Du grand art

Un billet dans lequel on parlera tout à la fois de dessins pas faits, de scanner pas acheté, de livre pas encore lu, de neige qui ne bloque pas les routes et, accessoirement, de haricots.

Puisque je ne me suis toujours pas décidé à acquérir un nouveau scanner, je ne dessine plus. C'est, je n'attends pas que vous me le disiez, une très mauvaise excuse. Ce n'est pas une excuse. Il se trouve que cette panne de scanner est peut-être bien tombée et que le peu d'entrain dont je fais preuve pour m'équiper d'un nouvel appareil cache peut-être bien seulement le peu d'envie de dessiner actuel.
Dans ma vie, je n'ai pas toujours eu de scanner, d'ordinateur, de connexion à Internet, de blog. Je dessinais bien avant tout cela. C'est juste que, pour le moment, je n'ai pas envie de dessiner, c'est tout. Il me semble que, en ce moment, j'ai envie que l'hiver se termine. J'ai aussi envie de lire. J'ai commencé un nouveau bouquin, de Arto Paasilinna. Ce n'est pas le meilleur que j'ai lu de cet auteur. Le problème, c'est que je crains d'avoir lu le meilleur. Enfin, ce n'est tout de même pas si mal. Je vous en parlerai peut-être, si je considère que ça en vaut la peine. Là, j'en suis à un petit quart.
Aujourd'hui, on a eu une météo un peu bizarre. Il a neigé, il a plu, il est tombé du grésil et il y a même eu un peu de soleil. La nuit dernière, les températures sont passées sous la barre des zéro degré. On annonce de la pluie ou de la neige pour demain. Un copain m'a appelé hier pour me dire qu'il avait eu deux centimètres de neige chez lui ! Il habite à une trentaine de kilomètres de chez moi. Il semblait à la fois affolé et réjoui de toute cette neige. Je lui ai fait remarqué que deux centimètres de neige, ce n'était tout de même pas une affaire. D'autant moins qu'elle ne tenait pas sur les routes. Lui a voulu y voir un signe qu'il ne pourrait pas aller au boulot lundi. Je me suis dit que ce copain n'était pas bien à son travail.
Ce soir, j'ai mangé un plat que j'ai préparé durant une partie de l'après-midi. Des haricots avec des saucisses et aussi de l'oignon, de l'ail, de la graisse de canard, du sel et du poivre. Et bien ma foi, ce n'était pas mauvais du tout. J'ai hésité à mettre des tomates en boîte. J'ai hésité et puis je n'en ai pas mis. Je pense que c'est aussi bien comme ça. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'il m'en reste pour demain soir. Si j'avais su, j'en aurais fait plus et j'aurais sur quoi manger lundi soir. Je manque cruellement de discernement, par moments.
Quoi que, à y bien réfléchir, je me dis que je suis tout de même capable de m'acquitter du billet du jour en racontant n'importe quoi et surtout en disant ce que je n'ai pas fait. Et ça, tout de même, en matière de foutage de gueule, c'est du grand art.

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