Semelles fines

Puisque Lib tenait à en parler récemment et puisque je lui ai promis d'en parler à mon tour, je consacre le billet du jour à mes chaussures.

Déjà une dizaine d'années. En rentrant du travail, un récent soir, je me suis déchaussé et j'ai constaté que les semelles de mes fidèles chaussures périgourdines venaient de baisser les bras[1]. J'en ai été très peiné. Vraiment. Elles et moi, nous en avons parcouru des kilomètres ! Sur les routes, sur les chemins, dans les bois et sur les parquets cirés, elles m'ont toujours été d'une grande fidélité. Jamais je n'ai eu à les maudire. Elles étaient à mes pieds lorsque je coulais du béton comme lorsque j'étais invité chez des gens biens.
Cette fois-ci, il me faut arrêter de les porter pour ne pas les abîmer plus. J'ai une paire de chaussures du même modèle qui attend mon bon vouloir. Elles sont toutes neuves. Je ne les ai jamais portées. Elles attendent leur tour. Je sais que je n'en aurai plus d'autres. L'entreprise qui les fabriquaient a fermé. Pour celles qui m'occupent l'esprit ces jours-ci, je vais tenter un ressemelage. Il va falloir trouver un cordonnier compétent. Si elles pouvaient encore m'accompagner une petite dizaine d'années, ce serait une bonne chose, sûr !

rangers Marbot

Note

[1] Si l'on peut dire.

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