d'octobre 1980 et juillet-août 1981. Je les prends en me réjouissant par avance de les relire et je sors du garage.

Le lendemain, je vais chercher la batterie qui doit être chargée et l'installe dans la 2cv. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre que cette batterie est foutue. C'est le problème des batteries qui ne servent pas assez. Elles se déchargent et finissent par ne plus accepter de prendre la charge. Cette batterie n'est pas très vieille et il va falloir en acheter une nouvelle. Du coup, la 2cv n'est pas encore sortie. Si je trouve une batterie sur Périgueux dans la semaine qui vient, je pourrai peut-être m'occuper de cela. Il faudra aussi, bien entendu, que la 2cv démarre. On verra bien.
Mais revenons à ces vieux numéros de Chasseur d'Images. Je les ai donc feuilletés et me suis amusé de constater combien la photo a changé en une trentaine d'années. Les photos qui étaient considérées comme bonnes à l'époque seraient rejetées sous les quolibets aujourd'hui. A titre d'exemple, je vous propose de découvrir une page du dossier du numéro 24 consacré aux photographies de mariage. On nous explique comment il convenait de couvrir l'événement en 1980. Quel photographe oserait cela aujourd'hui ?
Chasseur d'Images n°24 - octobre 1980
Dans le même numéro, on trouve un essai du Praktica B 200, le test de trois flashes électroniques, celui d'un projecteur de diapositives... Rien sur les megapixels ou les cartes SD.
Mais c'est le numéro 33 daté de juillet-août 1981 qui a retenu mon intérêt. Il se trouve que ce numéro propose de découvrir le tout nouveau Minox GT à l'occasion d'un test qui se révèle assez inintéressant. On apprend juste que ce petit appareil fait de bonnes photos. Quelques images de l'appareil et c'est à peu près tout. Pas d'exemple de photo réalisé avec le Minox mais une présentation digne du dossier de presse qui a dû être distribué à l'époque avec une énumération des caractéristiques techniques de l'appareil. Toutefois, et vu que j'ai cet appareil, ça m'a donné l'idée de faire une photo.
Minox GT

samedi 7 juillet 2012

Schtroumpf guitariste

Schtroumpf© guitariste Michel Loiseau graphiste Dordogne

vendredi 6 juillet 2012

Un peu content

Tout à l'heure, j'ai entrepris une expédition dans mon sous-sol. Si vous ne connaissez pas mon sous-sol, vous ne pouvez pas comprendre en quoi son exploration relève de l'aventure. Je ne vois pas comment vous pourriez connaître mon sous-sol, d'ailleurs. J'y étais descendu dans l'idée de trouver un objet que je n'ai pas trouvé. J'ai trouvé autre chose et ça m'a fait plaisir.

Il y a quelque temps de cela, je vous parlais de mes couteaux Opinel. Je vous disais qu'il y en avait quelques uns que je ne retrouvais pas. Et bien aujourd'hui, j'ai remis la main dessus. Surtout, j'ai retrouvé l'Opinel n°12 ! Entre cet Opinel et moi, il y a une histoire. Nous étions, lui et moi, dans un bois de Dordogne à chasser la girole et... Mais n'allons pas trop vite. D'abord, une photo de ce couteau.
Opinel n°12 Michel Loiseau graphiste Dordogne
Voilà. Bon. Nous étions dans un bois du Périgord, nous cherchions des champignons, c'était le printemps et nous étions en 1987. Je me souviens parfaitement que nous étions en 1987, cela ne fait aucun doute. Cette histoire date donc d'un quart de siècle mais ça n'a rien à voir avec ce que j'ai à vous raconter.
Pour traquer la girole dans ce bois calme du Périgord, j'avais entrepris de tailler une branche de châtaignier afin de soulever les feuilles et débusquer les champignons sylvestres. Pour commencer, tout en avançant, j'avais écorcé la branche avec l'Opinel. C'était une branche que j'avais choisie bien droite et d'un diamètre adapté, ni trop petit ni trop grand. Il me fallait ôter les petites ramifications qui partaient de cette branche et l'Opinel, parfaitement aiguisé, s'acquittait avec aisance de cette tâche qui lui incombait.
Cette branche que j'avais choisie d'une longueur approximative de un mètre et vingt-trois centimètres avait en son milieu une branche plus forte que les autres. Par deux ou trois fois, la lame de l'Opinel, pourtant vaillante et coupante, avait butté sans trancher parfaitement. Alors, écoutant ma vive intelligence, je retournais le couteau pour venir à bout de l'impudente tige en tirant plutôt qu'en poussant. Reculant la lame loin en arrière, je la ramenais avec force élan et vive promptitude. La branche céda et la lame, prise dans l'élan, s'en vint à fendre le pouce de ma main gauche, tranchant l'ongle dans sa longueur et s'arrêtant à l'os.
L'incrédulité première fit place rapidement à une hébétude adéquate. Le couteau était bel et bien fiché dans l'os du pouce et cela faisait un mal de chien. Je retirai la lame et contemplai ce pouce devenu bifide. Parant au plus pressé, j'extirpai de la poche de mon pantalon un mouchoir de tissu pour emmailloté le doigt fendu et poursuivit la recherche des champignons. Le mouchoir s'était coloré mais la douleur n'était pas des plus vives. Après la cueillette dont je ne me souviens plus si elle avait été fructueuse ou non, je rentrai chez moi et m'intéressa à cette malencontreuse affaire de plus près. Je lavai la plaie à l'eau du robinet et confectionnai un beau pansement bien serré. Chaque jour, j'observai le travail de cicatrisation qui prenait bonne tournure.
Aujourd'hui encore, ce pouce garde la trace de cette bête mésaventure et je peux vous garantir que plus jamais je ne me suis amusé à ébrancher quoi que ce soit en tirant un couteau vers moi.

jeudi 5 juillet 2012

Bielle, piston & outils

Ne tenez pas compte du billet précédent. J'ai viré le gant et j'ai ajouté des outils. A mon sens, l'image marche bien mieux ainsi.
Bielle et piston avec des outils Michel Loiseau graphiste Dordogne
Bielle et piston avec un outil Michel Loiseau graphiste Dordogne

A moins que... Bielle et piston avec un outil Michel Loiseau graphiste Dordogne

Bielle & piston

Trop bielle pour toi Michel Loiseau graphiste Dordogne
Bielle et piston Michel Loiseau graphiste Dordogne

mercredi 4 juillet 2012

Périgueux, hier matin

Parce que j'ai carrément une grosse flemme de trouver autre chose, je me dégage de ce billet quotidien en montrant deux photos de Périgueux. La première est simplement l'une de celles vues hier mais avec un fourgon de pompier (rouge) décoloré. La seconde, je ne sais pas pourquoi, je ne l'avais pas trouvée suffisamment bonne alors que c'est peut-être la meilleure de la série. Allez comprendre, vous.

Périgueux en Périgord, la cathédrale,Michel Loiseau graphiste Dordogne
Périgueux en Périgord, la cathédrale,Michel Loiseau graphiste Dordogne

mardi 3 juillet 2012

Périgueux ce matin

Lorsque je me suis réveillé, ce matin, il était près de 4 heures. Je me suis levé pour faire du café.

La journée est commencée et il fait encore nuit. J'ouvre la porte et j'attends l'arrivée du soleil en écoutant les bruits de dehors. Je n'aime pas me réveiller si tôt mais, à tout prendre, il me semble que je préfère encore cela à ne pas parvenir à m'endormir. Il est quatre heures et des brouettes, je n'embauche qu'à 8 heures. Il va falloir que je trouve quelque chose à faire.
Le soleil s'est levé et il semblerait qu'il va faire beau. Je me décide à embarquer l'appareil photo et à filer sur Périgueux pour photographier la ville en attendant d'aller au boulot.

Périgueux, les berges de l'Isle
Périgueux, les berges de l'Isle
Cathédrale Saint-Front
Périgueux

lundi 2 juillet 2012

En noir et blanc

autoportrait

dimanche 1 juillet 2012

Godasse

Dr Martens Michel Loiseau graphiste Dordogne

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