Les eaux de mars

En me rendant au boulot, ce matin, je ne savais pas ce qui m'attendait.

On ne dira jamais assez l'importance de la préparation psychique. Réveillé un peu avant 6 heures, je partais pour Périgueux peu après 7 heures avec l'idée que j'allais passer le temps et, accessoirement, mériter mon maigre salaire en m'occupant d'ordinateurs divers. Or, il se fait qu'un camion porte-conteneur m'attendait. On ne m'en avait rien dit.
Je ne voudrais pas mentir. Le camion ne m'attendait pas seul. Nous étions un petit nombre de personnes qui étions affectés au déchargement du conteneur par le camion porté. La différence énorme, c'est que les autres personnes étaient au courant de ce qui les attendait.
Et bon, ma foi, quand il faut y aller, hein... Donc, sous une petite pluie froide de fin mars, voilà que je commence à agripper un carton et au autre carton et un autre carton et ainsi de suite. 40 pieds de long, ça commence à faire. Chaque carton pèse un peu moins de 10 kilogrammes. On a vu pire. Nous mettons environ une heure et demi pour venir à bout de la corvée. On va boire un café et se réchauffer.
Dans la journée, un autre camion arrive. Cette fois-ci, les produits sont sur palettes. Là, c'est simple et ça ne me concerne pas. Ça ne devrait pas me concerner. Sauf que, comme fait exprès, le chargement commence à se casser la gueule et on m'appelle au secours pour prendre le chariot élévateur et sauver la situation. Je fais ce que je peux comme je le peux. Je ne suis pas cariste. Le problème, c'est qu'à un moment, une pluie glacée mêlée d'une sorte de grésil commence à tomber. De dieu ! Il ne manquait plus que ça ! Enfin bref. Nous arrivons tant bien que mal à décharger ce qui menace de tomber et nous pouvons atteindre nos palettes et les décharger. Ne reste plus qu'à remettre le chargement descendu dans le camion. Chargement qui, reconnaissons-le, a un peu souffert. Le chauffeur est très sympathique. Je n'ai pas compris s'il était Anglais ou Néerlandais. Il parlait anglais, ça c'est sûr. Un chauffeur qui nous a bien remercié pour le coup de main.
Je rentre et je suis trempé des pieds à la tête en plus d'être aussi congelé qu'un filet de colin pêché dans l'Atlantique nord. Je mets plusieurs dizaines de minutes pour retrouver une température interne acceptable et c'est bientôt midi. Je profite de la pause de mi-journée pour finir de m'égoutter.
Cet après-midi, j'ai imprimé quelques faire-parts puis je me suis attaqué, enfin, à des problèmes informatiques. Ce soir, je suis rentré et je me suis fait chauffer les lasagnes de hier qui étaient encore consommables. J'espère qu'elles le seront encore demain.
Demain, ce sera mardi et le mardi c'est le jour du ?

Haut de page