Enfin ! De l'action !

J'ai passé une nuit exécrable. Lorsque le réveil a sonné, j'étais d'une humeur massacrante. Ça ne s'est pas arrangé par la suite.

Je finis de boire mon dernier bol de café du matin et je file pour Périgueux. Avant de fermer la porte de mon chez moi, je regarde l'heure. Il est 7h18. Je suis à la bourre.
J'arrive au boulot avec quelques minutes de retard. J'ai à peine le temps d'aller pisser que l'on me saute sur le paletot pour me raconter qu'il y a un problème avec le copieur connecté qui sert d'imprimante. Je me renseigne et je m'aperçois que seules les personnes utilisant un PC ne parviennent pas à imprimer. Je suis soulagé et vais me soulager un peu plus en un endroit discret où l'intimité est préservée autant qu'elle est de rigueur.

Je préfère toujours que le problème vienne des PC plutôt que des Mac. C'est comme ça. Ça me donne l'occasion de pouvoir pester et râler tout mon saoul. Je questionne, j'interroge et je patauge. Je fais quelques tests d'impression. Parfois, ça marche, parfois non. Je poursuis mes investigations quelque temps avant de décider d'aller dire ce que je pense à cet abruti de serveur PC. Je cherche dans les divers réglages et ne trouve rien de bien ennuyeux. Du coup, ça l'est fort, ennuyeux. J'arrête et relance les services d'impression et cela ne résout rien. Alors, je décide de sortir le grand jeu. Je désinstalle l'imprimante partagée et je la réinstalle. Cela suffit à tout faire refonctionner. Il ne me reste plus dès lors qu'à passer de poste à poste pour supprimer l'ancienne imprimante et installer la nouvelle. Voilà une bonne chose de faite.

On m'attrape dans le couloir. Il faut que je trouve un grand écran pour le début d'après-midi. J'ai un 22" qui traîne dans un coin. Je promets de m'occuper de l'installer avant 13h30.
Un collègue me cherche. Deux des presses numériques refusent d'imprimer depuis vendredi. Je vais voir ça de plus près. Pour la première, c'est juste un tiroir mal réglé. Rien de bien méchant. Pour la seconde, c'est un petit réglage incorrect. Problèmes résolus en un temps record.
Le téléphone sonne. C'est une collègue du centre d'appels qui ne parvient plus à envoyer de courriers électroniques depuis le logiciel de gestion commerciale. Je vais voir ce qu'il se passe. Je demande que l'on m'explique le problème. J'écoute et ne vois aucune solution à ce stade. Je demande que l'on me fasse une démonstration de la panne. Elle est de toute splendeur. Ce qui ne manque pas de me questionner, c'est que l'on est parvenu à faire fonctionner la chose en tout début de matinée. J'observe le comportement de Outlook puis celui du logiciel de gestion. Je jette un œil sur la configuration réseau, fait deux ou trois pings et ne trouve rien qui cloche. Je tourne l'énigme dans ma tête. J'envoie un courrier électronique sans passer par le logiciel de gestion, ça fonctionne plutôt bien. J'écarte un souci venant de Outlook et du réseau. Alors, je me penche sur le cas du logiciel de gestion commerciale. Je regarde les paramètres et les préférences et ne trouve rien de bizarre. Je compare avec un autre poste sur lequel tout fonctionne, c'est configuré de la même manière en tous points.
On m'appelle ailleurs pour une autre raison. Je m'en vais tout en continuant à faire travailler une partie de ma cervelle sur cette question. Je reviens un peu plus tard avec un semblant de début d'idée. Quelque chose de très tenu, juste un petit doute qui me titille. Je regarde la fiche client qui pose problème et je trouve. C'était vraiment une chose toute bête, aussi bête qu'une adresse de courrier électronique mal saisie.
Tant que je suis là, on me dit qu'il y a comme un problème sur un autre poste. Je vais voir. Là, il s'agit d'une collègue qui cherche à envoyer des courriers électroniques en les imprimant sur une imprimante virtuelle. Je lui explique comment utiliser le logiciel calmement et m'en vais.

Il est un peu plus de midi. Tout le monde est parti. Je peux souffler un peu. Je vais boire un café et puis je sors fumer une cigarette. Je me souviens alors que je dois installer l'écran. Je le fais vite fait. Je vais faire une petite visite aux serveurs pour m'assurer que tout va bien et je bois un autre café. Je fume encore une cigarette en attendant la reprise du boulot, à 13H30.

Le début d'après-midi est calme. On m'appelle. Il faut installer un scanner sur un Mac. Je prends le numériseur (pour pas répéter scanner) et ses câbles et je le pose à proximité du Mac. Je branche tout, j'appuie sur le bouton de mise en marche du scanner, le Mac le reconnaît illico. Ça a été rapide.
On me dit que l'une des presses numériques est tombée en panne en plein milieu de l'impression d'une commande. Je vais voir. Il y a un message d'erreur. C'est le four. Je tente un reset, rien à faire. Sans doute est-ce le fusible thermique qui a lâché. Il faudra démonter le four pour réparer ça. Ce ne sera pas moi qui le ferai. Je pique un four sur une autre presse, l'installe, redémarre la machine, ça marche. On peut imprimer les 600 cartes qui manquent pour la commandes.
Je reçois un courrier électronique. C'est une personne de la poste qui me donne un numéro de téléphone à appeler pour installer un logiciel d'affranchissement en réseau. J'appelle. Là, on m'explique qu'il suffit de prendre l'application déjà installée en local sur un poste, je le mettre dans un dossier sur le serveur et de faire pointer les postes clients sur l'application contenue dans le dossier. La seule difficulté est de penser à attribuer les bons droits pour les utilisateurs. Cela fait plus de quinze jours que les services de la Poste me font languir pour m'expliquer comment on peut faire. J'en viens, avec mon esprit tordu, à me demander s'ils n'ont pas un peu cherché à nous conduire à faire appel aux services de leurs techniciens. Je dis ça, je dis rien, hein.
Entre temps, un collègue s'est occupé de finir d'imprimer les cartes de la commande en cours. Je reviens et je le trouve en train de les trier. Je m'enquiers de savoir ce qu'il fait et il me montre des cartes tachées par des résidus d'encre sèche. Heureusement, ces taches s'enlèvent très bien à la gomme. C'est comme cela que j'ai terminé ma journée de travail, avec une gomme à la main.

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