mars 2007 (11)

samedi 31 mars 2007

Roadworms

The Residents est LE groupe rock majeur. Cette affirmation ne supporte ni doute ni contradiction d'aucune forme que ce puisse être. Il en est ainsi, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi.

Mais qui donc sont les Residents ? Cette question alimente bien des débats animés depuis des années (sur notre planète) et au moins quelques zillions de millénaires au sein de l'univers. Mais qui sont donc ces Residents ? Les suppositions les plus folles ont couru. On est allé dire tout et n'importe quoi à ce sujet sans jamais se rendre compte qu'il ne servait à rien de vouloir à tout prix percer le secret le mieux gardé de tous les temps. Vouloir savoir qui sont les Residents est une marque de bêtise absolue. Vouloir savoir, c'est refuser d'admettre la supériorité intellectuelle des Residents. Jamais les esprits médiocres (dans le meilleur des cas) que vous êtes, chers lecteurs, ne seront en mesure d'affronter la vérité sans, d'une façon immédiate et définitive, sombrer dans l'abîme vertigineux de la prise de conscience de votre incapacité à pouvoir en percevoir ne serait-ce qu'un atomique aspect.
Ceci dit, et fort heureusement du reste, rien ne nous empêche de goûter le plaisir d'écouter les albums des Residents. C'est ce que je suis en train de faire avec l'album Roadworms. Les psalmodies inquiétantes de Molly Harvey et Mr Skull soutenues de bien belle manière par les Residents aux percussions, guitare, claviers, basse et "treated vocals" parviennent à créer l'atmosphère si particulière que l'on connaît. Si l'on ne connaît pas, on serait bien avisé de se bouger le cul et de découvrir séance tenante.
Roadworms s'inscrit dans la période "vers" des Residents. Il y a eu les taupes, il y a eu les monstres, il y a eu les vers... Cet album édité en 2000 est en quelque sorte l'aboutissement du Wormwood Tour. Une mise à plat, un bilan. Les Residents sur la route. Tout le cheminement qui a contribué à la construction de cette oeuvre fondamentale de l'univers des Residents réuni en un disque, certes, mais que cela ne vous empêche ou dédouane pas d'acheter (ou du moins d'écouter) tous les disques de la série !

residents

Si la découverte des Residents n'est pas une chose aisée, elle est importante et devrait être obligatoire. Elle est essentielle, même. Quiconque n'a pas encore eu la joie de croiser leur chemin ne sait pas ce qu'est la musique, quiconque n'a pas été conquis n'a droit qu'à mon plus profond mépris. Comment peut-on ne pas aimer les Residents ? C'est là une question pour laquelle je n'ai aucune réponse. Bien sûr, on ira prétendre que la musique des Residents n'est ni joyeuse ni "facile à écouter" (ni facile à supporter ajouteront certains). Bon, soyons clairs. Il est vrai que la musique des Residents ne sied pas forcément à toutes les situations. Prenons le cas, par exemple, du tirage du super-mega-hyper gros lot du super-loto de la française des jeux. Là, effectivement, ça n'irait pas. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. L'anniversaire de telle petite adolescente particulièrement stupide (en plus d'être anorexique et de croire qu'un jour elle sera top-model alors qu'elle est laide pire que tout) ne pourrait pas se satisfaire non plus de la musique des Residents.
Un globe oculaire coiffé d'un haut-de-forme et un costume toujours impeccable, le Resident est respectueux de son public. Parmi les nombreuses légendes qui courent sur les Residents, il y a celle qui prétend que l'arrivée de Mr. Skull coïnciderait avec le vol d'un oeil. Pourquoi pas ? Nul ne viendra jamais ni affirmer ni infirmer ceci. On dit aussi que les Redidents ne seraient plus les Residents des débuts voire, même, que les Residents n'existeraient pas. Certains ont prétendu que des grands noms de la musique seraient les Residents. Zappa a ainsi été reconnu par certains. Et pourquoi pas Jean-Sébastien Bach, tant que l'on y est ?

Si cela n'est pas fait, si vous souhaitez découvrir enfin les Residents, je vous conseille les albums Third Reich n'Roll, Duck Stab, Eskimo, puis toute la série "Worm" ainsi que, tant que nous y sommes, tous les autres.

jeudi 29 mars 2007

Lucky Peterson

Hier soir, Lucky Peterson donnait un concert au Réservoir, à Périgueux.

Parler musique, ce n'est pas mon truc. Je peux parler des heures d'un Petit Camion Rouge, dire des conneries interminables à propos de n'importe quoi, mais parler musique, je ne sais pas bien faire.
Le fait est que, premier handicap, je ne suis pas musicien. Pas question de compter sur moi pour dire la différence entre un do dièse et un la mineur. Second handicap, je suis totalement sourd. Avouez que ça n'aide pas. En gros, pour moi, aller à un concert se résume grosso-modo à voir un film muet pour un aveugle. Oui... Parce que je n'ai pas une vue excellente non plus. Faut faire avec.

Non, j'déconne !

S'il est vrai que je ne suis pas musicien, je ne suis ni sourd ni aveugle. Maintenant, parler d'un concert ou d'un disque, ce n'est pas mon domaine de compétence de prédilection. Je n'ai sans doute pas une culture musicale suffisante pour pouvoir faire des analyses circonstanciées et tout le bazar. Bon. En vérité, je pense surtout que je ne suis pas assez passionné par la musique (les musiques) pour pouvoir en parler avec assez de talent. Ce n'est pas grave, certains le font très bien pour moi.
Toujours est-il que ce concert de Lucky Peterson a été une bonne surprise. De ce musicien, je ne connaissais pas grand chose. Quelques morceaux entendus çà et là, un disque prêté par M. Boumbah!, quelques pages Internet visitées pour me faire une idée. Bonne surprise, donc, même si je m'attendais à plus de blues et à moins de groove. Et pour autant, j'ai été conquis par le dynamisme et la foi des quatres membres de la formation. Voilà...

mercredi 28 mars 2007

La gauche la plus bête du monde ?

Après que nous avons eu la droite réputée (très justement) la plus bête du monde, Ségolène Royal semble vouloir nous démontrer que nous pouvons nous prévaloir d'une gauche tout aussi idiote.

Un drapeau dans chaque maison, un beau drapeau aux couleurs de la France éternelle et républicaine, un drapeau que chaque Française, chaque Français, se ferait une joie intense de sortir une fois l'an, pour le quatorze juillet, à sa fenêtre, histoire de bien montrer sa fierté d'être Français. Un peu plus et on nous demanderait de chanter la Marseillaise et de laisser une petite larme patriotique au coin de l'oeil (celui que vous voudrez, ce n'est pas là une histoire de politique politicienne). Dans chaque foyer, le drapeau national serait choyé, chouchouté, brossé, protégé des salissures et exhibé comme étendard de son amour sans borne pour la mère patrie.

drapeau français

Imaginons un instant ce que donneraient les grands boulevards de la capitale ainsi décorés. Ça vous aurait un air de lendemain de libération de Paris, comme on voit dans les images d'archives et dans les films relatant cette période de notre histoire. Ça aurait du panache, il n'y a pas à dire. Et puis, les étrangers, ceux-là même qui viennent jusque dans vos bras égorger vos fils, vos compagnes, ils comprendraient bien, du coup, à qui ils ont affaire ! Nom de dieu de bordel de merde ! Oui alors ! Français et fier de l'être !
De quoi de quoi ? Comment ? Des relents de nationalisme ? Que nenni ! Vous n'y êtes pas du tout. Dans l'esprit de la dame et de ses conseillers, l'histoire n'est pas de faire du bon peuple français un ramassis xénophobes bouffis de chauvinisme nauséabond. Pas du tout. Vraiment pas.
Mais alors ? A quoi c'est que ça servirait, tout ce truc ? Est-ce que, dans l'esprit de nos socialistes, cela pourrait contribuer au mieux-êtres des Français ? Est-ce que, par le plus grand des hasards, cela permettrait de résorber le chômage et puis la maladie et aussi la misère en plus de supprimer la délinquance, la hausse du coût de la vie et de faire en sorte que l'on n'ait plus jamais à pester contre les conditions météorologiques déplorables qui vous pourrissent la vie lorsque vous êtes peinard sur la plage en plein mois de juillet ? Hum ? Sans doute aucun. Le drapeau français, c'est la panacée (je ne résiste pas à ajouter "universelle" tellement j'aime bien ça) universelle !
Dans le fond, je ne peux que souscrire à l'idée de Mme Royal et j'ai même une excellente raison pour cela :

J'ai toujours beaucoup aimé le personnage de Superdupont imaginé par Lob, Solé, Alexis et Gotlib. Et je ne mets pas d'image parce que ce doit être bigrement protégé par les droits d'auteur, cette affaire.

Ce qui est intéressant dans cette brillante idée (de gauche), c'est qu'avec des préoccupations pareilles, on est pleinement rassuré quant à la santé de notre beau pays. Si rien d'autre ne mérite que l'on s'y intéresse, c'est vraiment que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Et rien que pour cela, ça vous donne une folle envie de voter socialiste au premier tour des élections présidentielles prochaines. Au premier tour parce que là, du coup, c'est pas bien certain qu'ils soient au deuxième tour, les socialistes...

lundi 26 mars 2007

Qui sont les électeurs de Bayrou ?

Sont-ils réellement plus cons que les autres électeurs ?

dimanche 25 mars 2007

Heure d'été

Aujourd'hui, nous sommes passés à l'horaire d'été. Nous sommes au printemps, il fait un temps hivernal. Pour bien faire, il faudrait que je trouve quelque chose à dire en rapport avec l'automne...

Dimanche. Il fait froid. Ce matin, j'ai fait mes comptes. J'ai pris les tickets de carte bancaire, j'ai entré les montants dans l'ordinateur, j'ai pointé les relevés de compte. Evidemment, ça ne tombe pas juste du tout. Je ne suis pas comptable, hein !
Ce que ça peut être chiant de faire ses comptes. Au fond, je me demande bien à quoi ça peut servir. C'est un truc dont on prend l'habitude, qui est chiant comme c'est pas permis et qui, du moins chez moi, laisse avec un amer sentiment d'insatisfaction. Ce n'est pourtant pas bien difficile. Additions et soustractions. Je n'ai pas fait de brillantes études, mais j'avais la prétention d'avoir au moins assimilé ces fondamentaux que sont ces opérations. Et pourtant, je ne tombe pas du tout sur les résultats que mon établissement bancaire me conseille de prendre pour justes. Un coup, je trouve plus, un autre coup, c'est moins. Je ne suis pas comptable.



Avant hier, je suis allé voir le dernier David Lynch, "Inland Empire". Que dire de ce film si ce n'est qu'il est de David Lynch ? En disant cela, on en dit déjà pas mal sur ce à quoi il faut s'attendre. C'est d'ailleurs, à mon sens, ce qui est le plus simple, de savoir à quoi s'attendre. Il suffit tout bonnement de ne s'attendre à rien. Et l'on n'est pas déçu, du coup. C'est même assez impératif, ne ne s'attendre à rien. Comme ça, finalement, on n'est même pas surpris. Et pourtant, avec Lynch, on ne peut pas s'empêcher d'essayer de comprendre où il veut vous amener. Après, c'est soit que je ne suis décidément pas assez intelligent pour tout comprendre, soit qu'il n'y a rien de bien compréhensible. Je suis d'accord pour dire que je ne suis pas assez intelligent, ça ne me dérange pas. Il n'empêche que j'aime bien le cinéma de David Lynch. J'aime me laisser mener par le bout de la rétine dans son univers bizarre, me laisser surprendre par les images, ne pas être en mesure de deviner la suite.
Sur France Inter où il était invité, David Lynch déclarait que le nom du film venait de très loin. Lorsqu'il était enfant, il avait fait un dessin où il avait écrit ce titre. Bien des années plus tard, il donne ce nom à ce film sans se souvenir de ce dessin. Et puis, vous le comprenez, il retombe sur ce dessin par hasard. C'est assez fou, non ?
Au fond, le plus simple pour moi, c'est d'abandonner l'idée de vous expliquer le film et de vous conseiller d'aller le voir. Si on le prend comme un générateur d'émotions, un objet susceptible de créer de la surprise, il remplit son rôle à la perfection. Si l'on n'aime pas ce cinéma, on peut aussi faire l'impasse et passer à autre chose.

Hier, je suis allé à côté de Lille (dans le Nord). A Watrellos, précisément. J'ai accompagné un copain qui allait chercher une voiture. Nous sommes partis d'Azerat à 5h30 et sommes revenus à 23h30. Environ 1400 kilomètres dans la journée. Ce n'est pas si mal. Nous nous sommes relayés pour la conduite. Pluie durant presque tout le trajet. Sachant que je m'étais couché à 1 heure (en raison du film de Lynch), que je me suis réveillé un peu avant 5 heures, que je me suis couché vers minuit et que nous sommes passés à l'heure d'été, vous comprendrez que je ne suis pas encore bien réveillé. Et demain, une nouvelle semaine qui commence !

mardi 20 mars 2007

Les cochons sont parmi nous

Toujours en rapport avec l'affaire de Placid, j'ai fait un petit dessin que je vous laisse le soin de contempler et de critiquer (uniquement en bien, merci...)

samedi 17 mars 2007

Oh la belle bleue !

De retour d'aller faire des courses, je me suis arrêté pour contempler quelque chose que l'on ne voit pas si couramment...


Alpine Renault 1600S

St Patrick's Day !

vendredi 16 mars 2007

Blog momentanément en panne



(en panne d'inspiration...)

mardi 6 mars 2007

Le cas Bayrou

Je sais pas vous, mais moi, les organismes de sondage me gonflent. Après avoir prévu l'élection de Balladur, le duel Chirac-Jospin, les voilà qu'ils nous annoncent un Bayrou qui grimpe aux 20% d'intentions de vote et qui, du coup, arrive en troisième position derrière Sarkozy et Royal.

Bayrou au second tour ? On nous dit que c'est possible. On nous dit que Bayrou "monte dans les sondages" et qu'il talonne les deux candidats de tête. Bon. Bayrou au second tour, ok. Mais face à qui ? Parce que mine de rien, arriver au second tour, ce n'est pas être vainqueur. Pas encore. Admettons que Bayrou se retrouve au second tour, donc. Contre Sarkozy ? Contre Royal ? Contre le Pen ? A non, pas contre le Pen... On va pas se rejouer le traumatisme de 2002. Et puis le Pen, il dit qu'il n'a pas ses 500 signatures. Paraît que c'est les partis politiques qui feraient pression sur les maires et autres pour qu'ils ne donnent pas leur signature. Moi, je crois que l'on aime bien jouer avec le Pen, du côté des organismes de sondage et des partis politiques. Hier, j'ai entendu sur France Inter que ce serait mauvais pour la démocratie que le Pen ne puisse pas être dans la course. Mais est-ce que le Pen n'est pas dangereux pour la démocratie ? Et puis, est-ce que le Pen tient vraiment à être élu ? Je n'en suis pas bien certain.
Oui, je sais, je suis censé parler de Bayrou et je parle de le Pen. C'est pas bien mais ça illustre à la perfection le problème qui est qu'il n'y a tellement plus d'envie politique dans notre beau pays de France que l'on en arrive à parler de n'importe quoi plutôt que de politique. Le Pen, c'est tout ce que l'on voudra sauf de la politique. Le Front National n'est pas un parti politique. On peut aussi se demander si le Parti Socialiste ou l'UMP en sont, des partis politiques. Légitimement, on peut se poser la question. A mon sens, la LCR ou FO le sont beaucoup plus. Le Parti Communiste Français, lui, est pathétique. Dans les choux. On ose même plus en dire du mal tellement il semble mourant. C'est un peu triste mais on se dira qu'il a fait son temps. De profundis.
Est-ce que ces élections présidentielles ont encore un sens, finalement ? Nous vivons une époque où, quoi qu'on veuille croire, nous sommes pris par les mâchoires de l'étau du libéralisme global. Quelle est encore la place de la politique dans tout ça ? Qu'attendons-nous de la politique ? Non parce que la faute ne revient pas qu'aux politiques, hein ! C'est bien beau de les accuser, les hommes et les femmes politiques, de faire de la démagogie, mais nous, nous leur demandons quoi ? Elles sont belles nos grandes idées ! Qui demande plus d'égalité ? Qui est prêt à plus de solidarité ? Qui est pour la construction d'une société avec des morceaux de bonheur et d'amour ? Personne. Non. Ce qu'on veut, tous autant que nous sommes, c'est plus de pouvoir d'achat pour consommer plus. On veut pouvoir se les payer, les produits que l'on voit dans les publicités télévisuelles. On en veut, des yaourts au bifidus actif, des crème anti-rides et de la connexion internet haut débit. Par ici la bonne soupe ! C'est un beau modèle de société, ça, ma bonne dame.
On vit une époque formidable. On nous apprend, bon an mal an, que la planète ne va pas si bien que ça. On nous bassine avec son réchauffement, avec ses bombes nucléaires qui poussent un peu partout, avec les milliards d'êtres humains supplémentaires qu'elle va devoir supporter et nourrir, avec le pétrole qu'elle n'aura plus dans quelques décennies. Tout ça, on le sait, maintenant. On sait que l'on va droit dans le mur, tête baissée. On y va, on sait qu'au moment de l'impact, ça va faire mal, mais on y va. On veut pas avoir l'air moins con que son voisin. Si lui y va, j'y vais aussi. Et toc.
Des envies politiques, nous n'en avons plus. Il y a bien encore des personnes pour se réclamer de droite ou de gauche. Comme ça, par habitude. Il y a des gens de gauche qui disent qu'ils n'aiment pas Ségolène Royal parce que : elle est une femme, elle est désagréable, elle est une femme, elle n'a pas de programme, elle est une femme, elle a dit un mot "qu'il n'est même pas dans le dictionnaire", elle est une femme, elle n'est pas assez de gauche, elle est une femme, elle est de gauche, elle est une femme... Alors, ces gens de gauche, ils disent qu'ils voteront plutôt Bayrou que Royal. Bon. C'est pas si sot. Bayrou, il a dit que, finalement, il est autant de gauche que de droite. Ni l'un ni l'autre. Il est au centre et il n'aime pas les clivages. Bayrou est partout. Même dans les sondages. Partout. C'est parce que l'on n'a pas d'envie politique que l'on vote Bayrou. Bayrou, c'est le vote schizophrène.
Parce que on peut bien se demander si nos sociétés "occidentales" et riches ne poussent pas à la schizophrénie. Ecoutons-nous et regardons-nous. Bien. Nous nous sommes bien écoutés et regardés ? Très bien. Qu'entendons-nous et que voyons-nous ? C'est pas triste, hein ? Ouais. Moi, je dis que nous sommes sacrément rigolos. Nous sommes tous (ou peu s'en faut) d'accord pour dire que c'est très grave le réchauffement de la planète et les OGM et le pétrole qu'il n'y en aura plus et la planète que l'on va laisser à nos enfants (enfin moi, je n'en ai pas)... On a une conscience écologique très affirmée. Pour preuve, on aime bien Nicolas Hulot et on trouve que c'est une bonne chose que plein de personnes aient signé son "pacte écologique" dont on ne sait même pas ce que c'est. On s'en fout de ce que c'est pourvu qu'il soit rédigé sur du papier recyclé et qu'on nous laisse tranquille, peinards avec notre conscience écologique. L'écologie, c'est bien. C'est propre, l'écologie. L'écologie, c'est comme la religion, un truc qui a été inventé par l'homme pour l'homme, pour lui faire peur et le rassurer. Avec l'écologie, on sent que l'on a affaire à plus fort que soi et que nous ne sommes qu'hommes. L'écologiste est un croyant. Amen. Ce qui est chiant, avec les croyances, c'est que l'on est loin de la raison. Mais faut pas aller dire ça aux écologistes, ils diraient que c'est blasphématoire !
Schizophrènes encore parce que nous pleurons les pauvres du monde entier (et particulièrement les sans-logis de France entre novembre et février) alors que nous ne levons pas le petit doigt pour qu'il n'y en ait plus, de pauvres du monde entier. Faut dire que sans pauvre, nous n'aurions pas conscience de notre bonheur de ne pas être pauvre. Ceux qui pleurent les pauvres du monde entier sont de gauche. Les autres disent que les pauvres, ils le sont parce qu'ils le veulent bien et que du boulot, il y en a pour ceux qui en veulent. C'est vrai, remarquez. Celui qui veut vraiment travailler, il trouvera du travail. Pas forcément un travail payé, mais du travail tout de même.
Mais revenons un instant à Bayrou. Qui sont les électeurs de Bayrou qui feront, peut-être, qu'il se retrouvera au second tour ? Il y a les dix membres de l'UDF d'un côté (mais ils ne suffisent pas) et les électeurs de gauche. Je ne critique pas. Moi même, je suis prêt à préférer Bayrou à Sarkozy et ne cache pas ne pas avoir d'affinité particulière pour Royal. De là à voter Bayrou... Dans l'état actuel des choses, j'aurais bien envie de vous laisser vous démerder avec tout ça et de rejoindre le camp des abstentionnistes. C'est encore là que je serais le plus en accord avec moi-même. On est anarchiste ou on ne l'est pas. Un anarchiste n'a aucune raison d'aller voter, après tout. Vive l'anarchie et advienne que pourra.

jeudi 1 mars 2007

Sanglas, mazette ! Quelle belle motocyclette !

Rien à dire de bien intéressant... Alors, je vous propose de vous extasier devant une belle motocyclette catalane.

sanglas

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