Mécaniquons un peu

La Bavaroise roule de nouveau !

Ce matin, je me lève et il juste un peu après 6 heures. C'est tôt pour un samedi matin. Je me prépare du café que je bois dans la foulée. D'abord un bol et puis un autre et encore un autre. C'est un matin agréable, finalement. Déjà, je me suis levé. C'est signe que je ne suis pas mort dans la nuit. Ensuite, avec les trois bols de café, je ne pourrai pas dire que je manque de bol. Ceci dit, j'ai utilisé le même bol les trois fois. Non pas que je n'en ai qu'un, hein !
J'ai bu mon café et je décide de me pencher sur la personnalisation d'un site Internet que j'ai mis en place et dont le graphisme ne me plaît plus. Je perds sans doute plus d'une heure à ceci et puis j'abandonne. Je prends la voiture et je vais chercher du pain. On est samedi et moi, j'achète mon pain le samedi. Une petite boule de pain pour une semaine. J'en ai presque trop.
Je rentre chez moi et j'essaie de dessiner. J'ai quelques dessins à faire. Je fais quelques croquis qui ne me satisfont pas. J'insiste, ça ne vient pas, rien à faire. Je retourne sur l'ordinateur et j'essaie de faire un truc avec Illustrator. Je n'arrive pas à obtenir ce que j'aimerais, j'abandonne. Je vais faire la vaisselle et j'écris deux lettres qui ne partiront que lundi. Je ne me suis pas aperçu qu'il est déjà plus de midi.

Il ne pleut pas mais le ciel est un peu menaçant. Il faut que j'installe le nouvel alternateur que j'ai acheté pour la BMW. Je vais chercher mes outils, je lève le capot et je commence à opérer. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, j'ai les mains noires, grasses, sales, griffées. C'est le côté emmerdant de la mécanique.

alternateur BMW 525 ix Touring

Déjà, l'alternateur refuse de prendre position là où il devrait aller. Ça commence bien. Je prends un pied à coulisse et je mesure l'écart entre les deux fourches du support bas sur le bloc-moteur. Je rapporte la mesure dans l'entre-axe de l'alternateur, il manque indubitablement deux millimètres. J'observe bien l'alternateur et comprends qu'il y a un réglage sur lequel on peut jouer. Je dessers un boulon, je mesure, c'est pire. D'accord. C'est donc un pas à gauche. Il faut donc tourner dans l'autre sens. Je tourne, je tourne, je mesure, je tourne encore, je mesure de nouveau. Au bout d'un moment, je considère que la plaisanterie n'a que trop duré. Je considère que ça ira comme ça. Je prends l'alternateur et je le mets en place. J'attrape le boulon et je commence à le visser. Bien. On avance.
Je fais passer la courroie sur les poulies en faisant bien attention qu'elle se positionne bien. Tout va bien. Maintenant, il faut qu'elle passe autour de la poulie de l'alternateur. C'est pas gagné.
Chez BMW, ils ont bien fait les choses. Ils ont conçu un système de tension automatique de courroie. C'est très bien, c'est ingénieux mais normalement, il faudrait utiliser un outil spécial. Et moi, cet outil, je ne l'ai pas. Bon. En s'écorchant bien les mains et en pestant tant et plus, on arrive à le faire aussi. L'alternateur est à sa place, les axes de fixation sont en place, la courroie est en place, il n'y a plus qu'à serrer. C'est qu'il n'y a pas beaucoup de place pour mettre à la fois les outils et les mains, sous ce capot ! Je sue pas mal mais j'y arrive. L'alternateur est à sa place et il est fixé. Bien. Maintenant, connecter les fils ! Youpi !

alternateur BMW 525 ix Touring

Ils sont où, les écrous ? Hein ? ils sont où les deux écrous ? Ils ne sont pas là ? Ah ben non, ils ne sont pas là. C'est ballot, ça. Je crois bien que, pour être sûr de ne pas les perdre, je les avais revissés sur l'ancien alternateur. C'est vraiment pas de chance, hein ? Vous trouvez pas, vous ?
Bon. Surtout, ne pas s'énerver. Je ne vais pas faire des histoires pour deux malheureux petits écrous de rien du tout. Je fouille dans ma caisse à outils et je trouve quelques écrous qui pourraient sans doute faire l'affaire. D'abord un écrou un peu gros pour le gros câble. J'essaie, ça marche. Super ! Ensuite, un écrou plus petit pour le petit câble, celui de l'excitation. Il irait bien ce petit écrou, me dis-je en me saisissant d'un écrou sympathique. Pas de doute, il ira.
Ah ben non, tiens ? Il ne va pas du tout, ce petit écrou ravissant. Mais alors pas du tout. Il est rentré, ça c'est sûr, mais il est trop gros. Du coup, il est même rentré tout seul. Mais ça va pas, il faut le retirer et en mettre un autre. Sauf qu'il ne veut pas sortir. Il refuse de sortir. J'ai les doigts trop gros, je ne peux pas l'attraper. Diable ! Je vais chercher une fine paire de pinces brucelles et j'essaie de l'extraire. Rien à faire.

On respire un grand coup, on se roule une cigarette et on réfléchit un instant. Il faut se faire une raison, il n'y a plus qu'à déposer de nouveau l'alternateur pour récupérer cet écrou. On reprend les outils et on dévisse. Faire et défaire, c'est toujours travailler, disait mon grand-père.
Entre temps, un copain est arrivé pour me prêter main-forte. Mon grand-frère ne tarde pas à arriver lui aussi et à trois, nous parvenons à remettre tout en ordre. Cette fois-ci, je branche les câbles avant de fixer l'alternateur sur ses supports. C'est plus sûr. En bataillant pas mal, on arrive à remettre l'alternateur en place. Je serre les axes, je vérifie que tout va bien et je vais rebrancher la batterie.
Je démarre la BMW et je vérifie que l'alternateur charge bien avec un voltmètre. C'est parfait, tout fonctionne bien. Il n'y a plus qu'à ranger les outils, remonter la banquette de la voiture et aller se laver les mains.
Mon frangin est parti faire des courses. On boit une bière avec mon copain et puis c'est l'heure de penser à se faire à manger.
J'ai un morceau de citrouille. Je décide de me faire une soupe à la citrouille. Parce qu'il me reste aussi de la pâte à crêpes, je me fais quatre bonnes crêpes au sucre pour dessert. Ce soir, je considère que j'ai bien mérité de me reposer un peu.

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