Dernier jour

Encore un mois de terminé pour cette année. Un de moins sur la liste non écrite des mois à vivre. On va pouvoir se lancer dans le dernier tiers de l'année... avant d'en commencer une nouvelle, peut-être.

Aujourd'hui, c'est une journée molle. Il y a des journées dures, il y a des journées molles. C'est comme ça et j'aimerais bien que quelqu'un puisse m'apporter ne serait-ce qu'un semblant de début de preuve que cela n'est pas juste et vrai et finement bien pensé. Rien que pour voir, quoi. Une sorte de défi lancé à la multitude d'internautes du monde entier.
Aujourd'hui, c'est dimanche. Levé aux aurores, j'ai commencé la journée par la cérémonie de la préparation du litre de café. Je m'approche de la cafetière encore tout ensommeillé, je prends un filtre à café que je plie et glisse dans le réceptacle fait exprès pour. J'attrape la boîte à café et verse le café moulu dans le filtre. Je prends la verseuse, la remplit d'eau, verse l'eau dans le réservoir, place la verseuse à sa place et appuie sur le bouton de mise en route. Les gargouillis ne tardent pas à se faire entendre.
J'en profite pour aller chier un peu en lisant une revue ou une autre. J'essaie de rester là le plus longtemps possible avec l'envie de ne quitter le trône qu'une fois le café disponible. Je n'aime pas la période qui précède le buvage de café du matin. Là, faut pas me parler. C'est l'avantage de vivre seul, ceci dit. Même la radio m'est insupportable. Je ne l'allume qu'après le premier bol de café. Je peux affronter la dure réalité et les informations du vaste monde seulement une fois que j'ai bu du café.
Je fume une cigarette en me servant un nouveau bol de café. Je ne suis pas encore totalement réveillé. Il pleut. Ils l'avaient annoncé, à la radio, hier, qu'il allait pleuvoir. Je n'aime pas ne pas être éveillé mais je n'aime pas non plus l'être. Une fois que je suis réveillé, je peux commencer à me demander ce que je vais faire de ma journée et là, la plupart du temps, je n'ai plus qu'une envie : celle d'aller me recoucher.
Bon. Ce matin, j'ai un dessin à faire. Rien de bien intéressant. Je sais que je vais pas mal être à la peine. C'est une commande. Je pouvais refuser. J'ai commencé à essayer de faire le dessin hier. J'ai fini par prendre une gomme pour tout effacer. Je n'ai pas envie de le faire, je ne sais pas par quel bout le prendre. Dans le même temps, je n'ai rien envie de faire d'autre.
C'est vers le milieu de l'après-midi que je parviens enfin à faire quelque chose. C'est très loin de me satisfaire mais j'en connais un qui devra s'en satisfaire. C'est comme ça. Et puis, je sens que ce n'est pas une journée pour dessiner. Rien ne fonctionne correctement. Pas plus le crayon que le pinceau ; pas plus la cervelle que la main.
Là, je suis en train de me préparer le repas quotidien. Je n'ai pas pris le temps d'aller faire des courses samedi. Du coup, je n'ai plus grand chose à manger. J'ai fait une pâte à pizza. Ça va me faire deux repas au moins. Reste plus qu'à trouver quelque chose à mettre dessus !

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