Roadworms

The Residents est LE groupe rock majeur. Cette affirmation ne supporte ni doute ni contradiction d'aucune forme que ce puisse être. Il en est ainsi, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi.

Mais qui donc sont les Residents ? Cette question alimente bien des débats animés depuis des années (sur notre planète) et au moins quelques zillions de millénaires au sein de l'univers. Mais qui sont donc ces Residents ? Les suppositions les plus folles ont couru. On est allé dire tout et n'importe quoi à ce sujet sans jamais se rendre compte qu'il ne servait à rien de vouloir à tout prix percer le secret le mieux gardé de tous les temps. Vouloir savoir qui sont les Residents est une marque de bêtise absolue. Vouloir savoir, c'est refuser d'admettre la supériorité intellectuelle des Residents. Jamais les esprits médiocres (dans le meilleur des cas) que vous êtes, chers lecteurs, ne seront en mesure d'affronter la vérité sans, d'une façon immédiate et définitive, sombrer dans l'abîme vertigineux de la prise de conscience de votre incapacité à pouvoir en percevoir ne serait-ce qu'un atomique aspect.
Ceci dit, et fort heureusement du reste, rien ne nous empêche de goûter le plaisir d'écouter les albums des Residents. C'est ce que je suis en train de faire avec l'album Roadworms. Les psalmodies inquiétantes de Molly Harvey et Mr Skull soutenues de bien belle manière par les Residents aux percussions, guitare, claviers, basse et "treated vocals" parviennent à créer l'atmosphère si particulière que l'on connaît. Si l'on ne connaît pas, on serait bien avisé de se bouger le cul et de découvrir séance tenante.
Roadworms s'inscrit dans la période "vers" des Residents. Il y a eu les taupes, il y a eu les monstres, il y a eu les vers... Cet album édité en 2000 est en quelque sorte l'aboutissement du Wormwood Tour. Une mise à plat, un bilan. Les Residents sur la route. Tout le cheminement qui a contribué à la construction de cette oeuvre fondamentale de l'univers des Residents réuni en un disque, certes, mais que cela ne vous empêche ou dédouane pas d'acheter (ou du moins d'écouter) tous les disques de la série !

residents

Si la découverte des Residents n'est pas une chose aisée, elle est importante et devrait être obligatoire. Elle est essentielle, même. Quiconque n'a pas encore eu la joie de croiser leur chemin ne sait pas ce qu'est la musique, quiconque n'a pas été conquis n'a droit qu'à mon plus profond mépris. Comment peut-on ne pas aimer les Residents ? C'est là une question pour laquelle je n'ai aucune réponse. Bien sûr, on ira prétendre que la musique des Residents n'est ni joyeuse ni "facile à écouter" (ni facile à supporter ajouteront certains). Bon, soyons clairs. Il est vrai que la musique des Residents ne sied pas forcément à toutes les situations. Prenons le cas, par exemple, du tirage du super-mega-hyper gros lot du super-loto de la française des jeux. Là, effectivement, ça n'irait pas. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. L'anniversaire de telle petite adolescente particulièrement stupide (en plus d'être anorexique et de croire qu'un jour elle sera top-model alors qu'elle est laide pire que tout) ne pourrait pas se satisfaire non plus de la musique des Residents.
Un globe oculaire coiffé d'un haut-de-forme et un costume toujours impeccable, le Resident est respectueux de son public. Parmi les nombreuses légendes qui courent sur les Residents, il y a celle qui prétend que l'arrivée de Mr. Skull coïnciderait avec le vol d'un oeil. Pourquoi pas ? Nul ne viendra jamais ni affirmer ni infirmer ceci. On dit aussi que les Redidents ne seraient plus les Residents des débuts voire, même, que les Residents n'existeraient pas. Certains ont prétendu que des grands noms de la musique seraient les Residents. Zappa a ainsi été reconnu par certains. Et pourquoi pas Jean-Sébastien Bach, tant que l'on y est ?

Si cela n'est pas fait, si vous souhaitez découvrir enfin les Residents, je vous conseille les albums Third Reich n'Roll, Duck Stab, Eskimo, puis toute la série "Worm" ainsi que, tant que nous y sommes, tous les autres.

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