lundi 25 août 2014

C'est pas bien réjouissant

Il n'empêche que je ne sais pas s'il faut en rire ou s'il faut commencer à trembler d'effroi. Tout à l'heure, alors que j'écoutais France Inter qui me parlait de la crise gouvernementale actuelle, je me suis mis à réfléchir à ce qu'il se passe en ce moment en France et ailleurs. Et là, d'un coup, j'ai eu comme l'impression que ce n'était pas très rigolo.
En France, on a donc cette affaire de démission du gouvernement et l'annonce qu'un nouveau, plus en accord avec le programme du président de la République, serait dévoilé demain. Bon. D'un côté, au départ, ça semble un peu comique. Il y a un ministre qui critique le président depuis des mois et là, paf !, comme s'il était allé trop loin, il y a la sanction qui arrive. Ce ministre prétend depuis l'annonce de son éviction (et la démission de tout le gouvernement, oui, oui) qu'il "reprend" sa liberté. Comme si c'était lui qui avait démissionné. Un peu rigolo, donc.
D'un autre côté, on apprend il y a peu que Mélenchon quitte la tête du Front de Gauche. Là aussi, on peut trouver matière à sourire un peu. Sauf que, en fait, ça cache peut-être quelque chose de pas réjouissant. Dans le cas de Montebourg comme dans celui de Mélenchon, on peut tout de même se demander si nous ne serions pas en présence de rats (et j'ai de la sympathie pour les rats) qui quittent le navire.
Imaginons un scénario dans lequel, peu à peu, les gens de gauche qui ont un peu de pouvoir s'aperçoivent que la situation est encore plus dramatique que l'on veut bien nous le dire et qu'ils décident de prendre de la distance pour que l'on ne puisse pas les accuser de n'avoir rien fait ou ne n'avoir pas fait ce qu'il aurait fallu faire. Hein ?
Pour le moment, le moins que l'on puisse dire, c'est que les situations politique et économiques du pays ne sont pas flamboyantes. Il y a quelque temps, Valls nous prévenait que l'avenir allait être plein de sang et de larmes. On nous prépare au pire. A droite, mis à part les divertissements des "affaires", les gags de Copé, l'annonce à peine voilée d'un retour en fanfare de Sarkozy et celle affirmée de la candidature aux primaires UMP de Juppé, il n'y a pas beaucoup de propos constructifs ou crédibles de la part des politiques.
Il reste la Peine qui doit se frotter les mains et qui se voit déjà avec un score historique à son actif aux prochaines élections présidentielles. Le pire, c'est qu'elle ne se trompe peut-être pas.

A l'étranger, les raisons de ne pas trop rigoler sont nombreuses. Je ne sais pas si c'est le fait de parler à la fois du début de la Grande Guerre et du début de la fin de la seconde guerre mondiale qui fait ça mais j'ai comme l'impression qu'il y a pas mal de facteurs qui peuvent donner à penser que nous sommes peut-être à la veille d'une troisième grande boucherie mondiale.
Je veux pas faire dans le catastrophisme mais quand on entend parler de la Syrie, de la Palestine, d'Israël, de la Russie, de l'Ukraine et j'en passe, on est en droit de se dire que l'époque n'est pas des plus sereines.
Et pour autant, à mon niveau, ça ne va pas plus mal qu'à l'habitude. Des fois, je me demande s'il ne faudrait pas que je coupe totalement mes sources d'information qui me ruinent le moral.

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