Plaisir du ventre

Hier, je me suis laissé aller à cuisiner en fonction de ce que j'avais.

La cuisine, c'est une question d'envie. Si l'on n'a pas faim, si l'on n'a pas envie de s'y mettre, on ne réussit rien et on se retrouve à bouffer des nouilles. Je sais de quoi j'cause.
Hier, observant d'un œil torve et bovin ce qui traînait dans ma cuisine[1], je m'avise qu'il y a un chou vert, une grosse carotte, un beau navet, des oignons, de l'ail[2] et un filet de haricots secs[3]. En vérité, les haricots secs, j'avais prévu de les manger la veille. Je les avais mis à tremper dans de l'eau de pluie[4].
Donc, hier, vers 14 heures 30, j'ai commencé par faire cuire les haricots dans de l'eau pendant une trentaine de minutes. Je les ai laissé ainsi, dans l'eau de cuisson et à couvert pendant deux bonne heures. Vers 17 heures, je me suis occupé du chou que j'ai coupé en quatre et que j'ai fait blanchir dans une grande quantité d'eau durant quelques minutes. Dans une belle cocotte, j'ai fait fondre une belle grosse cuillère à soupe de graisse de canard et j'y ai fait fondre deux beaux oignons coupés finement. J'ai ajouté le chou égoutté, les haricots lavés et égouttés, la grosse carotte coupée en fines rondelles et le beau navet qui avait subi le même funeste sort. J'ai ajouté en quantité suffisante quelques gousses d'ail, du sel, du poivre et un demi-litre de bouillon de volaille. J'ai couvert et laissé cuire un peu plus de deux heures.

haricots chou

Alors après j'ai mangé et je ne l'ai pas regretté. Comme il m'en reste encore, je ne vais pas me gêner pour me faire plaisir de nouveau ce soir et peut-être encore demain soir.

Notes

[1] C'est là que je place les trucs à manger.

[2] J'ai toujours de l'ail et lorsque je risque de n'en plus avoir, j'en achète.

[3] Des lingots.

[4] Il paraît que le calcaire durci la peau du haricot, ce qui le rend indigeste. On peut, si l'on n'a pas d'eau de pluie, ajouter du bicarbonate de soude. J'avais de l'eau de pluie et je n'ai pas de bicarbonate de soude.

Haut de page