On casse tout... et on va essayer de reconstruire.

Casser, c'est à la portée du premier con venu. La preuve !

C'est l'histoire du plancher d'un grenier qui n'était pas de niveau. Ce plancher m'angoissait. Que pouvais-je bien faire d'un niveau tout de guingois ? Depuis l'acquisition de cette vieille petite maison, utiliser les combles m'apparaissait relever de la plus évidente nécessité impérieuse.
Tout à l'excitation de l'accession à la propriété, j'imaginais ma modeste demeure transformée en douillet cocon et voyais déjà une chambre mansardée très "cosy", toute lambrissée de bois aux tons chauds. Dans les faits, ces combles n'étaient qu'un poussiéreux grenier abandonné aux araignées et à quelques rebuts laissés là par les anciens occupants. Les premiers travaux dans ce grenier avaient concerné la remise en état de l'électricité. Les anciens câbles avaient été remplacés par de nouveaux équipements plus aux normes.
Après un premier hiver qui m'avait démontré le peu d'efficacité des tuiles pour l'isolation thermique, j'étais remonté dans le grenier pour, avec l'aide de mon père, de mes frères et d'un copain-voisin, installer de la laine de verre. J'avais ensuite refermé la trappe d'accès au grenier et ne m'étais plus trop intéressé à son cas.
Or, l'hiver qui suivit m'apprit qu'une isolation mal faite ne servait pas à grand chose. Il faut avouer que, fainéant comme c'est pas permis, je n'avais pas jugé bon de terminer ces travaux d'isolation tellement le contact de la laine de verre et le déplacement de poussière m'étaient désagréables. C'est l'hiver dernier, particulièrement froid ici, qui me poussa à prendre la décision de reprendre ces travaux dès mes congés. Des amis de Paris étaient venus passer quelques jours chez moi avec leurs deux enfants et, malgré la chaudière poussée à fond et la cheminée qui brûlait tout le bois que nous lui donnions, nous grelottions.

Le souci, c'est que je ne suis pas un bon bricoleur. Dès que je me mets à travailler, je ne pense plus qu'à une chose : m'arrêter !
Fainéant et rapide à toujours trouver de bonnes (ou mauvaises) raisons de ne rien faire, mais aussi souvent en but à des problèmes de compréhension des méthodes à mettre en œuvre pour parvenir à mes fins, j'ai une certaine tendance au découragement. Dans le cas qui m'occupe actuellement, l'idée de base est relativement simple : défaire un ancien plancher vermoulu pour en mettre un nouveau, plat et de niveau. Dans l'idéal, je pourrais même profiter de ce plancher pour faire une isolation thermique efficace. Simple dans l'énoncé, non ? Mais après ? On fait quoi et comment ? J'ai vite compris que si le plancher n'était pas plat et de niveau, c'est parce que les poutres qui le soutiennent avaient été posées là semble-t-il un peu au hasard. Plein de candeur, en parfait néophyte, je pensais qu'un charpentier posait ses poutres de telle manière qu'elles soient toutes à la même hauteur. Sans doute n'en était-il pas ainsi autrefois... Pour poser le plancher sur les poutres, on avait alors joué sur le calage. Et de fait, on avait réussi à poser ce plancher comme on avait pu. Certes, ce n'était pas parfait et il y avait un dénivelé de l'ordre de trente centimètres entre le point le plus bas et celui le plus haut, mais on n'allait pas s'arrêter à pareille futilité !

travaux



Et maintenant, comment on fait ? Pour récupérer les niveaux, deux possibilités s'offraient à moi. Celle qui consiste à bouger les poutres et celle qui consiste à les laisser là où elles sont et à poser des chevrons par dessus, perpendiculaires et de niveau, calés par des bouts de bois ou posés dans des entailles faites dans les poutres les plus hautes. C'est la seconde solution que je vais tenter d'expérimenter. Je n'en suis pas encore là... Pour le moment, je finis de démonter l'actuel plancher et je tire les niveaux. Je vous tiendrai au courant.

Haut de page