Même pas mort

Je ne suis pas certain qu'il y ait eu grand monde pour s'inquiéter de ma santé suite à mon expérience culinaire à haute dangerosité d'hier soir mais, au cas où, ces personnes éventuelles doivent savoir que j'en suis sorti avec brio.

Bon an mal an, les journalistes peuvent espérer chroniquer sur les risques représentés par l'ingestion d'espèces malsaines de champignons sauvages cueillis et cuisinés avec un poil trop d'enthousiasme et de confiance en soi.
Cela me fait me souvenir de mon père, fin mycologue s'il en est, qui, bien que parfaitement autodidacte, avait décidé d'étaler sa science en nous affirmant que ces champignons que l'on trouvait à foison dans ce bois étaient parfaitement comestibles et véritablement délicieux. Il fit une cueillette importante de ces champignons et ma mère, par prudence et par un léger doute quant aux connaissances de mon père, préconisa que l'on apportât la récolte au pharmacien pour qu'il donnât son avis éclairé.
Celui-ci demanda à mon père s'il en avait assez de la vie. En effet, parmi ces beaux champignons aucun n'était comestible et il y avait même de nombreuses amanites phalloïdes.
Nous ne fîmes plus jamais confiance à mon père sur cette question.

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