Nous commençons par un arrière de Peugeot 203 "dans son jus" qui m'a tapé dans l'œil.
Nous poursuivons par deux Citroën 2cv. Il y en avait bien d'autres mais ces deux là sont celles qui m'ont le plus plu.
Parce que je ne suis pas sectaire, voilà à présent deux Renault 4cv.
On quitte momentanément les véhicules populaires pour aller à la rencontre d'une très intéressante AC.
Groléjac, des automobiles
Hier, je vous présentais ce qui pouvait être considéré comme appartenant au monde du deux roues. Nous passons aujourd'hui à une sélection de véhicules à quatre roues.
1 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 18/09/2013, 09:29
Je vais me faire remarquer en remarquant ce beau feu arrière de la 203 (sans aucun doute "petite lunette") : feu arrière en verre !
C'est beau, c'est solide, cela tient dans le temps et à la lumière, contrairement au plastique d'aujourd'hui ( et je ne parle pas de l'infect rodoïd des années 1935/1939 que l'on trouvait sur les fameuses plaques minéralogiques arrière éclairées des 202 / 302 ou 402, et même certaines Renault Celtaquatre, si je ne me trompe pas ).
2 De shanti - 18/09/2013, 12:28
Oui, bien jolie pièce. C'est un feu pour éclairer la plaque, non ?
Les deudeuches sont charmantes, on se demande si la première a, un jour, été peinte.
La jaune, un peu chiffonnée, chrome rouillé, donne l'image d'une vieille dame qui se serait repoudrée le bout du nez pour cacher son âge, mais elle ne peut tromper personne.
Les 4 chevaux conservent le charme de ces formes tout en douceur ; et le tableau de bord de l'AC "en jette" !
3 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 18/09/2013, 12:47
@shanti : Je pense que c'était un feu qui faisait fonction de feu de position arrière rouge, éclairage de plaque et feu de signal "stop", légèrement orangé.
Il devait y avoir un catadioptre sur la gauche de la carrosserie et c'est tout. Tout cela était conforme à la réglementation jusqu'en 1951/1952 qui n'imposait à l'arrière des automobiles qu'un seul feu rouge, avec éclairage de plaque minéralogique, et un seul catadioptre.
( La Citroën 2 chevaux n'avait à l'origine à l'arrière que son seul "éclaireur de plaque" muni d'un feu rouge, celui-ci placé au centre de la plaque minéralogique, et un catadioptre à l'arrière gauche )
Après 1952, je crois, il fallait deux feux de position rouges et deux catadioptre. Un seul feu "stop", de couleur orangé (*) était nécessaire.
(*) On retrouve ce feu stop orangé à l'arrière des premières 2CV fourgonnettes et sur les Panhard PL 17 vers 1956 / 1957.
Chose amusante : on retrouve ce feu stop orange sur une machine qui n'est sortie que fin 1972 : j'ai nommé la 350 Motobécane 3 cylindres deux temps ! ( L'explication est simple et rationnelle : il s'agit d'un feu de remorque, Motobécane n'avait pas les moyen de faire fabriquer un feu rouge pour cette moto, - et j'imagine que Maly (fabricant de feux arrières de moto) avait déjà mis la clef sous la porte - composé du feu de position, de l'éclairage de plaque, du "stop" et du clignotant (orange). La fonction "clignotant" était transformée en fonction "stop" )
4 De shanti - 18/09/2013, 13:27
Merci Liaan pour ces moult détails.
5 De Georges le belge - 18/09/2013, 16:05
D'après mon collègue et ami, la première deuch ( photo 1 ) serait de 1959, à cause des feux de clignotant rapportés après la portière arrière. Ce serait un modèle "luxe". La AC est supebrbe, et quel tableau de bord8
6 De Georges le belge - 18/09/2013, 16:13
Caramba! Encore raté.....
Donc je disait que la deuch n°1, d'après mon collègue et ami, daterai de 1959, modèle "luxe" car il y a des clignotant sur les cotés.
Le tableau de bord de l'AC est fabuleux.
7 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 18/09/2013, 16:52
@Georges le belge : Sur la question des avertisseurs de changement de direction ( clignotants ou flèches ) je ne connais pas la réglementation d'époque, mais cela a dû être rendu obligatoire vers ces années 1951 / 1952 lors d'une refonte de la réglementation routière.
La 2CV modèle 1949 (très rare) ou 1950 (rare) n'avait pas de système de flèches ou de clignotant, car les vitres avants pouvaient se soulever pour tendre le bras... Pour tourner à gauche, pas de soucis, mais pour virer à droite, il fallait avoir un(e) passager(e) complaisant(e) ou le bras long, de toute façon, pour obtenir une 2CV en 1950, il fallait avoir le bras long et de bonnes relations !
Ces anciennes deux-chevaux ont dû se plier à la nouvelle réglementation et adopter des clignotants de custode, idem pour le nombre de feux rouges. Un feu "stop" a du être rendu obligatoire à cette même occasion.
Les accessoiristes de l'époque ( Labinal, Scintex, etc. ) ont pu vendre des clignotants, feux supplémentaires pour pouvoir équiper les anciennes automobiles, c'est pour cela que l'on trouve des clignotants de formes diverses sur les Tractions ou autres Hotchkiss d'avant 1950.
8 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 18/09/2013, 17:14
Complément d'information :
Un truc qui était obligatoire sur les véhicules : le feu de stationnement pour la nuit, dans les zones non-éclairées, obligation qui a disparu vers 1967 / 1968 : Les Renault Dauphine, R4, R8, R16 avaient ces feux de stationnement sur le côté (à ne pas confondre avec les répétiteurs de clignotant !). Les gamins que nous étions piquons facilement ceux des 4L, en appuyant dessus et en tournant !
Les Peugeot 403 et 404 aussi sur le côté.
Les constructeurs malins et économes joignaient le clignotant sur la custode (2CV, 4CV, Juva, etc.) avec le feu de stationnement. Si vous démontiez le cache du clignotant, on trouvait deux douilles, une pour une lampe d'environ 8 Watt (clignotant) et une pour une lampe d'environ 1 Watt pour le feu stationnement.
Le "Trimoteur" Peugeot, cher à Michel, avait aussi un dispositif (à pile) de feu de stationnement.
L'anecdote de Tonton Liaan : ce sont les ingénieurs/chercheurs de chez Citroën qui imaginaient toutes sortes de trucs économiques pour la 2CV : d'où les vers luisants pour ces fameux feux de stationnement !
Ces feux de stationnement ont disparu au profit des "lanternes", ou feux de position c'est-à-dire que vous laissez allumés les quatres feux, plus l'éclairage de plaque, plus le tableau de bord, s'il n'y a pas d'interrupteur ou de rhéostat pour celui-ci !
Sur les voitures allemandes existaient encore ces feux de position latéraux ( je pense à la VW Golf ), c'est à dire que vous n'allumez que le côté gauche ou droit, en vous servant de la commande de clignotant dans le sens désiré, et en coupant le contact. On s'apercevait en ville que le conducteur ne connaissait pas ce dispositif car il laissait allumés ces "feux de stationnement" !
Sur les motos allemandes, on trouve cette position en tournant complètement la clef dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour obtenir l'allumage des feux de position, appelés à ce moment : position Parking (je pense MZ, bien sûr !).
9 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 18/09/2013, 21:04
Petite suite de précisions sur les lumières des autos.
Les feux antibrouillards :
À partir du 1er juillet 1962, les antibrouillards doivent aller par deux pour tous véhicules en circulation, et non plus un seul comme c'était possible auparavant; Les 4CV ou autres Panhard Dyna Z ( vous savez, la longue et ronde PanPan avec son unique antibrouillard dans le milieu de la calandre ), vous deviez le démonter ou en mettre deux.
.
Une autre signalisation qui a fait couler beaucoup d'encre, et de sang, je pense :
Le feu vert de dépassement à l'arrière des camions !
Ce feu signifie "entendu l'appel de dépassement !" et non pas vous pouvez doubler ! Si vous dépassez, vous le faites à vos risques et périls...(*)
(pour ceux qui roulent beaucoup de nos jours, lorsque vous avez un camion qui met son clignotant de droite en marche alors que c'est une ligne droite, c'est que le routier vous a vu et vous signale que vous pouvez le dépasser).
Avant 1939, on pouvait voir particulièrement sur les grosses voitures, je parle des Panhard Dynamic et Panoramic, à l'arrière un panneau comportant plusieurs feux dont un vert. Je crois que ce feu vert servait d'indicateur de changement de direction (nos actuels "clignotants"), en particulier vers la droite.
Heureusement que l'on a normalisé plus ou moins ces signaux désormais.
(*) sur ces camions munis d'un feu vert, vous aviez aussi soit la lettre O, soit la lettre A.
O signifie Optique, et vous deviez faire un appel avec vos phares pour avertir le camion que vous vouliez le dépasser.
A signifie Acoustique, et vous deviez faire Pouêt-pouêt.
''Pour emmener Titi
et son petit frère Toto,
j'ai une auto !
Tût - tût !
Et je lui fais pouêt-pouêt,
elle me fait pouêt-pouêt,
et puis ça y est !''
10 De Liaan - 18/09/2013, 21:10
@Liaan l'intégriste du véhicule ancien : Ah les chansons d'avant-guerre, des serinnades comme le disait Jean-Christophe Averty ! (Tous à vos cassettes !)
11 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 18/09/2013, 21:23
Question à dix centimes d'euros :
La 4CV gris-bleu 2552 KJ 46 est de quelle année ? Seul Michel pourrait nous le dire grâce au panneau explicatif derrière le pare-brise. On devine 1958, peut-être.
La question est intéressante pour voir si les clignotants à l'avant sont d'origine, ou ont été rajoutés ? Il me semble que les toutes dernières 4CV livrées ont eu des clignotants à l'avant (et le système des ampoules couplées "clignotant-stop" dans le feu rouge arrière(*), c'était début 1961, juste avant l'arrivée de la remplaçante de la 4 bœufs, la géniallissime Renault 4 !
(*) Système astucieux que l'on trouve sur la Dauphine, l'Aronde, la Frégate, je crois et sur la 403 (je me demande si les toutes dernières 203 ne l'avaient pas non plus...). Ce système astucieux énerve les jeunes conducteurs grincheux et vindicatifs qui se demandent si la 403 devant eux freine, avertit qu'elle va tourner, ou quoi-t-est-ce encore !
12 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 18/09/2013, 21:32
Je ne vous ai pas parlé des plaques de coordination sur les camions et fourgonnettes (ces plaques sur fond bleu, avec en lettres blanches, à l'avant le nom du département, et à l'arrière, la raison sociale, la commune et le département) ?
Il y a aussi les disques pour les transports publics de voyageurs à l'avant et à l'arrière des autocars (disque rouge, vert, etc.).
Et si je vous parlais des avertisseurs ville-route ?
Y'n'en a des questions !
Sacré "code de la route" et ses réglementations. Au fait vous avez vos alcootests à bord ?
13 De michel - 18/09/2013, 22:34
@Liaan l'intégriste du véhicule ancien : Vous me verserez les 10 centimes d'ici quelques jours. Là, je n'ai pas la photo originale sous les yeux. Dès que j'ai l'information, je la communique ici.
@Liaan l'intégriste du véhicule ancien : Et le panneau portant la lettre "D" en blanc sur fond noir que l'on voyait sur quelques camions et les tracteurs agricoles, ça signifiait quoi ?
14 De fifi - 18/09/2013, 22:45
@michel : Une fois de plus, je me régale avec ces vieux véhicules anciens démodés ... nez en moins, je préfère de loin les vieilles pierres, elles sont plus silencieuses et chargées d'histoire; de plus, ils sont plus courts les commentaires ce qui fait que ça fait ça de plus à lire en moins. HA ! HA ! Vous ne l'avez pas senti venir celle-là.
15 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 19/09/2013, 10:16
@michel : La lettre "D" en blanc sur fond noir :
Extrait du Code de la Route
Arrêté du 16 juillet 1954
(J.O. des 19 et 20-7-1954, modifié par arrêtés du 8-8-1956 et du 3-5-1957)
Titre premier / paragraphe 5
Art.42. - Si, dans un transport exceptionnel, la largeur du chargement ou du véhicule dépasse 2,50 m, le véhicule de tête doit porter, à l'avant et à sa partie supérieure, un panneau carré, visible à 125 mètres, faisant apparaître en blanc sur fond noir, une lettre D. Les feux de gabarit sont, dans ce cas, distincts des feux de position et des feux rouges arrière.
C'est tout ce que j'ai trouvé. La signification de ce "D" reste mystérieuse, peut-être "D" pour Dépassement de gabarit ?
Il y avait aussi le triangle jaune sur fond bleu pour signifier qu'il y avait une remorque, que l'on trouvait aussi bien sur les camions, camionnettes que les automobiles (souvent, ce triangle était fixé sur la remorque elle-même, en hauteur), mais je ne trouve guère dans mes docs, à part une ou deux photos, trop de renseignements sur ce sujet...
16 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 19/09/2013, 10:19
@fifi : Sûr que les vésicules routiers me font beaucoup plus parler que les vieilles ruines de pierres, ça bouge, ça pète, ça fait de la fumée... Ah si Michel nous trouvait un petit sujet sur les locomotives à vapeur !
17 De shanti - 19/09/2013, 15:10
@Liaan l'intégriste du véhicule ancien :
Ah ! Ben j'ai des photos de locomotives à vapeur.
Il y a de cela 3 ans, je crois, lors des journées du patrimoine, la SeuNeuCeuFeu décidait de reprendre le trajet Périgueux-Brive en loco à vapeur.
A l'époque je n'avais que mon téléphone portable pour prendre des photos, néanmoins, elles ne sont pas vilaines.
Elles figurent sur "le Site de Azerat" cherchez et vous trouverez ! :)
18 De shanti - 19/09/2013, 15:20
Bof ! Je viens de retrouver l'article en question, et je m'aperçois que j'en gardais un meilleur souvenir :(
Si toutefois vous souhaitez y jeter un oeil, il se nomme "150 ans" et figure en page 7.
19 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 19/09/2013, 18:49
@shanti : J'ai trouvé le site, mais il déconne complètement lorsque l'on fait des commentaires (aussi idiots, les commentaires que ceux que je fais ici).
Merci pour ce lien.
Les photos sont pourtant intéressantes, même si leur "piqué" n'est pas au top.
20 De Liaan l'intégriste du véhicule ancien - 02/10/2013, 18:09
@michel :
La lettre "D" veut tout simplement dire "Danger" !
C'est aussi bête que cela.