Reprenons le jeu

Il y a bien des années de cela, alors que j'étais encore jeune, j'avais un jeu. Cela consistait à trouver un morceau de papier et un crayon et de laisser faire la main et la tête le plus librement possible jusqu'à ce que la feuille soit presque totalement remplie.

Je n'ai pas gardé les dessins qui étaient produits au cours de ces jeux. J'aurais peut-être dû. Pas pour leur intérêt mais plus pas curiosité. Ce jeu était plutôt un passe-temps. Dès que je m'ennuyais, que ce soit chez moi ou chez quelqu'un (ou dans une salle d'attente), si j'avais la chance de trouver un bout de papier et pourvu que l'envie me prenne de griffonner, c'était parti. Je ne réfléchissais surtout pas à ce que ma main traçait. Je me souviens que, à certaines occasions, j'avais réussi à faire des gribouillis qui tenaient plus ou moins la route. Je pense que la méthode consistait à agir en associations d'idées. Je dessine une pomme, ça me fait penser à un ordinateur, à Newton, à une tarte aux pommes, à un pépin, à un parapluie (...).
Aujourd'hui, j'ai dessiné plusieurs heures en vain. Je cherche quelque chose, je le sens, mais ça ne vient pas. Ça viendra sans doute à un moment ou à un autre. En désespoir de cause, je me suis souvenu de ce jeu auquel je m'adonnais naguère. J'ai pris une feuille de papier et j'ai tracé une ligne puis une autre, puis une autre. J'ai commencé à voir apparaître quelque chose et j'ai poursuivi sur cette voie. Le jeu a changé, je suis moins libre.

engin science-fiction

J'ajoute un autre dessin mais là, je dois avouer que c'est inspiré (largement) d'un album de bandes dessinées de Cromwell.

à la manière de Cromwell

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