On attendait Grouchy, ce fut Blücher.
En matière de Robert, c’était Colette qui faisait face à Gaëlle. Colette et un homme à la mine renfrognée et au poing armé d’un pistolet automatique de fort calibre.
- Robert est dans l’ambulance. Vous allez le rejoindre gentiment, déclara Colette.
- Qui c’est que vous êtes, vous ? questionna Gaëlle.
- Je suis l’épouse de Gérard. Nous allons chercher Gérard ensemble, bien gentiment. Vous allez nous guider. Marcel nous suivra avec la Mercedes.
Colette sortit une ravissante petite arme à crosse nacrée de son sac afin d’aider Gaëlle à obéir. Gaëlle estima qu’elle avait fait une boulette en ne prenant pas l’un ou l’autre des Lüger avec elle en sortant de la berline allemande. Elle se mordit un peu la lèvre inférieure. Elle n’avait pas du tout envie de chanter.
Après que l’on lui avait passé des menottes aux poignets, on la fit monter à l’avant de l’ambulance, à la place centrale. Colette prit place à son tour sur la banquette et dit à l’homme qui tenait le volant de prendre la route de Pont-Aven. La Mercedes avait fait demi-tour et suivait.
Comprenant que cela ne conduirait à rien, Gaëlle ne chercha pas à donner de mauvaises instructions. Elle indiquait la route de sa maison la mort dans l’âme et en tentant vainement de se concentrer sur un plan B. Elle avait comme un brouillard poisseux dans la tête et les idées s’engluaient dans une mélasse embrouillée.
Le convoi arriva rapidement devant la maison de Gaëlle. On fit sortir Roland, Robert et Alice de l’arrière et tout ce petit monde pénétra dans la cuisine. On questionna Gaëlle qui indiqua la porte qui menait à la cave. Quelques minutes plus tard, Gérard, le visage tuméfié, apparut. Il lançait un œil mauvais à sa tortionnaire et dut subir l’engueulade de sa femme qui le traita à tour de rôle d’incapable, de gros nul et d’âne bâté. Les épaules affaissée et la tête basse, il prenait l’air le plus honteux dont il était capable et, une fois l’orage passé, tenta une question.
- Et maintenant, on fait quoi ?
Cela lui valut une nouvelle bordée d’injures et de reproches. Puis, comme si elle avait fini de vider son sac, Colette attrapa une chaise et s’assit. Elle resta silencieuse quelques minutes avant de faire le point de la situation à voix haute, comme si elle se parlait à elle-même. Où en étions-nous ? Cet incapable de Gérard était libéré mais le papier bleu n’existait plus, les documents de Roland étaient détruits et il y avait quatre témoins à faire taire. Un échec total, sur toute la ligne. Un fiasco de toute splendeur. Le bide qui n’allait certainement pas rester sans conséquence. Les trois hommes de main de l’organisation secrète étaient debout, chacun surveillant l’une des issues de la cuisine. Roland était allongé par terre, Alice et Robert étaient menottés au radiateur. Gaëlle, elle, n’avait toujours pas envie de pousser la chansonnette. Probablement en raison de son âge, plus certainement encore à cause de l’amateurisme des membres de la Fabrique, on n’avait pas pris soin de trop s’occuper d’elle. On la surveillait du coin de l’œil comme on surveille le lait dans sa casserole mais on ne semblait pas la considérer comme réellement dangereuse. Pour tout dire, on la sous-estimait beaucoup.
- Quelqu’un veut du thé ? tonitrua Gaëlle
Tous les regards se tournèrent vers elle. Comment s’était-elle libérée de la chaise où elle était menottée ? Les regards bifurquèrent alors vers la chaise où pendait la paire de menottes. Sous l’effet de la surprise, les mâchoires pendirent et les yeux s’exorbitèrent. Elle avait déjà une casserole à la main lorsque Colette commença à beugler comme quoi il fallait l’attraper, la menotter, la capturer, l’empêcher de nuire, la soumettre, l’abattre, la contraindre et toutes ces choses peu aimables.
L’un des hommes, le plus vif et le plus proche de Gaëlle s’élança l’arme au poing et fut accueilli par un bon coup de casserole à l’occiput tandis que, d’un pied vigoureux, Roland faisait trébucher le deuxième malfaisant qui s’éclata le nez et le maxillaire inférieur sur le carrelage. Il y eut comme un flottement dans les troupes. Colette et Gérard décidèrent d’agir en même temps et ils n’auraient pas dû. Dans son élan, Gérard culbuta Colette qui tomba la tête la première sur le coin de la table avant de décider de tomber dans les vapes. Gérard, lui, mal remis des sévices causés par Gaëlle, dérapa et s’affala au sol en se démettant l’omoplate gauche en poussant un poignant cri de douleur qui n’avait rien de feint, du moins en apparence. Il restait le troisième homme qui eut le temps de tirer un coup de feu juste au moment où Gaëlle avait décidé de lui faire parvenir la lourde casserole en pleine face. La balle se perdit dans la bouteille de gaz butane qui se trouvait à côté de la cuisinière et qui prit sur elle d’exploser, mettant un terme à l’algarade dans quelque chose qui ressemblerait beaucoup à un ‘’deus ex machina’’ facile et improbable s’il n’était pas un strict reflet de la vraie vérité bien réelle dans la réalité la plus absolue.
Couverts de débris de plâtre et de poussière indéterminée, Gaëlle, Roland, Robert et Alice n’en revenaient pas. Ils avaient tous les oreilles qui bourdonnaient, quelques écorchures, plaies et bosses mais ils étaient bien vivants. On ne pouvait pas en dire autant des membres du camp d’en face ! Colette et Gérard Moyeux respiraient encore mais les trois hommes dont le lecteur ne saura jamais rien de plus avaient fait veuves et orphelins pour peu qu’ils avaient été mariés et pères. Il y en avait même un qui n’était plus en un seul morceau. Déchiqueté, il était. Et ses morceaux étaient dispersés dans toute la cuisine et ce n’était pas beau à voir.
Gaëlle se baissa pour ramasser sa casserole cabossée et s’excusa qu’en raison de la panne de gaz consécutive à l’explosion de la bouteille, elle n’allait pas pouvoir faire chauffer de l’eau pour le thé.
- Quelqu’un voudrait un verre de chouchen, risqua-t-elle ?
On trouva les clés des menottes dans les poches des victimes défuntes et on libéra Alice, Robert et Roland.
- Eh beh ! dis Robert
- Incroyable, continua Alice
- Putain ! conclut Roland.
Gaëlle avait le sourire. Elle était un peu peiné pour sa cuisine qui était toute à refaire mais, dans l’ensemble, elle était plutôt satisfaite. Elle rajeunissait de soixante ans d’un coup. Si les acouphènes ne la perturbaient pas sur l’instant, elle se serait peut-être mise à chanter quelque chose.
- Et on fait quoi ? demanda Robert en se massant les poignets ?
- Il faudrait aller acheter une bouteille de gaz, proposa Gaëlle.
- Il faudrait appeler les flics, estima Roland
- Il faudrait surtout passer les menottes à Colette et à Gérard. Ils ont l’air de se réveiller.
Robert s’exécuta sous la surveillance bienveillante de Gaëlle qui veillait au grain la queue de casserole bien en main. Pendant ce temps, Alice ramassa les armes dispersées dans la pièce et les posa à côté de Roland. Alors, reprenant son rôle d’infirmière, elle s’occupa de Roland, le redressant en lui plaçant un coussin dans le dos, avant de nettoyer les plaies de Colette et Gérard. Gaëlle lui avait donné tout le contenu de sa pharmacie, une bouteille bien entamée d’alcool à 90°, une boîte vide de pansements et un tube d’aspirine périmée de longue date. Alice alla chercher ce dont elle avait besoin dans l’ambulance et en profita pour s’assurer que tout était calme dans la nuit de Pont-Aven. Dans la nuit, au loin, un chien aboyait. Mis à part cela tout semblait bien endormi. Elle revint avec une trousse de premier secours et pansa les blessures des fâcheux époux Moyeux qui reprenaient leurs esprits.
- Crétin ! lâcha Colette à l’intention d’un Gérard tout penaud.
- J’ai pas fait exprès, plaida ce dernier.
- Tu n’as que ça à dire pour ta défense ? Si on s’en sort, je ne donne pas cher de tes os, abruti ! Ma mère avait bien raison. Un imbécile, un sombre incapable, un débile profond !
- Mais Colette ! J’ai pas fait exprès, je t’assure !
- Tais-toi. S’il te plaît, tais-toi !
- Taisez-vous tous les deux, trancha Robert. On va discuter un peu.
- Si on se tait, on ne discutera pas beaucoup, rétorqua Gérard, non sans raison et humour.
Gaëlle donna un bon coup de casserole sur la tête de Gérard.
- Aïe ! Mais elle est folle celle là ! Ça fait mal, merde !
- Ta gueule, Gérard, éructa Robert en lui donnant une baffe.
- Aïe ! Mais j’en ai marre, moi !
-Quelqu’un veut du thé ? Demanda Gaëlle. Il faudrait aller chercher du gaz.
- Il fait nuit, Gaëlle, tenta de la calmer Alice. On ira demain matin. Il est tard, Gaëlle. Vous devriez aller vous coucher et reprendre des formes.
- Je suis en pleine forme, moi ! Et puis, j’ai pas sommeil. Ça me fait penser à quand j’attendais mon Yannick. Ah ! Mon Yannick ! Il aimait quand je lui chantais des chansons. « Je t’attendrai à la porte du garage... Boum ! Quand votre cœur fait boum ! ». Il aimait bien Trénet. Et pas que dans les bars, qu’il ajoutait toujours.
Sans raison particulière, elle leva la casserole et l’abattit sur la tête de Gérard qui se plaignit du sort qu’on lui faisait subir.
Robert avait remis une chaise sur ses pieds et s’était assis à l’envers sur elle, reposant ses avant bras sur le dossier et fixant le couple Moyeux dans les yeux.
- Bon. Finie la comédie. On va causer. Vous allez nous dire tout ce que vous savez. On décidera après de votre avenir. D’abord, une première question à toi, Colette. Comment as-tu pu me faire ça à moi, ton frère ? Dans quelle coupable organisation baignes-tu ? Que cherches-tu ? Que sont devenus tes maris ?
- Je ne dirai rien, crâna Colette en esquissant un sourire tuméfié et partiellement édenté.
Boum ! La casserole venait d’opérer, sur le crâne de Colette, cette fois-ci.
- Bien fait, jubila Gérard.
Et boum de nouveau, sur la tête de Gérard, cette fois.
- Aïe !
- Colette, tu vas parler, je te l’assure. Nous avons tout notre temps, nous sommes armés et Gaëlle a des arguments choc.
- Je ne sais rien de rien à tout cela, tenta Gérard, lâchement.
- Lâche, grinça Colette à son égard. Bien sûr que tu ne sais rien ! Tu ne penses pas que l’on allait dévoiler le fond de cette opération à un Charlot dans ton genre, pauvre mec !
- Ah ! Vous voyez ! Je ne sais rien. Laissez-moi m’en aller. Je ne dirai rien. C’est elle la coupable ! Rien qu’elle !
Une sonnerie de téléphone se fit entendre. Une sonnerie de portable. Robert lança un regard interrogateur vers Alice qui en fit de même à l’endroit de Roland qui en jeta un vers Gérard qui dit :
- C’est le téléphone à Colette...
Alice chercha dans les poches de Colette, elle trouva le téléphone, appuya sur la touche pour accepter l’appel.
- Allo ? Colette ? L’affaire est réglée ?
1 De Sax/Cat - 13/11/2012, 09:19
Répondre au commentaire de Sax/Cat
Petit exercice de relecture
Je pense qu'il faudra lire un peu plus avant d'envoyer ça à l'éditeur :-)
2 De michel - 13/11/2012, 09:25
Répondre au commentaire de michel
@Sax/Cat : Ce sera vous qui vous y collerez. Maintenant, c'est sûr qu'un peu de relecture, des fois, ça ne ferait pas de mal.
3 De Liaan - 13/11/2012, 09:45
Répondre au commentaire de Liaan
@Sax/Cat : Bien vu, mais il faut lire attentivement pour remarquer ces fautes, alors que je pense que dans le feu de l'action, Michel écrivain a tapé tout cela rapidement. Moi, j'étais plus paumé par la présence de Roland qui faisait trébucher le malfaisant..., il a fallu que je relise plus avant pour voir ce que Roland faisait là, j'avais vraiment trop vite lu, et n'avait pas remarqué que tous les utilisateurs de l'ambulance étaient prisonniers...
Comme quoi, l'écriture est un art difficile.
Mais sinon, chapeau à Michel pour nous avoir fourni un chapitre vraiment bien rempli d'actions fortes et diverses ! (cette phrase que je viens d'écrire, si elle était mise dans un roman, me vaudrait les sarcasmes de n'importe quel éditeur et partirait directement à la corbeille !)
4 De Sax/Cat - 13/11/2012, 09:46
Répondre au commentaire de Sax/Cat
A part ça, bonne avancée dans l'action, tout le monde se retrouve ensemble comme dans un bon (à supposer qu'il y en ait des mauvais) Agatha Christie.
(Il faudra expliquer au lecteur comment on fait pour empêcher la bonne fermeture des menottes).
Juste un détail grammatical sur lequel je voudrais votre (votre est une marque de pluriel) avis.
Personnellement, depuis quelques (au moins 2) épisodes, j'écris au présent parce que je trouve que c'est plus vivant.
D'autres écrivent au passé, ou à l'imparfait, ce qui est plus narratif.
Je ne sais pas ce qui est le mieux.
5 De Liaan - 13/11/2012, 09:48
Répondre au commentaire de Liaan
@Sax/Cat : Cela n'a rien à voir, mais je viens de voir en attendant le feuilleton, qu'il existait un forum Dacia-MCV !
@michel : Non, pas taper ! Je profitais que Sax/Cat était là pour lui dire cela !
6 De michel - 13/11/2012, 09:58
Répondre au commentaire de michel
@Liaan : L'écriture est un art difficile, la lecture est une torture atroce, parfois.
@Sax/Cat :
Qui dit que les menottes étaient mal "fermées" ?
Je viens de parcourir l'épisode précédent et vous l'écrivez au passé, non ?
Pour moi, le passé est bien pour le récit. Il me semble beaucoup plus difficile d'écrire au présent. Ça oblige à écrire en direct, ça empêche les ellipses, les retours en arrière et toutes ces choses amusantes.
7 De Sax/Cat - 13/11/2012, 10:06
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@michel :
Alors elle avait une épingle à cheveux cachée dans sa manche ?
L'épisode précédent est écrit au passé pour ce qui touche au passé, mais au présent pour la narration elle-même, voire même au futur.
8 De michel - 13/11/2012, 10:11
Répondre au commentaire de michel
@Sax/Cat : Une épingle à cheveux ou bien quelque chose d'encore plus malin que ça !
Oui, il y a plusieurs temps mais je suppose que l'on ne peut utiliser plusieurs temps que si le passé est prépondérant. Enfin je dis ça comme ça, sans vraiment prendre le temps de réfléchir.
9 De Sax/cat - 13/11/2012, 10:19
Répondre au commentaire de Sax/cat
@Liaan :
Je suis au courant, je crois même avoir mis le lien sur le blog que c'est vous qui voyez
10 De Sax/Cat - 13/11/2012, 10:20
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@michel :
Je ne sais vraiment pas, en fait il faudrait peut-être que je relise quelques polars pour me faire une idée.
11 De Liaan - 13/11/2012, 10:37
Répondre au commentaire de Liaan
@Sax/Cat : C'est sur votre blog qu'effectivement j'ai vu ça !
Pour en revenir au passé/présent, j'avoue que parfois j'y fais gaffe en lisant, mais j'ai l'impression que si je le remarque, c'est que je n'arrive pas à entrer dans le récit, sinon, je serais incapable de dire que tel bouquin qui m'a plu a été écrit au passé ou au présent.
12 De arielle - 13/11/2012, 10:49
Répondre au commentaire de arielle
-Moi les fautes, je ne les remarque que rarement . J'en ai de la chance:-)))
-Il me semble que j'utilise le passé et le présent non ?
- Oui Sax comme chez Agatha, mais c'est un peu tôt pour le dénouement non ? ;-)))
- Ah, un coup de feu ça y est ! Mais saperlipopette encore des embrouilles à n'en plus finir !
- Il va me falloir relire attentivement votre trépidant et burlesque épisode Michel, il doit bien y avoir issue :-)))
13 De michel - 13/11/2012, 10:59
Répondre au commentaire de michel
@arielle : Une issue, je ne saurais le dire. Il y a boucle, par contre. On recolle un peu avec la "Fabrique de bébés". Par contre, on ne sait encore rien de cette organisation semble-t-il criminelle sinon qu'elle est constituée pour bonne part de "bras cassés".
14 De Sax/Cat - 13/11/2012, 11:16
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@michel :
Il semblerait que la nuit lui ai déjà fait perdre 3 paires de bras cassés, voire même fragmentés.
15 De arielle - 13/11/2012, 11:19
Répondre au commentaire de arielle
@michel : Oui, oui, j'avais semé des petits cailloux pour la fabrique des bébés... Mais pétard, on n'est pas rendu pour les explications :-))))
16 De michel - 13/11/2012, 11:23
Répondre au commentaire de michel
@Sax/Cat : Que la nuit lui ait fait.
Oui, mais les renforts peuvent arriver !
@arielle : Ça, c'est le moins que l'on puisse dire. D'autant plus que l'on peut toujours craindre qu'un rédacteur facétieux et vicieux vienne ajouter de la complication à ces aventures.
17 De Sax/Cat - 13/11/2012, 13:48
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@michel :
A moins que ce ne soit une rédactrice vicieuse et facétieuse
18 De michel - 13/11/2012, 13:52
Répondre au commentaire de michel
@Sax/Cat : C'est pléonasmique, non ?
19 De Liaan - 13/11/2012, 14:04
Répondre au commentaire de Liaan
Si c'était un film, j'aurai bien vu Jean Lefèbvre dans le rôle de Gérard Moyeux.
20 De Sax/Cat - 13/11/2012, 14:04
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@michel :
Je vous laisse entièrement responsable de vos propos.
21 De michel - 13/11/2012, 14:07
Répondre au commentaire de michel
@Liaan : Ah oui, je n'y avais pas pensé mais c'est vrai qu'il y a un côté Volfoni chez Gérard Moyeux.
@Sax/Cat : Mes propos n'engagent que ceux qui les accréditent.
22 De Sax/Cat - 13/11/2012, 14:50
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@Liaan :
Je crois qu'il n'est pas disponible.
23 De arielle - 13/11/2012, 18:08
Répondre au commentaire de arielle
Ah non pas Lefèbvre ! Je ne peux pas le supporter !
Et Roland , il a bu ou quoi ? C'est pas le genre à appeler la police ! :-)))
24 De shanti - 13/11/2012, 18:37
Répondre au commentaire de shanti
@arielle :
Ça doit-être dû à son prénom !
Ne pouvant souffler dans le cor pour appeler à la rescousse, il se propose d'attraper le téléphone pour appeler la "flicaille" !
Il ne faut pas oublier que Roland était duc de Bretagne !!!
Que dites-vous de tout cela !
Un peu plus d'embrouilles :o)
25 De arielle - 13/11/2012, 19:24
Répondre au commentaire de arielle
@shanti :
Je dis que je ris de bon cœur.
L'embrouille la plus savoureuse c'est Michel qui se croit à Waterloo . Bon et maintenant nous voilà à Ronceveaux ! :-))))
26 De michel - 13/11/2012, 20:22
Répondre au commentaire de michel
@shanti : Et des embrouilles, il ne manquera sans doute pas d'y en avoir d'autres dans les suites.
@arielle : Waterloo en Bretagne, c'est à y perdre ses quelques notions de géographie.
Et je signale que la suite est déjà arrivée !
27 De arielle - 13/11/2012, 20:55
Répondre au commentaire de arielle
@michel :
Déjà !
Bon, je retourne de ce pas à Budapest avec Martin Beck alors.
28 De Sax/Cat - 14/11/2012, 09:03
Répondre au commentaire de Sax/Cat
J'ai une idée, je voudrais votre avis.
Je pense que le feuilleton gagnerait beaucoup si chaque épisode faisait l'objet d'une illustration.
Le problème c'est qu'il n'y a qu'une personne qui connaît le prochain épisode et qui est donc en mesure de l'illustrer.
29 De arielle - 14/11/2012, 09:06
Répondre au commentaire de arielle
Ben moi je n'ai pas eu de succès avec cette proposition vous aurez peut-être plus de chance que moi :-))))
30 De michel - 14/11/2012, 09:40
Répondre au commentaire de michel
@Sax/Cat : Arielle avait proposé que j'illustre le feuilleton. Je n'ai pas donné suite.
@arielle : Sax/Cat me fait une semblable proposition que vous. Je ne sais si j'y donnerai suite.
31 De Sax/Cat - 14/11/2012, 09:58
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@arielle : @michel :
Je n'avais pas remarqué cette proposition (honte à moi d'avoir raté quelques commentaires).
J'aime bien les vieilles couvertures des San Antonio par exemple.
Les très vieilles avec les dessins type Détective
Ou celles de Dubout
Les plus récentes me touchent moins.
32 De Liaan - 14/11/2012, 10:16
Répondre au commentaire de Liaan
C'est le jour des idées.
De mon côté, je pense aux règles du jeu, car ce feuilleton n'est qu'un jeu, mais un jeu difficile :
Michel est le maitre à bord. Les moussaillons que nous sommes lui proposent des développements à l'histoire, mais avec un temps imparti très court : la parution du feuilleton se fait le mardi matin, et cela ne laisse que quelques heures au plus rapide d'entre nous, de là, le risque du "premier jet" peut s'avérer génial ou tout à fait médiocre ou passable. J'ai pensé à des modifications des règles du jeu, qui ne favoriserait plus le plus rapide (il faut être disponible dans les heures qui suivent le feuilleton pour être "raccord" avec le récit qui vient d'être publié). Je me rends compte que le "maitre du jeu" peut recevoir plusieurs propositions et choisira celle qui lui semble le plus à-propos pour la suite, mais si un "écrivain" trouve un truc rapidement, qui est bien dans le déroulement du récit, il remporte le pompon et est publié le mardi suivant : grosse déception pour les autres "écrivains" qui, à partir de l'apparition de l'épisode du mardi, échafaudent une suite logique, et pour cela, ont besoin de temps.
Telles sont les règles du jeu actuellement, si je ne trompe pas.
Une proposition "pas piquée des hannetons" serait la suivante :
Semaine A : untel doit écrire une suite, sauf s'il déclare forfait, et passe "la patate chaude" au suivant sur la liste, car chacun se serait inscrit sur une liste et devrait respecter la semaine A, c'est toi, la semaine B, ce sera lui, la semaine C, ce sera moi, et ainsi de suite...
Avec ces règles, le jeu devient plus compliqué, mais cela laisserait le temps (presque une semaine pour pouvoir imaginer, développer, écrire la suite).
Bon, d'accord, cela impose une assiduité au feuilleton et au blog, avec les contraintes qui en découlent.
Voilà donc ma proposition pour le jeu du feuilleton (mais ce n'est qu'une proposition !)
À vos claviers !
33 De Liaan - 14/11/2012, 10:25
Répondre au commentaire de Liaan
@Sax/Cat : Les illustrations de couverture des San-antonio étaient dessinées par M.Gourdon et étaient somptueuses !
Un dessinateur de couverture pour les livres de poche que j'apprécie beaucoup est Jacques Tardi (pour les Léo Mallet, Daniel Pennac, etc).
Moi non plus je n'avais pas remarqué la proposition d'Arielle pour une éventuelle illustration par Michel, c'est sur qu'il pourrait avoir le temps, en lisant en "prem" la suite de cet éblouissant feuilleton, mais je comprends aussi sa réticence à effectuer ce travail, vieil anar qu'il est, ne désirant pas plus que cela de travailler sur commande !
34 De michel - 14/11/2012, 10:47
Répondre au commentaire de michel
Arielle m'avait suggéré d'illustrer le feuilleton en privé.
Je ne suis pas trop d'accord pour imposer des règles du jeu. De plus, je ne reçois pas tant de propositions de suites.
Pour le moment, la seule règle qui me semblerait convenir serait que la personne qui souhaite prendre la suite se déclare et qu'elle livre sa prose le dimanche dernier délai. Pour ma part, je joue les bouche-trou. Si personne ne se déclare, j'écris quelque chose.
Pour en revenir aux illustrations, j'avoue n'y avoir pas même réfléchi. Je pourrais tenter de le faire. Je verrai.
35 De shanti - 14/11/2012, 11:02
Répondre au commentaire de shanti
@Liaan :
J'ai eu quelques difficultés à me faire comprendre, lorsque écrivant une première suite, j'avais préciser que je ne souhaitais pas spécialement être publiée.
Ce qui me gênait était cette "course à l'échalote". Je ne m'étais pas précipitée sur mon clavier pour être la "première" et donc ...
Ensuite j'ai écrit une autre suite et ne souhaitais pas non plus qu'elle fut publiée (à moins qu'il n'y ait rien d'autre d'arrivé entre temps), j'avais été "sélectionnée" la semaine précédente, donc il me semblait évident que le "tour" revenait à quelqu'un d'autre.
Mais ça n'est pas si simple votre idée, parce que cela sous-entend qu'il doit y avoir un remplaçant de dispo pour le cas où Mme ou M. "A" ou "B" déclare forfait.
Ce que j'avais pensé, était que tous les textes proposés soient publiés, mais là ça serait le grand bazar sans doute.
36 De Liaan - 14/11/2012, 11:20
Répondre au commentaire de Liaan
@michel : @shanti : Ce n'était qu'une idée !
J'avais réfléchi, un peu, aux contraintes que cela suppose, et j'ai voulu tester cette idée, qui ma foi, avec vos arguments, n'était pas une bonne idée. La "règle du jeu", comme vous le rappelez, Michel, me parait la meilleure, avec cette limite du dimanche.
Et il est vrai que ce n'est pas "une course à l'échalote", comme vous le précisez, Shanti.
37 De michel - 14/11/2012, 11:58
Répondre au commentaire de michel
Sinon, il y a aussi la possibilité que j'ouvre une section sur le forum pour que l'on puisse discuter de la suite des épisodes ou du feuilleton. Ça pourrait aussi être un moyen pour celle ou celui qui se sent prêt à prendre la suite d'avertir.
38 De shanti - 14/11/2012, 12:17
Répondre au commentaire de shanti
@michel :
Oui, ça peut-être intéressant, d'autant que l'on pourrait s'échanger des idées.
La notion de "travail collectif" me plait assez.
39 De arielle - 14/11/2012, 12:31
Répondre au commentaire de arielle
Aille, ouille, je n'aime pas du tout cette idée de discussion, ça va n'en plus finir. On va y passer trois plombes.
Et surtout,il n'y aura plus d'effet de surprise le mardi.... Triste !
Il n'y aura plus le challenge de faire avec ce que les autres ont écrit !
Je ne suis pas une rapide non plus et je me case le plus souvent quand Michel n'a pas reçu de suite le jour même...
Bref, l'idée de dire je prend la suite le mardi et d'avoir le temps me convient.
40 De arielle - 14/11/2012, 12:34
Répondre au commentaire de arielle
Oui Tardi avec Leo Mallet s'en tire plus que bien ! Michel c'est le Tardi du feuilleton du mardi :-))))
41 De arielle - 14/11/2012, 12:55
Répondre au commentaire de arielle
Je m'explique:
Ce que j'aime dans ce jeu, c'est le côté, cadavres exquis et contraintes, librement inspiré de l'Oulipo de ce fait discuter ensemble de la suite à donner au feuilleton ce n'est plus du tout le même jeu.
Voili, voilou.
42 De shanti - 14/11/2012, 13:24
Répondre au commentaire de shanti
@arielle :
Ben c'est certain que ça dissoudrai le "GranMoiMoi"
C'est vache, mais tant pis !
Je comprends que l'on puisse avoir l'esprit de compétition, ça n'est pas mon cas.
Mais laissons les choses telles qu'elles sont, finalement ça marche très bien comme cela.
43 De Sax/Cat - 14/11/2012, 13:28
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@arielle :
Moi non plus je n'aime pas trop l'idée de la discussion avant publication.
j'avoue que 2 fois j'ai essayé d'écrire un épisode avant que celui du mardi ne soit publié.
La première fois, c'est le premier où j'ai fait intervenir Gaëlle, mais c'était facile je créais une deuxième branche à l'action.
La deuxième fois ça ne collait pas du tout, alors j'ai tout réécrit à ma pause du midi.
Par contre j'aime bien l'idée de juste dire qu'on se propose pour la suite, et de livrer quelques jours plus tard.
44 De arielle - 14/11/2012, 13:35
Répondre au commentaire de arielle
@shanti : Hum Shanti, j'ai du mal m'expliquer.Il ne s'agit pas de MOImoiMoi justement ni d'esprit de compétition, j'ai horreur de ça...Il s'agit juste de l'esprit du jeu et du plaisir qu'on peut y trouver.
Et ce n'est juste que mon point de vue Shanti et il ne fait pas loi, loin de là. Je me suis juste exprimer c'est tout.
Cette idée de travail collectif peut convenir au plus grand nombre. A chacun de donner son avis.
45 De Sax/Cat - 14/11/2012, 13:38
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@shanti :
Je ne pense pas qu'il y ait vraiment d'esprit de compétition, sauf avec soi-même.
Après tout, les épisodes pourraient très bien rester anonymes, et d'ailleurs ils le sont dans le PDF.
Ça pourrait même être une idée de publier anonymement, savoir si chacun a un style vraiment reconnaissable ou si, au bout de quelques épisodes, on est arrivé à un style commun.
46 De shanti - 14/11/2012, 13:49
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@Sax/Cat :
L'idée de mettre en commun nos idées ça permettait de mettre un peu d'ordre dans toute cette histoire.
Je ne sais pas pour vous, mais perso je m'y perds un peu.
Je voyais cela comme une enquête en quelque sorte. Que savons-nous ? qui aurait intérêt à cacher ou vouloir faire disparaître les documents ? Je ne sais plus ce que représente le fameux papier bleu ?
L'idée de publier anonymement pourquoi pas.
Arielle je comprends l'esprit jeu, je n'ai pas dit l'esprit "je" que j'ai comme tout à chacun :)
Je trouve que le jeu peut être un jeu collectif, mais bon, effectivement ça n'a plus la même résonance !
47 De arielle - 14/11/2012, 14:01
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@shanti :
Justement Shanti, un des challenge et de défi avec soi-même,c'est de mettre de l'ordre là où d'autres mettent le désordre et tu as toi aussi un tas d'idées :-)))
48 De Sax/Cat - 14/11/2012, 14:10
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@shanti :
Pour s'y retrouver (?) il y a le PDF pour tout relire d'un coup.
Sinon ça peut être un deuxième jeu de faire quelque chose vraiment en commun.
(mais ça ferait un deuxième billet gratuit dans la semaine ...)
49 De Sax/Cat - 14/11/2012, 14:14
Répondre au commentaire de Sax/Cat
@arielle :
Pas d'accord, il est bon aussi de mettre le désordre là où d'autres essayent de mettre de l'ordre.
Ou mieux de mettre de l'ordre, mais en laissant les pistes possibles pour un futur désordre.
Exemple ; dans mon dernier épisode, je finis par Gaëlle s'adressant à "Monsieur Robert", en espérant que le suivant parte du fait que non, ce n'est pas Monsieur Robert, et donne une suite imprévue.
Je n'ai pas été déçu.
50 De arielle - 14/11/2012, 14:15
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@Sax/Cat : Tout à fait ! ou sur le forum.
Sur ce je vais finir de lire mon polar....écrit à quatre mains :-))))
51 De arielle - 14/11/2012, 14:18
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@Sax/Cat :
Ben oui, ça coule de source ! s'il y a des amateurs d'ordre c'est qu'il y a des amateurs de désordre et c'est bien ça qui est drôle ! A chacun son tempérament.
52 De Liaan - 14/11/2012, 14:58
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Si je comprends bien, j'ai mis un sacré désordre avec mon idée soit disant géniale.
Vu la passion qui se développe autour, je remets tout à zéro, donc l'ordre : c'est-à-dire on ne change rien.
La précision que nous a fait Michel, à savoir que si l'on a une idée de suite au déroulement, on le prévient sur son mèl personnel et on rend le travail effectué avant le dimanche précédant la publication, comme cela, ça laisse le temps de peaufiner son (chef d')œuvre.
Personnellement, je préfère travailler seul, dans l'esprit "oulipo", que de discuter "en équipe", ce qui donnerait un tout autre résultat. Le fait de semer le désordre dans un texte en laissant moultes sorties, comme le disent Arielle et Sax/Cat, me parait vraiment être de la "littérature potentielle", avec handicap, et développant nos imaginations, et donnant un aspect surprenant au récit.
De mon côté, j'imprime au fur et à mesure le feuilleton pour m'y référer lorsque me vient l'envie d'imaginer une suite, afin de rester cohérent et "de raccrocher les wagons" comme le dit Michel.
53 De nono - 14/11/2012, 15:47
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en tout cas ne comptez pas sur moi (pour le moment)
...je n'écris dans le blog (qui nuit grave) que quand j'ai un moment, depuis mon bureau (c'est cool)
Mais je le consulte régulièrement sur mon smarte-faune
Pour parler d’autre chose…
Je ne vois plus de mots de clafy, qui peut me donner de ses nouvelles, j’aimais bien ses mots à clafy, j’espère qu’il ne lui est rien arrivé de fâcheux
54 De shanti - 14/11/2012, 16:15
Répondre au commentaire de shanti
@nono :
C'est bien que vous en parliez, il y a un moment, disons même depuis quelques mois que l'on ne l'a pas vue.
Ont aussi disparu Lib et Mito-Mito.
Alors puisque vous en donnez l'occasion nono; on peut leur faire un petit coucou, en espérant qu'ils se portent bien.
Ils auraient peut-être pu aider à démêler cette histoire rocambolesque
55 De nono - 14/11/2012, 16:41
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En même temps, la moyenne d'âge des lecteurs de ce blog (qui nuit grave) étant ce qu’elle est, (plutôt élevée) on a bien des raisons d’être inquiet.
56 De michel - 14/11/2012, 20:12
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Le problème que l'on peut rencontrer est celui que plusieurs personnes se cassent le cul à écrire une suite pour qu'il n'y en ait finalement qu'une (ou deux si je vois comment coller les morceaux) qui soit retenue. C'est dommage pour celles et ceux qui auront fait un effort pour rien.
C'est pour cela que je me dis qu'il serait bien que la personne qui se sent prête à écrire la suite le fasse savoir le plus tôt possible.
Il reste qu'il est possible que plusieurs personnes se disent intéressées en même temps et, là encore, il me faudra décider.
Je ne peux pas désigner quelqu'un non plus.
Je me range aux côtés de ceux qui ne veulent pas que l'on discute de la suite. Cela doit rester foutraque. C'est un jeu et rien de plus. Il est déjà étonnant que ça dure tant alors que je n'étais pas persuadé que ça allait passer le cap des trois épisodes.
Dans mon esprit, on se fout pas mal que l'histoire tienne la route et que l'affaire ait une fin crédible. Je me place plutôt dans l'esprit des feuilletons radiophoniques humoristiques tels que "Signé Furax". On ne comprend rien à l'histoire mais il se passe des trucs farfelus et on s'amuse. Il n'y a rien à gagner si ce n'est de nous amuser les uns les autres et c'est déjà pas mal.
Donc voilà ce que je propose. La première personne qui a envie de proposer une suite à se manifester peut écrire après que je lui ai confirmé que c'est à elle de jouer.