Comparatif Nikon-Canon

Parfois, on est persuadé de la supériorité d'un produit sur un autre sans jamais avoir eu l'occasion de faire de test comparatif. Pour moi, par ce que j'en avais lu, par ce que l'on m'en avait dit, j'étais plus ou moins certain qu'un scanner Nikon 4000 ED était nettement supérieur à tout autre scanner de film 135. Là, on m'a offert un antique Canon 2700F. J'ai scanné des dias avec les deux appareils.

Ce test fait rapidement n'a pas pour but de prouver quoi que ce soit. Déjà, je ne prends pas la peine d'aller chercher des renseignements sur les deux appareils. Ce que je peux dire, c'est que le Nikon 4000ED date de la première moitié des années 2000 et qu'il est pourvu d'une connectique FireWire. Il numérise en 4000 points par pouce (4000 PPP ou 4000 DPI). Le Canon doit être plus ancien. Il se connecte par un port SCSI en numérise en 2700 PPP.

Pour réaliser ce test comparatif, j'ai utilisé deux Macintosh. Un G3/233 pour connecter le numériseur Canon en SCSI ; un G4/800 pour connecter le Nikon en FireWire. Il m'a fallu installer une simple extension dans le dossier des modules externes de Photoshop pour le Canon pour que celui-ci soit pris en charge sans autre forme de procès. C'est un bon point pour le Canon dans la mesure où j'ai trouvé cette extension sans trop de difficulté sur le site Internet de la marque. On ne peut pas en dire autant pour Nikon qui est radin et ne souhaite pas laisser les visiteurs téléchargés aussi facilement quoi que ce soit. L'inteface de pilotage du numériseur Canon est plus sommaire que celle du Nikon mais au moins on comprend aisément ce que l'on peut faire.
J'ai choisi de numériser des dias. J'ai pris ce que j'ai trouvé sans trop chercher à trouver des images de bonne qualité. De mémoire, il me semble que ces images ont été prises avec un Canon T90. Elles ont été prises à Villac, vers la fin des années 90. Je n'ai fait aucun réglage sur les numériseurs. J'ai laissé faire la mise au point automatique et désactivé les réglages automatiques de niveau, de netteté, de contraste, de couleur et autres. Les images présentées ici sont donc "brut de scan". De même, mis à part les recadrages et redimensionnements, je n'ai rien fait sous Photoshop. Les images ont toutes été exportées avec les mêmes paramètres en JPEG de qualité moyenne.

Les deux images suivantes sont numérisées par le Canon pour la première, par le Nikon pour la seconde. Il est à noter que le Nikon peut numériser sur une profondeur de 14 bits par canal tandis que le Canon se limite à 8 bits par canal. Après avoir hésité sur la marche à tenir, j'ai choisi de limiter le Nikon à 8 bits.

scan canon

scan nikon

Le Nikon donne une image avec plus de détails visibles dans les ombres. Le Canon ne parvient pas à déboucher cela. Il conviendrait de voir ce que l'on pourrait tirer de réglages.

Comme précédemment, l'image suivante est numérisée sur le Canon pour la première et sur le Nikon pour la seconde. La différence de traitement est frappante. Subjectivement, je préfère le rendu, plus flatteur à mes yeux, du Canon. Pour autant, je suis persuadé que l'image donnée par le Nikon permet très certainement une plus grande latitude de réglage sous Photoshop.

scan canon

scan nikon

Là où l'expérience devient plus curieuse, c'est lorsque l'on choisit de conserver la taille maximale de l'image et que l'on en prélève une partie pour voir la netteté. Je pensais que le Nikon allait s'en sortir mieux et j'ai été surpris de constater que ce n'était pas nécessairement le cas. Sur les deux détails de l'image numérisée par le Canon (la première) et le Nikon (la seconde), il est difficile de donner un avis.

scan canon

scan nikon

Alors en fait, je ne sais pas bien ce qu'il faut penser de tout cela si ce n'est que l'on trouve de vieux Macintosh et de vieux scanner Canon pour pas grand chose dans les petites annonces et que, ma foi, ça peut être une solution pour qui voudrait s'amuser à numériser des dias.
En définitive, je me dis aussi que je ne fais plus beaucoup de photos argentiques et que je n'ai a priori pas besoin de numériseur avec un appareil numérique. Alors, je me dis que j'ai écris tout ça juste pour en arriver à la conclusion qu'un numériseur de film 135 était peu ou prou devenu quelque chose d'inutile ou tout du moins pas indispensable. C'est lamentable.

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