La passion de Thierry, c'est le métal. D'aussi loin que je le connaisse (pas loin d'une quinzaine d'années), il a toujours aimé la ferraille. Son truc, à lui, c'est de prendre son pied avec la rouille. Il est sculpteur, assembleur, poète des décharges et des casses automobiles. Il voit un soc de charrue rongé par l'oxydation, un réservoir de moto des années 50 pourri par la gangrène et deux ressorts à boudin, il vous sort une bestiole de son imaginaire. C'est ça, le talent.
Thierry, c'est pas un intello de l'art. C'est du moins ce qu'il dit. Il a l'attitude rock n' roll mais la tête sur les épaules. Jusqu'à récemment, il travaillait dans le domaine des télécommunications. Il montait des réseaux filaires de grande importance, des réseaux militaires ou civils. Il a été licencié et il a décidé de faire une formation. Puisqu'il a un attrait particulier pour le fer et le feu, il a cherché un ferronnier d'art apte à lui apprendre le métier. Il va passer un CAP en deux mois et demi. Je le sens capable de le faire.
Hier, lorsqu'il est arrivé les bras chargés de bières, il a été fier de me montrer ses mains de travailleur et particulièrement une ampoule gagnée à la sueur de son front, signe que le métier entre, selon lui. On a parlé de marteaux et d'enclumes, de forge et de soudure. Je me suis senti un peu con avec mes délicats pinceaux de poils de martre et mon inoffensive encre de chine.
Son idée actuelle est de tenter de s'installer comme ferronnier d'art dans le Lot, là où il vit avec sa petite famille depuis une petite dizaine d'années. Dans un premier temps, il souhaite s'installer comme auto-entrepreneur en complément d'un emploi salarié qu'il lui reste à trouver. Pour ma part, je le pousse à continuer ses sculptures. A mon sens, elles valent le coup. Je n'ai pas beaucoup de photos de ses pièces, je vous en présente une.
Si jamais vous êtes intéressé par ses sculptures, vous me le dites par courrier électronique et je vous mets en relation avec Thierry.
La main de Vulcain
Hier soir, un copain est passé me voir. Il est resté manger et puisqu'il était là et las, il est aussi resté dormir, par terre.
1 De zaréelle - 10/03/2010, 19:00
Il peut faire les deux. Ferronnier d'art, c'est un métier magnifique, en voie de disparition.J'adore.On y fait des merveilles.
2 De Lib - 10/03/2010, 19:53
Il a réussi votre portrait , là , votre pote ;o)
3 De michel - 10/03/2010, 20:03
Je ne sais pas si c'est un métier en voie de disparition. Il me semble au contraire qu'il y en a de plus en plus, moi. Sinon, oui, certains ferronniers font de jolies choses.
Un portrait réussi, vous avez raison, Lib.
4 De clafy - 11/03/2010, 00:52
Ah oui ! Bravo pour la photo, bravo à l'artiste. J'aime beaucoup l'oiseau !
J'hésite à demander le prix. C'est _très_ cher ? Et l'oiseau, est-il _très_ grand ?