Demain, rentrée des classes

Un carton fait 28,5 cm de large sur 30 cm de haut et 40 cm de long et pèse 12,8 kg. On en met huit dans la largeur d'un conteneur et neuf dans sa hauteur. Sachant qu'un conteneur mesure quarante pieds de long, combien cela représente-t-il de cartons et combien cet ensemble de cartons pèse-t-il ?

Ce matin, lorsque j'arrive au boulot, peu avant ou après huit heures, le camion est déjà là. Le premier de la saison. Tout est prêt, on peu ouvrir les portes du conteneur avec un grand coupe-boulon. Les portes s'ouvrent sur un mur de carton. On approche le chariot élévateur, je monte sur une palette et on me hisse à la hauteur du plancher. J'attrape un premier carton, je le passe à un collègue et j'en prends un autre. Je décharge les deux premières rangées pour avoir la place de monter dans le conteneur et pouvoir bouger. Je continue à passer les cartons à la main et on peut placer le tapis à rouleaux que l'on utilise pour ces déchargements. Bientôt, Bernard me rejoint dans le conteneur tandis que cinq autres collègues chargent les palettes, en bas, en classant par références. Il y a neuf références.
On met près de deux heures pour venir à bout de ce premier conteneur. A partir de la moitié, on doit faire des allers-retours de plus en plus long et un autre collègue vient nous prêter main-forte dans l'étuve que constitue ce caisson métallique. Heureusement, il se met à pleuvoir et il ne fait pas trop chaud. Deux heures à décharger combien de cartons ? Vous avez fait le calcul ?

Ce midi, avec quelques collègues, je suis allé mangé dans un petit restaurant où l'on fait de la cuisine familiale, sans plus. On arrive, on s'installe et hop, sans que l'on nous demande quoi que ce soit sur nos attentes gastronomiques, voilà une soupière et un pichet de vin rouge qui font leur apparition. La soupe est une rustique soupe de campagne, légumes et morceaux de pain. Le vin, bon, on ne va pas en parler trop. Disons qu'il se laisse boire pour ce qu'il est et on en attend pas mieux. Après la soupe, la terrine de pâté de campagne qui débarque. On se sert à volonté, comme on veut, en taillant dans la masse. Pour suivre, gratin de blettes et haricots verts avec une épaisse tranche de jambon braisé surmontée de deux œufs au plat. Plateau de fromage, compote de pêches et café. Le tout pour 12 euros. Je ne recommanderais pas l'établissement aux fins gastronomes chieurs et difficiles. Les autres, les personnes sans prétention qui viennent là pour manger bon, simple et en quantité seront ravies. J'ai vraiment regretté de ne pas être venu avec mon appareil photo. Honnêtement, il y aurait de belles images à faire. La patronne, de ce que j'ai compris, serait Marseillaise et fan de l'Olympique de Marseille au point que les couleurs blanc et bleu sont un peu partout présentes. Il y a un grand drapeau de l'OM tendu sur un mur, des tasses aux couleurs du club et je ne suis pas allé voir aux toilettes pour vérifier le rouleau de papier. Je ne sais pas si j'aurai le courage de débarquer avec mon appareil en demandant la permission de photographier. Il me semble qu'il faudrait que je me fasse adopter, que l'on me reconnaisse et accepte que je fasse partie de la clientèle d'habitués. On verra ça.

Ce soir, je rentre du boulot et je me dis que l'automne est en train d'arriver en Dordogne. Cela ne fait plus aucun doute. Les températures sont bien descendues et un voisin était déjà en train de couper du bois à la tronçonneuse en vue de l'hiver. C'est plus un effet du calendrier qu'autre chose, soyons honnête. Je pense que le mois de septembre annonce l'arrivée des mauvais jours dans nos esprits. C'est la fin des vacances, on reprend le collier, on se prépare à affronter l'hiver. Déjà.

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