Pas de dessin

Si jamais il me prenait l'idée de publier un dessin pour le billet du blog, il me faudrait le faire.

C'est une condition sine qua non, comme on dit. Pour avoir un dessin à mettre sur le blog, il faut que le dessin soit fait. Là, comme ça, on se dit que ce n'est pas bien difficile de faire un dessin et qu'il n'y a pas besoin de beaucoup de matériel, d'énergie, de fournitures diverses. Un peu de papier, un peu de mine de crayon et c'est presque tout. Un petit bout d'idée, aussi. Après, c'est sûr, pour que le dessin passe de la feuille de papier à l'écran de l'ordinateur sur lequel le blog s'affichera, il faut un peu d'électricité, un peu de matériel. Rien d'insurmontable en soit. D'autant plus que j'ai tout ce qu'il faut pour faire qu'un dessin s'affiche dans le billet du jour. Presque tout.
Le dessin, je ne l'ai pas encore. L'idée qui pourrait conduire au dessin, je ne l'ai pas du tout mais on peut faire sans, je l'ai souvent démontré. Le temps, je pourrais l'avoir. Le papier, le crayon, le numériseur, l'ordinateur, le logiciel, j'ai tout ça. Il ne me manque que le petit truc qui ferait que tout soit rendu possible : l'envie.
Et ça, l'envie, c'est le principal. Sans envie, on peut se débrouiller avec de la nécessité ou de l'obligation voire avec une carotte sous la forme de la promesse de quelques euros. Ça peut fonctionner, la carotte. Il y a les carottes pécuniaires, intéressées et les carottes plus nobles. La carotte qui est là parce que l'on a envie de faire plaisir à quelqu'un, par exemple. Dans ce cas, on dessine pour une personne qui aura plaisir à voir le dessin. C'est presque gratuit, c'est pas mal.
Tout à l'heure, sur France Inter, il y avait Philippe Druillet qui est un dessinateur que je ne connais pas bien. Pas assez pour dire formellement si j'aime son œuvre ou pas. Je suppose que le seul fait que je ne le connaisse pas mieux indique que je ne l'aime pas beaucoup. Je reconnais en lui l'artiste qu'il dit être. Pas de problème avec ça. De ce qu'il disait, j'en ai tiré qu'il dessinait par impérieuse nécessité. Il se dit chaman comme Giraud. Pour ma part, rien de tout ça. Si je dessine, c'est pour tout un tas de mauvaises raisons, je pense. Dans un premier temps parce que c'était "facile", "amusant" et que ça faisait passer le temps ; dans un second parce que mon oncle, le frère de ma mère, dessinait et peignait très bien. Il y a pu avoir l'envie de faire comme les dessinateurs de bandes dessinées que j'aimais étant jeune, aussi. Mais de message à colporter, d'idée à partager, nenni. Rien de rien.
Alors là, ce soir, je n'ai pas beaucoup envie de prendre une feuille de papier et un crayon pour dessiner quelque chose. Je n'ai pas la plus petite particule d'idée qui pourrait conduire à la naissance de ce dessin et j'ai plutôt envie de glander. De manger et de glander avant d'aller me coucher et de bouquiner. J'ai presque terminé le bouquin en cours et je ralentis le rythme de lecture pour faire durer le plaisir. La question de savoir s'il y aura un dessin demain n'est pas éclairée.

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