De l'inconstance de l'état d'âme (et toutes ces sortes de choses)

tristeIl arrive parfois que l'homme (cela peut aussi toucher la femme) se trouve d'une manière inexplicable dans un état de bonheur insensé et d'exaltation, de joie. Alors, on dit qu'il a le moral, qu'il pète la forme. Quoi que cet état puisse se révéler particulièrement délicat à accepter et difficile à vivre, on rassurera le pauvre hère par ce mal accablé en lui assurant doctement que cela ne saura durer trop longtemps.
joyeux.jpgIl arrive aussi, et cela peut arriver à la même personne, que ce ne soit que tristesse, désespoir, accablement. Alors, on dit que cette personne n'a pas le moral, qu'elle broie du noir et qu'elle ne va pas très bien. Tout cela tient à bien peu de choses. Cette personne atteinte par cette affliction aura tout loisir de penser qu'un jour viendra, peut être, où un beau et franc sourire éclairera de nouveau son doux visage. Cependant, on évitera de prédire avec trop de précision la date et l'heure de la survenue de ce bonheur qui, ne nous le cachons pas, peut très bien ne jamais venir.

A la vérité, il s'agit juste de deux dessins que j'ai réalisés tout à l'heure. J'étais en train de ranger le bordel qui était sur ma table et de trier les papiers qui y étaient étalés dans un beau désordre qui fait plaisir à voir. Tout à coup, je trouve une feuille de papier sur laquelle il reste un bel espace vierge. Ne sachant résister à telle tentation, j'attrape le crayon qui traînait là et exécute un personnage qui fait la gueule. Je m'arrête un instant et me demande un peu pourquoi je dessine un personnage à l'air si triste alors que, d'un point de vue personnel, je vais plutôt pas si mal que ça même si je ne suis pas d'un naturel à nager en plein bonheur à temps plein. Disons que je pense être plutôt rigolard et joyeux mais que j'ai conscience qu'il n'y a pas que ça dans la vie.

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Donc, je me questionne et m'arrête sur mon dessin. Soucieux de rétablir l'équilibre, je reprends le crayon pour commettre, cette fois-ci, une autre version du même personnage, plus joyeuse. Là, j'ai comme un éclair de génie. Je prends le feutre pinceau Pentel que j'utilise à l'occasion et je mets ces deux versions du dessin à l'encre noire. Je fais ça à toute vitesse, sans vraiment m'appliquer et j'admire mon travail avec contentement. Ça y est, j'ai trouvé quelque chose pour le blog ! Qu'est-ce que je suis intelligent, tout de même. Des fois, ça me ferait presque peur.

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