Le Blog qui nuit (très) grave !

Je vous garantis que je ne suis pas un maniaque du nettoyage. Et pas plus des voitures que d'autre chose. Ça, vous pouvez me faire confiance ! Moi, le désordre, le bazar, la poussière, ce n'est pas pour me déranger. Je vis très bien avec la saleté. Même, je crois que je la recherche un peu. Elle me met en confiance. La propreté m'intimide. Je n'ose pas l'approcher. Peur de salir. Alors évidemment, quand c'est déjà sale, c'est plus simple.
Il n'empêche que là, elle me faisait de la peine, la Bavaroise. Il y avait de la mousse qui avait élu domicile le long des lèche-vitres des portes et tout autour du toit ouvrant. Il y avait de la boue séchée sur tout le tour de la voiture, les vitres des phares étaient plus translucides que transparents. Elle faisait réellement peine à voir.
Et pourtant, dieu me tripote, je ne suis pas habituellement du genre à tordre le nez à l'idée de circuler en véhicule crade. Il n'y a qu'à voir la gueule de la Renault 19 que j'utilise au quotidien ! C'est tellement incrusté, la crasse, sur cette bagnole, que je me demande s'il y a encore de la tôle dessous. Le PCR, c'est la même chose. Je ne l'ai jamais lavé et je ne m'en porte pas plus mal. Mieux, j'ai mis une chaîne à rouiller à l'avant. Ça lui donne un aspect sauvage, mesdames, je ne vous dis pas ! Viril, le PCR !
N'ayant pas de tuyau d'arrosage installé (et aussi hésitant tout de même un peu à déverser des produits pas écologiques à l'égoût) je me rends à la station de lavage. Deux voitures avant moi. Un Renault Scénic et une Peugeot 406. Deux femmes. Ça m'étonne un peu. Je pensais que c'était plutôt les mecs qui lavaient les voitures. J'attends mon tour en écoutant Jacques Higelin invité dans l'émission de Philippe Meyer «La prochaine fois je vous le chanterai». Il parle de son enfance, de sa découverte de la musique et en particulier du Jazz. Et aussi de Charles Trénet. En écoutant, j'observe le jeu des dames laveuses. Elles se débrouillent bien. On sent que l'on a affaire à des habituées de la chose. Déjà, je pressens que ça ne va pas m'amuser de laver la teutonne...
La 406 s'en va. Je démarre et prend sa place. Je prends une pièce de deux euros, la glisse dans la fente et appuie sur le bouton qui sert à sélectionner le savonnage. Ça se met à cracher de la mousse blanche. OK, je pige le truc. Et me voilà en train de transformer une voiture noire en masse de mousse blanche. J'en mets partout. Sur le toit, sur les jantes, sur les vitres et les phares. Partout. J'ai juste le temps de finir cette opération que déjà, il me faut remettre une pièce de deux euros dans la machine. C'est onéreux, ce jeu ! Cette fois, je sélectionne le rinçage à l'eau claire et tiède. Un jus noirâtre s'échappe des flancs de la BMW. J'insiste sur les parties les plus incrustées (j'ai pris la précaution d'amener une éponge avec moi). Je fais le tour, je rince ici, je rince là... Ça ne me semble pas trop mal.
Sur un forum consacré au BMW où je vais couramment, je m'étais amusé à demander des conseils pour le lavage des automobiles. On m'en a donné plein dont celui de finir par un essuyage de la carrosserie à la peau de chamois ou à la "micro fibres". Je n'ai pas de peau de chamois mais, par contre, j'ai l'autre chose (comme neuf, presque jamais servi). Alors, pendant qu'un automobiliste attend que j'en ai fini, je me mets à essuyer la carrosserie et à essorer et à continuer l'exercice. Bon. Je suis pas au point, c'est une chose certaine.

Enfin, je considère que c'est terminé. Je monte dans la voiture, démarre et m'arrête un peu plus loin pour faire une photo souvenir.